Pour la Palestine, mais...
Bonjour à toutes et à tous.
Corinne Becourt, responsable communiste saint-quentinoise et membre du Conseil national du PCF, m'a fait parvenir un communiqué appelant à une manifestation de soutien au peuple palestinien, jeudi prochain, à 18h15, devant la sous-préfecture, avec dépôt de motion. La section de Saint-Quentin du Parti communiste fait comme elle veut, mais je crois que sur un tel sujet, une démarche unitaire de tous les partis de gauche aurait été souhaitable. Pourquoi faire cavalier seul? Pourquoi se rassembler uniquement au moment des élections, quand il y a des postes à pourvoir?
Sur ce qui se passe en ce moment dans la bande de Gaza, nous avons une base politique commune: condamnation de l'intervention israélienne, demande de cessez-le-feu, solution politique dans le respect du droit des peuples. Avons-nous aussi des divergences dans les analyses et les propositions? Oui, bien sûr, sinon il n'y aurait pas un Parti socialiste et un Parti communiste en France. Est-ce grave? Non, pourvu que chacun fasse l'effort de mettre en avant les convergences et pas les différences. Là, ce n'est pas le cas, et je le déplore.
Participerai-je malgré tout à cette manifestation? Non. Pas parce que c'est le PCF qui l'organise (ça ne me dérange pas), pas parce qu'elle n'est pas unitaire (ça m'embête mais mieux vaut ça que rien), mais parce que deux éléments dans le communiqué (que vous pouvez lire dans les commentaires d'hier) m'empêchent de participer:
- D'abord une absence: rien sur la responsabilité politique et militaire du Hamas dans ce qui arrive, aucune condamnation du terrorisme, bref un texte déséquilibré. Certes, l'agresseur actuel, c'est Israël, mais comment ignorer les origines du conflit, le contexte dans lequel il se développe?
- Ensuite, un qualificatif infâme, celui de "crime contre l'humanité". Mais sait-on de quoi on parle? Quel sens distordu donne-t-on au mot? Par quelle perversité peut-on accuser Israël de ce dont il a été la victime absolue? C'est d'autant plus troublant qu'il n'y a aucunement besoin d'aller jusque là pour porter un jugement très négatif sur la politique israélienne. Le "crime contre l'humanité" renvoie au génocide des juifs par les nazis. Qui oserait dire aujourd'hui cela de ce qui se passe dans la bande de Gaza? A part Le Pen, comme par hasard, qui a comparé ce territoire à un "camp de concentration". En voilà un, le salaud, qui sait jouer vicieusement avec les mots.
Le "crime contre l'humanité" est une appellation juridique, notamment définie par l'article 7 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, qui désigne par ce terme le meurtre, l'extermination, l'esclavage, la déportation, la torture, le viol, l'apartheid, entre autres. Israël, dans la bande de Gaza, mène une guerre brutale, injuste, inutile, qui bafoue le droit international et dans laquelle meurent des centaines d'innocents, mais ce pays ne pratique pas un "crime contre l'humanité". Ou alors toute guerre, n'importe quelle opération militaire pourraient être qualifiées de "crime contre l'humanité". Et là, on tombe dans le n'importe quoi.
Saint-Quentin est en attente d'une manifestation unitaire de soutien au peuple palestinien, dont les mots d'ordre seront concertés. Là oui, j'en serai. Mais pas jeudi soir.
Bon après-midi.
Corinne Becourt, responsable communiste saint-quentinoise et membre du Conseil national du PCF, m'a fait parvenir un communiqué appelant à une manifestation de soutien au peuple palestinien, jeudi prochain, à 18h15, devant la sous-préfecture, avec dépôt de motion. La section de Saint-Quentin du Parti communiste fait comme elle veut, mais je crois que sur un tel sujet, une démarche unitaire de tous les partis de gauche aurait été souhaitable. Pourquoi faire cavalier seul? Pourquoi se rassembler uniquement au moment des élections, quand il y a des postes à pourvoir?
Sur ce qui se passe en ce moment dans la bande de Gaza, nous avons une base politique commune: condamnation de l'intervention israélienne, demande de cessez-le-feu, solution politique dans le respect du droit des peuples. Avons-nous aussi des divergences dans les analyses et les propositions? Oui, bien sûr, sinon il n'y aurait pas un Parti socialiste et un Parti communiste en France. Est-ce grave? Non, pourvu que chacun fasse l'effort de mettre en avant les convergences et pas les différences. Là, ce n'est pas le cas, et je le déplore.
Participerai-je malgré tout à cette manifestation? Non. Pas parce que c'est le PCF qui l'organise (ça ne me dérange pas), pas parce qu'elle n'est pas unitaire (ça m'embête mais mieux vaut ça que rien), mais parce que deux éléments dans le communiqué (que vous pouvez lire dans les commentaires d'hier) m'empêchent de participer:
- D'abord une absence: rien sur la responsabilité politique et militaire du Hamas dans ce qui arrive, aucune condamnation du terrorisme, bref un texte déséquilibré. Certes, l'agresseur actuel, c'est Israël, mais comment ignorer les origines du conflit, le contexte dans lequel il se développe?
- Ensuite, un qualificatif infâme, celui de "crime contre l'humanité". Mais sait-on de quoi on parle? Quel sens distordu donne-t-on au mot? Par quelle perversité peut-on accuser Israël de ce dont il a été la victime absolue? C'est d'autant plus troublant qu'il n'y a aucunement besoin d'aller jusque là pour porter un jugement très négatif sur la politique israélienne. Le "crime contre l'humanité" renvoie au génocide des juifs par les nazis. Qui oserait dire aujourd'hui cela de ce qui se passe dans la bande de Gaza? A part Le Pen, comme par hasard, qui a comparé ce territoire à un "camp de concentration". En voilà un, le salaud, qui sait jouer vicieusement avec les mots.
