Le bonheur du monde.
Bonjour à toutes et à tous.
Vous connaissez sûrement le groupe musical Sinsémilia et son tube de 2004, "Tout le bonheur du monde". J'ai pensé à ça ce matin, en écoutant d'abord Xavier Bertrand à 8h15 sur France-Info, puis Hervé Novelli à 8h25 sur France-Inter.
Vous le savez, on a enterré hier les 35 heures. Le croque-mort, c'est Bertrand, mais très aimable, très souriant même à la radio, disant bonjour à la journaliste et l'appelant par son prénom. Tout le contraire d'une tête d'enterrement. Comment s'y prend-t-il? D'abord, il explique à la journaliste que ce qu'elle dit est "faux", qu'elle n'a rien compris: les 35 heures sont toujours là, sauf que chacun fait comme il veut. Super, non? Les avantages des 35 heures (on peut les faire si on veut) sans les inconvénients (on n'est pas obligé de les faire). Que voulez-vous répondre à ça? Le ministre du Travail nous a apporté "tout le bonheur du monde", il a réconcilié le travail et la liberté, n'est-ce pas merveilleux? Et ça se voit sur son visage, et ça s'entend à la radio, hormis peut-être quelques inflexions de voix qui donnent une petite tonalité autoritaire, une légère irritation, mais difficilement perceptibles.
Tout le bonheur du monde? Hélas non. Derrière les mots, il y a de la pure et simple idéologie, c'est-à-dire une ligne politique qui fait fi de la réalité. Et la réalité, c'est quoi? C'est que les salariés n'auront pas le choix. Si les patrons veulent les laisser aux 35 h ou les faire travailler plus, ce ne sont ni les ouvriers ni les cadres qui décideront, ce sera la direction. Les protections sont dérisoires: si 30% des salariés veulent dépasser les 35 heures et si 50% ne s'y opposent pas, alors c'est accepté. Maigre garantie: les 35 heures sont bel et bien mortes, la durée du temps de travail relève désormais de l'entreprise, c'est-à-dire du patronat, et secondairement de la loi. C'est ça tout le bonheur du monde? Pour le patronat oui, pour les salariés non.
Mais Xavier Bertrand n'a-t-il pas assuré que les 35 heures demeuraient la base légale à partir de laquelle vont se déclencher les heures supplémentaires? Ce serait donc ça, tout le bonheur du monde, travailler plus pour gagner plus, selon l'adage sarkozien bien connu? Eh non. Jusqu'à maintenant, l'heure supp, c'était + 25%, désormais, là encore, c'est l'entreprise qui va décider, avec un minimum de +10%. Quand même! L'intérêt du patronat, ce sera de multiplier ce travail supplémentaire et de baisser sa rémunération. Notre modèle, finalement, ce sont les pays émergents: plus de travail, mais moins bien rémunéré. Avec une idéologie à la DisneyLand: tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, les patrons veulent du travail, les salariés veulent des sous, laissons les s'organiser au niveau de l'entreprise et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes économiques. Tiens, j'ai commencé avec Sinsémilia et je poursuis avec le Candide de Voltaire!
Après le ministre du Travail, j'ai écouté attentivement le ministre du Commerce et de plein d'autres choses, Hervé Novelli, qui, lui, ne craint pas de dire qu'il est libéral, du moins c'est ce qu'il faisait avant de devenir ministre. Il est venu sur France-Inter pour parler de ce dont je vous ai rapidement parlé hier, la LME, loi de modernisation de l'économie. Et lui aussi nous a souhaité tout le bonheur du monde, non plus en s'adressant aux travailleurs mais aux consommateurs, avec cette promesse: votre pouvoir d'achat va augmenter parce que les prix vont diminuer (déjà, le principe est un peu étrange et très discutable, mais passons). Comment? En développant le "commerce de proximité". Le bonheur, le voilà, dans ce fameux type de commerce, que Novelli a évoqué plusieurs fois mais qu'il n'a jamais vraiment défini. L'expression sonne bien, elle fait moderne: la "proximité", personne n'est contre. Mais ça veut dire quoi? Je vous explique ce qu'il ne vous a pas expliqué:
La vie chère, les tarifs élevés, c'est quand on va à Auchan et dans les hypermarchés, où ça fait très mal une fois devant la caisse, le caddie rempli. Mais ça, les quelques gros distributeurs organisés en collectivisme privé, monopolistique comme peut l'être un collectivisme d'Etat, le gouvernement n'y touche pas. La concurrence est un idéal louable mais pas une réalité. Que fait-il alors? Il développe le commerce bas de gamme et le tour est joué: des prix plus bas grâce à une qualité et une quantité moindre. Après les subprimes, le crédit pourri, voilà le commerce pourri. Certes, j'ai connu de bons bourgeois, judicieux comme il se doit dans leurs achats, qui allaient s'encanailler chez Ed pour les menues courses, mais qui réservaient le gros et surtout le fin à un tout autre niveau. Dans ce "commerce de proximité", vous retrouverez les pauvres qui ne peuvent plus aller à Auchan.
