Après la victoire.
Bonsoir à toutes et à tous.
De retour à Saint-Quentin, je ne vais pas ajouter des louanges aux louanges méritées après l'élection de Barack Obama. Je veux simplement tirer 5 remarques de cet évènement considérable, à propos de cette singulière, étrange et difficile activité qu'on appelle la politique:
1- La beauté de la victoire:
Qui n'a pas été ému et enthousiaste cette nuit ou ce matin, à l'annonce des résultats, à l'écoute du discours du nouvel élu, à la vue de ces foules l'acclamant? La seule légitimité de la politique, en démocratie, est celle-là, la victoire. Quelle que soit la ligne politique sur laquelle on se fait élire, vous devenez le roi, parce que le peuple en a décidé ainsi. La vérité est dans la victoire, nulle part ailleurs. La défaite, elle, est triste, cruelle, désespérante. Mais il y a pire que la défaite: le déni de la défaite, la pitoyable et lâche consolation qui fait dire au vaincu qu'il a quand même gagné.
2- Le surgissement de l'imprévisible:
La politique n'étant pas une science mais un art, on ne peut rien prévoir, tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Obama était il y a un an un inconnu, et le candidat démocrate le plus mal placé pour remporter les primaires. Son engagement a été un défi. On ne réussit en politique qu'en forçant le destin. Rien n'est écrit d'avance.
3- La force de l'évidence.
D'improbable, la victoire d'Obama s'est imposée, ces derniers jours et semaines, comme une évidence. Un homme a rencontré une société qui a fait corps avec lui et l'a porté au pouvoir. C'est le plus grand mystère de la politique: qu'est-ce qui fait qu'un peuple se reconnaît dans des idées, un visage? Ce qui est certain, c'est qu'une vérité finit par émerger et se transformer en certitude qui balaie toutes les objections, toutes les résistances sur son passage.
4- La fonction du symbole.
Qui connaît les idées d'Obama? Bien peu, et encore moins ses fans français, rarement au fait des réalités américaines, sinon sous le filtre des clichés, fort nombreux en ce qui concerne l'Amérique. Mais peu importe: s'il fallait attendre de chaque citoyen qu'il soit informé et éclairé, jamais la démocratie n'aurait été instaurée. On juge à l'instinct, on évalue un tempérament, on rejoint une sensibilité, on adhère à un symbole. C'est le fin du fin en politique: cesser d'être le commun des mortels, se transformer en symbole, devenir représentatif de quelque chose.
5- Le besoin de rêve.
Le meilleur des programmes, les idées les plus intelligentes ne font pas élire. Il faut un plus, qui manque tant à la gauche française aujourd'hui: faire rêver. C'est irrationnel, ça relève de l'imaginaire, ça rejoint même la mythologie, mais c'est indispensable à la politique, faute de quoi elle se fourvoie dans la grise gestion ou la répétition du catéchisme. Ne chercher pas pourquoi Obama a gagné: il a fait rêver l'Amérique.
Ces 5 enseignements que je tire de l'élection américaine sont universellement valables, quelle que soit la situation politique: pourquoi à Saint-Quentin, ville pauvre, Pierre André et Xavier Bertrand, hommes incontestablement de droite, remportent-ils massivement les élections et sont aimés de la population? Pourquoi celle-ci ne se reconnaît-elle pas en celles et ceux qui devraient être ses leaders naturels? C'est un grand mystère et une grande peine...
Bonne soirée.
De retour à Saint-Quentin, je ne vais pas ajouter des louanges aux louanges méritées après l'élection de Barack Obama. Je veux simplement tirer 5 remarques de cet évènement considérable, à propos de cette singulière, étrange et difficile activité qu'on appelle la politique:
1- La beauté de la victoire:
Qui n'a pas été ému et enthousiaste cette nuit ou ce matin, à l'annonce des résultats, à l'écoute du discours du nouvel élu, à la vue de ces foules l'acclamant? La seule légitimité de la politique, en démocratie, est celle-là, la victoire. Quelle que soit la ligne politique sur laquelle on se fait élire, vous devenez le roi, parce que le peuple en a décidé ainsi. La vérité est dans la victoire, nulle part ailleurs. La défaite, elle, est triste, cruelle, désespérante. Mais il y a pire que la défaite: le déni de la défaite, la pitoyable et lâche consolation qui fait dire au vaincu qu'il a quand même gagné.
