L'Aisne avec DSK

07 octobre 2008

Socialiste de gauche.

En se présentant comme "socialiste de gauche", Martine Aubry a surpris. Y aurait-il des socialistes de droite? Qui? Ségolène et Bertrand? Bien sûr que non. Un socialiste n'a pas à distribuer des points ou des prix entre vrais ou faux, bons ou mauvais, socialistes de droite ou de gauche. J'en connais quelques-uns par chez moi qui pratiquent ce petit jeu, et cela ne les grandit pas. La formule de Martine est à mettre en rapport avec le contenu de sa motion, "Changer à gauche pour changer la France".

Quel est le problème politique que rencontre la gauche aujourd'hui, mais depuis un certain temps déjà (2002 a été le point de départ)? C'est la perte des repères, la confusion des genres, l'effacement du clivage entre la gauche et la droite. Le succès de Bayrou provient de cette situation, celui de Besancenot aussi. Jamais par le passé un socialiste ne se serait demandé s'il allait voter pour un démocrate-chrétien (la laïcité l'en empêchait) ou pour un trotskiste (son réformisme rendait inconcevable ce choix). Aujourd'hui, c'est devenu possible. J'ai même rencontré des électeurs de gauche hésiter entre Bayrou et Besancenot! Un comble, quand on sait combien ces deux cultures politiques sont antagonistes.

Bref, il est urgent de réactiver le clivage gauche-droite, et c'est ce que Martine a voulu dire en se définissant, et moi aussi, comme "socialiste de gauche". Non pour revenir à une sorte de pureté doctrinale, non par nostalgie pour le socialisme des années 70 qui n'est plus opératoire aujourd'hui, mais simplement pour mieux et bien ancrer le PS à gauche. Y a-t-il des doutes sur notre identité, y a-t-il des risques de dérives? Oui, et c'est là où il me faut parler de Ségolène et de Bertrand, dont je trouve qu'ils n'inscrivent pas suffisamment leur démarche dans cette nécessité de recliver le débat politique entre la gauche et la droite.

Chez Ségolène, le mot "socialiste" a quasiment disparu. Ce n'est pas grave, seules les idées comptent, mais ça me gêne, parce que les mots en politique ont une importance fondamentale. Certaines de ses propositions , comme la suppression de la carte scolaire (finalement réalisée par Sarkozy) heurtent ma conscience d'homme de gauche. Je me dis: mais où on va? L'alliance avec le MoDem, je ne suis pas contre, mais vouloir faire de Bayrou notre Premier ministre en cas de victoire de la gauche, je crois que ça va trop loin. Elargir nos alliances, oui, procéder à un renversement d'alliances, non. Et puis, un rapprochement avec les centristes ne pourrait être décidé que collectivement, et sous conditions. Il n'empêche que cet appel du pied de Ségolène au centre trouble notre identité, car les centristes demeurent, pour beaucoup d'électeurs, identifiés à la droite, non sans raisons.

Chez Bertrand, l'acceptation du mot "libéral", rapproché de celui de "socialiste", a créé la polémique. Je comprends ce qu'a voulu dire Bertrand, et je ne suis pas choqué. Mais le problème, c'est la compréhension qu'en a notre électorat, déjà troublé par un Sarkozy qui citait à tout bout de champ Jaurès et Blum pendant la campagne présidentielle. Pour la gauche profonde, un "libéral" est un homme de droite, sauf aux Etats-Unis. Or, nous sommes des militants chargés de convaincre, pas des universitaires amenés à étudier la pertinence ou non d'un socialisme libéral. Quand Xavier Bertrand se définit comme "social" et "libéral" et que Bertrand (Delanoë) se dit "socialiste" et "libéral", la confusion est rapide, le glissement de sens est inévitable.

Avec Aubry, strauss-kahniens et fabiusiens, amis de Montebourg et de Vidalies, nous voulons redonner sens à ce qui progressivement en a perdu: être de gauche aujourd'hui. Voilà pourquoi, devant les dérives, les lapsus, les croisements, les oxymores, nous tenons à réaffirmer que nous sommes des "socialistes de gauche".


Bon après-midi.

45 Comments:

  • @Emmanuel

    On pourrait se poser la question de savoir si des socialistes de droite existent.

