Quelle rentrée sociale?
La rentrée gouvernementale, c'était hier, la rentrée politique, c'est ce week-end avec les premières universités d'été (Verts, LCR), la rentrée parlementaire, c'est dans un peu plus d'une semaine. Et tout le monde attend bien sûr la rentrée sociale! Mais celle-ci est moins officielle que les trois autres. Chaque année, on se demande si elle sera "chaude". Elle est insaisissable, tout dépend du "climat" social, qui est aussi peu prévisible que celui de la météorologie. Des hypothèses, des probabilités, des tendances sont cependant discernables.
Je vous livre le fond de ma pensée: la mobilisation sociale sera difficile, sauf erreur de parcours, toujours possible. Les réformes les plus régressives ont été débattues et adoptées l'an dernier, la riposte n'a pas été suffisante pour faire reculer le gouvernement. Je ne parle même pas de la loi TEPA, plus connue sous le nom de "paquet fiscal", votée pendant l'été 2007, qui est le véritable socle de classe de la majorité. Nicolas Sarkozy venait d'être élu, tout pouvait passer, et l'intéressé l'a bien compris. Mais trois thèmes, emblématiques pour la gauche, ont été traités dès l'automne 2007: la retraite (fin des régimes spéciaux), la grève (son usage limité dans les transports et les écoles), les 35 heures (dénaturées, c'est-à-dire supprimées). Sur ces trois gros dossiers, la droite, dans laquelle Xavier Bertrand a joué un rôle majeur, l'a emporté.
Que nous prépare-t-elle pour la rentrée, en matière sociale? Rien qui ne soit cette fois puissamment symbolique (c'est pourquoi je pense que la mobilisation sera difficile, parce qu'il y aura moins d'aspérités qui donneraient lieu à des prises). Il y a pire: les projets de lois auront une coloration sociale, dont le ministre du Travail se saisira pour peaufiner son image d'homme compétent et "progressiste" (ce n'est qu'une image!). Il sera directement en charge du texte sur les revenus du travail, qui vise à accorder un crédit d'impôt aux entreprises qui intéresseront leurs salariés aux bénéfices. Une aide au transport entre le domicile et le travail est aussi envisagée, pour répondre à la hausse des carburants. Enfin, Martin Hirsch abordera la généralisation du RSA, le revenu de solidarité active.
Trois projets dont on voit mal en quoi il pourrait augurer le début d'une fronde sociale. Seul peut-être le plan de redressement de la Sécurité Sociale, qui va frapper les mutuelles et donc à terme augmenter les cotisations, pourrait susciter des protestations. De là à anticiper un soulèvement généralisé contre la politique gouvernementale, non, je ne crois pas. C'est pourquoi la rentrée sociale 2008 sera plus difficile pour la gauche et les syndicats, qui trouveront moins matière à protestation que l'an dernier. Heureusement que la politique est du domaine de l'imprévisible: c'est ce qui nous permet de ne jamais désespérer.
Bon après-midi.
Je vous livre le fond de ma pensée: la mobilisation sociale sera difficile, sauf erreur de parcours, toujours possible. Les réformes les plus régressives ont été débattues et adoptées l'an dernier, la riposte n'a pas été suffisante pour faire reculer le gouvernement. Je ne parle même pas de la loi TEPA, plus connue sous le nom de "paquet fiscal", votée pendant l'été 2007, qui est le véritable socle de classe de la majorité. Nicolas Sarkozy venait d'être élu, tout pouvait passer, et l'intéressé l'a bien compris. Mais trois thèmes, emblématiques pour la gauche, ont été traités dès l'automne 2007: la retraite (fin des régimes spéciaux), la grève (son usage limité dans les transports et les écoles), les 35 heures (dénaturées, c'est-à-dire supprimées). Sur ces trois gros dossiers, la droite, dans laquelle Xavier Bertrand a joué un rôle majeur, l'a emporté.