2- Le surgissement de l'imprévisible:
La politique n'étant pas une science mais un art, on ne peut rien prévoir, tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Obama était il y a un an un inconnu, et le candidat démocrate le plus mal placé pour remporter les primaires. Son engagement a été un défi. On ne réussit en politique qu'en forçant le destin. Rien n'est écrit d'avance.
3- La force de l'évidence.
D'improbable, la victoire d'Obama s'est imposée, ces derniers jours et semaines, comme une évidence. Un homme a rencontré une société qui a fait corps avec lui et l'a porté au pouvoir. C'est le plus grand mystère de la politique: qu'est-ce qui fait qu'un peuple se reconnaît dans des idées, un visage? Ce qui est certain, c'est qu'une vérité finit par émerger et se transformer en certitude qui balaie toutes les objections, toutes les résistances sur son passage.
4- La fonction du symbole.
Qui connaît les idées d'Obama? Bien peu, et encore moins ses fans français, rarement au fait des réalités américaines, sinon sous le filtre des clichés, fort nombreux en ce qui concerne l'Amérique. Mais peu importe: s'il fallait attendre de chaque citoyen qu'il soit informé et éclairé, jamais la démocratie n'aurait été instaurée. On juge à l'instinct, on évalue un tempérament, on rejoint une sensibilité, on adhère à un symbole. C'est le fin du fin en politique: cesser d'être le commun des mortels, se transformer en symbole, devenir représentatif de quelque chose.
5- Le besoin de rêve.
Le meilleur des programmes, les idées les plus intelligentes ne font pas élire. Il faut un plus, qui manque tant à la gauche française aujourd'hui: faire rêver. C'est irrationnel, ça relève de l'imaginaire, ça rejoint même la mythologie, mais c'est indispensable à la politique, faute de quoi elle se fourvoie dans la grise gestion ou la répétition du catéchisme. Ne chercher pas pourquoi Obama a gagné: il a fait rêver l'Amérique.
Ces 5 enseignements que je tire de l'élection américaine sont universellement valables, quelle que soit la situation politique: pourquoi à Saint-Quentin, ville pauvre, Pierre André et Xavier Bertrand, hommes incontestablement de droite, remportent-ils massivement les élections et sont aimés de la population? Pourquoi celle-ci ne se reconnaît-elle pas en celles et ceux qui devraient être ses leaders naturels? C'est un grand mystère et une grande peine...
Bonne soirée.
27 Comments:
Il m'arrive très occasionnellement d'avoir plaisir à vous lire, mais la quand même comparer une élection nationale dans l'un des plus grands pays du monde avec une minuscule élection locale ou les enjeux sont tellement différents c'est complètement stupide pour ne pas dire plus.
Mais puisque vous voulez à tout prix comparer, je constate:
1)que vous n'avez jamais connu la beauté de la victoire personnelle
2)Que vous etes tellement prévisible que rien de tel ne pourra jamais vous arriver
3)c'est vrai peu de monde se reconnait dans vos idées ou votre visage..
4)vous n'etes pas un symbole et de quoi d'ailleurs
5)vous ne faites pas réver je vous le confirme.
En fait vous etes en permanence dans le déni, la critique systématique de tout et de tout le monde. Faites une cure d'anonymat, vous apparaitrez ainsi comme un homme neuf, vous deviendrez peut etre l'Obama de votre quartier. A défaut je crains une rechute d'acédie à court terme.