La concurrence, on ne l'aura même pas. Ces enseignes de la distribution à prix cassés dépendent souvent des gros groupes. C'est comme les poupées russes: vous en ouvrez une grosse, vous en trouvez plein de petites. La concurrence est factice, jouée. Ce n'est pas la concurrence qui fait baisser les prix, c'est la moindre qualité des produits, l'économie dans l'emballage, l'austérité des magasins, une sorte de soviétisme pour les pauvres au milieu d'un capitalisme pour les riches.
Quand Novelli répète l'expression "commerce de proximité", on pense tous aux petits commerçants, alors que c'est exactement le contraire. Nous assistons aujourd'hui à la fin des petits commerçants comme nous avons assisté à la fin des paysans il y a 60 ans. Je le redis: ce "commerce de proximité" est le reflet terni, la réalité dégradée des grandes surfaces, et organisé par elle. Bien sûr, il subsistera des petits commerçants comme il y a encore des paysans, et nous savons sous quelle forme: l'épicerie tenue par des immigrés qui ferme très tard et ouvre le dimanche, le petit commerce de confort ou de luxe. La preuve de cette disparition des petits commerçants: il n'y a plus aujour'dui un Poujade ou un Nicoud tonitruants pour les défendre.
"On vous souhaite tout le bonheur du monde,
pour aujourd'hui comme pour demain"
nous ont chanté ce matin, chacun dans son registre, Bertrand et Novelli, l'un nous offrant du travail supplémentaire pas nécessairement mieux payé, l'autre des produits moins chères mais moins bien cotés.
Pour aujourd'hui sûrement, mais pour demain non, j'espère que c'est la gauche qui s'en chargera, par exemple en mettant en avant cette notion oubliée, dans le travail comme dans la consommation: la qualité de la vie. Car tout le bonheur du monde, c'est peut-être d'abord ça.
Bonne matinée.
Vous connaissez sûrement le groupe musical Sinsémilia et son tube de 2004, "Tout le bonheur du monde". J'ai pensé à ça ce matin, en écoutant d'abord Xavier Bertrand à 8h15 sur France-Info, puis Hervé Novelli à 8h25 sur France-Inter.
Vous le savez, on a enterré hier les 35 heures. Le croque-mort, c'est Bertrand, mais très aimable, très souriant même à la radio, disant bonjour à la journaliste et l'appelant par son prénom. Tout le contraire d'une tête d'enterrement. Comment s'y prend-t-il? D'abord, il explique à la journaliste que ce qu'elle dit est "faux", qu'elle n'a rien compris: les 35 heures sont toujours là, sauf que chacun fait comme il veut. Super, non? Les avantages des 35 heures (on peut les faire si on veut) sans les inconvénients (on n'est pas obligé de les faire). Que voulez-vous répondre à ça? Le ministre du Travail nous a apporté "tout le bonheur du monde", il a réconcilié le travail et la liberté, n'est-ce pas merveilleux? Et ça se voit sur son visage, et ça s'entend à la radio, hormis peut-être quelques inflexions de voix qui donnent une petite tonalité autoritaire, une légère irritation, mais difficilement perceptibles.
