Tu veux ma photo?
Bonjour à toutes et à tous.
Vous vous souvenez? C'était il n'y a pas si longtemps, Nicolas Sarkozy aimait à se faire photographier avec des ouvriers, comme les enfants au zoo veulent qu'on les prenne à côté des animaux. Si possible des ouvriers habillés en ouvriers, en bleus, un peu sales, au milieu d'une usine bruyante. La cerise sur le cadeau, dans ce genre de cliché, c'est le casque sur la tête, et le fin du fin, une loupiote sur le casque, qui fait penser aux mineurs, l'aristocratie ouvrière. Et peu importe que les mineurs n'existent plus en France, c'est l'image qui compte.
Un homme de droite avec des ouvriers dans une usine, c'est comme un homme de gauche avec des hommes d'affaires dans un grand restaurant, c'est classe, ça n'a pas de prix. Sauf que les ouvriers sont beaucoup plus nombreux que les hommes d'affaires. Mais les hommes d'affaires sont beaucoup plus influents que les ouvriers. Tout le problème politique est là.
Quand l'homme de droite s'appelle Sarkozy, que son discours exalte le travail et la France qui se lève tôt, quand il cite à n'en plus finir Jaurès et Blum, c'est l'extase. Et ça donne les dernières présidentielles, avec son jackpot électoral pour la droite. Mais aujourd'hui, c'est fini, et c'est où je veux en venir:
Il y a quelques jours, un millier d'apprentis, jeunes travailleurs de toute l'Europe, étaient réunis à Bercy. Le président de la République devait intervenir. Des jeunes, des travailleurs, des européens, quelle aubaine! Tout était prêt pour un beau discours qui marque les esprits et les médias: les micros, les drapeaux, les nombreuses forces de l'ordre. Sauf que le président est resté chez lui. Motif: du travail, s'occuper de la crise mondiale du capitalisme. Un homme aussi bien organisé, qui sait prendre du temps pour un petit jogging, ne parviendrait pas à en libérer pour passer à Bercy, qui n'est pas le bout du monde?
La vérité est ailleurs, et elle est cruelle: le nom du président a été conspué par les jeunes apprentis. Imaginez ce qui ce serait produit au moment de son intervention! Sarkozy a reculé, s'est dérobé. Tant pis pour le beau discours, tant pis pour la jolie photo.
Hier, la valse-hésitation a recommencé, à l'usine Renault de Sandouville. Les gars là-bas sont très remontés, un quart des effectifs va être supprimé, l'usine est en grève. Sarkozy arrive, les ouvriers s'attendent à le voir venir, comme aux beaux temps de la campagne électorale. Mais les temps ont changé, le ciel est gris pour Sarkozy et le capitalisme. Pas de Sarkozy, pas de photo. A nouveau la reculade, la dérobade.
A Bercy, à Sandouville, des jeunes, des ouvriers huent, conspuent, sifflent Sarkozy, et lui esquive, se cache, fuit les regards et se bouche les oreilles. Et si c'était ça, le commencement de la fin, au beau milieu d'un capitalisme plus que jamais catastrophique, où les mots de récession et de krach sont sur les lèvres muettes de la droite, car elle n'ose pas les prononcer?
Bonne matinée.
Vous vous souvenez? C'était il n'y a pas si longtemps, Nicolas Sarkozy aimait à se faire photographier avec des ouvriers, comme les enfants au zoo veulent qu'on les prenne à côté des animaux. Si possible des ouvriers habillés en ouvriers, en bleus, un peu sales, au milieu d'une usine bruyante. La cerise sur le cadeau, dans ce genre de cliché, c'est le casque sur la tête, et le fin du fin, une loupiote sur le casque, qui fait penser aux mineurs, l'aristocratie ouvrière. Et peu importe que les mineurs n'existent plus en France, c'est l'image qui compte.
Un homme de droite avec des ouvriers dans une usine, c'est comme un homme de gauche avec des hommes d'affaires dans un grand restaurant, c'est classe, ça n'a pas de prix. Sauf que les ouvriers sont beaucoup plus nombreux que les hommes d'affaires. Mais les hommes d'affaires sont beaucoup plus influents que les ouvriers. Tout le problème politique est là.
Quand l'homme de droite s'appelle Sarkozy, que son discours exalte le travail et la France qui se lève tôt, quand il cite à n'en plus finir Jaurès et Blum, c'est l'extase. Et ça donne les dernières présidentielles, avec son jackpot électoral pour la droite. Mais aujourd'hui, c'est fini, et c'est où je veux en venir:
Il y a quelques jours, un millier d'apprentis, jeunes travailleurs de toute l'Europe, étaient réunis à Bercy. Le président de la République devait intervenir. Des jeunes, des travailleurs, des européens, quelle aubaine! Tout était prêt pour un beau discours qui marque les esprits et les médias: les micros, les drapeaux, les nombreuses forces de l'ordre. Sauf que le président est resté chez lui. Motif: du travail, s'occuper de la crise mondiale du capitalisme. Un homme aussi bien organisé, qui sait prendre du temps pour un petit jogging, ne parviendrait pas à en libérer pour passer à Bercy, qui n'est pas le bout du monde?
La vérité est ailleurs, et elle est cruelle: le nom du président a été conspué par les jeunes apprentis. Imaginez ce qui ce serait produit au moment de son intervention! Sarkozy a reculé, s'est dérobé. Tant pis pour le beau discours, tant pis pour la jolie photo.
