L'Aisne avec DSK

24 février 2009

Deux socialistes.

Bonjour à toutes et à tous.

A peu de temps de la publication du rapport Balladur sur la réforme des collectivités locales, les esprits s'échauffent. C'est normal: la politique, c'est le pouvoir. Dès qu'un pouvoir, y compris local, est remis en question, même sous forme de réflexions, d'hypothèses, ça réagit, ça rue dans les brancards. Touche pas à mon pouvoir!

Hier, deux socialistes se sont exprimés sur ce sujet, à travers deux réactions diamétralement opposées. Pourquoi pas, puisqu'il y a débat. Claude Bartolone a dénoncé la "régression institutionnelle, sociale et démocratique" que représentait, selon lui, le projet Balladur, que par ailleurs il ne connaît pas, seules quelques rares pistes ayant été révélées dans la presse. Barto n'y va pas de main morte!

Et pour enfoncer le clou, il prédit la remise en cause de "25 ans de décentralisation", rien que ça! Avec cependant une petite contradiction, qui pourrait être un signe de sagesse si Bartolone n'avait pas tenu les propos précédents: ce rapport Balladur sera peut-être "une énième montagne qui accouche d'une souris", puisque c'est le président qui finalement décidera. Je suis bien d'accord, et c'est d'ailleurs normal que ce soit le politique qui tranche et non pas une commission d'élus et d'experts. Mais pourquoi alors en faire précisément toute une montagne!?

André Vallini, membre de la commission Balladur, élu qui pourrait fort bien, lui aussi, en rester à ses intérêts d'élu, voit les choses autrement: "Nous, les socialistes, devons être attentifs à ne pas apparaître comme des conservateurs", "être de gauche, c'est être réformateur". Il est tout de même malheureux d'avoir à le rappeler! Vallini nous demande de "ne pas avoir peur à heurter les corporatismes et les conservatismes". Oui, mais c'est difficile. Tout pouvoir n'est-il pas conservateur de lui-même, y compris quand il se déclare progressiste?

Sur les réactions au rapport Balladur, il remarque que "les postures et les préjugés l'emportent sur l'analyse et le raisonnement". En effet, le mal est fait. Mais à qui la faute initiale? La droite mène une politique qui conduit à soupçonner tout ce qu'elle propose. Sur la réforme des collectivités locales, elle aurait dû être beaucoup plus nette dès le départ. Nous vivons dans une société de l'éphémère et du superficiel, où une information doit être "claire de chez claire" si l'on veut avoir une chance qu'elle soit comprise. Sinon, elle est livrée très vite aux chiens de la rumeur. C'est ce qui s'est passé avec le rapport Balladur.


Bonne matinée.

6 Comments:

  • Meme quand la droite ne propose rien vous la soupçonnez de tous les maux.

    Vous lui faites systématiquement des proces d'intentions en sorcellerie,
    tellement vous etes conservateur.

    Ce sont des mesures de basse politique, démagogique et électoraliste qui concourent à la désespérance de la population.
    Car ce n'est pas avec ce faible niveau de réponse que l'on battit un projet d'avenir.

    Cela vous a conduit à l'échec en 2002, en 2007 mais vous perséverez dans cette politique du pire reculant devant les changements et la réforme, nécessaires au pays.

    A vous entendre tous les sujets seraient simples,
    y'a qu'à, faut qu'on..
    dans la réalité, les choses sont plus complexes.
    Mais expliquer la complexité quand on est dans la majorité,
    ce n'est déjà pas facile alors quand on est dans l'opposition,
    c'est encore plus compliqué.

    Finalement, votre attitude se résume à pousser un long et grand cri protestataire.
    Ce cri dont vous avez critiqué l'utilisation localement par l'extreme gauche
    et dont pourtant votre parti use et abuse nationalement.
    Mais vous bien sur ce n'est pas dans la rue que vous allez crier pour la plupart,
    c'est à la télévision, dans la presse écrite, sur les blogs.

    ce blog meme n'est il pas aussi un grand cri protestataire puisque vous connaissez trop peu la plupart des dossiers pour pouvoir en avoir une approche suffisament réfléchie.

    By Blogger grandourscharmant, at 12:37 PM  

  • Si je vous comprends bien, il faut que je me taise et que je cesse d'écrire. Rêvez, mon ami, rêvez...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 4:55 PM  

  • Visiblement vous ne m'avez pas du tout compris.

    Mais comme vous ne le contestez pas,
    c'est donc que vous reconnaissez que ce blog se limite le plus souvent à un cri de protestation.
    Droit que je ne vous conteste pas,
    mais comme j'ai l'espoir que vous puissiez faire tellement mieux.

    Vous ne voudriez pas me faire perdre mes illusions.

    By Blogger grandourscharmant, at 8:37 PM  

  • Si vous pensez que ce blog n'est qu'un cri de contestation, c'est que vos oreilles sont d'une extrême fragilité. Consultez un spécialiste.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:25 PM  

  • Revenons-en à des préoccupations "terre à terre": le département de l'Aisne a été découpé selon les critères et-ou- les nécessités d'une époque révolue. Aujourd'hui, il se peut qu'un aggiornimento soit nécessaire. L'arrondissement de Château-Thierry éprouve un tropisme vers la région parisienne,Laon et Soissons ne dépareraient pas dans la Marne, la Thiérache frôle les Ardennes. Quant au Saint-Quentinois, toujours friand du parler picard, cousin du Ch'ti, pourquoi ne pas le rattacher au Nord Pas de Calais?

    By Anonymous Anonyme, at 8:49 AM  

  • Pourquoi pas. Il y a deux options:

    1- L'éclatement de l'Aisne en trois morceaux. Je pense que ce sera politiquement très difficile à faire admettre, même si le projet a sa pertinence.

    2- Le rattachement de l'Aisne à une super-région. Si on fait le compte, la tendance générale nous porte vers Champagne-Ardennes. Ce serait donc ma préférence: Reims plutôt que Lille.

    Faire éclater et la Picardie, et l'Aisne, c'est trop explosif! Un peu de nitroglycérine, mais pas trop...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:16 AM  

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