Le "crime contre l'humanité" est une appellation juridique, notamment définie par l'article 7 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, qui désigne par ce terme le meurtre, l'extermination, l'esclavage, la déportation, la torture, le viol, l'apartheid, entre autres. Israël, dans la bande de Gaza, mène une guerre brutale, injuste, inutile, qui bafoue le droit international et dans laquelle meurent des centaines d'innocents, mais ce pays ne pratique pas un "crime contre l'humanité". Ou alors toute guerre, n'importe quelle opération militaire pourraient être qualifiées de "crime contre l'humanité". Et là, on tombe dans le n'importe quoi.
Saint-Quentin est en attente d'une manifestation unitaire de soutien au peuple palestinien, dont les mots d'ordre seront concertés. Là oui, j'en serai. Mais pas jeudi soir.
Bon après-midi.
47 Comments:
Israel ne maintient-il pas la bande de GAZA dans un état indigne par le blocus et cela n'est pas de nature à pacifier la région? A rechercher les responsabilités premières ne faut-il pas remonter dans le temps à la constitution de l'état d'ISRAEL et au non-respect des textes de l'ONU Quelle triste épopée...
By Anonyme, at 5:44 PM
Il y a une forte erreur d'appréciation dans cet article. La section du PCF de Saint-Quentin ne soutient aucunement le Hamas et dénonce sans ambiguïtés ses crimes (cf extrait), seulement elle ne cite pas son nom, pas plus qu'elle ne cite Kadima, parti au pouvoir en Israël.
Extrait :
"Nous dénonçons : Une guerre sans issue qui, d’annexions en colonisations, de blocus en mur de la honte, se nourrit dans un terrible engrenage des fanatismes religieux et nationalistes, et de leurs violences. "
[JEUDI 15 JANVIER A 18h15 à la sous-préfecture
Pour exiger un cessez-le-feu immédiat ]
Cordialement
By Anonyme, at 6:19 PM
A chaque fois des excuses pour rester au chaud devant votre clavier
Vous souhaitez comme les médias detourner le probléme autour du Hamas...
Complétement d'accord avec papi2
UNITE A GAUCHE
MAIS AVEC LA VRAIE GAUGHE
gisele
By Anonyme, at 6:26 PM
STOPPER LES MASSACRES A GAZA !
Le 27 décembre, l’armée israélienne commençait le pilonnage de la bande de Gaza, un territoire de 360 km², surpeuplé (plus de 4 000 habitants au km²), où les civils sont les principales victimes d’une stratégie politique monstrueuse. Car il s’agit bien de stratégie. Le danger représenté par le lancement des roquettes Kassam n’est qu’un prétexte. La preuve : depuis le début des massacres israéliens, on dénombre 13 morts israéliens (dont trois soldats tués par l’armée israélienne elle-même). C’est dire le danger de premier plan représenté par les tirs de roquettes… Du côté palestinien par contre, le bilan s’alourdit chaque jour, et dépasse aujourd’hui les 900 morts.
Rappelons le contexte : l’arrivée aux affaires du Président Obama dont les dirigeants israéliens supputent qu’il sera moins favorable à Israël que son prédécesseur. En lançant une opération militaire avant l’intronisation d’Obama, Israël s’assure de la continuité de l’appui des Etats-Unis. L’autre élément, ce sont les élections israéliennes. Les « faucons » mènent cette guerre pour se faire réélire : d’où la surenchère politique, médiatique et militaire.
Enfin, last but nos least, les responsables politiques israéliens obtiennent la détérioration des relations entre le Hamas et le Fatah. L’Egypte ferme les points de passage avec la bande de Gaza en sommant le Hamas de trouver un accord avec le Fatah. Mahmoud Abbas demande au Hamas d’accepter une « trêve » avec Israël. Autant d’éléments qui discréditent le Fatah et renforcent le Hamas.
Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir du Hamas, il incarne aujourd’hui la seule force de résistance à l’agression israélienne. La population de Gaza a porté le Hamas aux affaires, dans le cadre d’élections démocratiques. C’est une population désespérée, sans ressources, bloquée dans une étroite bande de terre, avec un taux de chômage et une paupérisation insupportables, victime depuis juin 2007 d’un blocus total, qui n’a plus aucune perspective politique après la succession d’échecs dans les pourparlers de paix.
Les massacres perpétrés par Israël sont innommables. Pour la première fois depuis plusieurs décennies, Israël est condamné par les peuples du monde entier. Il n’y a que les Etats-Unis et leurs séides pour défendre ce qui est indéfendable. Partout dans le monde, on assiste à des manifestations populaires massives, en Amérique Latine, en Asie, en Afrique, en Europe, pour condamner ces massacres. Rien, pas même la mauvaise conscience européenne, ne permettra à Israël de se relever de ce discrédit. Israël gagnera certainement la bataille militaire. Mais les batailles médiatiques et morales sont d’ores et déjà perdues.
Hier, c’était le régime d’apartheid en Afrique du Sud qui réprimait de manière sanglante, en se moquant des condamnations internationales. L’apartheid a fini par tomber. Israël, malgré la morgue de ses dirigeants, est en train de perdre la seule bataille qui vaille, la bataille politique. La situation coloniale dont sont victimes les Palestiniens depuis 1948 n’est pas une fatalité. Une première faille est en train d’apparaître. Il est de notre devoir, en tant que militants communistes, de nous battre pour arrêter les massacres et pour faire tomber ce régime colonial.
By Anonyme, at 6:31 PM
La Croix Rouge accuse Israël d’avoir laissé des enfants mourir de faim à Gaza et d’avoir violé ainsi le droit international humanitaire.
Le Comité international de la Croix-Rouge a accusé le jeudi Israël d’avoir retardé volontairement l’accès d’ambulance à Gaza et il a exigé d’Israël d’accorder un accès sûr pour les ambulances du Croissant-Rouge palestinien pour retourner chercher les nombreux blessés.
