Retour de La Rochelle.
Bonjour à toutes et à tous.
Entre le retour tardif de La Rochelle hier soir et la reprise scolaire ce matin, le temps m'a manqué pour vous contacter. Il y a pourtant tant à dire! L'Université d'été du PS, c'est à 95% des ateliers calmes, studieux et passionnants, bourrés d'idées... et de monde. Les 5% qui restent, ce sont les petites phrases, les postures médiatiques, les rencontres faussement secrètes, les rapprochements douteux, les considérations purement tactiques, bref toute cette culture d'appareil que je déteste tant et qu'il nous faut combattre, partout dans le Parti, à La Rochelle, à Paris, à Saint-Quentin, partout où elle nous nuit et nous fait perdre. En sachant que tous les courants sont touchés par cette perversion, ce cynisme de la politique.
Qu'est-ce qui se passe chez les strauss-kahniens, et qu'est-ce que j'en pense? C'est la question qu'on me pose depuis mon retour. Je vais essayer, comme à mon habitude, d'être le plus clair et le plus objectif possible, en ne cachant rien de mes propres pensées:
1- Depuis quelques mois, le courant strauss-kahnien a collectivement adopté une ligne politique originale, qui passe par quelques idées fortes: refus de la présidentialisation de notre Parti, réflexion sur un projet social-démocrate rénové, remise au travail du PS par l'organisation de conventions, choix du candidat aux présidentielles à travers un système de primaires. Ca, c'est le socle politique qui nous unit, à quoi il faut ajouter l'espoir toujours présent de voir DSK jouer un rôle de premier plan dans l'avenir.
2- En avril-mai, des camarades, et non des moindres, nous ont quitté pour rejoindre Bertrand Delanoë. Nous avons déposé notre propre contribution et désigné notre candidat au poste de premier secrétaire, Pierre Moscovici. Malgré tout l'intérêt politique que je porte au maire de Paris, je suis resté fidèle aux décisions collectives de mon courant (et à ma cohérence personnelle!).
3- En juillet, nous avons décidé de nous élargir afin de constituer l'axe d'une future majorité: après Montebourg, c'est avec Martine Aubry que nous avons signé un texte commun. Car notre démarche est publique, visible, et elle repose sur les idées. Dans le même temps, Moscovici, mandaté pour ce travail d'ouverture, prenait d'utiles contacts avec la Ligne claire, Collomb-Guérini, Valls. Laurent Fabius, lui aussi, était envisagé, dans ce mouvement justement qualifié de "reconstructeurs". Voilà où nous en étions avant La Rochelle.
4- Vendredi soir, nous prenons acte de ce qui précède, avec deux petites nuances: Mosco est notre candidat préféré, mais ce n'est pas un préalable (en vertu de notre principe: les idées d'abord, les personnes après). Les fabiusiens certes ne campent pas sur des positions qui sont nécessairement les nôtres, mais il faut savoir s'ouvrir, tendre la main (à condition que la démarche soit idéologique, et pas exclusivement tactique).
5- C'est samedi où, semble-t-il, tout a basculé, avec cette image cruelle (mais pour qui?) d'un Mosco seul à la terrasse d'un restau où déjeunaient Aubry, Fabius, Montebourg, Cambadélis. Cette image fait mal, elle renvoie à ce que la politique a de plus détestable, la cuisine entre quelques-uns, au mépris des choix collectifs et de l'avis des militants, en excluant le premier signataire de notre contribution, même pas informé.
6- Mais le pire est souvent dans ce qu'on ne voit pas, dans ce qu'on apprend par la presse (sur place, à La Rochelle, paradoxalement, on voit moins de choses que ne nous en apprennent les médias): Benoît Hamon, tout en annonçant publiquement une motion commune avec Lienemann (que Gérard Filoche aimerait bien voir élargie à Mélenchon et Dolez), se rapproche des Reconstructeurs et ne ferme pas la porte à une alliance avec Aubry!
Vous imaginez un peu? Aubry candidate d'un rassemblement qui irait de Valls (La Ligne claire) à Hamon (Reconquêtes, dans quoi on retrouve les néo-poperénistes). Ce serait, et je pèse mes mots, détestable, tacticien, opportuniste. Si cela se faisait, je n'hésiterais pas à rejoindre les strauss-kahniens passés chez Delanoë. Je souhaite de tout coeur qu'on n'en arrive pas là, que le courant strauss-kahnien reste sur ses fondamentaux et respecte les décisions de ses militants.
