1 vote, 4 mots.
Bonjour à toutes et à tous.
C'est donc fait, le PS a voté. Dans ce genre de situation, les gagnants sont contents parce qu'ils ont gagné et les perdants sont contents aussi parce qu'ils disent avoir malgré tout gagné. Dépassons ces puérilités (pourtant fréquentes en politique) et essayons de donner un jugement à peu près objectif sur ce qui s'est passé hier. Quatre mots me viennent à l'esprit, qui résument les résultats du scrutin:
1- Le succès:
C'est incontestablement celui de Ségolène, qu'on disait pourtant en perte de vitesse, qui avait mis sa candidature "au frigidaire", dont on se moquait après sa prestation au Zénith. Sa popularité est donc intacte, elle incarne mieux que tout autre la rénovation et elle arrive en tête: la main est de son côté, il faudra maintenant qu'elle sache bien en jouer, c'est-à-dire rassembler.
2- La défaite:
C'est celle de Bertrand, qui aspirait un moment à atteindre les 50%, qui en gagne la moitié, malgré sa grande popularité dans l'opinion. François, pourtant très aimé dans le Parti, ne lui aura pas apporté les bataillons décisifs. Son "libéralisme" aura probablement été mal compris, sa démarche "présidentielle" mal acceptée, ses soutiens (Rocard, Jospin, camarades fort estimables mais figures du passé) quelque peu embarrassants.
3- L'espoir:
La motion Aubry était un défi et un pari: rénover tout en demeurant ancré à gauche, rassembler des sensibilités qui s'étaient il y a peu combattues. Par rapport à Royal et Delanoë, Aubry est apparue tardivement dans la campagne. Pourtant, le mouvement aléatoire des Reconstructeurs a tenu ses promesses: 25%, c'est ce qu'il pouvait faire de mieux, même s'il échoue à venir en tête. C'est donc un résultat porteur d'espoir, pourvu qu'il soit correctement exploité.
4- La confirmation:
Avec 19%, crise financière aidant, l'aile gauche confirme son existence, sa vivacité, même si elle arrive très nettement en dernier. Mais elle représente bien peu de choses face au bloc réformiste. Mélenchon et Dolez l'ont bien compris, puisqu'ils ont quitté ce matin le Parti. L'aile gauche est donc en crise et sort affaiblie bien que son score soit honorable.
Et maintenant, on fait quoi? Je vous dis ça dans un prochain billet.
Bonne fin de matinée.
C'est donc fait, le PS a voté. Dans ce genre de situation, les gagnants sont contents parce qu'ils ont gagné et les perdants sont contents aussi parce qu'ils disent avoir malgré tout gagné. Dépassons ces puérilités (pourtant fréquentes en politique) et essayons de donner un jugement à peu près objectif sur ce qui s'est passé hier. Quatre mots me viennent à l'esprit, qui résument les résultats du scrutin:
1- Le succès:
C'est incontestablement celui de Ségolène, qu'on disait pourtant en perte de vitesse, qui avait mis sa candidature "au frigidaire", dont on se moquait après sa prestation au Zénith. Sa popularité est donc intacte, elle incarne mieux que tout autre la rénovation et elle arrive en tête: la main est de son côté, il faudra maintenant qu'elle sache bien en jouer, c'est-à-dire rassembler.
2- La défaite:
C'est celle de Bertrand, qui aspirait un moment à atteindre les 50%, qui en gagne la moitié, malgré sa grande popularité dans l'opinion. François, pourtant très aimé dans le Parti, ne lui aura pas apporté les bataillons décisifs. Son "libéralisme" aura probablement été mal compris, sa démarche "présidentielle" mal acceptée, ses soutiens (Rocard, Jospin, camarades fort estimables mais figures du passé) quelque peu embarrassants.
3- L'espoir:
La motion Aubry était un défi et un pari: rénover tout en demeurant ancré à gauche, rassembler des sensibilités qui s'étaient il y a peu combattues. Par rapport à Royal et Delanoë, Aubry est apparue tardivement dans la campagne. Pourtant, le mouvement aléatoire des Reconstructeurs a tenu ses promesses: 25%, c'est ce qu'il pouvait faire de mieux, même s'il échoue à venir en tête. C'est donc un résultat porteur d'espoir, pourvu qu'il soit correctement exploité.