Hier, la valse-hésitation a recommencé, à l'usine Renault de Sandouville. Les gars là-bas sont très remontés, un quart des effectifs va être supprimé, l'usine est en grève. Sarkozy arrive, les ouvriers s'attendent à le voir venir, comme aux beaux temps de la campagne électorale. Mais les temps ont changé, le ciel est gris pour Sarkozy et le capitalisme. Pas de Sarkozy, pas de photo. A nouveau la reculade, la dérobade.
A Bercy, à Sandouville, des jeunes, des ouvriers huent, conspuent, sifflent Sarkozy, et lui esquive, se cache, fuit les regards et se bouche les oreilles. Et si c'était ça, le commencement de la fin, au beau milieu d'un capitalisme plus que jamais catastrophique, où les mots de récession et de krach sont sur les lèvres muettes de la droite, car elle n'ose pas les prononcer?
Bonne matinée.
36 Comments:
« Je suis trop fier pour croire qu’un homme m’aime. Cela suppose qu’il sache qui je suis » disait Friedrich Nietzsche.
By grandourscharmant, at 11:01 AM
Emmanuel,
Je profite de ma pause café pour laisser un petit commentaire. voir même une question :
"Sarkosy ne serait-il pas un peu poujadiste ?"
Examinons les faits tels qu'ils sont arrivés avant l'élection et après.
Premièrement, Sarkosy s'est présenté comme l'ex ministre de l'intérieur qui a réussi. Ce qui est presque faux, avouons le. J'ai toujours regretté que Ségolène Royal ne l'ai pas attaqué la dessus, par exemple.
"Halte à la racaille, nettoyage des zones sensibles, le tout au karcher, et limitation de l'immigration", comme poujade.
deuxième chose : encensement de la valeur travail (et non DU travail), c'est à dire la création de richesse, en ommettant complètement l'effet redistribution de richesse (seul comptait le transfert de la demande économique en créant de l'action complémentaire pour les gens qui sont dans les services, comme le disait si bien Madame Lagarde). Et bing, repoujadisme.
Captation de l'héritage socialiste (Blum, Jaurès, qu'il n'a jamais lu) et du bienfait de la République (forme aboutie de la démocratie, comme le disait Jaurès). Et ce uniquement pour glorifier le "peuple de France".
De la démagogie pure et dure à la Gainaut. Poujade était un démago de premier ordre, lui aussi.
Et enfin, la liquidation du "gauchisme" en France. Et qui a été le plus virulent avec la Gauche, au point d'être plus qu'insultant : Poujade.
En fait, Sarkosy a su, d'une part, réutilisé le populisme "soft" (pas d'allusisons racistes ou xénophobes), la radicalisation "droite gauche" avec, coup majestueux, une ouverture, pour affaiblir la réactivité idéologique de la Gauche dans son ensemble, la "corporisation" (je sais pas si le mot existe, mais bon, tant pis) de la société entre, d'une part, les gentils travailleurs, et de l'autre, les méchants qui coutent de l'argent à l'Etat et qui, socialement, ne servent à rien (ça, c'est un emprunt dévoyé, fait au marxisme, indiquant que chaque individu n'existe que par la quotité de travail réalisé par et pour la société dans lequel vit l'individu). Donc deux France : celle qui se lève tôt et l'autre, innommable, inutile...
Or, par un phénomène de culpabilisation, même ceux que Sarkosy classe dans la deuxième catégorie ont voté pour lui, car ils se sont dit soit :
- Moi aussi, je suis utile et je vote pour quelqu'un qui le dit.
Soit
- Non, je peux pas être dans la seconde catégorie, c'est pas possible. Je préserve mes arrières, on ne sait jamais.
Voilà mon analyse et un premier bilan.
A bientôt.
L.E.
By Anonyme, at 11:08 AM
Laurent,
Tu fais un très bon usage de la pause café, mais fais attention à ne pas le laisser refroidir...
Pour le reste, je n'ai pas grand-chose à dire parce que je suis d'accord avec toi.
By Emmanuel Mousset, at 12:29 PM
A l'ours:
Belle phrase de Nietzsche, qui devrait être notre maître à tous. Vouloir être aimé, c'est le plus grand des défauts, c'est la pire faiblesse. En politique, c'est une profonde erreur.
By Emmanuel Mousset, at 12:31 PM
et puisqu'on en ait au débat philosophique, j'ai lu un truc qui m'a bcp amusé
Pourquoi les ténors du PS, impuissants face à sa propre crise sauraient tous régler la crise internationale ?
J'aimerai bien avoir votre avis là dessus.
Sinon vous vous doutez que je suis en désaccord avec vous sur le bilan et l'analyse.
NS a réussi autant que faire se peut au ministere de l'intérieur.
Il y a des réalités de terrain contre lesquelles on ne peut pas aller.
Et une des principales doctrines est qu'il faut s'attaquer au grand criminel pour faire baisser la criminalité.
Sauf qu'en général, c'est le contraire qui se produit,
dans une sorte de régulation sociale, la délinquance diminue là où la criminalité est organisé et structuré.
Le désordre, c'est mauvais pour les affaires.
Sur le volet économique, il faut etre dans le secteur public ou para-public pour tenir ce genre de discours.
Dans le secteur privé, la regle est la redistribution des richesses crées.
Mais comme dans le public et le para-public, on ne crée pas forcément de richesses et qu'on a plutot tendance à en détruire.
Apres pardonnez mon pointillisme,
mais qui est ce gainaut
je sais bien que l'orthographe est une valeur désuete mais autant quand on parle ça peut passer
autant à l'écrit.
Je sais qu'à droite, on a tendance à écorcher le nom de Mitterrand en lui oubliant un r
mais si là, il est question du conseiller du président,
son nom est Guaino.