    Non, c'est une blague... ;-)

    Se pose évidement pour l'électeur moyen de la différence entre deux partis démocrates, l'un à gauche et l'un à droite, le PS et l'UMP. Quelle est la différence fondamentale entre la gauche et la droite alors ?

    Pour moi la droite, toute respectable qu'elle est, a moins le soucis du collectif. Elle ne tente pas de mettre en oeuvre de grandes utopies. Elle se contente de gérer le quotidien. Elle ne prépare pas assez le futur. Elle ne propose pas un avenir collectif, où les pauvres vivraient comme les riches actuels, où en gommant les antagonisme de fait entre les individus, il résulterait une diminution de la violence sociale. La grandeur de la gauche, c'est de proposer plus à l'humanité.

    By Blogger jpbb, at 3:25 PM  

  • Nous sommes d'accord, si ce n'est que je ne vais pas jusqu'à demander que les pauvres vivent comme des riches, je me contenterais de l'abolition de la pauvreté! Mais tu es plus communiste que moi...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:16 PM  

  • JPBB reviens s'il te plait!
    T'es trop fort, tu nous fais trop rire!
    Tu avais disparu, comme prévu, sonné sans doute par ton dernier combat à propos de Marx.
    Reviens nous parler de Marx, des gauchistes, de l'avenir ou les pauvres vivront comme les riches, bref de toutes ces choses que tu exposes avec une finesse qui finit par te laisser seul avec toi même.
    Allez reviens nous amuser.!

    By Anonymous Anonyme, at 10:20 PM  

  • jpbbb reviens steup!

    By Anonymous Anonyme, at 10:30 PM  

  • Pour blog de social-démocrate, pas besoin de rajouter "de droite", cela serait un pléonasme.

    Yerkyerk

    By Anonymous Anonyme, at 11:08 PM  

  • Relisez votre Histoire, si vous avez un livre chez vous: la social-démocratie est un courant politique de gauche, pas de droite.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:29 PM  

  • C'est tout?

    By Anonymous Anonyme, at 6:45 AM  

  • C'est beaucoup, ça suffit, c'est précis.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 7:27 AM  

  • Quel argument. C'est comme Bayrou qui martèle qu'il n'est pas un homme de droite mais du centre.

    Relisez vous aussi l'Histoire (pas les bouquins de DSK) et vous verrez que de gauche, votre courant ne l'est pas.

    Enfin, tout est relatif...

    By Anonymous Anonyme, at 9:44 AM  

  • Je suppose qu'à vos yeux le communisme, lui, est bel et bien de gauche, qu'il a merveilleusement libéré les peuples, qu'il a formidablement émancipé l'humanité. Comme vous le dites si bien, "tout est relatif", c'est la seule vérité de votre commentaire.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:57 AM  

  • Le communisme a quand meme pris sa part dans l'émancipation des peuples du national-socialisme.
    Derriere en voulant les émanciper, il les a asservi ce qui est évidement problématique.

    mais aller dire que tout dans le communisme est mauvais, ce serait comme expliquer qu'il n'y a rien de bon dans le capitalisme.

    Alors que rien n'est jamais tout blanc ou tout noir, chaque lumiere a sa part d'ombre.
    Il doit même y avoir du bon dans le socialisme.

    By Blogger grandourscharmant, at 10:47 AM  

  • Ce n'est pas ce qui est dit.

    Hamon est socialiste et il me semble de gauche.

    By Anonymous Anonyme, at 11:57 AM  

  • D'un autre côté, le capitalisme a-t-il "formidablement émancipé l'humanité" ?

    Non.

    By Anonymous Anonyme, at 12:00 PM  

  • bien sur que le capitalisme a émancipé l'humanité
    mais autant qu'il pouvait le faire

    Car la bonne question est
    est ce que l'humanité a envie d'etre émancipé ?
    et qd on voit comment les choses se passent, je n'en suis pas convaincu.