Voilà mes premières réactions à propos de La Rochelle. Je vous laisse provisoirement, j'ai mes cours à préparer.
Bonne soirée.
Entre le retour tardif de La Rochelle hier soir et la reprise scolaire ce matin, le temps m'a manqué pour vous contacter. Il y a pourtant tant à dire! L'Université d'été du PS, c'est à 95% des ateliers calmes, studieux et passionnants, bourrés d'idées... et de monde. Les 5% qui restent, ce sont les petites phrases, les postures médiatiques, les rencontres faussement secrètes, les rapprochements douteux, les considérations purement tactiques, bref toute cette culture d'appareil que je déteste tant et qu'il nous faut combattre, partout dans le Parti, à La Rochelle, à Paris, à Saint-Quentin, partout où elle nous nuit et nous fait perdre. En sachant que tous les courants sont touchés par cette perversion, ce cynisme de la politique.
Qu'est-ce qui se passe chez les strauss-kahniens, et qu'est-ce que j'en pense? C'est la question qu'on me pose depuis mon retour. Je vais essayer, comme à mon habitude, d'être le plus clair et le plus objectif possible, en ne cachant rien de mes propres pensées:
1- Depuis quelques mois, le courant strauss-kahnien a collectivement adopté une ligne politique originale, qui passe par quelques idées fortes: refus de la présidentialisation de notre Parti, réflexion sur un projet social-démocrate rénové, remise au travail du PS par l'organisation de conventions, choix du candidat aux présidentielles à travers un système de primaires. Ca, c'est le socle politique qui nous unit, à quoi il faut ajouter l'espoir toujours présent de voir DSK jouer un rôle de premier plan dans l'avenir.
2- En avril-mai, des camarades, et non des moindres, nous ont quitté pour rejoindre Bertrand Delanoë. Nous avons déposé notre propre contribution et désigné notre candidat au poste de premier secrétaire, Pierre Moscovici. Malgré tout l'intérêt politique que je porte au maire de Paris, je suis resté fidèle aux décisions collectives de mon courant (et à ma cohérence personnelle!).
3- En juillet, nous avons décidé de nous élargir afin de constituer l'axe d'une future majorité: après Montebourg, c'est avec Martine Aubry que nous avons signé un texte commun. Car notre démarche est publique, visible, et elle repose sur les idées. Dans le même temps, Moscovici, mandaté pour ce travail d'ouverture, prenait d'utiles contacts avec la Ligne claire, Collomb-Guérini, Valls. Laurent Fabius, lui aussi, était envisagé, dans ce mouvement justement qualifié de "reconstructeurs". Voilà où nous en étions avant La Rochelle.
4- Vendredi soir, nous prenons acte de ce qui précède, avec deux petites nuances: Mosco est notre candidat préféré, mais ce n'est pas un préalable (en vertu de notre principe: les idées d'abord, les personnes après). Les fabiusiens certes ne campent pas sur des positions qui sont nécessairement les nôtres, mais il faut savoir s'ouvrir, tendre la main (à condition que la démarche soit idéologique, et pas exclusivement tactique).
5- C'est samedi où, semble-t-il, tout a basculé, avec cette image cruelle (mais pour qui?) d'un Mosco seul à la terrasse d'un restau où déjeunaient Aubry, Fabius, Montebourg, Cambadélis. Cette image fait mal, elle renvoie à ce que la politique a de plus détestable, la cuisine entre quelques-uns, au mépris des choix collectifs et de l'avis des militants, en excluant le premier signataire de notre contribution, même pas informé.
6- Mais le pire est souvent dans ce qu'on ne voit pas, dans ce qu'on apprend par la presse (sur place, à La Rochelle, paradoxalement, on voit moins de choses que ne nous en apprennent les médias): Benoît Hamon, tout en annonçant publiquement une motion commune avec Lienemann (que Gérard Filoche aimerait bien voir élargie à Mélenchon et Dolez), se rapproche des Reconstructeurs et ne ferme pas la porte à une alliance avec Aubry!
