Mon 1er mai.
Je reviens du rassemblement du 1er mai, où il y avait un peu plus de monde que l'an dernier. Bien sûr, on est loin de la grosse foule et des mobilisations passées. Mais c'est ainsi, la société a changé. Toujours est-il qu'il est très important pour moi de célébrer la fête du Travail. Je n'ai jamais manqué un seul rendez-vous. C'est comme aller voter, je prends ça pour un devoir, un acte militant obligatoire. J'ai remarqué que les années d'affluence sont reliées à des mouvements nationaux fortement médiatisés. Il n'empêche que la tradition doit être maintenue, et si possible dans l'unité syndicale, ce qui n'est hélas pas le cas à Saint-Quentin: la CGT reçoit, l'UNSA et SUD sont présents, mais FO et la CFDT se réunissent de leur côté.
Le discours de Guy Fontaine, de la CGT, a été bon, percutant, raisonnable. Je crois que Guy représente cette tendance de la CGT qui va vers le réformisme, et c'est bien. Des revendications, il y en a, et dans la ville du ministre du Travail, elles prennent un éclat tout particulier. De plus, les 40 ans de Mai 68 offrent un cadre particulièrement propice. N'oublions pas que le mouvement n'a pas été exclusivement étudiant ni d'extrême gauche, mais que les syndicats de masse y ont joué un rôle considérable et que les 10 millions de grévistes ont représenté le plus fort mouvement social du XXème siècle. Même le Front populaire n'avait pas connu un élan si puissant!
Je prépare activement, comme vous le savez, cette commémoration. Je la veux vivante, festive, revendicative, éducative, ouverte à toutes les sensibilités. Surtout pas un colloque universitaire ou une expo de musée, qui ont leur place, mais pas dans ma perspective, qui est celle de l'éducation populaire. Je propose, et on verra bien. Car j'attends quelque chose de ce mois de mai 2008. Quoi? Je ne sais pas. En avril 1968, personne n'imaginait ce qui allait se passer. 68, c'est l'inattendu, le surgissement de la société qui vient bousculer les vieilles structures, Etat, partis, syndicats. J'attends l'étincelle, j'espère le soulèvement, comme il y a 40 ans. Certes, l'Histoire ne se répète pas. Mais le souffle, la flamme sont intacts. A nous de les propager.
Bon après-midi, et vive le 1er mai!
Le discours de Guy Fontaine, de la CGT, a été bon, percutant, raisonnable. Je crois que Guy représente cette tendance de la CGT qui va vers le réformisme, et c'est bien. Des revendications, il y en a, et dans la ville du ministre du Travail, elles prennent un éclat tout particulier. De plus, les 40 ans de Mai 68 offrent un cadre particulièrement propice. N'oublions pas que le mouvement n'a pas été exclusivement étudiant ni d'extrême gauche, mais que les syndicats de masse y ont joué un rôle considérable et que les 10 millions de grévistes ont représenté le plus fort mouvement social du XXème siècle. Même le Front populaire n'avait pas connu un élan si puissant!
Je prépare activement, comme vous le savez, cette commémoration. Je la veux vivante, festive, revendicative, éducative, ouverte à toutes les sensibilités. Surtout pas un colloque universitaire ou une expo de musée, qui ont leur place, mais pas dans ma perspective, qui est celle de l'éducation populaire. Je propose, et on verra bien. Car j'attends quelque chose de ce mois de mai 2008. Quoi? Je ne sais pas. En avril 1968, personne n'imaginait ce qui allait se passer. 68, c'est l'inattendu, le surgissement de la société qui vient bousculer les vieilles structures, Etat, partis, syndicats. J'attends l'étincelle, j'espère le soulèvement, comme il y a 40 ans. Certes, l'Histoire ne se répète pas. Mais le souffle, la flamme sont intacts. A nous de les propager.
Bon après-midi, et vive le 1er mai!
18 Comments:
et dire qu'il y a 40a, on lisait sur les murs de la fac de Nanterre
"Les droits de l'homme sont la vaseline dont la bourgeoisie se sert pour enculer le prolétariat".
Y a-t-il encore un prolétariat aujourd'hui ?
26% d'ouvriers en France
16% à Paris.
La majorité de ceux qui défilaient aujourd'hui appartenant au secteur protégé de la fonction publique.
Vous ne m'en voudrez pas si je ne suis pas pétainiste comme vous aujourd'hui et si je ne crie pas vive le 1er mai.
Surtout que le maréchal n'a fait que récupérer une vieille idée des anarchistes de Chicago.
By Unknown, at 8:39 PM
Je vois que vous avez écouté comme moi l'émission de RTL ce soir, "Et si on changeait le monde?"
