L'école des profs.
Bonjour à toutes et à tous.
Nicolas Sarkozy a parlé cette semaine de la réforme du lycée. J'ai dressé l'oreille, forcément, métier oblige. Et j'ai entendu quoi? Pas grand-chose. Ou plus exactement plein de choses que j'ai des dizaines de fois entendues depuis 15 ans que je sers cette noble institution qu'est l'Education Nationale: allègement des programmes, réduction des horaires, décloisonnement des matières, autonomie des établissements, réforme des filières, adaptation du baccalauréat, etc, etc. La droite essaie, la gauche tente, tout le monde est à peu près d'accord, rien ne se fait. Rien, j'exagère: disons plutôt que les actes sont très en deçà des intentions. A qui la faute? A personne, c'est-à-dire à tout le monde, au conservatisme ambiant.
Le président a donc tenu un discours rebattu, des mots creux à force d'être prononcés. La preuve: sous les mots, je n'ai retenu aucune idée forte, aucun projet conséquent. Ah si: la suppression des IUFM, Instituts universitaires de formation des maîtres. Là, nous tenons une petite révolution, à moins qu'il ne s'agisse d'une contre-révolution. Certes, les IUFM, établissements dans lesquels sont formés les jeunes enseignants, l'école des profs si vous préférez, ont beaucoup été critiqués. Mais que ne critique-t-on pas? Certes, leur dimension théorique avait de quoi rebuter de jeunes collègues qui n'ont qu'une envie, capes ou agrégation en poche: aller enseigner. Qu'on leur apprenne à le faire, qu'on les pousse à y réfléchir, je peux comprendre le désagrément, je l'ai moi-même vécu, il y a 15 ans, quand j'étais stagiaire à l'IUFM de Reims, ce dispositif venant tout juste de se mettre en place. Un enseignant a horreur qu'on le prenne pour un élève, de même qu'un médecin ne recherche pas la place du patient. Mais il faut comprendre d'où viennent les IUFM avant de juger hâtivement:
C'est la gauche qui est à l'origine de ce projet, à la suite de la loi d'orientation de 1989, voulue par le ministre de l'Education Nationale de l'époque, Lionel Jospin, et le Premier ministre Michel Rocard. N'oublions jamais ça, que Sarkozy n'a pas oublié, et qui répond à sa volonté: défaire ce que la gauche a fait.
Et pourquoi les IUFM? Parce qu'avant, la formation initiale des enseignants était très négligée. Allons plus loin: l'idée même n'était pas admise. C'est l'Université qui s'en chargeait, et les professeurs n'étaient nullement préparés à "affronter" et diriger des classes. Je suis sorti de la Sorbonne, en juin 1993, avec plein de belles et grandes idées dans la tête, mais ne sachant rien de ce qu'on appelle aujourd'hui la réalité du terrain. Je m'en moquais, j'avais le coeur léger, et surtout la foi. Elle déplace peut-être les montagnes, mais pas les élèves! J'ai dû déchanter très vite.
Les IUFM ont d'abord été conçus pour suppléer à cette impréparation des enseignants, pour leur donner une véritable formation professionnelle qui ne soit pas seulement un bagage universitaire. L'objectif a-t-il été atteint? Connaissez-vous des objectifs qui soient pleinement atteints? Bien sûr que non. Le bilan est mitigé, mais l'intention est indiscutable et doit être préservée. C'est avec ça que Sarkozy veut en finir? Souhaite-t-il revenir au système antérieur? Qu'il le dise, qu'il s'explique. Car il est bien beau de supprimer les IUFM, mais on les remplace pas quoi?
Les IUFM avaient une autre raison d'être, fondamentale, dont personne ne parle plus: unifier un corps enseignant très hiérarchisé, très inégalitaire, dans lequel l'instituteur était mal considéré et mal payé, à l'inverse de l'agrégé de lycée (et l'agrégé de philosophie, n'en parlons même pas!). Cette situation, héritée de notre histoire, n'avait plus lieu d'être, ne correspondait plus aux réalités contemporaines. Les instituteurs sont devenus professeurs des écoles, ont été mieux rémunérés, ont vu leur évolution de carrière alignée sur celle des certifiés. Ce n'était que justice, et nous le devons à la gauche, à Jospin, à Rocard, faut-il le rappeler? Dans les IUFM, cette égalité entre tous les enseignants prenait corps, c'est le cas de le dire. De façon sans doute maladroite, mais réelle, et c'est là l'essentiel. Qu'en adviendra-t-il une fois les IUFM supprimés?