Vous imaginez un peu? Aubry candidate d'un rassemblement qui irait de Valls (La Ligne claire) à Hamon (Reconquêtes, dans quoi on retrouve les néo-poperénistes). Ce serait, et je pèse mes mots, détestable, tacticien, opportuniste. Si cela se faisait, je n'hésiterais pas à rejoindre les strauss-kahniens passés chez Delanoë. Je souhaite de tout coeur qu'on n'en arrive pas là, que le courant strauss-kahnien reste sur ses fondamentaux et respecte les décisions de ses militants.
Voilà mes premières réactions à propos de La Rochelle. Je vous laisse provisoirement, j'ai mes cours à préparer.
Bonne soirée.
28 Comments:
"détestable, tacticien, opportuniste" dis tu. En quoi?
C'est le grand écart de l'alliance ou la présence d'une partie de l'aile gauche du parti qui te gène?
Valls malgré tout son talent tient parfois des propos que je récuse. Idem pour Hamon. Je le répète, il s'agit, dans l'idée des reconstructeurs, de se mettre d'accord sur une méthode de travail pour les 3 prochaines années en excluant la présidentialisation du parti. Que toutes les sensibilités du parti qui se retrouvent sur cette méthode marchent ensemble. Les fameuses conventions que j'attends avec impatience permettront ensuite l'affrontement idéologique. C'est en cela que le grand écart entre Valls et Hamon serait intéressant. Débattons ensemble et concluons ensuite sur le programme.
Si seulement un seul courant de pensée prend le parti, le reste ne sert à rien. Les conventions ne seront là que pour acter les idées de ce courant. A quoi serviront les débats. C'est ce que veullent Royal et Delanoê.
Dans ma tête, les motions vont surtout devoir départager une méthode et un calendrier pour nous mener à la victoire de 2012.
Sinon, il faut que chaque courant parte seul au combat pour se compter et défendre ces idées. On ira alors vers une synthèse bancale à reims pour parvenir à une majorité. Comme d'hab'! L'heure est au travail du parti pas à la consécration de tel ou tel courant ou leader!
Je dis ça d'autant plus honnetement que, je le repette, je ne porte pas Fabius dans mon coeur et que j'ai souvent du mal avec Valls. Mais il faut que chacun mette tout cela de coté.
By Anonyme, at 10:30 PM
Tu te reconnais de dos ?
Bon, demain, je mets les photos de face et de profil, j'ai du stock. :-)
Au fait, c'était bon ce que tu as mangé ?
By jpb, at 10:53 PM
Non s'il te plait, n'en fais rien ça n'a aucun intérêt.
By Anonyme, at 11:00 PM
Il est juste de dire que tout s'est passé au resto, comme le dit JPBB, lieu idéal pour la "petite cuisine".
En 1971, le PS a vu le jour pour porter F. Mitterrand au pouvoir, puis Chirac a créé le RPR pour la même raison, Sarko a pris l'UMP tj pour la même raison, et Xavier Bertrand suit le même chemin !
Mais les socialistes n'ont pas encore compris le mode de fonctionnement du quinquénat, refusant la présidentialisation, objectif de tout parti de gouvernement, il restera un parti d'élus locaux.
Delanoë considère que l'énergie nucléaire est une énergie propre ! Rejoignez le !
Aubry, Fabius, Lienemann, dolé, Cambadélis, .... c'est à mourir de rire !
Heureusement que le ridicule ne tue pas, Mousset avec Lancon !
Comme je l'ai lu chez Quintinus, il faut dissoudre le PS pour stoper le cirque médiatique!
By Anonyme, at 12:45 AM
A tous:
Dans les années 70, le journaliste André Frossard avait écrit un ouvrage au titre étrange: "Dieu existe, je l'ai rencontré". A mon tour, je peux vous le certifier: Jpb existe, je l'ai rencontré à La Rochelle, ce n'est pas une créature virtuelle, un avatar du net. Je n'ai pas été victime d'une hallucination, d'une illusion, puisque j'ai mangé avec lui. Un excellent repas, Jpb!
By Emmanuel Mousset, at 8:26 AM
A François:
Entre la présidentialisation et le parti de notables, il y a une 3ème voie: le parti de militants, pour lequel je me bats (lisez la contribution des rénovateurs de l'Aisne).
Quant au ridicule, je ne m'y soumettrai pas.
By Emmanuel Mousset, at 8:29 AM
Bonjour Emmanuel,
1) "tous les courants sont touchés par cette perversion" (la "culture d'appareil")... Pas tous : Mosco, Delanoë et Royal (astucieusement absente !) n'entrent pas dans ces combines.