Mais bon j'imagine qu'un type qui n'a pas connu son pere et qui a été élevé par sa mere femme de chambre et par sa grand-mere.
Le voir devenir haut fonctionnaire apres avoir fait IEP et ne pas etre de gauche, ça doit forcément etre un traitre à sa classe et à son milieu.
Pour la liquidation du gauchsime, de quel gauche parle-t-on ?
Est ce que la gauche existe encore dans une société capitaliste ?
Et là, je ne parle pas en tant que gauche de ceux qui sont le moins à droite, mais dans l'expression historique de ce qu'à pu etre la gauche politique depuis sa création.
"It's a free world..." de Ken Loach est assez éclairant sur le sujet et démontre que l'humanisme est luxe qu'il faut avoir les moyens économique de s'offrir.
By grandourscharmant, at 1:13 PM
La crise au PS et la crise du capitalisme mondial, ce n'est tout de même pas comparable. En vérité, au PS, il y a débat, et dénouement dans un mois à Reims. Ce qui surprend toujours un militant de l'UMP, qui est peu habitué à cette démocratie interne.
L'humanisme, un luxe? On dit ça aussi de la démocratie, pour certains pays. Je ne suis évidemment pas d'accord. Ou alors vive le luxe!
By Emmanuel Mousset, at 1:30 PM
A GOC,
C'est vrai que j'ai écorché le nom de Monsieur GAINO. vous m'en voyez fort contris et je le prie de bien vouloir m'en excuser.
Quant à la remarque sur mon orthographe, essayez d'être constructif, relisez vos billets, certains comportent quelques erreurs qui, à mon avis, sont dues à des erreurs de frappes et non pas à la volonté de nuire.
Inutile de vouloir me culpabiliser avec votre laïus sur la situation personnelle et familliale du conseiller de Sarkosy. La culpabilisation est une méthode rhétorique en politique, que j'ai comme tous, déjà utilisée et elle n'a malheureusement aucune prise sur moi.
Je pourrais par exemple rebondir sur votre usage de Nietzsche qui, pour mes racines personnelles, est plutôt mal venue, mais je n'en ferai rien.
Je comprends que vous puissiez être en désaccord avec mon intervention. Vous l'auriez été que j'en aurais été plus qu'étonné. Cela va de soi. Mais je vais vous étonner : Dominique de Villepin, j'ai énormément d'estime et de respect pour lui.
Ah oui, je ne vais pas trop forcer le trait. Il a un parcours personnel et familial beaucoup plus favorisé que Monsieur GAINO et n'ayant aucune intention d'être taxé de royalisme (pour quelqu'un du MRC, ce serait le comble), je vais m'arréter là.
Pour votre information, je ne suis issu ni du secteur public ni para-public.
Je vais présenter ma profession, si vous le souhaitez. Je suis consultant pour les collectivités locales et territoriales, avec quelques spécialités : l'insertion, la formation, le développement touristique et la culture. J'ai travaillé pour différentes municipalités (Amiens, Montereau-Fault-Yonne, Chateaudun...), plusieurs Com de com de Thiérache, l'Etat est aussi un de mes clients.
ce secteur d'activité est fortement concurrentiel, mais mon patron a toujours insisté pour que les bénéfices soient redistribués aussi, et de façon équitable, aux salariés car ce sont eux qui crééent la richesse et qui sont en première ligne avec les "clients".
Là aussi, votre remarque est infondée. La loi du marché je la connais, mais rien n'empêche d'être humain et de se dire que, comme le dit la raison commune (je vous invite à lire Descartes et Kant), toute peine mérite salaire.
Quant à savoir à quelle gauche, je faisais allusion notamment dans le terme de "gauchisme" (terme repris d'une interview de Sarkosy et d'une interview de Longué -ou Longuet), c'est celle qui considère que tout doit être régulé afin de maintenir une part d'humanité dans l'action économique. Je pourrais paraphraser Keynes, je n'en ferais rien. C'est celle aussi qui devant les difficultés croissantes de la France, s'est manifesté lors de 68 (ah, sacré mois de mai 1968, que d'encre a coulé). C'est celle aussi qui accompagne les gens au quotidien et qui travaille pour qu'un projet de société puisse être concrétiser devant les dérapages, non pas du capitalisme, mais d'abord, du libéralisme. Thèse soutenue par le candidat Sarkosy (tout il est beau dans mon beau système économique. La crise ne touchera pas la France. Moi, ministre des finances, j'ai rien dit pour empêcher les parachutes dorés, j'ai rien fait pour contrer la titrisation des risques alors que ça couvait depuis fin 2005)
Quant aux résultats de la criminalité sous l'égide de Monsieur le Président de la République (chose que je respecte, voyez-vous), ex ministre de l'intérieur, les chiffres parlent d'eux-même. Ah au fait, la criminalité se déplace, elle ne reste pas forcémment dans les mêmes zones. Même un enfant de 10 ans l'a compris, pas un ministre? ce serait un oubli ou une erreur d'appréciation.
Quant à la trahison supposée de Monsieur GAINO concernant ses origines sociales, devrais-je vous signaler que l'un des fondements des droits de l'homme et du citoyen, c'est la liberté de conscience et d'expression, tant qu'elle ne nuit pas à l'Intérêt Général. Or, il me semble que Monsieur GAINO ne porte aucune atteinte à l'Intérêt Général, donc il est libre de choisir son camp, quelque soit son passé. Sinon, ce n'est plus de la démocratie.
