Le printemps revient.

Bonjour à toutes et à tous.

Je sens comme un parfum de printemps dans l'air. Est-ce propre à Saint-Quentin ou le ressentez-vous aussi, ailleurs? Les thèmes sociaux resurgissent en nombre. Tant mieux, quand il est question de social, un socialiste se réjouit.

Il y a cette histoire de lunettes que la Sécu ne va plus rembourser, laissant ce soin aux mutuelles, parce qu'elles ont de l'argent, nous expliquent les sommités gouvernementales. Une nouvelle version de "faire payer les riches"? Mais en menaçant les pauvres!

Il y a aussi l'examen par l'Assemblée nationale de la modification du contrat de travail. "Flexisécurité", ça s'appelle. C'est peut-être très bien mais je me méfie des mots nouveaux qu'on ne comprend pas très bien. Sauf Monsieur Bertrand qui comprend tout parce qu'il dort 4 heures par nuit (mais ça a dû encore baisser depuis la dernière fois qu'il s'en est vanté).

Il y a encore cette obligation qu'on veut faire aux chômeurs de trouver rapidement un emploi et d'accepter sans trop rechigner ce qu'on leur propose. Et puis le plan hôpital, dont Nicolas Sarkozy s'apprête à nous parler.

Enfin, ce mouvement lycéen qui gonfle, qui gonfle, sans qu'on sache très bien où et quand il va s'arrêter, à quinze jours du début des commémorations autour de Mai 68. Car l'Education nationale, et la Fonction publique en général, ont subi de sévères saignées.

Vous allez peut-être me dire que je mélange tout, et vous aurez raison. Mais c'est parce que tout se mélange et que je ne fais que le constater. Attention, c'est le principe même du détonateur, de l'explosion. Je vais même aller plus loin, et encore plus mélanger les choses, mais tout se tient, n'est-ce pas? Des émeutes de la faim secouent depuis plusieurs semaines les pays pauvres. On en parle, mais pas assez à mon goût. Il faudrait pourtant tout relier, du moins quand on fait de la politique. Le problème fondamental? Un système économique national et mondial qui se détraque. La solution? Pas celle de la vieille gauche protestataire, étatiste, mais l'efficacité économique et sociale d'une social-démocratie moderne et audacieuse, dont je vous brosse à grands traits les principes généraux:

- Assumer complètement le rôle du marché, se réjouir des vertus de la concurrence, se rapprocher du patronat et de la bourgeoisie progressistes, s'inscrire dans la logique de la mondialisation: voilà, pour commencer, dans les dents de la vieille gauche anti-social-démocrate.

- Combattre les partis conservateurs, les tendances réactionnaires, bien sûr l'extrême droite, en investissant massivement dans les politiques sociales, directement ou indirectement, en recherchant une plus grande égalité entre les citoyens, en rompant avec le gouvernement de classe incarné et assumé par Nicolas Sarkozy.

- Aller dans le sens d'une plus grande liberté, à tous les niveaux de la société, avec Mai 68 comme modèle, qui est autant devant nous que derrière nous.

Le printemps s'installe, vous dis-je, le social est de retour, j'attends maintenant l'émergence de la social-démocratie.


Bon après-midi.