2)Sur ton ralliement éventuel à Delanoë : ce serait incohérent avec le leitmotiv des soc-dem : pas de présidentialisation du parti ! Or je te rappelle que Bertrand est présidentiable...
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu "abandonnerais" Pierre Moscovici, qui est resté cohérent dans ses idées.
Je me trompe ?
By Anonyme, at 8:33 AM
A Sylvain:
Je suis d'accord avec toi: il faut s'ouvrir aux autres sensibilités, travailler ensemble, mais dans un minimum de cohérence: Mosco, Montebourg, Aubry, Valls, ça va, ils ont les mêmes références sociales-démocrates. Avec Fabius, c'est moins évident mais ça peut passer. Hamon-Lienemann, non, ce n'est pas possible, ils sont hostiles à la social-démocratie, ont une vision très classique du socialisme. Ce n'est pas un rejet des personnes, c'est une question de cohérence politique, je le répète.
By Emmanuel Mousset, at 8:34 AM
A Thierry:
1- Royal "astucieusement" ou maladroitement absente? En politique, il faut être là, sinon on perd du terrain... Mais il y a peut-être des tactiques qui m'échappent.
2- Mon ralliement à Delanoë est purement hypothétique et ne serait que par réprobation d'un enlisement de la démarche des Reconstructeurs. Ce choix ne serait pas idéal, mais il faut bien choisir...
3- Surtout pas d'abandon de Mosco. Mais n'as-tu pas l'impression que celui-ci pourrait être abandonné par ses propres amis? Ce qui changerait tout...
Bonne rentrée, Thierry.
By Emmanuel Mousset, at 8:41 AM
bonjour,
je partage bien évidemment votre consternation sur le comportement de aubry, cambadélis et fabius ce we, qui ont fait beaucoup de mal au ps, à s&d, et qui, à l'échelle du ps, ont produit des images équivalentes à celles de sarkozy en vacances.
mais j'avoue être également inquiet de votre hypothétique ralliement "par défaut" à bertrand delanoe. en effet :
1/ la démonstration de ce we a montré l'urgence toujours plus vive de réformer en profondeur le ps. or, bertrand delanoe se prononce contre des primaires ouvertes, prépare une alliance avec hollande, et son soutien elizabeth guigou dit qu'il incarne "tout le passé du ps", il ne veut rien toucher à l'organisation du parti... j'ai peut qu'au sein du ps, BD soit le candidat le plus conservateur.il nous faut un(s) réformiste au sein du ps.
2/ le positionnement des mots est bien, mais les propositions, c'est mieux. Or la contribution de BD est quand même d'une qualité très moyenne, remplie à 70% de constats sans intérêts, et les propositions sont déjà connues, et n'ont manifestement pas été beaucoup travaillées.
3/ Il faut bien reflechir au profil de BD, qui risque de nous enfermer dans un profil d'electeur CSP+ urbain, qui nous a déjà couté le 21 avril. Tous les sondages d'opinion et ses interventions récentes à la télévision m'inquiétent vraiment sur sa capacité à fédérer des jeunes, des ruraux, les classes populaires, etc.
Le parti a par ailleurs besoin d'un tel electrochoc que choisir un candidat par défaut, par quasi automatisme est très dangereux. Il faut bien reflechir et entamer une démarche positive.
By Anonyme, at 10:51 AM
A vrai dire, je suis complétement d'accord avec vous, et c'est dans la précipitation que j'ai évoqué mon éventuel ralliement à BD.
Soyons donc clair: mon candidat, c'est Moscovici, à la tête d'une coalition qui garderait sa cohérence réformiste (pas d'alliance avec l'aile gauche) et qui s'ouvrirait éventuellement à Fabius (mais sur une base programmatique, et pas dans une intention tactique).
Si cette démarche échouait totalement, il faudrait alors choisir le moindre mal (si j'ose dire, car cette expression est excessive), et ce serait BD.
Voilà ce que j'ai voulu dire.
By Emmanuel Mousset, at 12:18 PM
"Pas d'entente possible avec l'aile gauche du PS ?". Je pense que ce serait une erreur pour le PS. Prenons le cas de F. MITTERAND, ce dernier représentait un courant trés minoritaire. Appuyé par le CERES (qui ne défendait pas la ligne de Mitterand), il a réussi à imposer un trés large consensus allant alors des rocardiens aux chevènementistes (déjà à l'époque). Bien entendu, ma présentation est trés succinte et passe sur de nombreuses discussions et tractations, mais bon, nous (la gauche dite gouvernementale)avons gagné en 81 et 88.