Le Croix Rouge a déclaré le jeudi 8 janvier 2009 que les secours ont trouvé quatre enfants affamés, assis à côté de leurs mères mortes et d’autres cadavres dans une maison d’un quartier de Gaza City bombardé par les forces israéliennes.
Pierre Wettach, chef du CICR pour Israël et les territoires palestiniens a déclaré que c’était une « affaire choquante ».
Il a ajouté : "Les soldats israéliens étaient forcément au courant de la situation, mais ils n’ont pas aidé les blessés. Pas plus non plus qu’ils ne nous ont assisté ou assisté le Croissant Rouge pour aider les blessés ».
La Croix Rouge pense que par cette affaire, Israël a violé le droit international humanitaire.
L’offensive israélienne lancée dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas le 27 décembre 2008 pour objectif déclarée de mettre fin aux attaques à la roquette des militants islamistes, a attiré des critiques de la communauté internationale de plus en plus vives avec l’accroissement du nombre des victimes civiles.
La Croix Rouge a déclaré que les ambulances du Croissant-Rouge palestinien et les officiels du CICR ont enfin réussi à atteindre plusieurs maisons dans la région de Zeitoun de la ville de Gaza, ce mercredi après avoir sollicité l’accès aux forces militaires israéliennes depuis le week-end dernier.
La Croix Rouge a déclaré que l’équipe de sauvetage "a trouvé quatre petits enfants à côté de leurs mères mortes dans une des maisons".
« Ils étaient trop faibles pour se mettre debout par eux-mêmes. Un homme a également été trouvé en vie mais il était trop faible pour se tenir debout. En tout, il y avait au moins 12 cadavres allongés sur des matelas".
Dans une autre maison, l’équipe de sauvetage a trouvé 15 survivants des bombardements israéliens et parmi eux plusieurs blessés.
Trois cadavres ont été retrouvés dans une autre maison. Les soldats israéliens se tenaient à près de 80 mètres de cette maison et ils ont ordonné à l’équipe de sauvetage de quitter la zone, ce qu’elle a refusé.
Le CICR a déclaré qu’il avait été informé qu’il y avait encore plus de blessés réfugiés dans d’autres maisons détruites par les bombardements dans la région.
Le CICR a déclaré qu’il estimait que « dans ce cas, l’armée israélienne a manqué en vertu du droit international humanitaire à son obligation d’apporter des soins aux blessés et de faciliter leur évacuation et que les retards mis par les militaires israéliens à autoriser l’accès des services de secours pour les empêcher d’accéder aux blessés est inacceptable. »
By Anonyme, at 6:43 PM
LETTRE DU PRESIDENT DU MOUVEMENT POUR LA PAIX
AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Monsieur le Président,
Je suis indigné par ce qui se passe en Palestine. Depuis quelques jours Israël lance une offensive militaire,
d’une ampleur inégalée depuis la guerre des 6 jours, qui a fait des centaines de victimes. Ces bombardements
meurtriers frappent la population de Gaza qui subit déjà un blocus inhumain au mépris des conventions sur
le droit humanitaire, qui a eu des conséquences tragiques dans ce territoire surpeuplé. Des organisations de
médecins à Gaza ne peuvent plus faire face à l’afflux de blessés dans les hôpitaux et ont envoyé des messages
d'appel au secours.
Je proteste contre ces bombardements et cette nouvelle escalade de la violence, injustifiable, et tout à fait
hors de proportion avec les tirs de roquettes du Hamas. Cela n’améliorera aucunement la sécurité de la
population d’Israël. Cette situation éloigne encore l'espoir pour les palestiniens de voir enfin leurs droits
reconnus, et risque de provoquer une reprise des attentats, condamnables eux aussi en matière de droit et de
justice.
Une nouvelle fois, le gouvernement israélien relance la violence et prend la responsabilité d’un recul de la
perspective d’un règlement négocié du conflit.
Je m’adresse à vous pour que le gouvernement français prenne des initiatives urgentes et agisse dans toutes
les instances internationales pour que celles-ci sortent de leur passivité et agissent :
- Pour obtenir l’arrêt des bombardements par Israël et reprendre les pourparlers avec le
Hamas pour obtenir un cessez-le-feu et la reconduite de la trêve
- Pour la levée du blocus de Gaza et des mesures pour la protection de la population et pour faire
face à la situation humanitaire grave de cette zone
- Pour demander une conférence internationale sous l’égide de l’ONU avec toutes les parties
concernées et les pays de la région pour relancer les négociations sur TOUS les dossiers :
création de l’Etat palestinien aux cotés de l’état d’Israël sur la base des résolutions de l’ONU,
problèmes des réfugiés,…
- Pour accélérer et intensifier la libération de tous les prisonniers et otages, en particulier celles
de Salah Hamouri et de Guilad Shalit
- Pour que les engagements pris lors de la Conférence des donateurs à Paris suite à la Conférence
d'Annapolis soient respectés.
- Pour faire pression sur l’Etat d’Israël pour qu’il applique le droit international.
- Pour protester auprès de l’Union Européenne qui vient de rehausser les accords de coopération
avec Israël alors que ceux-ci devraient être conditionnés à l’application du droit international en
matière de Droits Humains.
Monsieur le Président, je vous remercie par avance et je vous prie de croire en ma considération,
By Anonyme, at 6:50 PM
A PAPI 2:
Il faut qu'Israël respecte les décisions de l'ONU, je suis d'accord avec vous. C'est la base du droit international. Ce qui me gêne, c'est que vous faites remonter le conflit à "la constitution de l'Etat d'Israël". Contestez-vous l'existence de cet Etat? Ambiguïté regrettable...
By Emmanuel Mousset, at 6:52 PM
A Olivier:
Non, cet extrait ne dénonce pas les crimes du Hamas, il renvoie dos à dos les protagonistes du conflit. En revanche, le texte accuse gravement, et sans ambiguïté, Israël de "crime contre l'humanité". Et ça, je ne l'accepte pas.
