Tragédie et comédie.

Bonsoir à toutes et à toutes.

Damien Le-Thanh, qui est un journaliste plein de malice, juge, dans la rubrique "Noir sur blanc" de l'Aisne Nouvelle parue aujourd'hui, que mon "destin politique ressemble à une tragédie grecque". C'est un peu exagéré mais c'est bien vu. Ceci dit, à quel personnage de la mythologie faut-il m'associer? Ulysse sans doute. Comme lui, j'ai subi le chant des Sirènes de droite, mais je n'ai pas eu besoin de m'attacher à un mât ou de me boucher les oreilles de cire pour ne pas leur succomber, à la différence de Freddy, Karim et Bernard. Comme lui, j'ai affronté les Cyclopes de gauche, qu'il n'est pas nécessaire de nommer, puisqu'on les reconnaît facilement: ils ont un oeil au milieu du front.

Vous n'êtes pas convaincus par mon analogie? Vous avez raison. C'est plutôt de Sysiphe qu'il faudrait me rapprocher. Comme lui, je fais rouler mon rocher, qui sans cesse retombe. Mais n'est-ce pas le sort de tout individu qui fait de la politique? Toujours recommencer ce qu'on fait, jusqu'au jour où, au sommet, le rocher s'immobilise.

Trêve de plaisanterie, Damien est sympa. Il aurait pu me destiner à une comédie de boulevard, celle dans laquelle jouent quelques camarades. Vous connaissez les conventions du genre? Il y a l'amant dans le placard, c'est l'extrême gauche sur notre liste. Il y a l'amant qui s'enfuit par la fenêtre, c'est le MRC Ribeiro. Et puis il y a le mari trompé, le cocu magnifique. Se retrouver avec trois élus socialistes en faisant 40% alors qu'on en avait précédemment quatre en faisant 25%, si vous n'appelez pas ça être cocu!

Tragédie grecque, comédie bourgeoise, finalement, c'est une question de tempérament et de style.


Bonne soirée.