Si l'on scinde le parti en aile droite puis aile gauche, nous courrons tous à la catastrophe.
Comment voudriez-vous trouvé des alliances, ne serait-ce que localement, avec d'autres partis (PC, MRC et les zuccarellistes du PRG, par exemple) ?
Etre cohérent, cela me semble logique et heureusement que nous ayons tous des convictions à défendre. Je le répète encore une fois : Attention à l'éclatement à la mode de la gauche allemande (le SPD rejoint la coalition d'Angela MERKEL et "Die Linke" retrouve une bonne santé après des débuts difficiles).
Je suis redondant, mais il faut a tout prix éviter de se retrouver avec "trois" gauches: Une sociale démocrate pure, une gauche socialiste/communiste et républicaine et enfin une gauche anti-capitaliste dure. Trois gauches et donc trois divisions supplémentaires (le souhait de Sarko, et même du Général de Gaulle en son temps!)
Bien que membre du MRC, cela m'ennuye de revoir le PS encore et toujours en crise comme lorsque l'ai quitté. Sauf que là, la seule solution consisterait à faire le ménage et "Au revoir PS, bonjour SFIO". Non franchement, la lutte interne des courants et des réflexions m'attriste et surtout me donne l'impression qu'en 2012, le changement que toute la gauche espère de ses voeux les plus chers n'arrivera pas. 10 ans de Chirac, c'était beaucoup, 10 ans de Sarko, me reste plus qu'à partir en Amérique du Sud!!!
Rassembler sans exclure. Là est la solution sinon il s'agira d'auto exclusion ET la Gauche ne reprendra pas le pouvoir ET le PS n'est pas sûr de conserver ses élus locaux vu qu'il y aura division ET alors là ...
Bon courage!
L.E. du MRC
By Anonyme, at 2:16 PM
Laurent,
Je suis pour l'union, mais dans la cohérence. Quand, à St Quentin, une partie du PS, l'aile gauche justement, s'allie avec trois organisations d'extrême gauche qui rejettent entièrement la ligne politique du PS, c'est incohérent, et l'avenir le montrera.
La cohérence, c'est quoi? D'abord, ne mélangez pas ce qui se passe au PS et les alliances avec les partenaires:
- Au PS, il y a deux grosses sensibilités, l'une social-démocrate, l'autre socialiste traditionnel. Le congrès devrait trancher entre les deux.
- Quant à nos alliés, certains sont naturels, habituels: PCF, Verts, PRG, MRC. Il faut continuer avec eux. Mais avec l'extrême gauche, non. Mitterrand, même à l'époque où le Parti était très à gauche, n'a pas voulu ça.
- Personnellement, une alliance avec le MoDem ne me déplairait pas.
Unité dans la cohérence, j'en reviens toujours à ça.
By Emmanuel Mousset, at 4:25 PM
pourquoi excluez vous segolene royal d'emblée?
Elle me semble, elle l'a démontré ce we, avoir la démarche la plus cohérente, la plus claire. Au stade des contributions, elle dispose des propositions réformistes les plus abouties.
et il est évident qu'elle apporterait au ps l'électrochoc dont il a besoin.
je trouve injuste de l'exclure d'emblée.
By Anonyme, at 6:39 PM
Malheureusement pour la gauche dans son ensemble, je reste persuadé que ce qui se passera au PS aura des répercussions sur la vie politique à gauche dans les années à venir.
Soit l'ensemble des courants (que je vous l'accorde, on peut limiter à deux, bien que) "traditionnalistes" et socio-démocrate essaient de travailler à trouver une solution puis un programme courageux. Soit des partis qui sont les alliés naturels du PS ne le seront plus forcémment.
Je souhaite vraiment voir Hamon et Valls travailler ensemble, par exemple pour le PS, dans un premier temps, mais aussi pour la Gauche (le PS est majoritaire actuellement à Gauche, là dessus, au moins on est tous d'accord).
Quant à ne pas confondre "ce qui se passe au PS et les alliances avec les partenaires", mais il faut ouvrir les yeux, on va droit à l'éclatement à la mode allemande!