By Emmanuel Mousset, at 6:59 PM
A Gisèle:
1- Vous, vous n'avez pas d'excuses pour faire des remarques aussi bêtes.
2- Le problème ne tourne pas autour du Hamas, mais il a été déclenché par le Hamas.
3- La vraie gauche? Dites plutôt "votre" gauche. Car si la malhonnêteté s'ajoute à la bêtise, ça fait beaucoup pour une seule personne.
By Emmanuel Mousset, at 7:03 PM
Au premier anonyme:
Au moins, vous êtes clair: vous reconnaissez et soutenez le Hamas, vous faites remonter le problème à 1948, c'est-à-dire que vous regrettez la naissance de l'Etat d'Israël.
Cependant, vous commettez une petite erreur, à la fin de votre commentaire: vous vous référez aux "militants communistes". Ceux-ci, en 1948, soutenaient la création de l'Etat d'Israël. Contrairement à vous aujourd'hui.
By Emmanuel Mousset, at 7:08 PM
Au dernier anonyme:
Je suis en gros d'accord avec la lettre du président du Mouvement pour la Paix.
By Emmanuel Mousset, at 7:11 PM
Union Juive Française pour la Paix
21ter, rue Voltaire, 75 011 Paris
Tel 06 61 33 48 22
Lundi 12 janvier 2009
A Monsieur le Premier Ministre,
A Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères,
Nous apprenons que le Grand Hotel International accueillerait un salon du tourisme israélien à partir du jeudi 15 janvier prochain.
Nous avons cru dans un premier temps à une mauvaise plaisanterie.
Mais force est de constater que cela est officiellement annoncé.
Au delà même de l'action terroriste que mène l'Etat israélien en ce moment même dans la bande de Gaza, carnage qui a déjà fait près de mille morts et plusieurs milliers de blessés, sans parler du
niveau de destruction des maisons et des infrastructures, la façon dont cet Etat en violation des conventions internationales comme des résolutions de l'ONU poursuit la colonisation de la Cisjordanie, construit un mur d'apartheid, expulse de Jérusalem sa population, rend insupportable l'idée qu'au coeur de Paris un organisme officiel israélien vienne vanter les beautés touristiques de ce pays.
Nous avons entendu les appels officiels à ne pas importer en France le conflit du Moyen-Orient.
Autoriser ce salon, c'est autoriser l'importation des humiliations que l'Etat israélien fait quotidiennement subir à la population palestinienne.
Vous prendriez une grave responsabilité en ne faisant pas annuler cette manifestation.
L'Union Juive Française pour la Paix ne serait pas la seule organisation à appeler les parisiens à dénoncer cette pure provocation.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, à notre indéfectible attachement à la défense des droits humains.
Pour l'Union Juive Française pour la Paix,
André Rosevègue, co-président
By Anonyme, at 7:44 PM
Emmanuel.
Tu fais aussi une erreur d'appréciation sur mon écrit. Il est lui aussi sans ambiguïté.
Cordialement.
By Anonyme, at 7:55 PM
Oui, l'arrêt de la guerre est possible !
Quiconque est aujourd’hui sincèrement attaché aux droits légitimes des peuples palestinien et israélien – un Etat viable et souverain pour le premier, une sécurité garantie pour le second – ne peut qu’être atterré par l’offensive militaire israélienne. Révolté par le calvaire des habitants de Gaza. Angoissé pour la sûreté à laquelle aspire la population israélienne.
Il y a deux ans, je me suis rendue à Gaza et en Israël à la rencontre des dirigeants puis j'ai longuement dialogué avec des groupes de jeunes étudiants. Des deux cotés, ces jeunes parlaient avec les mêmes mots, la même passion, le même regard farouche : « On veut faire naître nos enfants dans un monde en paix et on en a assez de la peur. »
Aucune victoire militaire de Tsahal ne garantira la sécurité d’Israël. Est-il possible d'arrêter ce conflit sans fin où les chances de paix sont périodiquement gâchées, parfois des deux côtés en même temps, par le choix à répétition de la politique du pire ? Quelle solution politique, équitable et durable, le permettra ?
Après avoir en équipe écouté, observé et analysé, je vois plusieurs jalons solides d'une paix juste et durable. Les voici.
Tout d'abord, la supériorité des armes n’a jamais mis à l’abri d’une défaite politique, elle l’a même parfois hâtée et c’est encore plus vrai aujourd’hui où l’opinion mondiale, informée comme jamais, voit sur ses écrans le déluge de feu qui s’abat sur Gaza, cette immense prison à ciel ouvert asphyxiée par le blocus et quotidiennement pilonnée.
C’est l’honneur d'Israël que des voix s’élèvent en son sein pour s’opposer à une guerre qui n’atteindra aucun des objectifs, officiels et officieux, que lui assigne le gouvernement israélien : ni l’arrêt des tirs de roquette sur les villes du sud ; ni le démantèlement du Hamas, au contraire installé en fer de lance de la résistance ; ni même la restauration de la capacité de dissuasion de l’armée israélienne, ébranlée après l’invasion du Liban ; ni même le message adressé à l’Iran et au « terrorisme » car les principaux bénéficiaires de cette opération brutale et, à terme, contre-productive, ne sont ils pas les djihadistes les plus obtus et les réseaux d’Al Qaida ?
Marek Halter a rencontré à Damas Khaled Mechaal, le chef du Hamas, à la veille du déclenchement de l’offensive israélienne. Celui-ci lui a dit, rapporte-t-il, que le Hamas qui prônait jadis dans sa Charte la destruction pure et simple de l’Etat d’Israël, était aujourd’hui « prêt à un accord sur la base des frontières de 1967 ». Qu’est-ce que cela signifie ? Une reconnaissance de facto de ce que le Hamas appelle désormais « l’entité israélienne ». Ce n’est pas – pas encore – une reconnaissance de droit de l’existence de l’Etat d’Israël et de son droit à la sécurité mais, dit Marek Halter, « c’est une avancée », qui rappelle d’ailleurs celle jadis accomplie par l’OLP.
