De l'eau, de l'eau!
Quelle semaine! Après la découverte d'un lac d'hydrocarbures à la surface de Titan, dont je vous ai parlé il y a quelques jours, il me faut vous dire (qui le sait? Quel média en a fait ses gros titres?) que la preuve définitive de la présence d'eau sur Mars a été enfin apportée. Ce n'est certes pas une découverte, seulement une confirmation, mais quelle confirmation! Les scientifiques savaient, à un degré de probabilité très élevé, que l'eau était enfermée dans le sol de la planète rouge, sous forme de glace. Mais la preuve expérimentale n'existait pas encore.
La sonde Phoenix a remédié à cette insuffisance. Elle travaille sur Mars depuis le 25 mai (voir le billet que j'ai consacré à cet événement), son bras a creusé d'un mètre le sol, extrait des parcelles de glace, passées ensuite au four puis au microscope, pour aboutir au miracle: l'apparition de vapeur d'eau, la preuve attendue depuis que les hommes ont cru, à tort, déceler des canaux martiens, mais l'eau, elle, n'était pas une illusion. L'eau, cette richesse qu'on croyait réservée à la Terre, est désormais présente ailleurs dans notre système solaire, et peut-être ailleurs, plus loin encore.
L'événement est à ce point important que la NASA a décidé de prolonger la mission de Phoenix de 5 semaines, pour l'arrêter le 30 septembre. C'est un véritable choix politique, financièrement lourd à assumer. L'opération a déjà coûté 420 millions de dollars, son prolongement va ajouter à la dépense 2 millions de dollars. Pourquoi cette décision? Parce que la certitude de l'eau, c'est la possibilité de la vie. Et ça, dans les deux mois qui restent, si la preuve en était faite, nous n'aurions pas le plus grand événement de cet été, mais la plus grande découverte de tous les temps, l'existence du vivant hors de notre planète.
Aller dans l'espace, fouler le sol lunaire ne seraient plus grand-chose, de la vulgaire exploration, par rapport à la découverte de la vie. Vous imaginez un peu? En plein mois d'août, tout le monde à la mer-montagne-campagne, les intellos se déchirant entre Val et Siné, les autres rivés bientôt sur les JO, et nous apprendrions que les extra-terrestres existent, que les Martiens sont là! Bien sûr, il ne s'agirait pas de très photogéniques petits hommes verts, même pas de dégoûtantes créatures de l'espace genre Alien, mais mieux que tout ça, parce que réels: des éléments organiques ( les bases chimiques présentes sur Mars peuvent le laisser espérer), et mieux encore, mais ne rêvons pas trop, la découverte dans la glace d'une bactérie comme il peut en survivre dans ce genre de milieu. Alors là, mes amis, je laisserais tomber illico la lecture des 21 contributions socialistes!
Pendant des millénaires, l'aventure humaine s'est exaltée lorsqu'à la proue d'un navire quelqu'un a crié "terre, terre!". Aujourd'hui, c'est un robot qui nous envoie l'information, mais le cri est le même, et il traverse des millions de kms dans l'espace: de l'eau, de l'eau!
Bon après-midi.
La sonde Phoenix a remédié à cette insuffisance. Elle travaille sur Mars depuis le 25 mai (voir le billet que j'ai consacré à cet événement), son bras a creusé d'un mètre le sol, extrait des parcelles de glace, passées ensuite au four puis au microscope, pour aboutir au miracle: l'apparition de vapeur d'eau, la preuve attendue depuis que les hommes ont cru, à tort, déceler des canaux martiens, mais l'eau, elle, n'était pas une illusion. L'eau, cette richesse qu'on croyait réservée à la Terre, est désormais présente ailleurs dans notre système solaire, et peut-être ailleurs, plus loin encore.
L'événement est à ce point important que la NASA a décidé de prolonger la mission de Phoenix de 5 semaines, pour l'arrêter le 30 septembre. C'est un véritable choix politique, financièrement lourd à assumer. L'opération a déjà coûté 420 millions de dollars, son prolongement va ajouter à la dépense 2 millions de dollars. Pourquoi cette décision? Parce que la certitude de l'eau, c'est la possibilité de la vie. Et ça, dans les deux mois qui restent, si la preuve en était faite, nous n'aurions pas le plus grand événement de cet été, mais la plus grande découverte de tous les temps, l'existence du vivant hors de notre planète.
Aller dans l'espace, fouler le sol lunaire ne seraient plus grand-chose, de la vulgaire exploration, par rapport à la découverte de la vie. Vous imaginez un peu? En plein mois d'août, tout le monde à la mer-montagne-campagne, les intellos se déchirant entre Val et Siné, les autres rivés bientôt sur les JO, et nous apprendrions que les extra-terrestres existent, que les Martiens sont là! Bien sûr, il ne s'agirait pas de très photogéniques petits hommes verts, même pas de dégoûtantes créatures de l'espace genre Alien, mais mieux que tout ça, parce que réels: des éléments organiques ( les bases chimiques présentes sur Mars peuvent le laisser espérer), et mieux encore, mais ne rêvons pas trop, la découverte dans la glace d'une bactérie comme il peut en survivre dans ce genre de milieu. Alors là, mes amis, je laisserais tomber illico la lecture des 21 contributions socialistes!
Pendant des millénaires, l'aventure humaine s'est exaltée lorsqu'à la proue d'un navire quelqu'un a crié "terre, terre!". Aujourd'hui, c'est un robot qui nous envoie l'information, mais le cri est le même, et il traverse des millions de kms dans l'espace: de l'eau, de l'eau!
Bon après-midi.
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