Internazes.

Je vais poursuivre cet après-midi avec le ton léger, enjoué et guilleret qui a présidé à la rédaction de mon billet de ce matin. J'espère que cette rupture de style ne va pas vous déstabiliser (l'être humain tient à ses habitudes). Pas d'inquiétude, le sérieux va revenir, je n'ai pas lâché ma lecture des contributions socialistes! Bon, avec quoi vais-je m'amuser cette fois-ci? Avec Intervilles!

C'était lundi soir, Saint-Quentin contre Vannes. Notre ministre du Travail ne rate jamais ce grand événement, il était donc présent, malgré la réunion du Congrès dans la journée. A Vannes, il a retrouvé un maire lui aussi UMP, mais qui a voté non à la réforme constitutionnelle. Il n'y en a pas tant que ça! Amusante coïncidence. Comme je n'ai pas regardé la télévision, je n'ai pas su le résultat, j'ai dû attendre mardi martin et la presse locale. En lisant le Courrier Picard et L'Aisne Nouvelle, impossible de connaître le nom de la ville gagnante, malgré les copieux articles consacrés à la rencontre de titans.

La seule chose que j'ai comprise, c'est que la situation n'était pas trop favorable à notre ville. En revanche, dans L'Union, la défaite de Saint-Quentin était clairement annoncée. Curieux, cette différence de traitement selon le journal. Les deux premiers organes de presse bouclent peut-être plus tôt et n'avaient pas encore le résultat définitif (l'émission prenait fin vers 23h40). Je ne peux pas croire à un esprit de clocher, qui aurait poussé la pudeur jusqu'à ne pas révéler explicitement la cruelle défaite saint-quentinoise...

Mais si ce n'était qu'une défaite! Intervilles, c'est comme la politique: perdre un fois, ça va, mais trois fois, bonjour les dégâts. Car c'est la troisième année que nous perdons la face devant l'adversaire. A qui la faute? En football, tout le monde s'en prend à Domenech et demande sa tête. Dans L'Aisne Nouvelle, j'apprends que notre équipe d'Intervilles avait un coach prestigieux, efficace, qui dort très peu pour soutenir au mieux ses gars. Vous l'avez reconnu, c'est lui, c'est Xavier Bertrand. Battu indirectement pour la 3ème fois, lui aussi. Pas de doute, il doit démissionner, il n'est pas à la hauteur de sa tâche. Pour mettre du sable sur la place de l'Hôtel-de-Ville, oui, mais pour donner aux Saint-Quentinois l'énergie qui leur permettrait de l'emporter, non.

Prenons garde: avec lui, si ça continue, d'échec en échec, Intervilles va devenir notre Chemin de Croix, et pour tout dire Internazes. D'autant que Bertrand porte la poisse: selon Loïc Chaux dans L'Union, les cars pour conduire les supporters saint-quentinois n'étaient pas "très confortables", les Vannetais se sont comportés en goujats en s'installant dans les tribunes avant leurs "invités" picards, Saint-Quentin a été présentée comme "la ville de la Guinguette", ce qui a dû faire plaisir à Hervé Halle, mais nos atouts locaux ne se résument pas à cet auguste établissement. Et pour finir en beauté, Xavier Bertrand a été annoncé, prématurément, comme maire de Saint-Quentin, ce qui n'a pas dû lui faire plaisir, lui qui tient tant à ne pas faire de l'ombre à son patron.

Bref, rien n'allait lundi soir. Ah si j'étais maire de Saint-Quentin, vous verriez, tout changerait... Allez, rendez-vous dans quelques années. Et longue vie à Intervilles!


Bon après-midi.