Cette reconnaissance nécessaire, n'est-il pas vain d’en faire un préalable absolu à toute discussion alors qu’elle devra faire partie du package si l’on en vient enfin à des négociations sérieuses, équitables parce que respectueuses des droits des deux peuples et impliquant leurs représentants tels qu’ils sont et non tels que les uns ou les autres les voudraient a priori ?
L’Europe doit enfin assumer avec force l’immense responsabilité historique qui est la sienne dans cet interminable conflit. Un peu d’histoire et de mémoire n’est pas inutile pour remettre les choses en perspective. Ce sont des persécutions - l’affaire Dreyfus et les pogroms tsaristes, un crime contre l’humanité - la Shoah, tous perpétrés en Europe, qui ont conduit tant de survivants à mettre leur seul espoir dans un Etat-refuge. Ne l’oublions jamais.
Les Palestiniens peuplaient cette terre réputée « sans peuple pour un peuple sans terre » et en furent massivement expulsés. Il ne s’agit pas de faire tourner la roue de l’histoire en arrière mais de ne pas oublier que, colonisations britannique et française inclues, cette histoire est aussi la nôtre.
Deux nations se sont constituées dont les peuples ont aujourd’hui des droits qui doivent être conciliés pour qu’ils puissent, l’un et l’autre, coexister dans la sécurité et la dignité.
Trop de pourparlers et d’accords de paix sont jusqu’à présent allés d’échec en échec, en dépit des rares moments où l’on s’est pris à espérer que la raison et la justice l’emportent grâce à quelques responsables suffisamment visionnaires et lucides qui, tous, ont aujourd’hui disparu et, pour certains, ont été assassinés par les extrémistes de leur camp.
Yitzhak Rabin fut l’un d’eux. Il eut le courage de comprendre que l’escalade guerrière conduisait à l’impasse politique et que la sécurité d’Israël, avec laquelle il ne transigeait pas, exigeait une perspective crédible pour les Palestiniens. Cette « doctrine Rabin » est plus que jamais d’actualité. Les grandes lignes d’une paix honorable et efficace sont connues, il n’y a rien à inventer et plus d’alibi derrière lequel se cacher pour, une fois encore, en détruire les chances.
Pour ses responsabilités passées et pour sa responsabilité présente dans l’équilibre du monde, l’Europe doit peser de tout son poids pour que cette guerre de trop qui ne règlera rien soit enfin la dernière et pour que les enfants de Sdérot et de Gaza aient enfin droit à une vie normale dans des sociétés qui ne soient plus dominées par la peur et la haine de l’autre.
L’urgence, c’est l’arrêt immédiat des hostilités suivi d’un cessez-le-feu durable, avec envoi d’observateurs ou de forces internationales chargés d’en vérifier le respect. L’urgence, ce n’est pas seulement, des deux côtés, le silence des armes : c’est aussi l’arrêt de la colonisation dans les territoires occupés et la levée du blocus qui a fait de Gaza un immense ghetto paupérisé en proie, avant même l’intervention militaire israélienne, à une catastrophe humanitaire et sociale, nourrissant frustrations et colères.
L'urgence, c’est la mobilisation conjointe et cette fois-ci déterminée de l’Europe et des Etats-Unis, en liaison avec les pays frontaliers, pour en finir avec l’immobilisme meurtrier qui, depuis 16 ans, a succédé au processus de Madrid et aux accords d’Oslo. Force est malheureusement de constater que la mission confiée par le Quartette à Tony Blair n’a, pour l’instant, rien donné d’autre qu’un piteux alignement sur les positions de l’administration Bush.
L’urgence, c’est que chacun comprenne qu’il n’a pas à choisir ses interlocuteurs dans le camp d’en face mais à prendre, tels qu’ils sont, ceux qui représentent effectivement les populations concernées. Le seul préalable à l’ouverture de premières négociations, ce doit être le cessez-le-feu. Le reste, tout le reste, doit en être l’aboutissement, de la reconnaissance d’Israël et de son droit à la sécurité aux contours d’un Etat palestinien souverain et viable.
Trop de temps perdu, trop de promesses non tenues, trop de malheur de part et d’autres et trop, aussi, de politiques inéquitables accréditant l’idée ravageuse d’un « deux poids, deux mesures » dont toujours les mêmes feraient les frais. Il est temps de stopper ce fol engrenage qui a transformé de jeunes lanceurs de pierres des Intifadas passées en bombes humaines car sinon, comme l’a très bien dit l’écrivain franco-libanais Dominique Eddé, « les jeunes oubliés de la vie seront de plus en plus nombreux à être candidats à la mort ». Non par fascination nihiliste ou par fanatisme religieux mais par conviction de n’avoir plus rien à perdre et pas d’autre moyen de faire entendre leur voix.
Il est temps de comprendre aussi qu’il en va non seulement de la sécurité d’Israël et de la dignité de la nation palestinienne mais, plus largement, de l’équilibre et de la sûreté d’un monde où l’éternisation du conflit israélo-palestinien attise le pire.
Rien ne sert de déplorer « l’importation du conflit » : à l’heure d’Internet et des medias télévisés globaux, Gaza est dans tous les foyers et dans toutes les consciences. Les humiliés s’identifient aux humiliés et jugent sévèrement la légèreté avec laquelle la plupart des gouvernements occidentaux semblent, dans cette affaire, traiter leurs propres valeurs. Voilà pourquoi ce qui se joue à Gaza, ce sont aussi nos lendemains à tous car, tôt ou tard, l’histoire présente toujours l’addition.
C’est pourquoi j’en appelle à un effort de lucidité historique et de courage politique de l’Europe, meilleur moyen d'aider Barack Obama à assumer, le jour venu, les responsabilités politiques qui sont celles de son pays.