4- La confirmation:
Avec 19%, crise financière aidant, l'aile gauche confirme son existence, sa vivacité, même si elle arrive très nettement en dernier. Mais elle représente bien peu de choses face au bloc réformiste. Mélenchon et Dolez l'ont bien compris, puisqu'ils ont quitté ce matin le Parti. L'aile gauche est donc en crise et sort affaiblie bien que son score soit honorable.
Et maintenant, on fait quoi? Je vous dis ça dans un prochain billet.
Bonne fin de matinée.
20 Comments:
1-le succes tres relatif de Royal,
107 957 voix le 16 novembre 2006
60,65% des militants qui la soutenaient
à peine 29%, 2a apres
2-quand on a des soutiens comme LJ qui n'aurait pas voté hier car il était en déplacement à l'étranger.
Doit-on etre surpris du résultat.
3-Finir 3e alors qu'on aurait du arriver en tete car on avait la meilleure ligne politique, c'est finir à la plus mauvaise place.
4-Emergence d'un nouveau leader au PS qui représente l'avenir du partir et avec qui il faudra compter
Réussir à fédérer 1 militant sur 5 quand on n'a pas la notoriété, ni l'expérience des autres et le soutien de l'appareil.
Un permier pas réussi vers la conquete du parti ?
By grandourscharmant, at 1:03 PM
Quand on veut savoir qui on n'a pas intérêt à mettre à la tête du Parti, aussi bien au niveau national que local, il suffit d'écouter ce qu'en dit un militant UMP. De ce point de vue, GOC m'est d'un précieux secours.
By Emmanuel Mousset, at 1:13 PM
On peut raconter ce que l'on veut et répondre par une dérobade mais GOC a incontestablement raison sur 2 points parce que tout simplement ce sont des faits:
1) Royal a fait très exactement la moitié de ce qu'elle faisait en 2006
2)Hamon a fait un très bon score reconnu par tous à l'intérieur et à l'extérieur du parti sauf par vous qui parlez de bon dernier ou de score juste honorable.
Une fois de plus vous perdez ainsi toute crédibilité.
By Anonyme, at 2:44 PM
A l'anonyme :
c'est le vieux coup du verre à moitié vide ou à moitié plein : Royal a fait la moitié de son score de 2006... et pourtant, elle fait encore et toujours mieux que tous les autres !
dénigrer [verbe transitif] : noircir en attaquant ou en niant les qualités.
By Anonyme, at 2:59 PM
Thierry, c'est bien pour cela que je parlais de succes relatif.
La participation relativisant le résultat.
Meme si c'est à l'anonyme que vous vous adressiez je prends aussi les critiques pour moi.
Evidement que je suis de parti pris et hostile à Royal, le terme de dénigrement est peut etre excessif mais vous etes libre de vos propos.
Mais apres, je vous donne pleinement et entierement raison quand vous soulignez qu'effectivement, elle a fait encore et toujours mieux que les autres.
C'est un fait établi, c'est sa motion qui est arrivé en tete du vote des militants.
By grandourscharmant, at 3:11 PM
Pour EM,
vous savez je ne suis pas comme soeur Anne qui ne vois rien venir,
et je n'attends pas que mes adversaires soient aux portes pour sonner le tocsin.
Dans ce qui s'est passé hier, je ne vois rien de réjouissant.
Ce qui m'interroge c'est que le citoyen et le militant que je suis ait à coeur de préserver, là où vous ne pensez qu'à la division.
Il ne semble pas bon au citoyen que je suis quand bien meme cela faciliterait la tache du militant que l'atomisation du ps se réalise.
Or, c'est ce vers quoi nous partons.
Je vous ai déjà de nombreuses fois parler de ma conception des choses, qui se rapproche des pays scandinaves ou de l'allemagne sans forcément partager toutes leur position.
Et sans forcément aller vers la quasi bipolarisation anglo-saxonne, je suis pour des partis forts.
Mais là, que va-t-il se passer
une mauvaise synthese,
une scission
un tiers du parti qui le quitte pour suivre Royal qui s'allie avec Bayrou,
le cinquieme des militants qui suit Hamon pour rejoindre Besancenot dans son NPA
et le ps historique qui ne se retrouve plus qu'avec la moitié de ce qu'il était.
Alors pour le militant de droite, ce serait plutot le reve
pour le citoyen responsable ce ne peut etre qu'un vrai cauchemar.
Mais si visiblement vous etes un militant irresponsable et citoyen responsable, moi j'étais d'etre responsable que ce soit en tant que citoyen ou en tant que militant.