Quant à la destruction des richesses, je vais prendre l'exemple d'une entreprise de bâtiment. Le directeur vend du produit, avec ses forces de vente (j'ai été attaché commercial, avant) et donc, il créé de la richesse. Ses équipes de maçons produisent de la matière commercialisable ou commercialisée, donc de la richesse. La secrétaire prend des appels téléphoniques, des notes, rédige... mais ne créé pas de richesse commercialisable. De plus, elle en utilise (son salaire, les coûts de bureautique...) donc, si je suis votre raisonnement, on ne la paye pas, elle ne rapporte rien.
Et pourtant elle est fort utile à l'entreprise, donc, c'est comme les services publics ou le secteur public.
Une entreprise est un regroupement d'individus qui réagissent comme dans une société (et à plus grande échelle, un état, la richesse étant alors l'impôt). Or, si chaque membre doit vivre et continuer à contribuer à ces relations sociales de façon humaine (et non animale, le libéralisme n'ayant aucune morale, contrairement à certaines formes de capitalisme, la aussi, je vous étonne, non?), une juste redistribution est nécessaire.
Sinon, on en tombe à Riccardo, voir Malthus.
CQFD.
L.E.
By Anonyme, at 2:44 PM
Evidement que cela n'a rien à voir, la crise mondiale est bien pire que la crise au ps
et pourtant le ps n'arrive pas à s'en sortir.
Ce qui surprend beaucoup à l'ump,
c'est de constater que malgré les multiples échecs, on puisse encore espérer que peut être, ça finira par marcher et qu'on continue à s'ententer à reproduire les mêmes erreurs.
Esperons que Reims permettra au ps de sortir de la crise,
crise qui date quand même au minimum de 2002.
Alors espérez dans Reims, peut être que le résultat ne sera pas le même que lors du précédant congres.
Cela doit être cela un socialiste tel que vous l'entendez quelqu'un qui espère que ça ira mieux en attendant que cela arrive.
C'est toute la différence entre nous, pour moi, cela s'appliquerait plutôt à quelqu'un de désespéré car espérer c'est agir.
Demain se construit aujourd'hui.
Et sachant qu'hier vous n'avez pas construit aujourd'hui et qu'aujourd'hui, vous n'êtes pas en train de construire demain.
Je ne vois pas comment et pourquoi les choses pourraient s'arranger.
Un dénouement n'est pas forcément une solution, c'est juste la fin d'un processus.
By grandourscharmant, at 3:22 PM
Laurent, je vais finir par croire que vous le faites expres,
à moins que ce soit un blocage.
GUAINO
G U A I N O
Et la remarque sur mon orthographe, ma grammaire et ma syntaxe est tout à fait pertinente, il n'est pas rare qu'elles soient catastrophique.
Et je sais bien que ce n'est pas la premiere fois que je vous lance ce genre de pique, sur ce sujet, c'est surtout de la taquinerie plus que du dénigrement.
Comme l'explique le président France et DG cosmétique d'Henkel dans le management du mois,
Les flatteurs sont dangereux, ils empechent d'avancer.
Sinon mon but n'était pas d'etre culpabilisant mais informatif.
Puisqu'apres, je ne vois pas comment il pourrait etre possible de culpabiliser encore plus quelqu'un qui porte déjà en lui, la culpabilité du péché originel.
Pour en finir sur Guaino, mon intention était surtout de mettre en avant le fait qu'avec le meme discours, s'il avait été de gauche ou de centre-gauche, il aurait surement été beaucoup moins méprisé.
Vous ne contesterez pas que vos positions et votre conception des choses semblent plutot etre ouverte et progressiste, ce qui n'est pas forcément le cas de tous que ce soit à droite ou à gauche.
Sur De Villepin que ce soit un homme de qualité, c'est une évidence.
Apres, il est de bon ton de se plaindre des soi-disant députés godillots de NS mais ce qui ressort de l'action de secretaire général ou de 1er ministre de DDV, c'est quand meme un peu de mépris et de manque de respect du parlement.
Mais sinon je vous adore malgré vos défauts, vous en etes arrivé justement là où je voulais en venir.
J'aime bcp l'exemple de l'entreprise que vous prenez
et ce raisonnement n'est pas le mien c'est le votre.
Car pour moi l'assistante de direction, c'est le seul élément vital de l'entreprise.
C'est à la fois, le coeur, les nerfs et les reins de l'entreprise.
Et si bon nombre de cadres se plaignent la dégradation de leur statuts, c'est parce qu'ils se retrouvent à devoir etre leur propre secrétaire ce qui en économie est un non-sens.
On considere qu'un cadre produit un certain type de travail et on lui octroie pour cela une certaine rémunération.
Pourquoi lui faire faire ce type de travail qu'on évalue inférieur pour économiser la rémunération d'une secrétaire puisque la conséquence de cela est la suppression de postes de secrétaires qu'on rémunere moins pôur faire ce travail.
Sauf qu'un cadre s'il est mieux rémunéré car estimé plus compétent dans d'autres domaines n'est pas forcément aussi compétent qu'une secrétaire pour la rédaction d'une lettre ou d'un contrat qui sont pourtant vitales pour l'entreprise.
Résultat sous prétexte de vouloir faire de l'économie de poste qui elle se voit dans un bilan, on crée d'autres problèmes qui eux ne sont pas aussi facilement quantifiables.
Car une secrétaire qui prend 15 mn à faire une lettre au vu de son salaire ça coute tant à produire la lettre
Mais un cadre qui va mettre 30 ou 60mn à faire la meme lettre au vu de son salaire, ça va couter plus cher.
Mais qui aujourd'hui quantifie ce genre de choses, s'interroge sur la réalité des fiches de postes et des taches à accomplir, pas grand monde.
Il suffit de voir les écoles primaires où on donne une prime aux directeurs pour faire les secrétaires administratives.