Mahmoud Darwich, immense poète palestinien aujourd’hui disparu, disait s’efforcer d’exprimer « la conscience du perdant ». Il appelait cela « être un poète troyen », c'est-à-dire ne jamais se contenter du récit du vainqueur et de la version du plus fort. Il est temps qu’il n’y ait plus, sur la terre d’Israël et de Palestine, non pas un mais deux perdants, comme c’est le cas aujourd’hui.La paix, forcément faite de concessions réciproques, est possible à condition que la justice et l’intelligence du temps qui est le nôtre soient au rendez-vous.
Car, comme le dit le grand écrivain israélien, Amos Oz, « la vie, c’est le compromis. Et l’opposé du compromis, ce n’est pas l’idéalisme, c’est le fanatisme et la mort ».
Ségolène Royal
By Anonyme, at 8:07 PM
L'article suivant (publié par le journal Le Monde) confirme l'intuition d'Emmanuel Mousset : l'opération "Plomb durci" n'est pas un crime contre l'humanité, mais une opération routinière de vérification de qualité industrielle.
http://www.lemonde.fr/la-guerre-de-gaza/article/2009/01/12/des-medecins-evoquent-l-usage-d-un-nouveau-type-d-arme-a-gaza_1140545_1137859.html
By Unknown, at 8:12 PM
J'adhère à ce qu'écrit ma camarade Ségolène Royal, je trouve bizarre et contestable le courrier d'André Rosevègue, je comprends Olivier, je ne comprends pas Gaston (humour ou pas?).
By Emmanuel Mousset, at 8:19 PM
Monsieur Mousset condamne dans son salon, parfait !
Stéphane Hessel, qui n'est pas un antisémite je crois, a lui-même parlé de crime contre l'humanité.
Pour savoir ce que font les gentils israéliens, voir Le Monde du 13/01,
ou voir Quintinus :
http://saint-quentin.over-blog.com/
Marc Bouvier
By Anonyme, at 8:36 PM
pour tes prochaines vacances,un petit stage dans un camp de refugies palestiens te ferait du bien
By Anonyme, at 9:10 PM
A Marc Bouvier:
1- Je n'ai pas de salon!
2- Je ne m'abrite pas derrière des références (la réaction des faibles), j'essaie de réfléchir par moi-même et je récuse le terme de "crime contre l'humanité" dans cette affaire.
3- Je n'ai jamais dit que les Israéliens étaient "gentils" puisque j'ai condamné leur opération militaire. Mais vous, j'ai l'impression que vous voudriez nous faire croire qu'ils sont fondamentalement méchants!
By Emmanuel Mousset, at 9:36 PM
Au dernier anonyme:
Et vous, un très long stage de désintoxication de la connerie pourrait peut-être vous guérir.
By Emmanuel Mousset, at 9:39 PM
En finir avec le statut d’intouchable d’Israël. Il n’est pas au-dessus des lois internationales
Le quartet pour le proche orient (Etats-Unis, Russie, ONU, Union Européenne) est sensé faire appliquer les décisions internationales permettant la création d'un état palestinien, et donc d'instaurer une paix durable dans la région. Son président Tony Blair a déclaré que la situation à Gaza " c'est l'enfer ". Mais pourquoi cette descente aux enfers pour les palestiniens de Gaza ? Parce que le quartet, comme le secrétaire général de l'ONU, les dirigeants de l'UE, les chefs d'états des pays Arabes, les dirigeants syndicaux européens, ferment les yeux sur les crimes de guerre de l'état d'Israël. Tous ont décidé, une fois pour toute, que cet état était intouchable en raison du passé, de l'extermination des juifs d'Europe par les nazis.
Il serait temps de revisiter 1948. A l'époque l'ONU décida la création de deux états, un israélien un palestinien. Aujourd'hui Israël existe et occupe près de 90% de la Palestine historique. Les palestiniens n'ont toujours pas d'état. Depuis des décennies pour eux ce ne fut qu'une suite d'interventions militaires avec leurs cortèges de destructions, de massacres d'innocents, d'emprisonnements de résistants qui courent sur plusieurs vies. Israël a morcelé la Palestine, instauré des bantoustans à la sud africaine, construit le mur de la honte, fait de Gaza un ghetto. Les conférences, négociations, résolutions, les poignées de main n'ont pas manqué, mais cette politique n'a rien apporté au peuple palestinien.
En 2007 à Annapolis, Bush avait promis un état palestinien fin 2008, or c'est la guerre qui frappe une nouvelle fois Gaza. Le 4 novembre les Etats-Unis, parrains d'Israël, ont soutenu l'opération militaire Israélienne qui a rompu la trêve conclue avec le Hamas le 19juin 2008 et qui était globalement respectée. Pourtant avant que ne s'effondre la trêve Israël n'autorisait pas la libre circulation des biens à l'entrée ou au sortir de la bande de Gaza. Le blocus qui frappait les produits de première nécessité, de même que l'embargo établi par les Etats-Unis et L'union européenne n'avait pas été levé. Alors que les dirigeants israéliens annonçaient ouvertement leur intervention militaire, la prétendue communauté internationale a gardé le silence. Une fois encore le quartet, comme l'ONU et l'UE ont laissé agir Israël en toute impunité, malgré ses violations systématiques du droit international. Maintenant ils ne proposent pas non plus une résolution contraignante pour mettre un terme aux massacres commis à Gaza qui sont autant de crimes de guerre. Il ne s'agit pas d'obtenir simplement l'arrêt des violences, il faut obtenir un retrait complet d'Israël des territoires conquis pendant la guerre de 1967. Des résolutions de l'ONU existent, elles doivent être appliquées. La France qui préside actuellement le conseil de sécurité dispose de moyens concrets pour faire respecter les résolutions de l'ONU votées depuis 1948, et le droit international. Ceci suppose la rupture avec l'allégeance qui lie notre pays à Israël et aux Etats-Unis. Il en est de même au sein de l'UE ou Israël, partenaire privilégié, vient de voir son statut particulier encore rehaussé. En Europe les voix ne devraient pas manquer, en particulier du coté syndical, pour porter l'exigence de remise en cause du statut particulier d'Israël(*). S'agissant des gouvernements des pays Arabes, ils gardent précieusement les délégations israéliennes chez eux, ils pourraient s'inspirer du Venezuela qui a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec un gouvernement criminel qui pratique le terrorisme d'état.