    By Blogger grandourscharmant, at 12:03 PM  

  • A tous,
    doucement les amis.
    Emmanuel a raison en indiquant qu'historiquement, la social démocratie est une expression de la gauche (elle a rompu en 1872 avec le marxisme et le guédisme, me semble t'il, avec comme précurseur Engels lui-même. Mais peut être me trompe-je.)
    Dire que les pauvres doivent vivre comme les riches, ça c'est impossible et ça se rapproche du guesdisme et du proudhonnisme. Par contre, faire que la pauvreté n'existe plus (minimum décent de niveau de vie, possibilité de progresser par la force du travail et par l'Education Nationale, celle de la République, mince voilà que je fais l'apologie de la 3e République, bon, ben, tant pis), là c'est un projet trés ambitieux. Et là, je sens la contre attaque de GOC. Alors j'anticipe : le système qu'essaie de sauvegarder Sarkosy, c'est celui ou le capital est largement valorisé par rapport au travail!
    De plus, le communisme, dans ses formes théoriques est émancipateur. Le système soviétique n'avait rien à voir avec le marxisme. Mais bon, je reviens pas là-dessus, sinon je vais encore me faire rentrer dedans par jpbb.

    Quant à la volonté, pour l'humanité de s'émanciper, je pense, GOC, que vous considérez l'émancipation comme le but ultime, alors que pour moi, c'est une étape, comme la démocratie est une étape vers la république.

    Quant à savoir si ce qui devait être fait a été fait concernant la crise, il est clair que non.
    Pour rappel, les gens dit de gauche (NPS, l'aile gauche du PS, les poperénistes, les lambertistes, les républicains, les progressistes...) ont toujours voulu l'imposition des revenus financiers issu du capital et une imposition trés dure contre les spéculateurs (afin de les supprimer, pas physiquement bien sûr!), la limitation draconnienne des niches fiscales et autres mesures. D'où la première scission entre le PS et le CERES ou le MDC en 1983, par la suite (en passant par l'étape "socialisme et république). Seul souci de taille auquel nous serons continuellement confronté : la fuite des investisseurs privés, d'où la nécessite d'avoir un investisseur public (la CDC remplissait ce rôle). Or, le traité de Maastricht et consorts ne permettent plus cette régulation aussi "interventionniste"!

    Voilà voilà.

    L.E.

    By Anonymous Anonyme, at 12:57 PM  

  • La contre attaque va surtout venir du fait que nous ne sommes plus sous la 3e où je ne vois pas comment j'aurais pu etre autre chose que radical
    Mais le probleme c'est que nous sommes au 21e siecle, la société des loisirs et du divertissement proné par les socialistes a triomphé.

    Sous la 3e, le travail était encore une valeur noble.
    Et si sous la 3e les enseignants étaient des missionnaires
    ce n'est quand meme pas moi qui suis responsable du fait qu'aujourd'hui ils ne le soient plus.

    Moi, je veux bien apres qu'on m'explique qu'il soit plus difficile aujourd'hui de gérer 25 gamins d'employés que 40 gamins de mineurs, d'ouvriers ou d'employés agricoles sous la 3e.
    J'attends juste qu'on me le démontre et qu'on m'explique en quoi.
    Et à part en expliquant cela par la baisse du niveau global des enseignants, moi, je ne vois pas comment l'expliquer.

    Car quoi qu'en dise un certain relativisme de gauche,
    le talent, la compétence, l'intelligence ça existe
    et ce n'est pas du tout la meme chose que l'absence de compétence de talent et d'intelligence.
    Tout ne se vaut pas.
    Et rien ne vaut le travail pour progresser, moi je ne sais pas comment on peut faire autrement.

    Sinon ce qui est amusant c'est que vous soyez autant opposé à Maastricht, LE et que vous vous sentiez proche du ps qui a fait voté ce traité et que vous critiquiez autant NS qui lui a fait campagne contre.

    Par contre, que la démocratie soit le préambule à la république, je ne suis pas sur ou alors il faut définir précisement ce que vous entendez par république.
    Car des républiques non démocratiques ça ne manque pas.

    By Blogger grandourscharmant, at 2:18 PM  

  • A tous:

    La social-démocratie, c'est lorsque le socialisme a historiquement renoncé à la révolution, a accepté le système électoral et la République parlementaire, a assumé des charges de gouvernement et s'est converti au marché en refusant la collectivisation des moyens de production et d'échanges.

    La finalité de la social-démocratie, c'est l'émancipation de l'humanité. Si j'y crois et y adhère, c'est pour ça.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 2:35 PM  

  • A GOC,

    C'est la position du MRC dont je suis un adhérent et militant. Certains au PS étaient contre Maastricht.
    Dire que NS a combattu le traité de Maastricht, peut être il y aune dizaine d'année, mais la constitution sur laquelle il a planché reprend en gande partie les obligations "libérales" des états membres, ce qui était plus qu'en filigranne sur le précédent traité (ou TdM, ça sera plus simple) et qui a remis en question le traité de Luxembourg, ni le PS, ni nous me semble t'il.
    L.E.