Alors que par exemple il pourrait etre pertinent d'avoir une sécrétaire pour faire ce travail administratif réparti sur 4 écoles assurant un jour d'accueil par école.
By grandourscharmant, at 4:55 PM
Allez soumettre votre dernière proposition à votre Sarkozy, qui supprime des milliers de postes dans l'Education Nationale, et vous verrez comment il va vous recevoir! Quand même, vous êtes un sacré rigolo. Il n'y en a pas deux comme vous sur ce blog...
By Emmanuel Mousset, at 5:21 PM
J'ajouterai de plus, qu'un nombre notable de postes supprimés dans l'éducation nationale sont des postes ... administratifs. Soit votre idée n'a pas été reprise par Monsieur Darcos, soit c'est le serpent qui se mange la queue. Cela ne fait guère avancer, me semble t'il.
L.E.
By Anonyme, at 8:11 PM
A GOC,
D'accord, Monsieur GUAINO (me suis pas trompé là).
Je me permets de reprendre votre argument phare, me semble t'il :
" Résultat sous prétexte de vouloir faire de l'économie de poste qui elle se voit dans un bilan, on crée d'autres problèmes qui eux ne sont pas aussi facilement quantifiables."
L'objectif, dans une entreprise est de réaliser un bon chiffre d'affaire pour réaliser des bénéfices, ça, j'en suis totalement conscient.
Maintenant, prenons le système actuel:
Je suis actionnaire d'une société X qui produit des machines à laver. le CA de cette entrprise progresse correctement, dégageant des bénéfices intéressants.
Seulement, hausse des coûts de matière première, situation économique difficile, l'entreprise X voit son CA mal parti. résultat, et ça c'est ce qui se passe malheureusement trop souvent : "compression des coûts". Et le plus facile, ce sont les salaires, donc licenciement.
L'année d'après, la situation stagne ou empire, l'entreprise X passera au 4/8, comprimera encore sa masse salariale, utilisera la "flexisécurité" ou précarité de l'emploi... jusqu'au jour où les actionnaires voyant le problème virent le DG ou le PDG, avec émoluements, reprovoque une vague de licenciement, réduise les plans de carrière des cadres et finissent par bazarder leurs actions.
Si on souhaitait vraiment s'enrichir en respectant la dignité humaine, l'actionnaire affamé devrait se dire :
- j'accepte de percevoir moins de rentrée pour sauvegarder la pérennité de l'entreprise
Et les ouvriers et les cadres moyens, dans l'histoire, ils font quoi?
Or, en supprimant des postes qualifiés de superflus, l'Etat actuellement suis le même raisonnement.
Qu'il faille faire des économies, je peux le concevoir.
Qu'il faille faire plus que des économies pour correspondre aux demandes énnoncées dans le traité de Maastricht, là non.
L.E.
By Anonyme, at 8:30 PM
Y s'appelle comment déjà, le copain de GOC, le p'tit pauvre qu'a réussi à droite et qui fait s'émouvoir l'ours? GUENAULT, je crois que c'est ça. Il me semble bien aussi que c'est celui qui pense que l'Africain n'est pas entré dans l'Histoire, à la différence de l'Occidental. Pas de doute, un vrai homme de droite!
By Emmanuel Mousset, at 8:39 PM
Qui a dit aussi que la facilité était la solution la plus pertinente et la plus simple aussi ?
Certainement pas moi, sinon je ne serais pas ici en milieu hostile afin de défendre mes idées et de débattre.
Je resterai dans mon pré carré à expliquer que les autres ne comprennent rien à rien et qu'ils sont idiots.
Ce qui n'est pas forcément faux, je le concede, mais au moins faut-il etre capable d'expliquer comment et pourquoi.
La facilité, c'est l'excuse que se donne les paresseux pour faire n'importe quoi.
Et des paresseux dans notre société, il y en a partout.
Meme moi, il m'arrive de l'etre, par inclination personnelle,
par inclination sociétale,...
Mais conscient de ma maladie, j'essaie de me soigner.
Moi aussi, apres avoir lu un bilan, il m'est arrivé de me dire, on réduit la masse salariale, on résoudrait le problème.
Surtout que c'est ce que veux le systeme.
Les bulles spéculatives internet ou immobilières l'ont bien montré,
ce qui intéresse les financiers et une partie des actionnaires, ce ne sont pas les bénéfices et la pérennité économique.
D'un certaine façon, nous sommes revenus à l'ancien régime où seul compte la consommation ostentatoire.
Sur ce point l'exemple de volkswagen est frappant,
en 2004 devant les difficultés rencontrées.
La direction a décidé de demander à ses salariés d'etre solidaire et d'accepter d'amputer leur salaires d'une partie afin de conserver les ouvriers, et dans le meme temps, une partie du management défaillant a été licencié.
L'entreprise considérant que ce n'était pas aux ouvriers de payer les erreurs des cadres mais plutot aux cadres.
En 2006, Porsche en a pris le controle et a licencié 20 000 ouvriers car la solution précédante n'avait pas convaincu les marchés.
Car bien qu'on s'en défende, et cela fera plaisir à certains marxistes, notre société fonctionne encore beaucoup en système de castes.
Et chacun se doit de se comporter comme doit le faire sa caste quitte à comme un mouton de panurge sauter du haut de la falaise.
C'est un des excès de la normatisation de la société.
Expliquer qu'on trouve que le candidat de son parti est illégitime mais quand meme voter pour lui car c'est le candidat de son parti.
La société n'est pas régit par ses besoins mais par ses envies.
Or, si un besoin est en général vital, une envie est en général superflu.