Attendons le prochain discours de Nicolas Sarkozy, qui viendra sous peu puisqu'il parle beaucoup. Mais soyons vigilants et fidèles à notre passé.
Bon après-midi.
Nicolas Sarkozy a parlé cette semaine de la réforme du lycée. J'ai dressé l'oreille, forcément, métier oblige. Et j'ai entendu quoi? Pas grand-chose. Ou plus exactement plein de choses que j'ai des dizaines de fois entendues depuis 15 ans que je sers cette noble institution qu'est l'Education Nationale: allègement des programmes, réduction des horaires, décloisonnement des matières, autonomie des établissements, réforme des filières, adaptation du baccalauréat, etc, etc. La droite essaie, la gauche tente, tout le monde est à peu près d'accord, rien ne se fait. Rien, j'exagère: disons plutôt que les actes sont très en deçà des intentions. A qui la faute? A personne, c'est-à-dire à tout le monde, au conservatisme ambiant.
Le président a donc tenu un discours rebattu, des mots creux à force d'être prononcés. La preuve: sous les mots, je n'ai retenu aucune idée forte, aucun projet conséquent. Ah si: la suppression des IUFM, Instituts universitaires de formation des maîtres. Là, nous tenons une petite révolution, à moins qu'il ne s'agisse d'une contre-révolution. Certes, les IUFM, établissements dans lesquels sont formés les jeunes enseignants, l'école des profs si vous préférez, ont beaucoup été critiqués. Mais que ne critique-t-on pas? Certes, leur dimension théorique avait de quoi rebuter de jeunes collègues qui n'ont qu'une envie, capes ou agrégation en poche: aller enseigner. Qu'on leur apprenne à le faire, qu'on les pousse à y réfléchir, je peux comprendre le désagrément, je l'ai moi-même vécu, il y a 15 ans, quand j'étais stagiaire à l'IUFM de Reims, ce dispositif venant tout juste de se mettre en place. Un enseignant a horreur qu'on le prenne pour un élève, de même qu'un médecin ne recherche pas la place du patient. Mais il faut comprendre d'où viennent les IUFM avant de juger hâtivement:
C'est la gauche qui est à l'origine de ce projet, à la suite de la loi d'orientation de 1989, voulue par le ministre de l'Education Nationale de l'époque, Lionel Jospin, et le Premier ministre Michel Rocard. N'oublions jamais ça, que Sarkozy n'a pas oublié, et qui répond à sa volonté: défaire ce que la gauche a fait.
Et pourquoi les IUFM? Parce qu'avant, la formation initiale des enseignants était très négligée. Allons plus loin: l'idée même n'était pas admise. C'est l'Université qui s'en chargeait, et les professeurs n'étaient nullement préparés à "affronter" et diriger des classes. Je suis sorti de la Sorbonne, en juin 1993, avec plein de belles et grandes idées dans la tête, mais ne sachant rien de ce qu'on appelle aujourd'hui la réalité du terrain. Je m'en moquais, j'avais le coeur léger, et surtout la foi. Elle déplace peut-être les montagnes, mais pas les élèves! J'ai dû déchanter très vite.
Les IUFM ont d'abord été conçus pour suppléer à cette impréparation des enseignants, pour leur donner une véritable formation professionnelle qui ne soit pas seulement un bagage universitaire. L'objectif a-t-il été atteint? Connaissez-vous des objectifs qui soient pleinement atteints? Bien sûr que non. Le bilan est mitigé, mais l'intention est indiscutable et doit être préservée. C'est avec ça que Sarkozy veut en finir? Souhaite-t-il revenir au système antérieur? Qu'il le dise, qu'il s'explique. Car il est bien beau de supprimer les IUFM, mais on les remplace pas quoi?
