Avant tout la clarté.
Bonjour à toutes et à tous.
Quel est le bilan de La Rochelle? Mauvais, très mauvais pour le PS. Les Français n'y comprennent plus rien, et beaucoup de militants non plus. Il faut être expert, solférinologue, pour y voir un peu clair. Et ce n'est même pas sûr! Que faudrait-il? De la clarté, de la simplicité. On est en pleine panade. A qui la faute? A tout le monde!
Royal et Delanoë se présentent dans la perspective de la future présidentielle, alors que rien ne les sépare idéologiquement, du moins de façon fondamentale. C'est un combat entre des personnes, pas vraiment entre des lignes politiques bien distinctes. De leur côté, les Reconstructeurs se divisent sur leur candidat au poste de premier secrétaire (Moscovici ou Aubry) et sur le périmètre de la prochaine majorité (avec ou sans Fabius). Quant à l'aile gauche d'Hamon-Lienemann, elle veut exister tout en n'excluant pas de rallier la ligne social-démocrate des Reconstructeurs. A n'y rien comprendre!
Si on va à Reims avec trois motions, Royal, Delanoë, Mosco-Aubry, toutes les trois réformistes, aucune ne parvenant à elle seule à la majorité (même pas nettement relative), ce ne sera pas bon, ce ne sera pas politiquement lisible. Le seul clivage qui me paraît acceptable, qui était évident à La Rochelle, qui s'impose naturellement quand on discute avec les camarades dans les sections, c'est celui entre la social-démocratie et le socialisme traditionnel. Voilà le seul et unique clivage structurant, déterminant, idéologique. Pour le reste, ce ne sont que des préférences de personne et des considérations tactiques, qui ne sont certes pas négligeables, mais qui devraient être secondaires.
L'idéal, ce serait que Delanoë et Royal comprennent qu'ils n'ont rien à gagner à être candidats. Quand on aspire à un destin présidentiel, on se met au-dessus de la mêlée, en position de rassembler tout le monde le moment venu. C'est ce qu'a choisi DSK. Les partisans des uns et des autres, sur une ligne réformiste, doivent travailler ensemble, autour d'un premier secrétaire que rien ne distraira de sa volonté de remettre en marche le Parti, de s'opposer à Sarkozy et de préparer notre futur programme. Celui-là, ce pourrait être Moscovici.
Quant à la gauche du Parti, il est normal qu'elle veuille exister, peser, se faire respecter, influencer le cours des choses. Mais elle doit le faire dans la clarté, pas en comptant sur des combinaisons aléatoires, pas en montant dans le train des Reconstructeurs afin de se faire une petit place sur une ligne politique qui pourtant n'est pas la sienne. Je n'ai pas de leçons à lui donner, mais Hamon me semble être son meilleur candidat.
Clarté avant tout. Après ce calamiteux week-end, nous en avons bien besoin. Clarté d'abord, pour chacun, dans sa propre sensibilité, chez moi avec les strauss-kahniens. Moscovici s'est exprimé hier matin sur LCI très clairement, et Cambadélis nous a envoyé hier soir un courrier électronique tout aussi clair. J'y reviendrai dans mon prochain billet.
Bonne fin de matinée.
Quel est le bilan de La Rochelle? Mauvais, très mauvais pour le PS. Les Français n'y comprennent plus rien, et beaucoup de militants non plus. Il faut être expert, solférinologue, pour y voir un peu clair. Et ce n'est même pas sûr! Que faudrait-il? De la clarté, de la simplicité. On est en pleine panade. A qui la faute? A tout le monde!
Royal et Delanoë se présentent dans la perspective de la future présidentielle, alors que rien ne les sépare idéologiquement, du moins de façon fondamentale. C'est un combat entre des personnes, pas vraiment entre des lignes politiques bien distinctes. De leur côté, les Reconstructeurs se divisent sur leur candidat au poste de premier secrétaire (Moscovici ou Aubry) et sur le périmètre de la prochaine majorité (avec ou sans Fabius). Quant à l'aile gauche d'Hamon-Lienemann, elle veut exister tout en n'excluant pas de rallier la ligne social-démocrate des Reconstructeurs. A n'y rien comprendre!
Si on va à Reims avec trois motions, Royal, Delanoë, Mosco-Aubry, toutes les trois réformistes, aucune ne parvenant à elle seule à la majorité (même pas nettement relative), ce ne sera pas bon, ce ne sera pas politiquement lisible. Le seul clivage qui me paraît acceptable, qui était évident à La Rochelle, qui s'impose naturellement quand on discute avec les camarades dans les sections, c'est celui entre la social-démocratie et le socialisme traditionnel. Voilà le seul et unique clivage structurant, déterminant, idéologique. Pour le reste, ce ne sont que des préférences de personne et des considérations tactiques, qui ne sont certes pas négligeables, mais qui devraient être secondaires.