Pétainiste non, anarchiste un peu, jusque ce qu'il faut.
By Emmanuel Mousset, at 9:33 PM
c'est vrai, il y avait du monde, il ne manquait que les réformistes sociaux-démocrates qui ont préféré une activité plus en rapport avec leur idéologie certainement.
By Anonyme, at 6:33 PM
Concombre,
Etre réformiste social-démocrate, ce n'est pas marqué sur le front. Ne préjugez pas de l'appartenance politique des uns et des autres.
Du monde? Non, pour une ville ouvrière de 60000 habitants, il n'y avait pas énormément de monde, un bonne centaine.
Le plus regrettable, c'est que le monde syndical comme le monde politique (à gauche) soient très divisés à St Quentin. Pourquoi pas un rassemblement commun CGT, CFDT, FO, comme ça se fait souvent ailleurs?
En vérité, la division chez nous est hélas la norme, quelque chose qui semble naturel. J'aimerai mettre un terme à cela.
By Emmanuel Mousset, at 10:10 PM
au vu des sifflets que tu as récolté, c'est pas gagné, non de Zeus!
By Anonyme, at 10:18 PM
A l'anonyme mythologique:
Ces sifflets sont mes décorations. Ils m'honorent. Je suis sur la bonne voie. Dans les manifs à Paris, les socialistes reçoivent des canettes de la part de l'extrême gauche, et Hollande des boules de neige à Guéret. Moi, ce ne sont que d'inoffensifs sifflets et une Internationale qui s'arrête au premier couplet faute d'en connaître la suite. J'ai beaucoup de chance.
By Emmanuel Mousset, at 11:56 PM
Emmanuel le rassembleur syndical
qui prone la division au sein de son parti
suis je le seul à trouver incohérent de vouloir faire au niveau syndical ce qu'on refuse au niveau politique
alors que les partis politiques avec qui on refuse de dialoguer sont souvent proche des syndicats qu'on veut unir ?
sans meme parler du fait que les personnes sont souvent les memes.
lui avec sa casquette politique, je ne lui adresse pas la parole et je refuse de travailler avec
par contre, quand il se coiffe de sa caquette syndicale, c'est mon camarade, mon frere nous devons nous unir et travailler ensemble...
Mais apres tout pourquoi pas,
la seule question de fond qui se pose alors est comment ?
Car expiquer voilà ce qu'il faudrait faire, ce n'est qu'une déclaration d'intention qui n'engage que ceux qui y croient,
une vague formule de communication, un porte ouverte qu'on enfonce
Etre uni, pour quoi faire, comment faire, ça c'est etre capable de faire de la vrai politique.
Les slogans ce ne sont que de la publicité et le marketing.
L'important ce n'est pas de s'agiter dans tous les sens en faisant croire qu'on est actif et présent.
By Unknown, at 9:21 AM
Vous ne comprenez rien au syndicalisme. Normal, vous lui êtes hostile. Quand j'aurai le temps, je vous expliquerai.
By Emmanuel Mousset, at 12:13 PM
pas qu'au syndicalisme, à l'économie, à la politique
je ne comprends rien à rien
je suis petit et stupide
et si vous essayez de m'expliquer quoi que ce soit je vous tourne le dos et je vous chante la marseillaise
dans son intégralité.
il faut dire que j'aime bcp le dernier couplet.
By Unknown, at 3:24 PM
Vous voyez, vous savez être drôle, par moments. Il faut persévérer.
By Emmanuel Mousset, at 5:54 PM
vous ne m'en voudrez pas si je vous laisse persévérer seul dans la médiocrité
pour cela vous n'avez besoin de personne et vous vous y entendez tres bien tout seul.
By Unknown, at 1:24 AM
J'essaie d'être gentil avec vous et vous êtes méchant avec moi. Où est la justice?
By Emmanuel Mousset, at 10:16 AM
Je ne suis ni gentil, ni méchant, je suis juste.
Si vous méritez des coups de pieds au cul et moi, des couronnes de lauriers.
Il n'est nullement question de gentillesse ou de méchanceté.
By Unknown, at 4:55 PM
Répartissez plus équitablement les coups de pieds et les lauriers, et je vous suivrai.
By Emmanuel Mousset, at 10:01 PM
techniquement c'est mieux que vous me précédiez pour recevoir votre du.
By Unknown, at 11:14 PM
Je suis poli, je n'en ferai rien: après vous... à vous l'honneur.
By Emmanuel Mousset, at 2:06 PM
Le chef devant et ses vassaux derriere.
By Unknown, at 2:26 PM
Vous avez une âme de chef? Faites de la politique! Mais ne comptez pas sur moi pour être votre vassal.
By Emmanuel Mousset, at 11:45 PM
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