Les IUFM avaient une autre raison d'être, fondamentale, dont personne ne parle plus: unifier un corps enseignant très hiérarchisé, très inégalitaire, dans lequel l'instituteur était mal considéré et mal payé, à l'inverse de l'agrégé de lycée (et l'agrégé de philosophie, n'en parlons même pas!). Cette situation, héritée de notre histoire, n'avait plus lieu d'être, ne correspondait plus aux réalités contemporaines. Les instituteurs sont devenus professeurs des écoles, ont été mieux rémunérés, ont vu leur évolution de carrière alignée sur celle des certifiés. Ce n'était que justice, et nous le devons à la gauche, à Jospin, à Rocard, faut-il le rappeler? Dans les IUFM, cette égalité entre tous les enseignants prenait corps, c'est le cas de le dire. De façon sans doute maladroite, mais réelle, et c'est là l'essentiel. Qu'en adviendra-t-il une fois les IUFM supprimés?
Attendons le prochain discours de Nicolas Sarkozy, qui viendra sous peu puisqu'il parle beaucoup. Mais soyons vigilants et fidèles à notre passé.
Bon après-midi.
21 Comments:
elle prend tellement corps cette réalité
que dans le primaire
les enseignants peuvent passer 30h devant les eleves et préparer leur cours en plus
dans le secondaire
les enseignants ne peuvent pas passer plus de 17h devant leur eleves
il y a tellement de travail de préparation que certains enseignants trouvent le temps d'avoir des activités politiques, associatives voir meme de donner des cours particuliers.
Et la question du statut et des salaires n'a meme pas été abordé.
J'aime votre vision de privilégié de l'égalité.
J'ai une bonne situation, alors ça doit forcément etre le cas des autres...
Meme ce milieu là, qui est censé etre votre milieu professionnel vous ne le comprenez.
Ne pourrions nous pas faire la liste de ce que vous comprenez,
elle sera surement plus courte à faire que celle de ce qui vous échappe.
By grandourscharmant, at 5:17 PM
Moi, ce que je comprends de vous, c'est que vous êtes anti-socialiste et anti-enseignant, ce qui va souvent de pair. Eh bien moi, je suis anti-UMP et anti-ours. Ainsi les choses sont claires.
By Emmanuel Mousset, at 5:48 PM
et vous allez soutenir les cyclonudistes demain ?
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/06/04/01016-20080604ARTWWW00503-nus-et-fragiles-dans-le-trafic.php
By grandourscharmant, at 6:10 PM
A GOC,
Un enseignant du secondaire passe 18h et non 17h devant les élèves. Ce n'est pas une grande différence mais cela mérite d'être réctifié.
Un enseignant du primaire passe 27h (et 24h à partir de l'an prochain) devant sa classe.
Quand on balance des chiffres, il faut donner les bons.
J'ajoute que le métier est ouvert à tous, donc si ce statut vous semble si bon, pourquoi ne pas passer le CAPES et devenir enseignant?
By Anonyme, at 7:09 PM
La politique, c'est comme la nature, elle a horreur du vide, Ségolène a su s'y engouffrer il y a 2 ans.
Pour les IUFM, c'est pareil. On ne trouvera pas un enseignant passé par eux pour les défendre. Tout le monde sait qu'ils ne remplissaient pas leur role et qu'il fallait les réformer. Personne, pas plus la gauche, n'a eu ce courage de se dire : On s'est planté.
Résultat, Sarko arrive et les supprime. Si la température ne descend pas, on casse le thermomètre. C'est la pire des solutions. Au lieu de les réformer, de les rendre utile, de les débarasser de ceux qui les ont coulé (tout le monde voit bien de qui et de quoi je parle..), on les supprime. Il n'y aura plus rien.
By Anonyme, at 7:14 PM
Moi je vois quand même 2 changements importants dans le discours de Sarko.
La première concerne l'agé d'entrée dans le métier. Jusque maintenant, un stagiaire dans le secondaire assurait 6 heures d'enseignement (le reste était réservé à la formation). Le professeur stgiaire était donc rémunéré l'année suivant le concours (donc à la 5° année après le bac. Dans le discours de Sarkozy, il est précisé que l'année de stage est supprimée et remplacée par une 2° année de master non rémunérée. Titulaire d'un bac +5 au lieu d'un bac +3, le salaire début de carière sera amélioré. Grande annonce sarkozyste où l'argent prime. Mais le premier salaire (même meilleure)sera donc versé la 6° année après le bac, soit un an plus tard qu'avant la réforme. L'état y gagne un an de paye à verser et le prof perd lui un an de cotisation retraire... Et ça, c'est important!