Quant à une ouverture au Modem, vous saisirez que je ne suis pas franchement pour.
Pour moi, ce serait "détestable, tacticien, opportuniste".
Quant à l'extrème gauche, elle existe, elle est cohérente avec elle même (bien que je ne vois pas de changement "radicaux" entre la LCR et le NPA), je ne partage aucunement ses réflexions, mais elle a permis de prendre plus de 10% aux dernières municipales à Saint Quentin, malgré la grosse fin de campagne de Pierre André (enfin, si on peut appeler ça une campagne, du matraquage vulgaire sans programme. La droite, d'où je viens, à essayer de faire la même chose à Balligand - et la venue de l'ex star Raffarin- et à Thomas, mais sans succès.)
Sinon, j'aime bien débattre sur un blog. Allez, je vais m'y mettre.
Bonne soirée.
L.E. du MRC
n.b.: Je ne souhaite vraiment pas voir l'exemple allemand se reproduire et la conclusion de Sylvain m'apparait opportune et pleine de bon sens.
By Anonyme, at 7:36 PM
A Eric:
Je n'exclus pas Ségolène, c'est elle qui a choisi une démarche personnelle (qui n'est pas la mienne mais que je respecte), consistant à ne s'allier avec aucun courant. Si Ségolène veut rejoindre les Reconstructeurs et travailler à un projet commun, elle sera la bienvenue. Mais je ne crois pas que ce soit comme ça qu'elle fonctionne. Tant pis ou tant mieux, chacun est libre de faire ce qu'il veut.
By Emmanuel Mousset, at 9:11 PM
Laurent,
Je suis en total désaccord avec vous sur trois points précis:
1- Faire travailler ensemble dans une même majorité Valls et Hamon, non, ce serait de la confusion politique, et pas sérieux du tout.
2- Vous êtes pour l'union, seulement quand ça vous arrange politiquement, puisque vous unir avec le MoDem, vous êtes contre. Moi, je suis pour.
3- A St Quentin, l'alliance avec l'extrême gauche nous décrédibilise et nous fait perdre des voix, avec ce résultat scandaleux de 3 élus PS avec 40% des voix, alors qu'auparavant nous en avions 4 avec 25%. L'extrême gauche a gagné des sièges sur notre dos. Ca, je ne suis pas prêt de l'oublier.
By Emmanuel Mousset, at 9:19 PM
Il reste à Laurent à prendre sa carte au PS alors... Je rigole!
Emmanuel, je maitiens ma position. Dans l'état actuel des choses, nous devons construire une direction qui nous fera travailler et non une majorité d'idée. Il ne peux donc y avoir d'exclusive. Que ceux qui le désirent s'unissent pour bosser ensemble. C'est juste une question de méthode.
Je sais que tu es échaudé par la gauche du parti résidant à St quentin, mais j'en ai connu en haute Marne avec qui on pouvait bosser sereinement... si si, je t'assure!
Pour le MODEM, la question ne se pose pas puisqu'eux ne veullent pas travailler avec nous. Bayrou veut être président donc il ne voudra d'alliance que sur son nom ce que le PS lui refusera toujours! Dont acte, le débat est clos.
By Anonyme, at 9:45 PM
Une direction n'est-elle pas obligée de s'appuyer sur une majorité d'idées?
Chat échaudé craint l'eau froide.
By Emmanuel Mousset, at 10:43 PM
Emmanuel,
Franchement, est-ce que nous cherchons les alliances (nous = le MRC) quand cela nous arrange ?
Arrétons un peu quand même.
1- Même si mon prédecesseur n'hésitait pas à aller au charbon, voir à la confrontation avec le PS, pour ma part, je ne suis pas dans la même démarche.
2- Beaucoup d'entre nous ont quitté le PS pour des raisons de convictions, dont moi.
3- Est-ce que le PS seul pouvait espérer faire 40% à St Quentin
4- Le MRC ne s'est pas engagé concernant la section PS de Saint Quentin, ni pour la désignation de son candidat tête de liste. Nous avons respecté nos accords. Et cela aurait été le cas pour n'importe quel candidat investit sauf 2 personnes que nous ne pouvons pas sentir (La section PS de St quentin compte plus de deux personnes, non?)
5- Qui s'est présenté contre Chevènement à Belfort : aussi bien aux municipales et aux législatives ainsi que dans les Ardennes contre notre candidat ? des candidats socialistes me semblent-il
6- Qui a respecté ses engagements depuis 2006 ?