Ce qui est dramatique c'est quand on ne fait plus la différence entre besoin et envie et qu'on considère que les envies sont vitales et les besoins superflus.
Car dans ces cas là, les envies des actionnaires prennent le pas sur les besoins de l'entreprise,de ses salariés et de ses clients.
By grandourscharmant, at 10:15 AM
GOC,
Nom de D..., vous êtes de gauche ?
Et pire, anti-libéral.
Non, c'est une pique, bien entendu.
Je conçois et partage votre analyse sur la consommation ostentatoire et la confusion entre besoin et envie.
Or, nous sommes dans une société dont le seul ressort est l'économie, il n'y a plus de "sociétalisation". En fait, l'humanité, en choisissant l'aspect économique et non plus social, détruit ce qui fait son liant, voir son fondement (Cf Platon ou Rousseau).
Quant à voter pour celui qui représente son parti, même si on n'est pas d'accord, tous les militants le font, qu'ils oit de droite, du centre ou de gauche. Cela s'apelle la discipline de parti. Et, même si c'est abbérant, il me semble qu'il faille un minimum de discipline, contrairement à messieurs Lebrun ou Wattin qui eux, ont appelé à voter à droite tout en indiquant qu'ils étaient de Gauche. Raisonnement à mon avis un peu léger.
Voilà voilà.
L.E.
By Anonyme, at 1:12 PM
GOC n'est ni de gauche, ni anti-libéral, il est UMP mais se garde bien de trop en parler. Ca l'obligerait à s'expliquer. Il préfère cracher sur le PS, c'est plus simple pour lui.
En fait, il prend modèle sur son maître Sarkozy: pour le paquet fiscal, du côté des privilégiés, mais n'hésitant pas à citer Jaurès, Blum ou Marx. Des embrouilleurs, des imposteurs tout ça.
By Emmanuel Mousset, at 2:40 PM
Vous allez croire que je fais une fixation sur le sujet.
Mais c'est Vatin, je ne partage pas toutes ses convictions mais il ne faut pas écorcher son nom.
Sinon l'UMP n'est pas une maladie honteuse, j'assume tres bien le fait d'y appartenir mais je n'ai pas besoin d'en faire une banniere ostentatoire.
Et c'est bien par discipline de parti que je n'évoque pas publiquement tout ce qui ne fonctionne pas, qui ne va pas et qui est problématique.
Alors je comprends qu'EM me reproche les critiques constructives que je peux faire sur son parti
Son incapacité à y répondre hélas ne fait que démontrer la faiblesse dans laquelle se trouve ce parti.
Et LE sur la désociétalisation, je suis fondamentalement en accord.
Mais non, je ne suis pas de gauche et oui, je suis libéral
Mais ne pas être de gauche et être libéral, n'empêche pas d'être responsable, c'est même une condition indispensable au libéralisme.
car finalement quand on y regarde de près, quelque soit les doctrines, libérales ou pas, communistes ou pas, ce qui conduit à la faillite des systèmes, c'est l'irresponsabilité.
Sinon apres, je suis tout à fait pres à m'expliquer sur tous les sujets sur lesquelles on voudra bien m'interroger
évidement je ne répondrai que dans la limite de mes humbles compétences.
Sur BL, dans la mesure où il fréquente les réunions politiques de l'UMP, la question de ses choix ne se pose plus.
Et s'il était un talon d'achille de la gauche, il n'est pas impossible qu'il devienne un atout pour la droite.
Et pour EM, l'embrouille, c'est d'être injuste et malhonnête qu'on parle des riches ou des pauvres.
Quand on a des convictions il faut avoir le courage de les assumer.
By grandourscharmant, at 8:13 PM
Humble, discipliné et responsable: c'est t'y pas beau, une vieille peau d'ours UMP?
By Emmanuel Mousset, at 9:52 PM
Arrogant, indiscipliné et irresponsable:c'est t'y pas beau une vieille peau de social- démocrate!
By Anonyme, at 10:09 PM
Vous me faites honneur en reprenant mes termes, faute sans doute d'en avoir en propre. Mais vous faites erreur: la social-démocratie, à la différence de la gauche extrême, est plutôt modeste (réaliste), disciplinée (elle respecte la règle majorité) et responsable (elle n'est pas protestataire).
Je ne désespère pas qu'après avoir repris mes mots, vous reprendrez aussi mes idées.
By Emmanuel Mousset, at 11:20 PM
Et c'est là que nos idées divergent. Le libéralisme, pour moi, ne connaît pas la morale. Il n'est pas basé sur des éléments humains raisonnables (dans le sens logos). Un capitaliste peut être effectivement responsable (j'en ai rencontré qui ont voté pour nous aux sénatoriales, incroyable, quand même). Un libéral, non. Sa recherche étant le profit individuel, en dehors d'une appartenance à une société civile (un état, par exemple). Donc de l'individualisme.
D'ailleurs, c'est le libéralisme abouti qui a accouché des spéculateurs (excellente emmission de France 3, ce soir d'ailleurs).
Mais je sais que vous avez les arguments pour démonter mon analyse et ainsi de suite.
L.E.
By Anonyme, at 11:33 PM
EM
Il y a fort peu d'espoir que vous me convainquiez de cette façon!
Mais avez vous déja convaincu quelqu'un?
By Anonyme, at 12:20 AM
C'est là que nos avis vont diverger
capitalisme, libéralisme, meme socialisme tout cela, ce n'est que de la psychologie, de la philosophie et de la politique, pas de l'économie.
L'anti capitalisme peut exister dans la sphere philosophique ou politique en tant que courant de pensée mais d'un point de vue réel et pratique à moins de vivre seul en autarcie, ce n'est pas concevable économiquement et encore ce n'est meme pas sur.
