L'Aisne avec DSK

10 janvier 2009

Mon Tintin.

On fête aujourd'hui les 80 ans de la naissance de Tintin. Mon Tintin! J'ai tous les albums chez moi, dans un coin. Hergé, c'est mon enfance, et son héros, mon plus grand héros. Ce n'est pas pour rien que de Gaulle, qui en avait vu d'autres, considérait ce personnage comme son seul rival international. Tintin!

Pourtant, Tintin n'a pas contribué à la formation de ma conscience politique, à la différence de Zorro. Il est à la mode de dénoncer les côtés réactionnaires de Tintin, le colonialisme ("Tintin au Congo"), l'anticommunisme ("Tintin chez les Soviets") et même, dit-on, l'antisémitisme ("L'étoile mystérieuse"). Je n'ai jamais perçu ça dans mes lectures d'Hergé, ça ne m'a pas influencé.

Plus généralement, les bandes dessinées ne m'ont pas politisé, contrairement aux films ou aux séries télévisées. Que voulez-vous qu'Astérix m'inspire? L'esprit de clocher d'un village gaulois contre l'empire romain, ce n'est pas mon truc. Et Lucky Luke? Un justicier, oui, mais une complaisance troublante à décrire les Dalton, qui conduit à hésiter entre le bien et le mal.

Non, la seule dimension politique que je retiendrai, dans les albums de Tintin, c'est la formidable prescience d'Hergé quand il envoie son héros sur la Lune, dans "Objectif Lune" (1953) et "On a marché sur la Lune" (1954). En ce 40ème anniversaire du plus grand événement de tous les temps*, je tenais à le dire.


Bonne soirée,
longue vie à Tintin.


* Hier, à Fervaques, aux voeux du sénateur-maire, un conseiller municipal m'a dit qu'à ses yeux le 21 juillet 1969 était un événement "insignifiant". Et une journaliste rencontrée aujourd'hui n'a pas été loin de me dire la même chose. Mais je le sais: la conquête de la Lune attend ses défenseurs. J'en suis!