7- Aurions nous eu la 5e place aux municipales à St Quentin ?
8- Même sans les socialistes, j'aurais été élu en tant qu'adjoint sur ma commune (65%, même s'il s'agit d'une petite commune : Jeantes, que je vous invite à visiter d'ailleurs) et à la communauté de communes. En effet, nous avons soutenu Balligand aux législatives. Nous aurions bien pu rester neutre, mais nous avons souhaité filer un coup de main pour la campagne.
9- Je souhaitais me présenter sur le canton d'Aubenton, le PS m'a demandé d'attendre. Chose que j'ai faite alors que j'en crevais d'envie et que je pensais franchement avoir une chance (contre Bernard NOE).
10- (et dernier point) Qui a barré Freddy pour remplacer le conseiller municipal "fantôme". Pourtant, je dois vous dire que je ne le porte plus dans mon coeur, je ne cherche pas à lui fournir un alibi pour son ralliement à Pierre André, mais faut pas pousser quand même.
Vous indiquiez même dans les précédentes contributions de votre blog que vous auriez du le marginaliser à cause de sa présence terrain et médiatique locale. il a certes fait un petit score aux législatives, mais au moins, il l'a fait
Alors me dire que nous ne cherchons que notre intérêt, ça me sidère.
De plus, je vous conseille de consulter Monsieur SENELART, mon ancien prof de philo (excellent prof, d'ailleurs, que vous connaissez, me semble t'il), il doit se rappeler du marxiste inconditionel qu'il avait dans sa classe de terminale A1, en 1993/1994 (à l'époque, c'était encore A1, A2 et A3. Terrible, je viens de prendre conscience que je vieillis!). Il sait trés bien que je ne lache jamais rien. Pourtant, sur ce coup là, je me suis fait violence.
En gros, je ne supporte pas Sarko, j'abhore Fillon, Bertrand, Pécresse, Darcos et toute la cour de l'empereur. Si je dois travailler avec n'importe quel courant de gauche pour les dégager, je le fais (j'ai bien dit de gauche. Pour l'extrême gauche, je suis trés trés trés réservé.)
Voilà c'est dit, maintenant, faudrait qu'on se mette au boulot pour les municipales en 2014, sur St Quentin, vous ne pensez pas ?
Sans Pierre André, s'il respecte sa parole (dixit le cas Girod et Laviolette), je ne suis pas sûr que Bertrand soit autant que cela en position de force.
Et enfin, pour répondre à Sylvain, je ne prendrais pas ma carte au PS (je ne l'ai pas mal pris, ne vous en faîtes pas), et surtout si les socio-démocrates prennent le contrôle en terme d'idées, de direction et de réseaux d'élus et surtout de militants, car, à ce moment là, les "traditionnalistes et les républicains de gauche, comme moi, n'aurons jamais voix au chapitre et là, rebelote : Trois gauche au lieu d'une seule (ou de deux si vraiment aucun accord ne sera à jamais possible avec le P.T. ou L.O., ce dont je suis aussi convaincu).
Sur ce, je vais dormir, grosse journée demain.
By Anonyme, at 11:48 PM
Cher Laurent,
Bac promotion 93/94? Je vois que nous avons un point en commun. Moi également j'en étais avec ces anciennes lettres (A1,A2,A3,B, etc...) même si pour moi ce fut un C. Toute une époque...
Ca n'engage que moi, mais je pense que par interet et par principe le MRC devrait revenir au sein du PS. On est plus influent en dedans qu'en dehors surtout quand notre leader charismatique décline politiquement. Vous représentez un courant de pensée qui aurait toute sa place dans le PS. La notion de "république" n'y est pas assez présente, voire absente. Cela nous manque, cela me manque.
Pensez-y!
By Anonyme, at 6:00 AM
Laurent,
Je crois que nous sommes d'accord sur l'essentiel:
1- La gauche doit se rassembler, dans toute sa diversité et (pour moi) ne pas accepter l'extrême gauche, qui est sur un autre projet, une autre stratégie. En tant que social-démocrate, je n'ai aucun problème à travailler avec un chevènementiste.
2- Les municipales de 2014 à St Quentin ne se préparent pas en... 2014 mais maintenant. Il faut mettre en place un comité de liaison de tous les partis de gauche et réfléchir à un vrai programme.