La deuxième annonce de Sarko concerne le niveau de recrutement. On passe de Bac+3 pour les certifiés et bac+4 pour les agrégés à Bac+5 pour tout le monde. Une question va donc se poser : Quel sera l'interet de maintenir 2 concours de recrutement à un même niveau? ne faudra-t-il pas supprimer une agrégation couteuse et anachronique du coup? Il n'y aura en effet plus de différence de niveau universitaire entre les 2 statuts...
By Anonyme, at 7:23 PM
Merci Sylvain de vous souciez de mon avenir professionnelle,
la prochaine fois que je ferais une remarque sur les médecins et les disfonctionnement du systeme
faudra-t-il aussi que que je fasse ma médecine ?
C'est gentil de penser que je pourrais utiliser mes talents et mes compétences en enseignant, mais il y a déjà tellement de volontaire qui ne savent pas quoi faire d'autre.
C surement que les gens y trouvent leur compte, vous devriez plutot me conseiller de devenir infirmiere ou aide soignante, on en manque plutot et il y a bcp moins de candidatures que pour etre enseignant de là à penser que c'est une métier plus difficile.
sinon sur les bac+5, j'aurais peut etre une théorie
avec l'abaissement du niveau de l'enseignement maintenant en post bac,
il faut 5a pour faire ce qu'on faisait avec en 3a
By grandourscharmant, at 11:29 PM
Un petit truc qui me choque dans un des commentaires :
"C'est gentil de penser que je pourrais utiliser mes talents et mes compétences en enseignant, mais il y a déjà tellement de volontaire qui ne savent pas quoi faire d'autre."
Je vais dire comment je le comprends : pour vous Grandourscharmant, les personnes qui veulent devenir professeurs ne savaient pas quoi faire, donc elles se sont dit "Ah bah tiens, je ne sais pas quoi faire, on va aller faire un tour pour voir ce que ça donne !"
Il ne faut pas faire une généralité de tous les individus.
Certes, comme dans tous les enseignements supérieurs pratiqués, il y en a toujours une partie qui sont atterris là par hasard.
Mais ne pensez-vous pas que certains peuvent être passionnés par ça, qu'ils veulent enseigner pour le plaisir de faire découvrir à d'autres personnes les choses qu'ils ont pu retenir grâce à un enseignement antérieur, quelque chose qui les intéresse au plus haut point ?
Cela ne semble-t-il pas possible pour vous ?
De plus, dire "il y a déjà tellement de volontaires qui ne savent pas quoi faire d'autre.", c'est plutôt se moquer de la tête des gens, bien entendu en restant polie.
Comment en une moitié de phrase rabaisser la profession de professeur ? Juste comme vous l'avez fait.
Ne dit-on pas "les enfants d'aujourd'hui sont les adultes de demain" ? S'ils ne savent pas quoi faire d'autre, ils ne font aucunement faire attention à leurs élèves, à leur parcours scolaire, à leurs difficultés mais également à leurs possibilités d'avancer, elle va donc être belle leur éducation, vive le "je-m'en-foutisme" ! Cela veut donc dire que notre avenir ne sera composé que de "je-m'en-foutistes" qui auront pris exemple sur leurs professeurs, et peut-être également sur leurs parents qui eux aussi auront reçu une éducations de professeurs "qui ne savaient pas quoi faire d'autre".
Pour oser dire cela, passez-le donc le CAPES, sauvez vite l'éducation de nos enfants, sauvez vite notre avenir !!
Si vous ne savez même pas vos mettre à la place d'une personne, si vous ne savez même pas essayer de comprendre un métier, de reconnaître ses difficultés, franchement, vous n'êtes pas une personne qui vaille le coup de parler avec elle...
Ou bien allez passer votre concours d'aide-soignant ou d'infirmier, vous serez tellement plus utile à la société qu'à venir commenter un article que vous n'essayez même pas de comprendre (que vous ne pouvez pas comprendre ?).
Bien cordialement.
By Anonyme, at 12:00 AM
Je dois avouer que le dernier commentaire m'a laissé assez perplexe, un peu sonné.
Il est tellement plus facile de rejeter ce qu'on ne comprend pas.
Et puis cela a stimulé ma réflexion,et j'ai fini par me rendre compte de la vrai nature du métier d'enseignant.
Il s'agit d'une profession libérale organisé collectivement.
Et oui, les enseignants sont des libéraux, c'est pour cela qu'ils sont si susceptibles.