Car la notion de capital est étroitement lié à toute activité humaine qu'il s'agisse d'un capital financier, de biens ou meme de savoir-faire.
A la limite économiquement cela pourrait peut etre se concevoir dans une société où on abolirait la propriété, mais sinon ce qui caractérise les sociétés humaines, c'est justement la notion de propriété qu'elle soit collective ou individuelle, qu'on parle de bien ou de territoire.
Car apres aller expliquer que le libéralisme a inventé la spéculation, c'est oublier que la spéculation existait déjà avant l'invention du libéralisme mais c'est aussi oublier que l'économie parallele et aussi l'économie officielle qui s'était développé dans l'ancien bloc de l'est étaient totalement spéculatives.
Tout ne finit plus par devenir qu'une question de sémantique à cause de l'interprétation qu'on fait des mots et du sens qu'on leur donne.
On se sert des mots pour masquer la réalité et jouer sur l'émotivité.
Un verre d'eau de 30 cl à moitié plein contient 15 cl d'eau, c'est une information neutre et qui se suffit à elle meme.
Vouloir créer une opposition artificielle en s'interrogeant pour savoir si le verre est à moitié-plein ou à moitié vide est une incohérence, car physiquement le verre est à moitié plein et à moitié vide.
Mais en voulant passer du et au ou, on veut induire d'autres notions psychologiques, s'il est à moitié plein, c'est qu'il y en a assez, s'il est à moitié vide, c'est qu'il en manque.
Et donc le libéralisme étant basé sur la liberté,
liberté qui implique droit et devoir
comment le libéralisme pourrait ne pas etre raisonnable.
Seulement cela implique de faire un effort, celui de reconnaitre qu'à partir du moment où les droits et les devoirs ne sont pas respectés, on est sorti du référentiel.
Et ce qui se fait naturellement d'un point de vue scientifique, d'un point de vue philosophique, plus difficilement car on considere que presque identique pour simplifier est équivalent à identique.
By grandourscharmant, at 11:05 AM
A l'anonyme pas con-vaincu:
On ne peut convaincre quelqu'un que si on partage quelque chose avec lui, l'intelligence par exemple. Les plus belles démonstrations du monde faites par le plus grand philosophe de tous les temps n'arriveront jamais à convaincre le simple idiot.
Heureusement pour moi, je ne croise pas que des idiots dans ma vie.
By Emmanuel Mousset, at 1:28 PM
A EM le plus grand philosophe de tous les temps de la part d'un simple idiot.
Quand on voit ce qu'on voit,
Quand on sait ce qu'on sait,
Quand on entend ce qu'on entend,
On se dit qu'on a raison de penser ce qu'on pense!
By Anonyme, at 1:47 PM
Vous avez tort, je ne suis pas le plus grand philosophe de tous les temps. Mais vous avez raison, vous m'avez l'air sacrément idiot!
By Emmanuel Mousset, at 4:39 PM
A GOC,
Pas tout a fait d'accord (fallait s'y attendre).
La Liberté n'implique pas de devoirs. Elle est source de droit. Les devoirs sont là pour encadrer la liberté. Or quel est le premier devoir pour un spéculateur ou un libéral : faire de l'argent. Cela est cohérent, j'en suis conscient. Mais seulement faire de l'argent, pour moi, ce n'est pas moral.
De plus, soit je me suis mal expliqué, et ça, je crois que c'est possible, soit j'ai pas utilisé les bons mots.
Quand je dis que c'est le libéralisme qui a accouché DES SPECULATEURS (et non de la spéculation), ce que je voulais dire, c'est que le libéralisme n'aura jamais les outils pour em^écher les dérives qui sont elles humaines. Un système, quelqu'il soit, théoriquement, fonctionne, par contre, lorsqu'il s'agit de le réaliser, de nombreux paramêtres peuvent le faire capoter.
Le capitalisme a un référentiel, plus ou moins moral, par contre, le libéralisme, non. C'est ce qui a fait sa force (enrichissons nous mon z'ami), c'est ce qui provoque sa chute aujourd'hui (oh mince, a plus de tunes).
L.E.
By Anonyme, at 6:13 PM
Oups, dans mon premier paragraphe, il faut lire "Or quel est le premier devoir pour un spéculateur ou un libéral : faire de l'argent. Cela est cohérent, j'en suis conscient. Mais seulement et seulement faire de l'argent, pour moi, ce n'est pas moral.
L.E.
By Anonyme, at 6:15 PM
Laurent,
Je n'ai pas la même définition ni le même jugement que toi sur le libéralisme et le capitalisme:
Le capitalisme, je le considère comme un mode de production, tel que Marx l'a décrit, et dont je critique la logique inégalitaire et destructrice.
Le libéralisme, en revanche, c'est plus une pensée politique avec laquelle je peux jusqu'à un certain point m'accorder (c'est ce que voulait dire Delanoë en se disant "libéral").
By Emmanuel Mousset, at 9:40 PM
Emmanuel
Oui, je suis d'accord avec toi. Je n'ai pas utilisé les bons mots (ou alors, on ne met pas la même chose derrière ces mots).
Quand je parle de libéraux ou de système libéral, je ne fais référence qu'à l'économie.
Politiquement, être libéral, c'est refuser le préconçu, la pensée de masse, la dictature... et là, je crois que nous sommes tous d'accord.
Par contre, concernant le capitalisme, Marx l'a défini comme un système de production mais aussi comme un régime politique maintenu par des artifices (l'opium du peuple).
