L'école de la rue.
La gauche et les syndicats organisaient aujourd'hui une manifestation nationale contre la privatisation de la Poste. A Saint-Quentin, le Parti socialiste a fait signer la pétition devant le bureau central de la Basilique. J'aime beaucoup ce genre d'action.
Autant la distribution de tracts me lasse un peu, surtout quand les feuilles distribuées jonchent quelques minutes plus tard le sol, autant la récolte de noms dans un but précis me semble intéressante. Non parce que je crois que ça va changer quoi que ce soit: jamais une pétition n'a fait changer le cours d'une politique. Mais c'est une bonne accroche pour contacter les gens, les sensibiliser, discuter avec eux, y compris quand ils ne sont pas d'accord avec nous. Je l'ai souvent dit: l'école de la politique n'est pas dans les livres, c'est l'école de la rue. La meilleure des formations, c'est celle-là, quand on doit convaincre quelqu'un ou répondre à ses arguments en quelques secondes. Ça ne fait pas tout, mais tout commence par là.
Le froid était vif ce matin, mais c'est avec un plaisir quasi physique que j'ai glané, en trente minutes, une bonne dizaine de signatures. Le public de la Poste, évidemment, était tout désigné pour soutenir cette cause, garder l'établissement dans le giron du service public, ne pas le transformer en simple entreprise, comme le souhaite le gouvernement. J'ai fait signer y compris des personnes de droite, et c'est le plus significatif. La gauche a la défense des services publics dans ses gènes. A droite, c'est moins évident. C'est pourquoi une prise de conscience très large, qui déborde les frontières naturelles de la gauche, est une excellente nouvelle.
Et puis, il y a ceux qui ne veulent pas signer, qui ne sont pas d'accord, qui acceptent que la Poste soit privatisée. J'ai discuté avec une dame, chef d'entreprise, qui trouve que la Poste ne fonctionne pas bien, que les horaires sont mal adaptés (aux entreprises), que ses agents manquent de dynamisme. Je lui réponds que certains de ses griefs (pas le dernier) sont recevables, mais que la privatisation n'y changera rien, et peut-être aggravera la situation. Il n'y a pas de rapports directs entre l'organisation de la Poste et son statut. Son objectif, c'est le service à la population (ses missions sont universelles), pas le service particulier aux entreprises.
Une autre dame s'en prend, en me fuyant, à "ceux qui se plaignent". C'est le genre de choses idiotes qu'il ne faut pas me dire. Je ne laisse pas passer. Qui se plaint? Pas moi! Je milite, je revendique, c'est autre chose. Mais ceux qui pourraient bien se plaindre, ce sont les gens comme cette dame, quand ils auront des difficultés à recevoir leur courrier. Autant je respecte la première intervenante, qui a sont point de vue, qui n'est pas le mien mais qui a sa cohérence, autant je riposte vivement à la seconde. Les citoyens ont beaucoup de droits, mais pas celui d'être bête.
Bonne fin d'après-midi.
Autant la distribution de tracts me lasse un peu, surtout quand les feuilles distribuées jonchent quelques minutes plus tard le sol, autant la récolte de noms dans un but précis me semble intéressante. Non parce que je crois que ça va changer quoi que ce soit: jamais une pétition n'a fait changer le cours d'une politique. Mais c'est une bonne accroche pour contacter les gens, les sensibiliser, discuter avec eux, y compris quand ils ne sont pas d'accord avec nous. Je l'ai souvent dit: l'école de la politique n'est pas dans les livres, c'est l'école de la rue. La meilleure des formations, c'est celle-là, quand on doit convaincre quelqu'un ou répondre à ses arguments en quelques secondes. Ça ne fait pas tout, mais tout commence par là.
Le froid était vif ce matin, mais c'est avec un plaisir quasi physique que j'ai glané, en trente minutes, une bonne dizaine de signatures. Le public de la Poste, évidemment, était tout désigné pour soutenir cette cause, garder l'établissement dans le giron du service public, ne pas le transformer en simple entreprise, comme le souhaite le gouvernement. J'ai fait signer y compris des personnes de droite, et c'est le plus significatif. La gauche a la défense des services publics dans ses gènes. A droite, c'est moins évident. C'est pourquoi une prise de conscience très large, qui déborde les frontières naturelles de la gauche, est une excellente nouvelle.
Et puis, il y a ceux qui ne veulent pas signer, qui ne sont pas d'accord, qui acceptent que la Poste soit privatisée. J'ai discuté avec une dame, chef d'entreprise, qui trouve que la Poste ne fonctionne pas bien, que les horaires sont mal adaptés (aux entreprises), que ses agents manquent de dynamisme. Je lui réponds que certains de ses griefs (pas le dernier) sont recevables, mais que la privatisation n'y changera rien, et peut-être aggravera la situation. Il n'y a pas de rapports directs entre l'organisation de la Poste et son statut. Son objectif, c'est le service à la population (ses missions sont universelles), pas le service particulier aux entreprises.
Une autre dame s'en prend, en me fuyant, à "ceux qui se plaignent". C'est le genre de choses idiotes qu'il ne faut pas me dire. Je ne laisse pas passer. Qui se plaint? Pas moi! Je milite, je revendique, c'est autre chose. Mais ceux qui pourraient bien se plaindre, ce sont les gens comme cette dame, quand ils auront des difficultés à recevoir leur courrier. Autant je respecte la première intervenante, qui a sont point de vue, qui n'est pas le mien mais qui a sa cohérence, autant je riposte vivement à la seconde. Les citoyens ont beaucoup de droits, mais pas celui d'être bête.
Bonne fin d'après-midi.
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