L'idéal, ce serait que Delanoë et Royal comprennent qu'ils n'ont rien à gagner à être candidats. Quand on aspire à un destin présidentiel, on se met au-dessus de la mêlée, en position de rassembler tout le monde le moment venu. C'est ce qu'a choisi DSK. Les partisans des uns et des autres, sur une ligne réformiste, doivent travailler ensemble, autour d'un premier secrétaire que rien ne distraira de sa volonté de remettre en marche le Parti, de s'opposer à Sarkozy et de préparer notre futur programme. Celui-là, ce pourrait être Moscovici.
Quant à la gauche du Parti, il est normal qu'elle veuille exister, peser, se faire respecter, influencer le cours des choses. Mais elle doit le faire dans la clarté, pas en comptant sur des combinaisons aléatoires, pas en montant dans le train des Reconstructeurs afin de se faire une petit place sur une ligne politique qui pourtant n'est pas la sienne. Je n'ai pas de leçons à lui donner, mais Hamon me semble être son meilleur candidat.
Clarté avant tout. Après ce calamiteux week-end, nous en avons bien besoin. Clarté d'abord, pour chacun, dans sa propre sensibilité, chez moi avec les strauss-kahniens. Moscovici s'est exprimé hier matin sur LCI très clairement, et Cambadélis nous a envoyé hier soir un courrier électronique tout aussi clair. J'y reviendrai dans mon prochain billet.
Bonne fin de matinée.
7 Comments:
C'est effectivement très clair...WE calamiteux.
Mais toi même est ce que tu entretiens la clarté lorsque tu proposes un rapprochement avec le Modem alors que même Delanoé, a qui tu te rallierais à défaut de Mosco, n'en veut pas à juste titre.
Bayrou est un homme seul qui ne peut prospérer que sur les ruines du PS.
Si un jour il y a un vrai centre gauche, il sera un partenaire naturel du PS.Mais bien entendu ce n'est pas ce que veut Bayrou.
Tu participes donc à cette absence de clarté alors que les électeurs ont besoin de clarté et comme tu le dis parfois, la droite et la gauche ce n'est pas la même chose.
By Anonyme, at 11:05 PM
Sur le MoDem, il faut être clair, tu as raison, et je ne l'ai peut-être pas été assez:
1- Avec 18% aux présidentielles, ce parti (alors que le PCF fait 2%!), sur une ligne anti-Sarkozy, doit amener n'importe quel socialiste à se poser des questions, et pas à le rejeter systématiquement.
2- Pour l'instant, le PS ne peut pas s'allier au MoDem puisque celui-ci nous rejette. Pourtant, dans certaines municipalités, on l'a mis sur nos listes. Il faut donc clarifier.
3- De quelle façon? En tendant la main au MoDem, en posant nos conditions, en voyant si une alliance est possible avec lui. Je propose que le PS fasse le premier pas. Et on verra bien. Mais pour battre Sarkozy, on aura besoin de lui. C'est ce qui me rapproche de Ségolène, c'est ce qui m'éloigne de Delanoë.
By Emmanuel Mousset, at 9:28 AM
Ce n'est pas le modem qui a fait 18% aux présidentielles mais Bayrou seul.
Qu'a fait le modem aux législatives et aux municipales? Rien.
Bayrou est désespérément seul.
On ne peut pas poser le problème en termes de rapprochement avec le modem.
By Anonyme, at 2:20 PM
Bayrou ou le MoDem, peu importe, c'est 18%, dont une bonne partie piquée au PS. On n'est plus dans les années 70, il y a désormais urgence (électorale) à se rapprocher des centristes.
C'est ça aussi, faire de la politique: se trouver des alliés, si on ne veut pas finir tout seul dans son coin comme un rat crevé.
Il n'est pas plus déshonorant de se rapprocher aujourd'hui des centristes qu'hier, dans les années 60, des staliniens pro-soviétiques. Avaler Bayrou, c'est de la rigolade par rapport à Marchais.
By Emmanuel Mousset, at 5:55 PM
Drole de conception de la politique! Pas très ragoutant tout ça.
By Anonyme, at 9:31 PM
Personne ne vous oblige à consommer. Vous pouvez rester chez vous dans vos pantoufles à boire votre tisane.
By Emmanuel Mousset, at 10:31 PM
Bayrou le meme que celui qui a expliqué que le ps n'est plus une alternative crédible ?
tout ça parce que le ps n'a pas de véritable leader, ni d'idéologie politique forte.
Vous avez raison, cela fera un super allié.
Si c'est pas une bonne idée de vouloir recréer l'udf avec une partie du ps et le modem.
On est tellement mieux entre notables.
By grandourscharmant, at 8:10 AM
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