Et effectivement, il est inégalitaire. C'est dans son essence et c'est sa seul façon de survivre.
Par contre, l'économie de marché, nous sommes nombreux à l'avoir accepté, même nous, c'est pour dire.
Cependant, en fonction du "matérialisme historique", le capitalisme n'est pas abouti. D'où mon attachement au CERES, avec quelques nuances.
J'suis en retard dans mon idéologie, peut être, mais tant pis.
L.E.
By Anonyme, at 10:39 PM
Sauf que là, on touche aux limites et aux erreurs de Marx.
Si le systeme est imparfait, ce n'est pas un probleme doctrinal.
C'est parce qu'il est humain et par essence tout ce qui est humain est imparfait et inégalitaire.
Car chaque individu est unique et particulier.
Et le systeme le plus inégalitaire, c'est celui qui refuse de tenir compte des particularismes individuels.
Penser qu'un groupe est la somme de partie identique est une erreur fondamentale.
Un groupe est la somme de partie différente.
Et c'est ce qui fait la différence entre l'homme de droite et celui de gauche.
A droite, on part de l'individu pour aller vers le groupe.
A gauche, on nie en général l'individu et on raisonne surtout sur le groupe et sur les sommes de groupes.
Vouloir traiter les problemes au cas par cas plutot que massivement est plus fastidieux mais cela permet de régler les problemes sur le fond, plutot que d'avoir l'illusion qu'on a fait ce qu'il fallait alors que ce n'est pas le cas.
By grandourscharmant, at 10:17 AM
Et pour cela, il faut créer ce que vous appelez de la "bureaucratie". Celle-ci a un coût, n'est pas rentable à court terme... Il me semblait vous avoir entendu dire que la bureaucratie était trop nombreuse.
et depuis quand la gauche nie l'individualité ? Je crois que vous faites erreur.
Nous stipulons que l'individualité ne peut sépanouir que dans un cadre collectif.
La droite elle, considère que l'individu a la capacité de s'épanouir hors du cadre sociétal et donc, l'action collective est un danger pour l'individu.
Pour MA part, la gauche prête beaucoup d'attention AUX individus, la droite AUX individualismes.
L.E.
By Anonyme, at 12:25 AM
La gauche a pour finalité l'émancipation de l'individu au moyen d'une société transformée. La droite s'est toujours méfiée de l'individu, elle lui préfère les classes ou les castes, hier aristocratie, aujourd'hui bourgeoisie, hier chefs militaires, aujourd'hui chefs d'entreprise. La gauche croit à l'égalité, la droite à l'élite.
By Emmanuel Mousset, at 10:08 AM
et la modération salariale mis en place sous Jospin en contre-partie des 35h étaient une émancipation sociétale.
Assez amusant quand on voit le cumul des mandats à gauche qui pousse les mandants à forcément faire plus de 35h.
D'ailleurs meme le porte-parole du non-cumul est lui meme devenu un cumulard, surement un signe d'émancipation.
Sinon rappelez moi juste à titre indicatif combien de militants au ps, au mrc et à l'ump.
Une façon comme une autre de démontrer quel parti croit dans l'action collective et quels autres sont plutot élitistes et de classes.
Je pense que votre gauche révée serait merveilleuse si elle existait,
hélas, elle n'existe pas.
Les anciens socialistes qui basculent à droite, les anciens mrc, les difficultés à faire front commun et à s'entendre,
les aurais je rêvé.
Si cela ne démontre pas que votre cadre collectif ne permet pas aux individus de s'épanouir, je ne vois pas ce que ça pourrait démontrer.
Moi aussi j'aimerais bien faire une erreur quand je dis que la gauche nie les individus, mais quel responsable socialiste local a expliqué qu'il faudrait que les gens sur la liste aux municipales soient choisis en fonction de leurs compétences et de leur capacité à s'exprimer et non pas en fonction de leur appartenance à un courant et de leur subordination à la tete de liste.
Si vous ne trouvez aller voir sur ce blog au mois d'octobre ou de novembre 2007
EM dénonce à longueur de post la façon dont les choses se passent à gauche, que c'est le clan qui prévaut à l'intéret général.
Et quand c'est moi qui le dit, je raconterais n'importe quoi, ce ne serait pas vrai.
Rien que cette attitude est une attitude clanique.
By grandourscharmant, at 7:20 PM
L'attitude clanique n'est heureusement pas généralisée au PS, et les évolutions nationales vont plutôt dans le bon sens. En revanche, le clanisme, oui, est une spécificité locale. Pas pour toujours, j'espère. Et à droite, ailleurs, le phénomène clanique existe aussi.
By Emmanuel Mousset, at 7:44 PM
A GOC,
Je ne pense pas que la situation sur Saint Quentin soit celle de partout.
Quant aux modératiopns salariales, vous savez ce que j'en pense. Je suis au MRC.
Quant aux départs des PS et MRC chez l'UMP St Quentinoise, vous voyez que ça n'a pas été utile. Rien de concrets n'en est sorti. Elle est où la belle politique sociale annoncée par FG.
Hormis se mettre à genoux à coté de SDF pour la photo. Moi, je les fais pendant mon service militaire. c'était autre chose que des effets d'annonce!
Et AR, que va t'il apporter. Pas grand chose, je le crains.
Si ça continue, va falloir que je me présente sur Saint Quentin ou quoi?
Au fait, qui a perdu le plus de militant depuis la dernière présidentielle : ni le PS, ni le PC, ni le MRC, mais bien... (allez, je vous laisse deviner).
L.E.
n.b.: c'est trés amusant votre remarque sur le parti de classe que serait le MRC.
By Anonyme, at 12:34 AM
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