Tout le bonheur du monde? Hélas non. Derrière les mots, il y a de la pure et simple idéologie, c'est-à-dire une ligne politique qui fait fi de la réalité. Et la réalité, c'est quoi? C'est que les salariés n'auront pas le choix. Si les patrons veulent les laisser aux 35 h ou les faire travailler plus, ce ne sont ni les ouvriers ni les cadres qui décideront, ce sera la direction. Les protections sont dérisoires: si 30% des salariés veulent dépasser les 35 heures et si 50% ne s'y opposent pas, alors c'est accepté. Maigre garantie: les 35 heures sont bel et bien mortes, la durée du temps de travail relève désormais de l'entreprise, c'est-à-dire du patronat, et secondairement de la loi. C'est ça tout le bonheur du monde? Pour le patronat oui, pour les salariés non.
Mais Xavier Bertrand n'a-t-il pas assuré que les 35 heures demeuraient la base légale à partir de laquelle vont se déclencher les heures supplémentaires? Ce serait donc ça, tout le bonheur du monde, travailler plus pour gagner plus, selon l'adage sarkozien bien connu? Eh non. Jusqu'à maintenant, l'heure supp, c'était + 25%, désormais, là encore, c'est l'entreprise qui va décider, avec un minimum de +10%. Quand même! L'intérêt du patronat, ce sera de multiplier ce travail supplémentaire et de baisser sa rémunération. Notre modèle, finalement, ce sont les pays émergents: plus de travail, mais moins bien rémunéré. Avec une idéologie à la DisneyLand: tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, les patrons veulent du travail, les salariés veulent des sous, laissons les s'organiser au niveau de l'entreprise et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes économiques. Tiens, j'ai commencé avec Sinsémilia et je poursuis avec le Candide de Voltaire!
Après le ministre du Travail, j'ai écouté attentivement le ministre du Commerce et de plein d'autres choses, Hervé Novelli, qui, lui, ne craint pas de dire qu'il est libéral, du moins c'est ce qu'il faisait avant de devenir ministre. Il est venu sur France-Inter pour parler de ce dont je vous ai rapidement parlé hier, la LME, loi de modernisation de l'économie. Et lui aussi nous a souhaité tout le bonheur du monde, non plus en s'adressant aux travailleurs mais aux consommateurs, avec cette promesse: votre pouvoir d'achat va augmenter parce que les prix vont diminuer (déjà, le principe est un peu étrange et très discutable, mais passons). Comment? En développant le "commerce de proximité". Le bonheur, le voilà, dans ce fameux type de commerce, que Novelli a évoqué plusieurs fois mais qu'il n'a jamais vraiment défini. L'expression sonne bien, elle fait moderne: la "proximité", personne n'est contre. Mais ça veut dire quoi? Je vous explique ce qu'il ne vous a pas expliqué:
La vie chère, les tarifs élevés, c'est quand on va à Auchan et dans les hypermarchés, où ça fait très mal une fois devant la caisse, le caddie rempli. Mais ça, les quelques gros distributeurs organisés en collectivisme privé, monopolistique comme peut l'être un collectivisme d'Etat, le gouvernement n'y touche pas. La concurrence est un idéal louable mais pas une réalité. Que fait-il alors? Il développe le commerce bas de gamme et le tour est joué: des prix plus bas grâce à une qualité et une quantité moindre. Après les subprimes, le crédit pourri, voilà le commerce pourri. Certes, j'ai connu de bons bourgeois, judicieux comme il se doit dans leurs achats, qui allaient s'encanailler chez Ed pour les menues courses, mais qui réservaient le gros et surtout le fin à un tout autre niveau. Dans ce "commerce de proximité", vous retrouverez les pauvres qui ne peuvent plus aller à Auchan.
La concurrence, on ne l'aura même pas. Ces enseignes de la distribution à prix cassés dépendent souvent des gros groupes. C'est comme les poupées russes: vous en ouvrez une grosse, vous en trouvez plein de petites. La concurrence est factice, jouée. Ce n'est pas la concurrence qui fait baisser les prix, c'est la moindre qualité des produits, l'économie dans l'emballage, l'austérité des magasins, une sorte de soviétisme pour les pauvres au milieu d'un capitalisme pour les riches.