Au meme titre qu'un agent général d'assurance, un avocat, un expert comptable, un médecin les enseignants sont des libéraux,
ce qui n'est pas forcément supprenant, eux aussi vendent du savoir.
La souplesse de leur organisation explique pourquoi ils sont les mieux représentés au parlement
car c'est la profession qui a le mieux développé ce statut et qui l'a poussé le plus loin.
La profession s'est organisé pour supprimer toute concurrence afin que ce soit le syndicat nationale éducation nationale qui régisse les regles de la profession ferme rigide et qui s'impose à tous.
Certains me diront mais ce n'est pas possible, les écoles, les lycées,
ce ne sont que des lieux où ils décident de mettre en commun leur savoir et leur compétence, afin de répondre aux contraintes physiques et pratiques de la profession.
Quel pouvoir a vraiment la hiérarchie sur les enseignants, quasiment aucun,
un agent général d'assurance est inspecté par sa compagnie, plus régulierement que ne peut l'etre un enseignant qui quelque soit l'enseignement qu'il dispense est toujours payé à la fin du mois.
Les médecins s'organisent bien en clinique, dispensaire ou hopitaux et pourtant cela ne remet pas en cause leur caractere libéral.
Le génie de cette profession est d'avoir sur imposer à leur client le moment où il pourrait etre client, d'avoir su mutualiser les charges afin d'en réduire les couts et d'avoir maximiser les avantages.
Il s'agit d'un monopole qui impose au client le produit qu'elle vend en lui déniant le droit de contester la qualité du service rendu.
Aucune entreprise capitaliste n'a réussi à avoir un controle aussi grand sur son secteur d'activité.
Car quand on voit le marché des cours privés à qui bénéficie t il, aux enseignants qui sont payés une 2e fois pour refaire ce pourquoi ils ont déjà été payé.
Mais bon tout cela ne peut pas etre vrai bien évidement car ce sont les bons sentiments qui guident nos enseignants, l'affect ne peut que dominer
à moins que ce soit un carcan et une chape de plomb pour masquer ce que peut etre la réalité.
C'est le corps constitué le plus puissant et structurellement, il met en avant l'intéret particulier au détriment de l'intéret général
est ce si étonnant que tout cela rejaillisse sur la société
comme l'a si brillamment rappelé l'anonyme , les enfants d'hier sont les adultes d'aujourd'hui
et ils ne font que mettre en oeuvre ce qu'on leur a enseigné.
Si la société est individualiste, c'est qu'on lui a enseigné de l'etre ou qu'on ne lui a pas enseigné à ne pas l'etre.
By grandourscharmant, at 10:40 AM
A l'ours anti-enseignant:
En réponse à votre question sur les cyclonudistes: non, je n'irai pas, je ne me mets nu que sous la douche et dans mon lit.
En réponse à vos réflexion sur le métier d'enseignant: il y a une contradiction qui mine totalement votre démonstration. Vous soutenez en même temps que cette profession est libérale et qu'elle bannit la concurrence en instaurant un monopole. C'est à n'y rien comprendre.
D'autant que ces deux affirmations contradictoires, libéral et monopolistique, sont aussi fausses l'une que l'autre:
- On ne peut pas être libéral (au sens professionnel) et fonctionnaire.
- L'éducation n'est pas un monopole puisqu'il existe un enseignement privé.
Ce faisant, j'ai compris pourquoi vos commentaires sont si longs. Outre le fait que vous jouissez d'importants loisirs, vous enrobez vos contradictions dans une prose abondante qui les fait oublier. C'est très malin. Comme est malin votre maître Bertrand.
By Emmanuel Mousset, at 11:11 AM
A Sylvain:
Tes commentaires me conduisent à deux sortes de questions, dont les réponses ne sont pas simples:
- Comment, où, avec qui faut-il former un enseignant?
- Ne devrait-il pas y avoir dans les collèges et lycées qu'un seul concours de recrutement, le CAPES? Faut-il supprimer l'agrégation? La réserver à l'exercice du métier dans l'enseignement supérieur?
By Emmanuel Mousset, at 11:17 AM
j'aurais préféré que vous m'expliquiez que ma facilité à écrire m'amenait à bacler mes commentaires.
je suis bien d'accord avec vous, j'ai du mal à ne pas trop simplifier les choses et à ne pas etre trop caricatural.