    By Anonymous Anonyme, at 3:39 PM  

  • c'est quand meme oublier un peu vite que les 2 partis les plus européistes du pays on toujours été l'udf et le ps.

    Et oublier qu'une partie des problemes du traité de Maastricht aurait pu etre résolu au sommet de Nice.
    Et meme si le président était de droite, au sommet de Nice, c'était la gauche qui était à la tete de l'exécutif.

    By Blogger grandourscharmant, at 5:17 PM  

  • Nicolas Sarkozy est sur l'Europe comme Xavier Bertrand: pour ou contre, selon l'air du temps.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:53 PM  

  • A GOC

    Arrétez de dire que je suis socialiste!
    Proche d'eux, oui puisque j'ai été sympathisant et je conserve, c'est vrai un lien idéologique fort avec l'aile gauche du PS (Hamon, Lienneman, Mélenchon...), mais ça y'est la page est tourné pour moi, même si je continue à apprécier de travailler avec des personnes comme JJ Thomas ou JP Balligand qui ne sont pas sur la même ligne.

    Ensuite, dire que le traité de Nice, c'est la faute à la gauche, euh là, c'est pas sûr. Monsieur Chirac pouvait trés bien dire stop et même demander des groupes de travail avec une répartition équilibrée.

    Je ne me sens pas en phase avec Monsieur Lamy, par exemple, par contre, j'apprécie Monsieur Larrouturou (en plus il a fait le même boulot que je fais actuellement).

    Vous voyez, autant je sais être critique à mon égard, reconnaissant les erreurs passées, mais mon idéal est désormais républicain ET socialiste.

    Peut être suis resté trop CERES dans ma tête, mais la vache, j'aime ça.

    L.E.

    By Anonymous Anonyme, at 6:49 PM  

  • Laurent,

    Il faudrait faire une petite histoire du CERES des années 70. Sous l'influence de Didier Motchane, c'était un courant très intellectuel, comme il n'en existe plus guère au PS aujourd'hui. Pour autant que je m'en souvienne, c'était aussi un courant léniniste et fortement autogestionnaire. Mais qui parle encore de Lénine et de l'autogestion aujourd'hui, y compris au MRC?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 7:06 PM  

  • Relisez moi
    je n'ai jamais dit que vous étiez socialiste.
    Etre de gauche ne signifie pas forcément etre socialiste si ?

    Je ne doute pas des proces d'intentions qu'on peut vous faire, mais ne me faites pas payer les reproches injustes qu'on peut vous faire.

    Et sans vouloir faire de la psychologie de bazar, je vois tout à fait le 1er ministre de l'époque laisser le président prendre ces initiatives tant ils étaient tous les 2 en guerre pour préparer les présidentielles un an apres.

    Je comprends tout à fait que votre enthousiasme républicain et votre responsabilité fausse votre jugement.
    Hélas, tous n'ont pas l'humilité et la sincérité qui semble etre la votre en politique.

    De par l'essence meme de la gauche plurielle, la situation était ingérable pour le pouvoir.
    Je ne doute pas qu'en tant que républicain vous auriez privilégié l'intéret général.
    Mais à un an des élections chacun a essayé de tirer la couverture à lui pour en faire un succes à mettre à son crédit et finalement est arrivé ce qui est arrivé.

    CERES, MRC, une vision plutot moderne de la gauche qui hélas n'est pas forcément majoritaire.

    By Blogger grandourscharmant, at 7:20 PM  

  • Fais gaffe Laurent, l'ours te cire les pompes, pour mieux cracher dessus après. Avec moi, il a procédé de même, tout doux au début, puis hargneux. Méfie-toi de la bête, et n'oublie jamais: c'est un envoyé de l'UMP.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:48 PM  

  • A EM
    Ca c'est un petit truc que tu as déja fait et qui ne prends pas.
    De plus tu l'as déja dit à LE et ne le prends pas non plus pour un imbécile.

    By Anonymous Anonyme, at 10:04 PM  

  • Une vérité mérite d'être répétée.

    Quant à l'imbécile, ne soyez pas jaloux inutilement: je réserve ce terme à vous seulement. Content?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:16 PM  

  • Je ne pense pas qu'Emmanuel me prenne pour un imbécile.