Quand Novelli répète l'expression "commerce de proximité", on pense tous aux petits commerçants, alors que c'est exactement le contraire. Nous assistons aujourd'hui à la fin des petits commerçants comme nous avons assisté à la fin des paysans il y a 60 ans. Je le redis: ce "commerce de proximité" est le reflet terni, la réalité dégradée des grandes surfaces, et organisé par elle. Bien sûr, il subsistera des petits commerçants comme il y a encore des paysans, et nous savons sous quelle forme: l'épicerie tenue par des immigrés qui ferme très tard et ouvre le dimanche, le petit commerce de confort ou de luxe. La preuve de cette disparition des petits commerçants: il n'y a plus aujour'dui un Poujade ou un Nicoud tonitruants pour les défendre.
"On vous souhaite tout le bonheur du monde,
pour aujourd'hui comme pour demain"
nous ont chanté ce matin, chacun dans son registre, Bertrand et Novelli, l'un nous offrant du travail supplémentaire pas nécessairement mieux payé, l'autre des produits moins chères mais moins bien cotés.
Pour aujourd'hui sûrement, mais pour demain non, j'espère que c'est la gauche qui s'en chargera, par exemple en mettant en avant cette notion oubliée, dans le travail comme dans la consommation: la qualité de la vie. Car tout le bonheur du monde, c'est peut-être d'abord ça.
Bonne matinée.
13 Comments:
Un petit bémol, quand je vais acheter chez Aldi à Perl en Allemagne, ce n'est pas du bas de gamme, c'est de la qualité made in Germany tout à fait classique, et c'est précisément sur ce créneau de hard discounter que la concurrence se fait sur des prix le plus serrés possible . Cela dit, je panache mes achats selon les produits désirés. Cela suppose de connaître le marché, mais on finit pas savoir où et quoi acheter. J'ai donc un comportement de bon bourgeois selon ton dire, et cela ne me gêne pas, pas plus que l'empilement sur palette. Il s'agit de séduire le consommateur selon des aspects différents, c'est juste un positionnement marketing.
Mais c'est évidemment sur la qualité de la vie que je te rejoins, pas uniquement à réserver au bon bourgeois, mais à offrir à tous, prolos compris. C'est d'ailleurs en expliquant comment on peut y arriver réellement que l'on offrira un programme crédible à l'échéance de 2012. Il ne s'agit pas de faire des promesses vides de sens comme en 2007, mais d'avoir une rigueur dans sa démarche qui nous accorde du crédit auprès de l'électorat.
By jpbb, at 12:00 PM
C'est sur qu'on a bcp à attendre de la gauche la plus sectaire du monde
surtout quand on voit qu'elle prefere aller flaner dans les grandes enseignes de périphérie, plutot que de faire ses courses dans les petits commerces de centre-ville qu'elle prétend défendre.
C'est facile de donner des leçons à ceux qui n'ont pas de moyens quand soi-meme, on a des moyens et qu'on fait exactement comme eux.
La prochaine fois qu'il vous viendra l'envie d'etre révolutionnaire, allez plutot jusque plein ciel à pied et soyez vraiment révolutionnaire
achetez un livre et puis le lendemain ou la semaine d'apres poussez à pied jusque chez Rédic et acheter un autre livre.
Ca se sera vraiment révolutionnaire.
Car franchement, quand on a la chance d'avoir un petit supermarché à coté de chez soi, de pouvoir faire ses courses chez les commerçants du centre-ville parce qu'on habite à coté.
Quel est l'intéret de pousser dans les zones périphériques à moins de besoins spécifiques qui ne peuvent etre assouvis par le commerce de proximité.
Quand on a 5, 10, 20km à faire on peut comprendre qu'il soit plus pertinent de préférer la périphérie au centre ville
mais quand on a moins de 5 mn à pied
c'est une hérésie.
By grandourscharmant, at 12:00 PM
Mais quelle importance puisqu'à Auchan je n'achète rien? Et puis, j'ai oublié de vous parler de mon 3ème acte révolutionnaire de ces derniers jours. Pas Plein Ciel, pas Redic, tans pis, mais la bibliothèque municipale: j'ai pris bouquins et dvd pour rien, et j'ai de quoi tenir jusqu'à la fin des vacances. Ne suis-je pas un bon socialiste?