By Anonyme, at 10:07 PM
J'ai dit dans mon billet que les caractéristiques de l'activité politique sont exactement les mêmes, quelle que soit l'échelle, micro ou macro, locale ou nationale, française ou américaine. Contestez-vous qu'il y ait une universalité de l'action politique?
Mais à quoi bon discuter avec vous, la suite de votre message, qui se focalise sur moi, ne cherche que la vaine polémique. Faut-il donc que je vous dérange à ce point pour que vous vous laissiez aller à ce genre de démangeaison?
By Emmanuel Mousset, at 10:33 PM
Bien sur je ne suis pas d'accord avec vous et je conteste qu'il y ait une universalité de l'action politique parce que tout n'est pas comparable.
Mais je vous ai offensé ou quoi?
Sinon vous ne me dérangez en aucune façon.
By Anonyme, at 10:53 PM
J'adore ce qu'a pu écrire l'anonyme,
je partage son jugement.
Les citoyens ont désigné leur leaders naturels, la misere et la grande peine, c'est que vous soyez incapable de l'entendre et de le comprendre.
Les types aimables sont aimés,
les types détestables sont détestés.
By grandourscharmant, at 10:59 PM
A l'ours UMP et à l'anonyme:
Votre subjectivité, vos emportements, la fixation que vous faites sur ma personne se retournent contre vos arguments. Vous ne semblez pas le comprendre. Tant mieux, ça m'arrange, j'ai besoin de contre-exemples, vous en êtes de merveilleux. Mais pour être un peu plus crédibles, essayez d'être un peu moins caricaturaux. Ca devrait être possible, non?
By Emmanuel Mousset, at 11:21 AM
Vous etes assez incroyable!
Je dis que je conteste votre affirmation suivant laquelle il y aurait une universalité de l'action politique, parce que tout n'est pas comparable.
En quoi est-ce une fixation sur votre personne?
Votre personne n'est pas en cause et ne m'intéresse pas.
Est-ce que vous pouvez au moins comprendre cela?
By Anonyme, at 1:31 PM
Ce que je comprends parce que vous l'avez écrit, c'est que vous m'avez critiqué en 5 points et que cette critique prend plus de la moitié de votre commentaire.
C'est votre droit, je ne vous le reproche pas, je n'efface pas votre message comme je serai en capacité de le faire. Non, ce qui m'étonne, c'est que vous niez ce que vous avez pourtant écrit! Un remords tardif, peut-être... Des problèmes avec votre conscience?
By Emmanuel Mousset, at 1:46 PM
Votre psychologie de bas étage ne m'intéresse pas!
By Anonyme, at 2:04 PM
La différence entre Xavier Bertrand, Pierre André et vous, c'est qu'EUX, ils FONT. Ils ne sont pas tout le temps entrain de juger les autres. Ils mouillent leur chemise et ils sont VRAIS. Ils ne perdent pas leur temps à envier les autres, à les juger, à les critiquer, et rien que pour cela, ils méritent l'adhésion d'une bonne partie de la population St Quentinoise.
Vous êtes très loin du compte. Si vous avez les c.... pour le faire, présentez-vous à la prochaine élection. Vous pourrez compter vos supporters une bonne fois pour toute.
By Anonyme, at 3:16 PM
Se présenter et sortir de l'ambiguité, il l'a déjà fait partiellement dans le canton Nord et on connait le résultat.
Il est de ses hommes en politique qui n'existet que dans le clair obscur, pour qui on se dit que peut etre s'ils faisaient, il pourraient.
Mais qui ne font jamais, car s'ils faisaient, ils montreraient qu'ils ne sont pas capable de faire.
Qui prennent du recul pour prendre de l'élan et qui quand ils vont se lancer, vous allez voir ce que vous allez voir.
Mais qui prennent tellement de recul que quand les autres sont déjà arrivés, eux ne sont meme pas encore parti.
By grandourscharmant, at 3:31 PM
A l'anonyme dans les étages:
Il faut bien partir d'en bas pour ensuite s'élever. Ma psychologie est à la dimension (étroite), au niveau (faible) des cervelles qui m'interpellent.