Pour justifier leurs guerres les Américains et les Israéliens réunis prétendent qu'elles sont nécessaires pour assurer l'avenir d'Israël. S'il en est ainsi c'est que leur politique et leurs méthodes ne sont pas les bonnes. Il faut donc en changer sinon une situation encore négociable se transformera en une situation explosive ingérable car, par tous les moyens, le peuple Palestinien a le droit de résister à l'occupant, ceci est inscrit dans la déclaration de l'ONU de 1948
(*)John Monks secrétaire général de la Confédération Européenne des Syndicats ne condamne pas le terrorisme d'état d'Israël, il déclare que les bombardements encouragent les extrémistes en Palestine
By Anonyme, at 9:58 PM
Appel à l'unité du peuple palestinien par Marwan Barghouti
Marwan Barghouti, secrétaire général du Fatah, a lancé, du fond de sa prison israélienne, un appel à l'unité de son peuple, dont nous avons traduit ici la version anglaise :
« J'appelle les Palestiniens, les citoyens des pays arabes et musulmans tout comme l'ensemble des citoyens épris de liberté dans le monde à poursuivre leur mobilisation contre l'agression israélienne sur la bande de Gaza, afin de stopper le carnage qui continue dans la brutalité la plus grande, depuis deux semaines. Je condamne cette agression, l'invasion et la destruction de la bande de Gaza. »
« Je salue la grande détermination des Palestiniens à faire face à cette agression et sa résistance courageuse pour faire payer un lourd tribut aux envahisseurs et aux agresseurs. »
« Je salue aussi tous les Palestiniens où qu'ils se trouvent, en Cisjordanie, à Jérusalem, en Israël dans les camps de réfugiés et dans la diaspora, les peuples des nations arabes et musulmanes et les progressistes du monde entier qui expriment leur solidarité avec le peuple palestinien. »
« J'appelle toutes les organisations palestiniennes, toutes les forces nationales dans leur diversité à s'unir pour faire face à l'agression et à dépasser toutes les différences car l'attaque israélienne vise le peuple palestinien tout entier, vise à détruire sa détermination. Le Fatah et ses membres sont parties intégrantes de la bataille pour faire face à l'agression. »
« Le sang versé par les martyrs réclame de nous une rapide fin de la division actuelle et de réaliser l'unité nationale. Il faut engager un dialogue national sur la base du document de réconciliation, des principes nationaux et du choix démocratique. Il faut parvenir à un partenariat national au sein de l'Organisation de libération de la palestine (OLP) et de l'Autorité palestinienne dans la lutte contre l'occupation. »
« L'enjeu du moment c'est celui de l'unité et de la cohésion et de s'élever au dessus des blessures (laissées par les luttes internes, NDT) pour faire face à l'agression, pour en finir avec le siège et continuer la marche en avant vers la liberté de notre nation, le droit au retour des réfugiés et l'indépendance. »
Marwan Barghouti
samedi 10 janvier 2009
source : « libérez-les.info »
By Anonyme, at 10:00 PM
A l'avant-dernier anonyme:
Il est faux de dire qu'il n'y a pas d'Etat palestinien. Il y a des élections et un pouvoir palestinien. C'est insuffisant, c'est un début, mais ce n'est pas rien.
By Emmanuel Mousset, at 11:43 PM
Précisons donc : Gaza est, entre autres, un champ d'expériences pour tester sur des êtres humains le fonctionnement de nouvelles armes, assez terrifiantes.
By Unknown, at 11:50 PM
Dit comme ça, oui, c'est terrifiant. Votre "entre autres" introduit, si je comprends bien, une forme de prudence. Dans cette région du monde, bien des actes sont "terrifiants", en premier lieu ceux des "martyrs" islamistes qui sèment la terreur dans les populations innocentes. Ne les oubliez pas, ceux-là, puisque vous avez décidé de faire le compte de la "terreur".
By Emmanuel Mousset, at 7:34 AM
E.MOUSSET, vous me faites un procès d'intention ! Je ne conteste pas l'existence de l'ETAT d'ISRAEL mais plutôt la façon dont il s'est imposé au monde et à la Palestine : guerres, spoliations des terres, non respect du droit international, création des "colonies"...Verrons-nous un jour ces deux états dont nous rêvons ?
By Anonyme, at 5:38 PM
J'en prends acte et je m'en réjouis. Ce n'était pas clair au départ.
By Emmanuel Mousset, at 9:15 PM
Si le CRIF vous proposé de participer à une manifestation, vous iriez !
C'est trés grave, le fait de minimiser le massacre de Gaza, vu l'acharnement des bombardements, habitation, mosquée, école même les cimetières. A partir de combien de mort faut -il parler de crime de guerre. Et le plus inacceptable c'est que vous donner entièrement raison à Israël dans son attaque et renvoyé le Hamas comme seul responsable.
By Anonyme, at 10:20 PM
Vous appelez ça un Etat Palestinien, il ne reste que 40% de terre aux palestiniens et les colonies continuent. Vous sotez vraiment que des conneries !
Dites clairment vos positions
By Anonyme, at 10:23 PM
Vous emplyé que le terme de condanation, il faut respecter les morts et pour beaucoup des enfants. Il faut employé les bon termes. La vie d'un arabe ne vaut rien.
