Revoilà le mur.
Bonsoir à toutes et à tous.
Ce n'est pas encore le serpent de mer, bien qu'il n'existe pas lui non plus, mais il avait disparu depuis quelques semaines, le dernier conseil municipal n'en avait rien dit, ni la majorité à l'origine du projet, ni l'opposition qui a repris le dossier, et le revoilà, dans la presse, le Courrier Picard plus exactement, en plein mois d'août, mardi dernier: vous avez sans doute deviné, il s'agit du mur du stade Debrésie, premier gros dossier de la nouvelle équipe municipale, première polémique, premier piège. Je résume pour ceux qui viennent d'arriver sur ce blog et les renvoie, pour de plus amples détails, aux archives:
1- Pierre André, maire de Saint-Quentin, projette de construire un mur afin de protéger les joueurs et les spectateurs du stade confrontés aux jets de pierre venant de l'aire d'accueil des gens du voyage.
2- Olivier Tournay, conseiller municipal communiste, qualifie ce projet de "mur de la honte", dans la presse, deux jours avant la réunion du conseil municipal qui doit l'entériner.
3- Carole Berlemont, conseillère municipale socialiste, reprend la thèse de la discrimination lors du conseil.
4- Pierre André, excédé, renonce à faire adopter le projet, qu'il confie... à l'opposition. Celle-ci ne réagit pas, ne refuse pas ce qui apparaît tout de même comme un cadeau empoisonné.
5- Antonio Ribeiro, conseiller municipal MRC, ajoute à la confusion (et au comique de situation) en se déclarant, quelques jours plus tard, partisan de... deux murs.
6- Carole Berlemont se rend sur place en compagnie de France 3 Picardie et confirme son opposition à la construction du mur.
Voilà où nous en étions juste avant les vacances d'été. Qu'y a-t-il de nouveau maintenant?
a- L'aire d'accueil des gens du voyage est fermée, depuis le 25 juillet jusqu'à la mi-septembre, pour travaux. Frédérique Macarez, directrice de cabinet de Pierre André, explique: "Maintenant, nous mettons aux normes, point. Nous n'avons plus envie de faire d'efforts alors qu'il n'y a plus de dialogue possible".
b- Et la construction du mur? La directrice de cabinet en reste à la position du maire en conseil municipal: la balle est dans le camp de l'opposition, Frédérique Macarez attend des propositions... qui ne sont pas encore venues.
c- Côté opposition, le point de vue est différent, selon son chef de file, Jean-Pierre Lançon: "Nous évoquerons la question quand elle sera posée". De fait, elle ne l'a pas été lors du dernier conseil municipal. Mais n'était-ce pas à l'opposition de la poser, puisqu'elle est désormais chargée du dossier?
d- Jean-Pierre Lançon annonce que le problème du mur pourrait être évoqué en "questions diverses", lors du prochain conseil municipal. Sauf que la rubrique "questions diverses" n'existe pas dans le déroulement d'un conseil municipal (j'ai assisté à suffisamment de séances pour affirmer que j'ai rarement vu des "questions diverses" abordées, un conseil municipal n'étant pas un conseil d'administration). Mais c'est au bon vouloir de celui qui préside le conseil, en l'occurrence le maire.
Pierre André laissera-t-il cette occasion à l'opposition? Je n'en sais rien mais j'en doute. Il attendra, à l'instar de sa directrice de cabinet, que les propositions viennent sur son bureau, refusera tactiquement d'en faire un débat public, et conclura que les propositions de l'opposition sont inexistantes et inapplicables, ce qui lui donnera toute légitimité pour entreprendre la construction du mur. Je m'avance beaucoup, je peux me tromper, mais je vous donne mon avis, puisque c'est la règle de ce blog.
e- Pas de propositions? Si, quelques-unes sont avancées par le chef de file de l'opposition: d'abord "reconstruire la palissade existant entre l'aire et le stade". Bref, le mur non, mais la palissade oui. "Ensuite, envisager une médiation avec des animateurs de quartier formés pour ce genre de problème". Pourquoi pas, mais il semble que la solution ait déjà été essayée par la municipalité, sans résultat. Enfin, "une aire de jeu pour les enfants". Ces propositions vont-elles convaincre Pierre André d'abandonner la construction du mur? Réponse sans doute au prochain conseil municipal.