    De plus, chacun peut me cracher dessus, s'il le souhaite. J'en ai déjà pas mal reçu depuis maintenant 8 ans que je suis élu. Je pense que j'en prendrais bien d'autres.

    Le jour où j'en aurais marre, j'arrêterais la politique et, comme au CERES de la bonne époque, je me bornerai à nourrir le débat d'écrits, d'essais ou autres. Et même sur Lénine, et ça ne sera pas ... lénifiant (j'adore ce jeu de mot).

    A GOC
    Je reprends votre phrase : "Sinon ce qui est amusant c'est que vous soyez autant opposé à Maastricht, LE et que vous vous sentiez proche du ps qui a fait voté ce traité et que vous critiquiez autant NS qui lui a fait campagne contre."
    J'ai voté contre le TdM, en étant à l'époque sympathisant du PS, d'où mon ralliement à JPC par la suite.
    Je pense avoir été cohérent jusqu'à aujourd'hui.
    L.E.

    By Anonymous Anonyme, at 11:24 PM  

  • EM
    Imbécile toi même, je peux dire ça?

    By Anonymous Anonyme, at 12:07 AM  

  • EM prend tous les autres que lui ou presque pour des imbéciles,
    il faut appartenir à son courant politique pour qu'il passe du mépris à l'idolâtrie.

    Mais après il faut le comprendre, les autres passent leur temps à lui démontrer à quel point, il se fourvoie et en bon conservateur qu'il est, il préfère ignorer la réalité.
    Car la réalité est trop cruelle, il est plus simple de la réver.

    Quand on découvre qu'on n'est pas ce qu'on voudrait être,
    on a 2 options
    on l'accepte et on fait ce qu'il faut pour devenir ce qu'on veut être
    on le refuse, on décrète qu'on a raison qu'on sait, qu'on l'est et que ce sont les autres qui ne comprennent rien et qu'ils ont tort.

    By Blogger grandourscharmant, at 10:19 AM  

  • Au dernier anonyme:

    Vous dites ce que vous voulez. La seule question intéressante, c'est de savoir si ce que vous dites est vrai ou pas.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 1:19 PM  

  • A Laurent:

    Je ne prends jamais personne pour un imbécile. Mais je pense que les imbéciles existent, qu'ils font partie de ce monde, que certains se manifestent sur ce blog. Je me contente de les désigner pour ce qu'ils sont, ça ne va pas plus loin. Je le fais sans violence, sans rancoeur, c'est un fait, un constat, sans plus.

    Et j'ajoute qu'il m'arrive à moi aussi, mais rarement, d'être imbécile. Laurent, tu ne fais en tout cas pas partie de cette catégorie, c'est évident.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 1:24 PM  

  • A Emmanuel,

    Je t'en remercie beaucoup.
    L.E.

    By Anonymous Anonyme, at 1:31 PM  

  • A Laurent
    Fais gaffe, EM te cire les pompes pour mieux cracher dessus après.
    Avec moi il a procédé de même. Tout doux au début, puis hargneux et arrogant. Méfie toi de la bête, c'est un social démocrate qui très momentanément est partisan de la régulation du marché, comme Sarkosy, enfin comme tout le monde aujourd'hui quoi!

    By Anonymous Anonyme, at 1:38 PM  

  • Ca on y a tous eu droit quand on pensait qu'il savait ce qu'il faisait, ce qu'il disait et qu'il avait raison.

    Mais hélas, le probleme des imposteurs, c'est qu'ils ne font pas illusions tres longtemps.

    Il est plus facile de tromper une fois 1000 personnes que de tromper 1000 fois une personne.

    car apres tout l'utilité des intervenants qui ne partagent pas ses convictions est de pouvoir lui permettre de dire,
    ce sont des cons ils ne savent rien,
    sans jamais débattre, sans jamais rien démontrer.
    Alors que les intervenants eux estiment que le lecteur est suffisament intelligent pour faire la part des choses sans qu'on lui impose ce qu'il devrait penser.

    A un moment donné dans l'histoire, quelqu'un risque de se rendre compte de qui aura été le plus malin et visiblement, il y a l'air d'y avoir 2 ou 3 positions.
    Il y a un homme seul qui est persuadé d'etre le plus malin, quoiqu'ait pu démontrer ses expériences passés,
    surement des indécis
    et un groupe de gens assez hétéroclites qui ont des opinions politiques différentes, des parcours différent et qui pourtant partagent la meme conclusion.
    Cela doit surement etre un délire collectif, ça ne peut etre que ça.