By Emmanuel Mousset, at 2:52 PM
Ok Emmanuel sur le démantelement des 35h, en revanche, ta colère sur les grandes surfaces est certe jusifiée mais nos camarades socialistes ont largement contribués à leur developpement.
On les laisse tout faire sous pretexte de créations d'emplois (précaires)et ce, depuis 30 ans!
Un peu de recul chez certains économistes socialistes me semble nécessaire.
Les subventions de l'état ne doivent pas servir à les engraisser un peu plus.
By Anonyme, at 4:49 PM
Je veux bien te croire. Mais mieux vaut une colère tardive que pas de colère du tout.
By Emmanuel Mousset, at 5:46 PM
il est bien temps de se réveiller
toute l'action des socialistes lors du siecle dernier aura été de faire rentrer toute la société,
dans la société des loisirs afin que chacun puisse avoir sa part de consommation ostentatoire.
Que chacun selon sa classe puisse avoir droit à sa part de gaspillage,
une certaine vision de la justice et de l'égalité.
Apres avoir tout fait pour passer du lui le fait ce n'est pas bien personne ne devrait le faire
au si lui e fait et bien pourquoi moi je n'aurais pas le droit de le faire aussi, il est bien temps de se remettre en cause.
By grandourscharmant, at 1:40 PM
tu mélanges tout goc, c'est la chaleur estivale sans doute.
By Anonyme, at 2:50 PM
forcément,
je ne peux que confondre,
sinon j'aurais raison.
Et on ne peux quand meme pas reconnaitre mes mérites plus d'une fois par semaine.
Le ps a fait le choix des classes moyennes et des classes supérieures, il y a pres d'un siecle en abandonnant les classes laborieuses à leur propre sort.
Ce n'est pas une nouveauté et pourtant vous faites mine de ne pas le savoir.
Qu'il y ait au sein de ce parti des gens qui se soucient des classes laborieuses bien sur, mais ce n'est pas la doctrine du parti.
By grandourscharmant, at 3:52 PM
Mensonges, mensonges, GOC, votre nez s'allonge de plus en plus: le PS n'a jamais cessé de défendre les classes populaires. Pas une de nos mesures politiques ne desservent leurs intérêts. Pas une!
By Emmanuel Mousset, at 5:57 PM
Le pire, c'est que tu le penses !
By Anonyme, at 10:43 PM
Mais qu'il est con alors ce peuple de penser radicalement le contraire.
Il doit forcément se tromper
et ne croire que ceux que vous voulez leur imposer.
On peut dire ce qu'on veut sur nous à droite mais nous ne prenons pas les gens en traitre et nous ne les culpabilisons pas comme vous le faites.
Libre à eux de ne pas etre d'accord avec nous.
Alors que vous, comme vous venez si brillament de le démontrer vous détenez la vérité et on ne peut qu'etre de votre avis.
C'est ce qu'on appelle une dictature intellectuelle.
Je viens bien penser que vous n'etes pas sectaire mais essayez au moins de faire un effort pour me démontrer le contraire, ce n'est pas en me le prouvant que vous me ferez changer d'avis.
By grandourscharmant, at 11:32 PM
Au dernier anonyme:
J'ai peut-être tort dans ce que je pense, mais comment un socialiste pourrait-il penser autrement? Ce ne serait pas un vrai socialiste... et j'en connais quelques-uns comme ça, socialistes mais qui critiquent la politique des gouvernements socialistes.
By Emmanuel Mousset, at 9:49 AM
A GOC:
Vous posez mine de rien une question fondamentale: le peuple a-t-il toujours raison? Et s'il a tort, faut-il le lui dire au risque de le "culpabiliser" (mon Dieu!)? Et si on agit ainsi, est-on "sectaire", instaure-t-on une "dictature intellectuelle"?
Arrêtons ces fadaises. Vous êtes, GOC, le spécimen local d'une droite populiste dont la base sociologique est bourgeoise. Pour faire oublier vos origines, vous exaltez le peuple, comme le fait si bien votre leader Nicolas Sarkozy.
Moi, je ne suis pas dans ce truc-là. Maintenant, vous m'appelez comme vous voulez, peu importe...
By Emmanuel Mousset, at 9:55 AM
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