3- Notre adversaire, c'est Xavier Bertrand. Nous ne devons pas cesser de le combattre, comme j'essaie de le faire sur ce blog.
Ces trois points ne forment-ils pas une base sur laquelle on peut s'accorder?
By Emmanuel Mousset, at 9:38 AM
Salut les gamins (Laurent et Sylvain!):
Moi, ma promo bac, c'était 1978-1979, et j'étais en... A. Un peu de respect pour les personnes âgées!!! Je suis devenu prof en 1993, ces lettres ont disparu peu après.
By Emmanuel Mousset, at 9:43 AM
D'accord avec Sylvain: le MRC devrait rejoindre le PS et se constituer en courant "républicain". Je crois d'ailleurs que le grand parti de toute la gauche est dans ses objectifs.
By Emmanuel Mousset, at 9:45 AM
Sylvain
Dis encore une fois que Chevènement décline, je te tape! (lol)
Franchement, j'aimerai avoir ses capacités de réflexion, ne serait-ce qu'à mon âge.
Je crois qu'il y a une grande séparation entre nous et le PS, en terme de "républicanisme". En effet, nombreux sont ceux au PS qui nous considèrent comme des nationalistes de gauche, d'autres comme pro dérive sécuritaire, des anti-68...
Alors que non, beaucoup d'entre nous ont des bases socialistes solides, et si Grand Parti de la Gauche il y a, nous ne bouderons pas l'invitation, je pense. Mais pas à n'importe quel prix. Si c'est pour dire oui à des projets ou des politiques que nous combattons, je ne vois pas l'intérêt.
Mais ça n'engage que moi, et s'il faut, je ferais l'effort.
Seulement, va falloir avertir ceux qui nous en veulent depuis 2002.
Emmanuel,
Je suis effectivement d'accord pour travailler avec qui que ce soit : PC - PS - PRG - IDG ... mais pas n'importe comment. Si on y va sur Saint Quentin, ce n'est pas pour espérer faire 25% ou 49,99%.
Cependant, y'a un tas de critères et de paramètres à discuter. D'où la nécessité de remettre en fonction le comité de la gauche et de reprendre sur le terrain, la place que nous avons laissé échapper aussi bien à la droite, qu'à l'extrême gauche.
Mais je le répète, je n'ai pas d'atomes crochus en trés grande quantité avec l'extrême gauche, mais certains sont de mes amis.
Donc ... pas de malédictions ne sortiront de ma bouche. Sauf si on me plante bien entendu.
L.E. du MRC
By Anonyme, at 2:26 PM
Laurent,
D'abord, félicitations pour ta candidature aux sénatoriales, bon courage pour la campagne, et tous mes voeux de réussite. N'hésite pas à nous informer, sur ce blog, des réunions à venir.
A nouveau, je crois que nos chemins se croisent plutôt qu'ils ne nous séparent:
1- Oui à la mise en place d'un comité de toute la gauche (parlementaire) sur St Quentin, pour préparer l'avenir.
2- Oui pour ne pas se satisfaire de scores de perdants, mais viser la victoire. Il faut avoir la gagne, pas se contenter de quelques strapontins au conseil municipal!
3- D'accord pour ne pas "maudire" l'extrême gauche (où moi aussi j'ai toujours eu des amis). La preuve: je vais faire venir Krivine dans l'Aisne à la fin du mois, dans le cadre de mes activités associatives! Mais s'unir avec elle, y compris localement, non, ce n'est pas conforme au mandat, au projet, aux alliances du PS.
By Emmanuel Mousset, at 6:06 PM
surtout que certains strapontins au conseil municipal,
il n'y a meme pas besoin d'etre élu pour pouvoir les occuper.
peut etre devrait-on renommer le strapontin du nom de son occupant principal à la fin de la mandature,
ce serait mérité.
By grandourscharmant, at 10:34 PM
Emmanuel,
Merci pour tes voeux de réussite. Je pense que Jean Luc est un trés bon candidat et je tenais d'ailleurs à remercier le PC de l'honneur qu'il m'ont fait en me proposant la suppléance.
je vous transmettrai les dates de réunions publiques dès demain.
Même si elles sont réservées normalement aux grands électeurs, tout militants et "camarades" sont les bienvenus.
A bientôt,
L.E.
By Anonyme, at 11:32 PM
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