By Emmanuel Mousset, at 6:41 PM
A l'anonyme ainsi font-font-font:
1- Vous aimez bien les petites marionnettes? Pas moi.
2- J'ai des couilles, mais je ne m'en sers pas pour faire n'importe quoi. Je laisse ça à ceux qui ont quelque chose à prouver. Pas moi.
By Emmanuel Mousset, at 6:45 PM
A l'ours UMP:
Ce matin vous n'aimiez pas les paons, cet après-midi vous n'aimez pas le clair-obscur. Vous aimez quoi, alors? Je me demande même si vous vous aimez vraiment. Mais là, c'est normal et juste.
By Emmanuel Mousset, at 6:47 PM
et bien pour etre honnete,
j'ai quelques difficultés avec moi-meme,
je n'arrive pas à comprendre pourquoi on m'aime autant et souvent je trouve que c'est trop.
J'ai souvent l'impression de ne pas mériter tout l'amour que je reçois parce que ça m'amène à devoir me partager avec les autres.
Mais c'est ainsi, il faut faire avec.
Pour savoir ce que j'aime vous auriez du prendre le temps de réfléchir, votre commentaire serait tellement plus pertinent si vous vous donniez cette peine.
Vous passez suffisament de temps à me reprocher de trop aimer les encyclopédies pour l'avoir oublié.
By grandourscharmant, at 7:03 PM
A EM
Vos 3 dernières réponses sont vraiment d'une nullité crasse.
Ne pourriez vous pas effacer vos 3 messages comme vous en avez parfaitement le droit?
Pour éviter le ridicule évidemment.
By Anonyme, at 7:34 PM
La liberté d'expression sur ce blog vaut aussi pour moi-même. Je n'efface rien, je n'oublie rien. Et le ridicule n'a jamais tué personne.
By Emmanuel Mousset, at 8:39 PM
Quand même ça n'aide pas non plus.
By Anonyme, at 11:47 PM
En politique, c'est marche ou crève. Tant qu'on marche, ça va, ridicule ou pas. Il faut mettre l'amour-propre de côté.
By Emmanuel Mousset, at 12:49 AM
Vous ne seriez pas un peu groggy là.
Prenez un cow boy et allez vous coucher. Ca ira mieux demain.
By Anonyme, at 1:33 AM
N'ai-je pas droit à un "cow-boy" après le bon résultat d'Aubry dans l'Aisne?
By Emmanuel Mousset, at 7:26 AM
Bon resultat d'Aubry dans l'Aisne?
19,08% contre près de 25% sur le plan national.
Vous avez raison il faut savoir se contenter de peu!
By Anonyme, at 1:53 PM
Tout est relatif. Il n'y a que les imbéciles ou les fanatiques qui raisonnent dans l'absolu. J'avais annoncé entre 10 et 15% pour Aubry dans l'Aisne. Nous avons nettement plus. D'où ma satisfaction. D'où votre dépit. Mais ceci explique cela.
By Emmanuel Mousset, at 7:56 PM
Au niveau national il était espéré entre 1O et 15% pour Hamon or il fait presque 20%.
Au niveau fédéral les pointages lui donnaient environ 1\3 or il fait 36,63%.
Vous pouvez toujours feindre de dire que vous pensiez moins pour Aubry et plus pour Hamon, personne ne vous croit.
By Anonyme, at 10:14 PM
Ce qui est sûr et certain, c'est que vous ne me croyez pas. Mais évitez de parler pour les autres et à la place de tout le monde, sinon je vais finir par croire que votre petite bouffonnerie cache le fait que vous êtes tout seul.
By Emmanuel Mousset, at 10:47 PM
Je lis les journaux, j'écoute les commentaires et je rencontre beaucoup de gens.
By Anonyme, at 11:22 PM
Tout comme moi!
By Emmanuel Mousset, at 9:06 AM
Oui mais pa les mêmes.
By Anonyme, at 2:24 PM
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