Quand on parle des roquettes qui ont fait 15 morts en 8 ans (celà bien sur est inaceptable et condanable), on parle de terrorisme,de terreur et quand on parle de plus de 1000 morts en 19 jours, vous parlez de faute de israel, je trouve honteux qu'un philosophe et un socialiste donne des propos aussi choquants
By Anonyme, at 10:29 PM
Mr Mousset je vous entend pas dire que les dirigeant israeliens devront répondre de leur acte et que israel est de grosses sanctions
By Anonyme, at 10:31 PM
Balancer des bombes d'uranium appauvri sur des civile c'est un crime contre l'humanité
By Anonyme, at 10:31 PM
Au dernier anonyme,
Tsahal a depuis longtemps cessé officiellement d'utiliser cette munition.
Cependant, et je suis juif, je condamne Israel pour son intervention et je ne puis que condamner, en tant que républicain et laîque (mais croyant), la mort des civils (quels qu'ils soient).
Réfléchissez à cette phrase: "aucun grain de sable du negueev ne vaut tout ce sang versé"
Enfin, le terrorisme est réalisé lorsqu'un corps armé non reconnu (tsahal l'est) vise des populations uniquement civils. Je ne ferait que reprendre toutes les informations (qu'elle que soit leurs origines) : le Hamas utilise la technique du bouclier humain, comme S. Hussein, lors de la première guerre du golf, que le MRC a condamné de suite. Ce type de conflit n'arrivera à rien.
Je vous conseillerai la lecture des textes de Marek Halter sur ce principe.
Pour Papy2: "quelles frontières?
1948 - 1962 - 1967 - 1968 ?
Quant à la constitution d'Israél,je ne vois pas pourquoi cette constitution a été imposée ?
L.E.
By Anonyme, at 11:34 PM
A l'anonyme qui ne comprend rien:
1- Je ne manifesterais pas avec le CRIF.
2- Je ne minimise pas la gravité de cette guerre.
3- Je ne donne pas raison à Israël.
4- Je ne fais pas porter l'entière responsabilité sur le Hamas.
Bref, vous n'avez strictement rien compris à tout ce que j'ai écrit.
By Emmanuel Mousset, at 12:01 PM
A l'anonyme qui ne dit pas de conneries:
Il y a un début d'Etat palestinien, puisqu'il y a de élections et des représentants. Mais ce n'est pas un Etat aussi fortement constitué que l'Etat israélien ou l'Etat français. Ce que je déplore.
C'est clair, maintenant?
By Emmanuel Mousset, at 12:04 PM
A l'anonyme qui est sourd:
Tout dirigeant politique, y compris israélien, doit répondre de ses actes et être sanctionné quand il le mérite.
Vous entendez mieux comme ça?
By Emmanuel Mousset, at 12:05 PM
Totalement d'accord avec Laurent et sa réponse au dernier anonyme, dont ce n'est pas l'uranium qui est appauvri mais plutôt l'intelligence.
By Emmanuel Mousset, at 12:08 PM
Vous n'avez aucun respect pour l'être humain, allez dire tout ça au gens de Gaza, je voudrez bien vous y voir à leurs places!
Vous n'avez aucune compassion
By Anonyme, at 12:23 PM
Une erreur s'est glissée dans votre dernière réponse : il n'y a pas actuellement d'"état palestinien", mais simplement une "autorité palestinienne".
Cordialement.
By Anonyme, at 6:01 PM
A l'anonyme qui compatit:
Allez-y, faites comme Sarkozy, singez tous nos contemporains, compatissez, compatissez, ça ne vous coûte pas grand-chose et ça permet de vous donner bonne conscience. Moi, je ne compatis pas, parce que ça ne sert à rien. C'est un truc de curé et de bonne soeur, la compassion. Tout comme la charité. Quand on est de gauche, on lutte, on milite, on revendique, on se bat, on ne compatit pas. Je n'ai aucune compassion, et j'en suis fier. Allez prêcher votre morale à deux balles ailleurs.
By Emmanuel Mousset, at 9:53 PM
A Papi2:
Vous avez raison de me corriger, je reconnais mon erreur. Il n'y a hélas pas d'Etat palestinien. L'Autorité palestinienne est cependant un embryon d'Etat.
By Emmanuel Mousset, at 9:55 PM
Honteux !!!!
C'est vrai nous les arabes on ne vaut rien
By Anonyme, at 10:35 PM
A oui super militant !!!
Et toi homme de gauche qui éprouve aucune peine, aucune compassion face à tous ces morts, et tu en es fier. Que ferais-tu alors?
By Anonyme, at 10:47 PM
Si je suis votre logique Mr Mousset, un militant de gauche ne doit pas avoir de compassion, de peine pour l'esclavage par exemple, ou la shoa, ou les massacre au Rwanda,.... Vos propos sont trés graves !!!
By Anonyme, at 10:53 PM
Au 3ème anonyme en commençant par la fin:
Parlez au nom des anonymes, pas au nom des arabes. Il faut que vous restiez ce que vous êtes.
By Emmanuel Mousset, at 11:07 PM
A l'anonyme super rien du tout:
Ce que je ferais? Si j'en avais les moyens, je ferais la paix, je négocierais, je m'efforcerais que se développe un Etat palestinien, je garantirais la sécurité d'Israël, j'essairais de faire avancer la justice dans cette partie du monde. Mais je ne resterais pas assis sur mon cul à compatir, ça c'est sûr!
En attendant, là où je suis, j'écris, je manifeste, je milite. Et je dénonce certaines dérives du combat pro-palestinien.
By Emmanuel Mousset, at 11:13 PM
A l'anonyme trop grave (comme disent les jeunes):
Vous mélangez la politique et la morale, les convictions et les sentiments, le militant et le prêtre, l'homme d'action et le donneur de leçons. Si vous avez moins de 40 ans, c'est normal, vous êtes de votre temps, vous subissez l'influence de la société. Si vous avez plus de 40 ans, c'est inadmissible. Vous devriez avoir la maturité de ne pas tout confondre, de faire raisonner votre tête avant de laisser s'exprimer votre coeur. Je ne vous félicite pas.
By Emmanuel Mousset, at 11:18 PM
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