Car qui sait, c'est peut etre en voyant loin et juste mais aussi pres et juste qu'on est un politique responsable.
By grandourscharmant, at 3:24 PM
Sur Royal, arrêtons de tergiverser: celle qui arrive nettement en tête a gagné, point. Si Aubry avait obtenu 29%, c'est ce que j'aurais dit. Stop à l'insupportable hypocrisie!
Sur l'avenir du PS: j'ai confiance en mon Parti, il saura dégager une majorité et se donner un bon premier secrétaire. Et je laisse GOC et toute la droite ricaner.
By Emmanuel Mousset, at 7:47 PM
Est il surprenant que vous ne connaissiez pas le paradoxe de Condorcet,
hélas non
au mieux vous savez que Condorcet est passé à la postérité en donnant son nom à un lycée.
Quand on pense que Mitterrand l'a fait rentrer au panthéon...
D'un autre coté est il concevable qu'il y ait pu avoir philosophe, politologue avant EM, et meme mathématicien.
By grandourscharmant, at 4:13 PM
Et le paradoxe de l'imbécile, vous connaissez? Sinon, vous devriez, car il s'applique parfaitement à vous.
By Emmanuel Mousset, at 7:11 PM
le paradoxe de l'imbécile,
c'est bien quand on est pris en flagrant délit d'ignorance et qu'on est juste capable de traiter son interlocuteur d'imbécile tant on est limité intellectuellement.
By grandourscharmant, at 7:16 PM
Ne m'en veuillez pas de faire juste un constat. Je me dois de respecter la vérité.
By Emmanuel Mousset, at 8:16 PM
vous allez donc enfin respecter la vérité et reconnaitre que vous etes un imbécile et un politique inefficace.
Il va falloir feter ça.
By grandourscharmant, at 10:49 PM
Je sais que les ours sont habitués aux acrobaties, mais celle-là ne passe pas.
By Emmanuel Mousset, at 11:38 PM
finalement votre moment de lucidité n'aura pas duré,
vous etes retombé dans vos travers des qu'il est question de devoir prendre vos responsabilités et de reconnaitre les faits.
c'est votre paradoxe batman à vous
By grandourscharmant, at 12:16 AM
Je me garderai bien d'adhérer à votre "lucidité", qui est le mot que vous donnez à votre aveuglement.
By Emmanuel Mousset, at 10:14 AM
vous affirmeriez donc
que certains aveugles se croient etre lucide.
et qu'est ce qui vous permet d'affirmer qu'il s'agirait forcément de moi
si ce qui affecte les autres peut m'affecter
alors ce qui pourrait m'affecter peut tout autant affecter les autres.
peut etre suis je un vrai lucide
que certains aveugles qui se croient lucides considerent comme un aveugle.
Moi, je sais pourquoi vous pensez ainsi car vous ne me connaissez pas et ne me connaissant pas, votre affect vous interdit de m'accorder votre confiance que je puisse en etre digne ou pas.
Et ce que j'avance vous l'avez déjà démontré
quand j'ai dit blanc, vous m'avez traité de menteur et de manipulateur
quand un autre de vos camarades a dit blanc, c'était un visionnaire lucide.
alors apres si je suis aveugle démontrez le moi.
Je démontre comment et pourquoi vous l'etes.
Vous ne faites qu'affirmer sans jamais développer, ni démontrer.
Une façon comme une autre de démontrer que l'aveuglement résiste à la démonstration.
By grandourscharmant, at 2:20 PM
Vous êtes un esprit compliqué et torturé, pour lequel il n'y a pas grand-chose à faire.
By Emmanuel Mousset, at 2:23 PM
Moi je ne pense pas du tout que GOC soit compliqué ou torturé.
Il fait au contraire souvent preuve d'un grand bon sens.
C'est vrai que j'ai déja remarqué plusieurs fois que si goc et l'un de vos amis disent la même chose vous critiquez le premier et vous félicitez le second.
C'est ce coté parti pris unilatéral qui déplait beaucoup.
By Anonyme, at 2:55 PM
Ah bon? Moi, ça me plaît beaucoup. C'est curieux comme des points de vue peuvent être différents. Mais c'est peut-être ça qu'on appelle la démocratie?
By Emmanuel Mousset, at 7:27 PM
C'est comme ça qu'on perd aussi!
By Anonyme, at 1:37 PM
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