L'école est finie?
Bonjour à toutes et à tous.
Chaque année, à cette date, les parents d'élèves manifestent contre les suppressions de classes dans les écoles primaires. Et cette année, il y en a pas mal dans l'Aisne, comme ailleurs! Les arguments d'un côté et de l'autre sont toujours les mêmes: diminution du nombre d'élèves, dit le pouvoir, dégradation des conditions d'enseignement, répondent les parents et les professeurs. Qui a raison, qui a tort? La baisse démographique joue incontestablement, mais la vraie question est la suivante: une politique scolaire doit-elle reposer exclusivement sur les aléas de la démographie? Non. Nous sommes dans la comptabilité alors que nous devrions être dans la politique. Que l'Etat ne puisse pas tout faire, tout financer, j'en suis convaincu. Il y a donc des choix à opérer. Le gouvernement a choisi de trancher aveuglement dans les effectifs de la Fonction publique. C'est cette politique que je n'approuve pas.
Du côté des parents, je regrette que le mouvement légitime de protestation soit concentré là où les problèmes sont les plus vifs. C'est en un sens normal et logique, mais c'est peu efficace. Il faudrait un mouvement d'ensemble, une meilleure organisation, une solidarité entre les écoles et non pas une lutte complétement émiettée, au cas par cas. La mobilisation devrait également s'effectuer beaucoup plus tôt, dès les premières prévisions de carte scolaire. On a le sentiment d'une riposte dos au mur. Je sais bien que ce genre de situation stimule la réactivité, mais là encore, au détriment de l'efficacité. Mon rêve, s'il est permis de rêver, ce serait des structures associatives et syndicales puissantes, en veille permanente, aptes à anticiper, un mouvement beaucoup plus rationnel qu'il n'est, trop souvent agité par des rumeurs dont nul ne connaît le fondement.
Regardez ce qui s'est passé avec la maternelle Benjamin-Rouché. Elle était promise à suppression, on parlait de sa transformation en crèche, sa disparition avait été annoncée en conseil municipal. Le PCF est intervenu, le conseiller général aussi, les parents se sont fortement mobilisés. Le maire les a invités en délégation dans son bureau, ce qu'ils ont refusé, invitant à leur tour le premier magistrat de la commune à les rencontrer, sur place, dans l'école. Ce qu'il a finalement accepté mardi, pour leur annoncer que la maternelle était... sauvée. Il y aurait eu, initialement, erreur de communication sur cette suppression. Je ne sais pas exactement de quoi il en retourne, mais Pierre André, une fois de plus, se donne le beau rôle et sort gagnant d'une épreuve de force qui aurait pu le desservir. Mais pour une maternelle sauvée, combien de sacrifices acceptés?
Autre sujet d'agacement en matière scolaire, la publication par le magazine L'Etudiant, en association avec L'Express, des meilleurs lycées de France. Dans l'Aisne, c'est l'établissement en face du mien, Saint-Jean et La Croix, qui remporte la palme. Et là encore, comme chaque année, il faut rappeler que les dés sont pipés et les classements trompeurs. On ne peut comparer que ce qui est comparable, c'est un principe de base. La concurrence est faussée et déloyale entre des lycées privés qui sélectionnent leurs élèves et des lycées publics qui ont la belle mais difficile mission de s'ouvrir à tous.
Bon 1er Mai, bonne manif.
A Saint-Quentin, c'est à 11h00, devant le local de la CGT.
A plus tard.
Chaque année, à cette date, les parents d'élèves manifestent contre les suppressions de classes dans les écoles primaires. Et cette année, il y en a pas mal dans l'Aisne, comme ailleurs! Les arguments d'un côté et de l'autre sont toujours les mêmes: diminution du nombre d'élèves, dit le pouvoir, dégradation des conditions d'enseignement, répondent les parents et les professeurs. Qui a raison, qui a tort? La baisse démographique joue incontestablement, mais la vraie question est la suivante: une politique scolaire doit-elle reposer exclusivement sur les aléas de la démographie? Non. Nous sommes dans la comptabilité alors que nous devrions être dans la politique. Que l'Etat ne puisse pas tout faire, tout financer, j'en suis convaincu. Il y a donc des choix à opérer. Le gouvernement a choisi de trancher aveuglement dans les effectifs de la Fonction publique. C'est cette politique que je n'approuve pas.
Du côté des parents, je regrette que le mouvement légitime de protestation soit concentré là où les problèmes sont les plus vifs. C'est en un sens normal et logique, mais c'est peu efficace. Il faudrait un mouvement d'ensemble, une meilleure organisation, une solidarité entre les écoles et non pas une lutte complétement émiettée, au cas par cas. La mobilisation devrait également s'effectuer beaucoup plus tôt, dès les premières prévisions de carte scolaire. On a le sentiment d'une riposte dos au mur. Je sais bien que ce genre de situation stimule la réactivité, mais là encore, au détriment de l'efficacité. Mon rêve, s'il est permis de rêver, ce serait des structures associatives et syndicales puissantes, en veille permanente, aptes à anticiper, un mouvement beaucoup plus rationnel qu'il n'est, trop souvent agité par des rumeurs dont nul ne connaît le fondement.
Regardez ce qui s'est passé avec la maternelle Benjamin-Rouché. Elle était promise à suppression, on parlait de sa transformation en crèche, sa disparition avait été annoncée en conseil municipal. Le PCF est intervenu, le conseiller général aussi, les parents se sont fortement mobilisés. Le maire les a invités en délégation dans son bureau, ce qu'ils ont refusé, invitant à leur tour le premier magistrat de la commune à les rencontrer, sur place, dans l'école. Ce qu'il a finalement accepté mardi, pour leur annoncer que la maternelle était... sauvée. Il y aurait eu, initialement, erreur de communication sur cette suppression. Je ne sais pas exactement de quoi il en retourne, mais Pierre André, une fois de plus, se donne le beau rôle et sort gagnant d'une épreuve de force qui aurait pu le desservir. Mais pour une maternelle sauvée, combien de sacrifices acceptés?
Autre sujet d'agacement en matière scolaire, la publication par le magazine L'Etudiant, en association avec L'Express, des meilleurs lycées de France. Dans l'Aisne, c'est l'établissement en face du mien, Saint-Jean et La Croix, qui remporte la palme. Et là encore, comme chaque année, il faut rappeler que les dés sont pipés et les classements trompeurs. On ne peut comparer que ce qui est comparable, c'est un principe de base. La concurrence est faussée et déloyale entre des lycées privés qui sélectionnent leurs élèves et des lycées publics qui ont la belle mais difficile mission de s'ouvrir à tous.
Bon 1er Mai, bonne manif.
A Saint-Quentin, c'est à 11h00, devant le local de la CGT.
A plus tard.
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