Libre à vous de penser que réfléchir est un loisir, mais je vous rassure tout cela ne prend que tres peu de temps dans mon emploi du temps.
Et je ne sais plus si je vous ai dit que j'adorai quand vous me parliez d'économies et que vous démontriez que vous n'y connaissiez rien.
Mon but à moi et de m'interroger sur la société pas d'etre qualifié de trublion et d'avoir ma photo dans les journaux afin de glorifier mon égo.
car dans l'aisne nouvelle du jour, ce n'est pas votre compétence professionnelle qui est reconnu mais votre qualité de personnalité citoyenne...
Un homme organisé trouve le temps de faire de nombreuses activités, vous devriez méditer là dessus.
By grandourscharmant, at 11:40 AM
puique vous me trouvez trop présent,
vous vous passerez de moi cette semaine
je vois bien que je vous dérange trop et que je vous empeche de penser en rond
Je vous laisse le bénéfice de votre politiquement correct et du monde dont vous revez sans opposition ni contradiction pertinente, organisé et structuré.
By grandourscharmant, at 12:38 PM
Une semaine seulement? Accordez-moi plutôt l'éternité.
By Emmanuel Mousset, at 2:22 PM
Vous auriez grand tort Mr Mousset. Les gens attendent au moins autant les commentaires de Grandourscharmant que vos billets.
Si ce n'est plus mais bon...
By Anonyme, at 2:48 PM
Emmanuel,
Il est évident qu'il ne faut plus qu'un seul concours pour l'ensemble du secondaire. A notre époque, plus rien ne justifie la coexistance de ces 2 concours.
L'agrégation ne doit plus être reservé qu'au supérieur. il est actuellement possile d'être agrégé en collège. J'en connais. Je connais même un collège où 2 agrégés de SVT enseignaient en SEGPA car leur collègue PEGC (donc instit au départ, donc préposée à ce type d'enseignement) refusait de le faire.
L'état recrute donc du personnel à un haut niveau de compétence mais les utilise à des taches qui ne nécéssitent pas ce niveau. D'un point de vue "ressources humaines", il ne doit y avoir que chez nous pour voir ça. C'est un peu comme ci la police utilisait ses inspecteurs pour controler que les gens ont pris un ticket à l'horodateur... Ou à l'armée un général pour tondre les pelouses.
Les agrégés sont recrutés à un niveau plus haut pour posséder une meilleur maitrise de leur matière et la dispenser à un public en conséquence. ils sont mieux payés et doivent enseigner moins puisque leur tache est plus exigeante. Pourquoi s'en servir pour apprendre que l'eau boue à 100°C à une classe de 5°?
Quelque part, mais je connais moins le sujet donc peut être que je me trompe, on retrouve le même problème dans le primaire et la maternelle. Un seul niveau de recrutement et un seul statut alors qu'entre un instit de petite section de maternelle et un instit de CM2, le travail doit être très différent.
By Anonyme, at 3:17 PM
A l'anonyme qui aime les ours:
Vous ne savez pas ce que les lecteurs attendent, et moi non plus. Alors n'en parlons pas.
Ce que je présume en revanche, c'est que les lecteurs de droite, dont vous probablement, attendent les grognements et coups de griffes de leur ours préféré.
By Emmanuel Mousset, at 3:29 PM
Sylvain,
Je suis d'accord avec toi sur le fond. Mais je décèle une petite contradiction entre le début et la fin de ton commentaire. Tu souhaites un seul niveau de recrutement dans le secondaire, et deux dans le primaire. L'argument peut se retourner contre toi: si le travail est différent en petite section de maternelle et en CM2, ne l'est-il pas aussi, et peut-être plus, entre une classe de 6ème et une classe de Terminale?
A réfléchir...
(Et à bientôt pour Château!)
By Emmanuel Mousset, at 3:35 PM
Vous présumez que je suis un lecteur de droite et vous n'en savez rien...donc n'en parlons plus. Et pan sur le bec!
By Anonyme, at 4:02 PM
Je n'ai pas de bec et j'ai envie de parler: je suppute de vos propos que vous êtes un homme de droite. Vous ne démentez pas. Donc j'en conclus que vous en êtes vraiment un. La probabilité est devenue certitude. Merci.
By Emmanuel Mousset, at 11:43 PM
On ne peut pas passer son temps à démentir mais la fiabilité n'est pas de 100%.
By Anonyme, at 5:14 AM
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