Le monde selon B.
Bonjour à toutes et à tous.
Parmi mes camarades, il existe deux attitudes à l'égard de l'extrême gauche que je ne partage pas:
1- L'ignorance. Ce n'est pas en faisant comme si elle n'existait pas qu'on réglera le problème électoral et politique que nous pose l'extrême gauche. Nous sommes des militants, il faut débattre avec ces autres militants, pour clarifier nos positions par rapport aux leurs, pour montrer que les leurs sont intenables.
2- Le reproche de division. Trop facile. Le NPA ne divise pas la gauche, il a des convictions, il les défend. A nous de démontrer qu'il se trompe, qu'il est dans l'erreur, qu'il ne peut pas représenter une alternative ou un espoir.
Prenons, discutons, contestons quelques mesures prônées par le NPA:
1- La levée du secret bancaire, industriel et commercial. Connaissez-vous un seul salarié qui revendique ça, qui le souhaite fort, qui l'attende avec impatience? Moi pas. Besancenot explique que cette mesure permettrait de contrôler la banque, le commerce et l'industrie. Mais contrôlés par qui? Ces entreprises sont déjà contrôlées, par des lois, des règles comptables, des conseils d'administration. La fin du secret bancaire, n'est-ce pas le rêve inquiétant d'une transparence absolue?
2- La propriété des grands moyens de production et d'échange. Ce qui signifie que les PME-PMI échapperaient à cette mesure. C'est incohérent, puisque c'est souvent dans ces entreprises que l'exploitation est dure, l'autoritarisme pénible, les salaires faibles, la précarité fréquente, les syndicats absents. Drôle de socialisme que celui que nous promet Besancenot.
3- "Rompre avec l'économie de marché" (Libération, 5 février). Comment est-ce possible quand on veut préserver un important secteur privé (les PME-PMI)? Il y a là contradiction. Quant à rompre complètement avec le marché, c'est revenir au communisme à la soviétique.
4- Venezuela, Cuba, Bolivie, zapatisme mexicain, voilà quelles sont les "expériences pratiques" dont s'inspire Besancenot. Mais qu'ont de remarquable ces expériences pour qu'on les mette ainsi en avant? Moi je ne vois pas. Et ce que je vois, je pense en particulier à Cuba, m'inquiéterait plutôt.
C'est donc cela, le monde selon Besancenot, un monde contradictoire, inquiétant et finalement désespérant. Voilà sur quoi doit porter entre eux et nous le débat.
Bon après-midi.
Parmi mes camarades, il existe deux attitudes à l'égard de l'extrême gauche que je ne partage pas:
1- L'ignorance. Ce n'est pas en faisant comme si elle n'existait pas qu'on réglera le problème électoral et politique que nous pose l'extrême gauche. Nous sommes des militants, il faut débattre avec ces autres militants, pour clarifier nos positions par rapport aux leurs, pour montrer que les leurs sont intenables.
2- Le reproche de division. Trop facile. Le NPA ne divise pas la gauche, il a des convictions, il les défend. A nous de démontrer qu'il se trompe, qu'il est dans l'erreur, qu'il ne peut pas représenter une alternative ou un espoir.
Prenons, discutons, contestons quelques mesures prônées par le NPA:
1- La levée du secret bancaire, industriel et commercial. Connaissez-vous un seul salarié qui revendique ça, qui le souhaite fort, qui l'attende avec impatience? Moi pas. Besancenot explique que cette mesure permettrait de contrôler la banque, le commerce et l'industrie. Mais contrôlés par qui? Ces entreprises sont déjà contrôlées, par des lois, des règles comptables, des conseils d'administration. La fin du secret bancaire, n'est-ce pas le rêve inquiétant d'une transparence absolue?
2- La propriété des grands moyens de production et d'échange. Ce qui signifie que les PME-PMI échapperaient à cette mesure. C'est incohérent, puisque c'est souvent dans ces entreprises que l'exploitation est dure, l'autoritarisme pénible, les salaires faibles, la précarité fréquente, les syndicats absents. Drôle de socialisme que celui que nous promet Besancenot.
3- "Rompre avec l'économie de marché" (Libération, 5 février). Comment est-ce possible quand on veut préserver un important secteur privé (les PME-PMI)? Il y a là contradiction. Quant à rompre complètement avec le marché, c'est revenir au communisme à la soviétique.
4- Venezuela, Cuba, Bolivie, zapatisme mexicain, voilà quelles sont les "expériences pratiques" dont s'inspire Besancenot. Mais qu'ont de remarquable ces expériences pour qu'on les mette ainsi en avant? Moi je ne vois pas. Et ce que je vois, je pense en particulier à Cuba, m'inquiéterait plutôt.
C'est donc cela, le monde selon Besancenot, un monde contradictoire, inquiétant et finalement désespérant. Voilà sur quoi doit porter entre eux et nous le débat.
Bon après-midi.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home