Bonne soirée.
Ce n'est pas encore le serpent de mer, bien qu'il n'existe pas lui non plus, mais il avait disparu depuis quelques semaines, le dernier conseil municipal n'en avait rien dit, ni la majorité à l'origine du projet, ni l'opposition qui a repris le dossier, et le revoilà, dans la presse, le Courrier Picard plus exactement, en plein mois d'août, mardi dernier: vous avez sans doute deviné, il s'agit du mur du stade Debrésie, premier gros dossier de la nouvelle équipe municipale, première polémique, premier piège. Je résume pour ceux qui viennent d'arriver sur ce blog et les renvoie, pour de plus amples détails, aux archives:
1- Pierre André, maire de Saint-Quentin, projette de construire un mur afin de protéger les joueurs et les spectateurs du stade confrontés aux jets de pierre venant de l'aire d'accueil des gens du voyage.
2- Olivier Tournay, conseiller municipal communiste, qualifie ce projet de "mur de la honte", dans la presse, deux jours avant la réunion du conseil municipal qui doit l'entériner.
3- Carole Berlemont, conseillère municipale socialiste, reprend la thèse de la discrimination lors du conseil.
4- Pierre André, excédé, renonce à faire adopter le projet, qu'il confie... à l'opposition. Celle-ci ne réagit pas, ne refuse pas ce qui apparaît tout de même comme un cadeau empoisonné.
5- Antonio Ribeiro, conseiller municipal MRC, ajoute à la confusion (et au comique de situation) en se déclarant, quelques jours plus tard, partisan de... deux murs.
6- Carole Berlemont se rend sur place en compagnie de France 3 Picardie et confirme son opposition à la construction du mur.
Voilà où nous en étions juste avant les vacances d'été. Qu'y a-t-il de nouveau maintenant?
a- L'aire d'accueil des gens du voyage est fermée, depuis le 25 juillet jusqu'à la mi-septembre, pour travaux. Frédérique Macarez, directrice de cabinet de Pierre André, explique: "Maintenant, nous mettons aux normes, point. Nous n'avons plus envie de faire d'efforts alors qu'il n'y a plus de dialogue possible".
b- Et la construction du mur? La directrice de cabinet en reste à la position du maire en conseil municipal: la balle est dans le camp de l'opposition, Frédérique Macarez attend des propositions... qui ne sont pas encore venues.
c- Côté opposition, le point de vue est différent, selon son chef de file, Jean-Pierre Lançon: "Nous évoquerons la question quand elle sera posée". De fait, elle ne l'a pas été lors du dernier conseil municipal. Mais n'était-ce pas à l'opposition de la poser, puisqu'elle est désormais chargée du dossier?
d- Jean-Pierre Lançon annonce que le problème du mur pourrait être évoqué en "questions diverses", lors du prochain conseil municipal. Sauf que la rubrique "questions diverses" n'existe pas dans le déroulement d'un conseil municipal (j'ai assisté à suffisamment de séances pour affirmer que j'ai rarement vu des "questions diverses" abordées, un conseil municipal n'étant pas un conseil d'administration). Mais c'est au bon vouloir de celui qui préside le conseil, en l'occurrence le maire.
Pierre André laissera-t-il cette occasion à l'opposition? Je n'en sais rien mais j'en doute. Il attendra, à l'instar de sa directrice de cabinet, que les propositions viennent sur son bureau, refusera tactiquement d'en faire un débat public, et conclura que les propositions de l'opposition sont inexistantes et inapplicables, ce qui lui donnera toute légitimité pour entreprendre la construction du mur. Je m'avance beaucoup, je peux me tromper, mais je vous donne mon avis, puisque c'est la règle de ce blog.
e- Pas de propositions? Si, quelques-unes sont avancées par le chef de file de l'opposition: d'abord "reconstruire la palissade existant entre l'aire et le stade". Bref, le mur non, mais la palissade oui. "Ensuite, envisager une médiation avec des animateurs de quartier formés pour ce genre de problème". Pourquoi pas, mais il semble que la solution ait déjà été essayée par la municipalité, sans résultat. Enfin, "une aire de jeu pour les enfants". Ces propositions vont-elles convaincre Pierre André d'abandonner la construction du mur? Réponse sans doute au prochain conseil municipal.
Bonne soirée.
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