Mon FMI à moi.

En rédigeant mon poisson de mardi, je ne pensais pas qu'il ferait une victime. Eh bien si, Damien Le-Than, dans L'Aisne Nouvelle de ce matin, rubrique "Noir... sur blanc". C'est d'autant plus surprenant que le journal a glissé lui aussi un poisson politique dans son numéro du 1er avril: le parking de l'hôpital devenu gratuit grâce à un mystérieux mécène australien. Tout aussi invraisemblable que mes adieux à la politique sous le coup de la déception. Ceci dit, même dans l'erreur, Damien fait des remarques qui prêtent à discussion:

- Suis-je un "éternel perdant"? Moins en tout cas que ceux qui ont été désavoués par le suffrage universel en mars. Lorsque j'ai sollicité celui-ci, aux élections cantonales de 2004, je n'ai pas fait un si mauvais score. "Eternel perdant" au milieu d'incurables loosers, vu comme ça, pourquoi pas.

- Voulais-je être plébiscité? Oui, même si le mot de plébiscite ne fait pas partie de ma culture politique. Ce n'est pas que je ne voulais pas me battre, en ce moment je me bats, la lutte ne me fait pas peur, j'y trouve même un certain plaisir dont je fais attention à ne pas abuser. Mais je ne voulais pas diviser. Jean-Pierre Lançon et Anne Ferreira ont fait plus et pire que diviser, ils ont scindé la section en deux parties désormais irréconciliables.

- Y avait-il du "narcissisme" dans ma démarche? Moins que Jean-Pierre Lançon dont l'objectif proclamé haut et fort était de redevenir ce qu'il avait cessé d'être, conseiller municipal, et qui a fait don de sa personne aux poperénistes, focalisant le débat autour de lui. Moi, j'ai proposé une analyse, j'ai avancé des idées, j'ai suggéré une méthode et je me suis effacé quand j'ai senti que je ne pouvais pas rassembler. Vous appelez cela du narcissisme?

- Le plus intéressant dans le billet d'humeur de Damien Le-Than est sa dernière remarque, amusante: le parallèle entre DSK et moi! Je n'y avais pas pensé mais ce n'est pas bête du tout, même si ça n'est pas entièrement vrai. Certes, DSK était lui aussi le meilleur pour la présidentielle et il n'a pas été choisi par le Parti. Mais Lançon n'est pas Royal! L'un est minoritaire, l'autre est très majoritaire, ça change tout.

D'autre part, je ne suis pas en situation d'attente, Saint-Quentin n'est pas mon Washington mais la FOL pourrait bien être mon FMI. Dans la Fédération laïque comme au Fond monétaire, il faut faire ses preuves, assumer des choix financiers et de gestion, mener une politique de développement et de projets, ce que j'essaie de faire à la tête de la Fédération des Oeuvres Laïques de l'Aisne.

Cependant, la comparaison s'arrête là. Je reste politiquement actif à Saint-Quentin, par la rédaction de ce blog, par ma présence sur le terrain, par l'organisation de manifestations qui ne sont certes pas directement politiques mais qui concourent à former une culture progressiste qui permettra un jour à la municipalité de devenir socialiste. Quant à la section socialiste, je n'attends rien d'elle, ni de personne. Dans la vie, il ne faut pas attendre, il faut agir.


Bon après-midi.