Que nous prépare-t-elle pour la rentrée, en matière sociale? Rien qui ne soit cette fois puissamment symbolique (c'est pourquoi je pense que la mobilisation sera difficile, parce qu'il y aura moins d'aspérités qui donneraient lieu à des prises). Il y a pire: les projets de lois auront une coloration sociale, dont le ministre du Travail se saisira pour peaufiner son image d'homme compétent et "progressiste" (ce n'est qu'une image!). Il sera directement en charge du texte sur les revenus du travail, qui vise à accorder un crédit d'impôt aux entreprises qui intéresseront leurs salariés aux bénéfices. Une aide au transport entre le domicile et le travail est aussi envisagée, pour répondre à la hausse des carburants. Enfin, Martin Hirsch abordera la généralisation du RSA, le revenu de solidarité active.
Trois projets dont on voit mal en quoi il pourrait augurer le début d'une fronde sociale. Seul peut-être le plan de redressement de la Sécurité Sociale, qui va frapper les mutuelles et donc à terme augmenter les cotisations, pourrait susciter des protestations. De là à anticiper un soulèvement généralisé contre la politique gouvernementale, non, je ne crois pas. C'est pourquoi la rentrée sociale 2008 sera plus difficile pour la gauche et les syndicats, qui trouveront moins matière à protestation que l'an dernier. Heureusement que la politique est du domaine de l'imprévisible: c'est ce qui nous permet de ne jamais désespérer.
Bon après-midi.
6 Comments:
vous êtes naz et votre blog est naz. donc 0 commmentaire. aucun intérét. remettez vous en cause.vous ête méchant, violent et tout simplement con .
essayez d'être un bon prof et non un nanti. observez les gens, donnez leur un peu de crédit
By Anonyme, at 5:14 PM
ou alors tout ceux qui font des commentaires sont des nantis. car parti au mois d'aout et toi tu es un nul, fauché qui met un commentaire de débile.
By Anonyme, at 7:20 PM
Au premier anonyme:
1- L'intérêt d'un blog ne relève pas de la longueur des commentaires mais de la qualité des billets.
2- Si vous faites une estimation sur plusieurs mois, si vous comparez avec d'autres blogs similaires, "L'Aisne avec DSK" est très lu et beaucoup commenté. Même durant ces deux mois d'été, j'ai été surpris par la fréquentation. Il n'y a pas eu une grosse baisse de régime.
3- Vous trouvez ce blog "naz". Peut-être, après tout. Je prétends simplement m'exprimer avec conviction. Pour le reste, c'est à la libre appréciation de chacun.
4- Vous pensez que je suis "méchant, violent et con". Ca fait beaucoup pour un seul homme! Sans prétendre être bon, paisible et intelligent, disons que je suis à mi-chemin entre les deux. Est-ce que vous seriez d'accord avec ça?
5- Je ne suis pas un nanti puisque je suis un prof. Là, il faut revoir votre raisonnement.
6- J'observe beaucoup les gens, je leur accorde du crédit quand il le mérite. A vous, par exemple, je n'accorderai rien du tout.
By Emmanuel Mousset, at 7:39 PM
comment pourriez vous accorder du crédit,
il faut etre un nanti pour cela, avoir du bien
et comme vous voulez faire pleurer dans les chaumieres avec votre misere matérielle.
Alors que paradoxalement si financièrement, ça va plutot bien pour vous, ce n'est pas du coté de l'argent qu'il faudrait chercher votre misere.
By grandourscharmant, at 8:58 AM
Ne pas être nanti ne signifie pas être pauvre. Encore une distinction que vous ne comprenez pas...
By Emmanuel Mousset, at 10:25 AM
c'est vous qui ne comprenez pas qu'à partir du moment où on a plus que le nécessaire pour vivre, on est un nanti.
Croire qu'il en est autrement, c'est etre pauvre d'esprit.
Que me réclamez vous de la gratitude alors que vous ne savez meme pas ce que c'est.
Il est indécent de se plaindre d'aise, c'est une perversion que je laisse aux nantis dont vous faites partis.
By grandourscharmant, at 1:50 PM
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