    By Blogger grandourscharmant, at 3:20 PM  

  • Moi j'ai toujours été partisan d'une certaine régulation depuis toujours qu'il s'agisse des marchés ou de la société.

    Par contre, il est intéressant de voir comment le discours politique peut etre ambigue,
    hors la période de crise actuelle qui est particuliere, en général,
    ceux qui prônent une forte régulation du marché sont pour une dérégulation de la société,
    et ceux qui sont pour une régulation forte de la société sont plutot pour une forte dérégulation du marché.

    Mais sinon, je ne suis pas hostile à une dérégulation totale mais alors qu'on aille jusqu'au bout.
    Qu'on explique clairement les choses et que celui qui prend des risques les assument.
    Tu réussis tant mieux pour toi,
    tu te plantes, tu perds tout ce que tu as, tu rembourses ce que tu peux et tu finis derriere les barreaux jusqu'à la fin de tes jours, fini les yacht de luxe, les plages privés et les grands restaurants.
    D'un autre coté, quand on y réfléchit bien meme ça c'est une forme de régulation.

    By Blogger grandourscharmant, at 3:32 PM  

  • Au dernier anonyme:

    1- Un social-démocrate n'est pas momentanément pour la régulation, il l'est en permanence, c'est le principe même de sa philosophie politique.

    2- Tout le monde n'est pas aujourd'hui pour la régulation. Les libéraux y sont hostiles, et Sarkozy ne s'y rallie qu'accidentellement.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 4:37 PM  

  • Ben, moi, je suis partisan de la régulation, tout le temps : social, économie...

    Déréguler, c'est supprimer la morale au pouvoir économique (déjà qu'il en a pas beaucoup, de sens moral), puisqu'il se basera sur des éléments subjectifs (la richesse individuelle . Faut être vachement responsable et tous ceux qui peuvent jouer en bourse ne sont pas forcément responsables.

    L.E.

    By Anonymous Anonyme, at 6:00 PM  

  • Déréguler la société, c'est l'anarchie complète et la fin du politique. A quoi servirait un député, dans ce cas.
    Je pense que presque personne ne peut être pour une dérégulation de la société. Un épanouissement collectif via les outils de la république oui.
    L.E.

    By Anonymous Anonyme, at 6:02 PM  

  • Ce qu'il faut bien expliquer à nos concitoyens, c'est que le concept de régulation appartient à la pensée de gauche, et que Sarkozy signe son échec en nous empruntant un concept qu'il a toujours combattu. Nous assistons à la défaite intellectuelle de la droite, qui est "dans la merde", comme dirait Jean d'Ormesson.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:35 PM  

  • L'inconvénient c'est quand le régulateur produit de la bureaucratie afin de justifier son role et ne régule rien.

    By Blogger grandourscharmant, at 12:10 AM  

  • A GOC,

    Ah, vilaine bureaucratie que voilà!

    Lorsqu'on laisse trop de libertés à une bureaucratie privée (certaines autorités de régulation des marchés exerçant une délégation de services à l'Etat), on voit ce que ça donne.
    Heureusement qu'il y a des hommes de Gauche dans certaines organisation étatiques qui combattent cette orientation. Eux aussi sont des bureaucrates maintenant, mais avec des sacrés responsabilités (mince, v'là que je lance des fleurs à DSK!!!).
    L.E.

    A Emmanuel,
    Non je ne serai pas non plus SD!

    By Anonymous Anonyme, at 12:49 PM  

  • Il faut de tout pour faire une gauche: des SD, écolos, cocos, radicaux et républicains...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 1:54 PM  

  • Il y a aussi des poissons volants
    pourtant vouloir définir les poissons à partir des poissons volants ne me semble pas etre une regle pertinente.

    Une bureaucratie est censé etre là pour simplifier pas pour complexifier.

    By Blogger grandourscharmant, at 6:57 PM  

  • Vous m'en faites un drôle, de poisson volant...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 7:40 PM  

  • A partir de quand complexifie t'on, régule t'on ou libéralise t'on?
    L.E.

    By Anonymous Anonyme, at 12:26 AM  

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