Prière à la Lune.
Bonsoir à toutes et à tous.
Je ne suis pas un émotif. La politique, qui pourtant me passionne, ne provoque pas en moi d'émotions. Je n'ai pas pleuré de joie en 1981, je n'ai pas pleuré de tristesse en 2002. Pourtant, dans les deux cas, il y avait de quoi! Mon indifférence n'est pas rationnelle (je ne vais pas jouer au sage maître de soi!), mais sans doute physiologique. Et puis, comme je me le dis souvent: "Ce n'est que de la politique..."
Il y a pourtant des circonstances où l'émotion me prend à la gorge, comme cet après-midi, à la lecture de Paris Match, n° 1058, 16 août 1969, que m'a confié, protégé dans une enveloppe de plastique, mon cher J. B. , que je salue ce soir, puisque je sais qu'il lit quotidiennement ce blog. Vous avez compris: c'est le "numéro historique" de l'homme sur la Lune, le 21 juillet de la même année, sur lequel je vais m'appuyer pour célébrer à Saint-Quentin le 40ème anniversaire de l'événement.
Il y a d'abord les images, qui constituent une véritable iconographie lunaire, d'une beauté qui appelle le silence, un silence de Lune. Surtout, il y a les textes, qui nous paraissent, 40 ans après, inhabituellement littéraires pour un magazine populaire. Je pense en particulier au papier de Raymond Cartier, un grand journaliste de l'époque. Le ton est lyrique, enthousiaste, conquérant, celui d'un monde qui a conscience de faire l'Histoire, d'inaugurer une ère nouvelle de la civilisation. Qui peut prétendre aujourd'hui à cet état d'esprit?
Mais je vais à mon tour me replier dans un silence lunaire et laisser parler les meilleurs morceaux de Paris Match:
"Tous les miracles de la technique et de la science, en se conjuguant ce jour-là, ont prouvé que l'humanité était déjà plus puissante qu'elle n'osait l'imaginer. Ces premiers pas hésitants sur la Lune signifient que, pour les hommes, les étoiles ne sont plus les soeurs du rêve, mais un nouvel empire offert à l'activité humaine".
"Le lundi 21 juillet 1969, à 3h56 du matin, heure française, des hommes envoyés en avant-garde ont découvert que l'espace n'était plus la frontière de leur destin".
"Il n'est pas concevable que la prise de possession de la Lune par l'homme soit arrêtée. Les arguments tirés de l'utilitarisme grossier sont irrecevables. L'homme est comme l'air: sa propriété est d'emplir la totalité de l'espace qui lui est laissée. Il a vogué sur les mers, il est allé aux pôles de la Terre, il a grimpé sur l'Himalaya parce que les mers, les pôles, l'Himalaya étaient là. C'est une justification totale et absolue à tout ce qui a été et sera fait pour la conquérir".
"A travers les hublots d'Apollo XI, sous les yeux d'Amstrong, Aldrin et Collins, une image grossit: leur Terre. Le vieux rêve des hommes était de marcher sur la Lune: eux viennent de le vivre. Ils aspirent maintenant à une autre aventure qui est de marcher au milieu des hommes sous les arbres en enfonçant les pieds dans l'herbe".
"Une partie de l'Univers est devenue le royaume des hommes. L'être humain est allé sur la Lune et en est revenu vivant. Parmi les traces qu'il a laissées de son premier passage sur l'astre, la plus bouleversante restera le piétinement de bottes des pionniers accomplissant dans la minuscule et glorieuse base de la Tranquillité l'incroyable conquête. Des pas que les vents de disperseront pas et que l'imperceptible érosion des grands espaces n'effacera que dans 50 000 ans".
Levez ce soir les yeux au ciel, pensez à la Lune.
Bonne soirée.
Je ne suis pas un émotif. La politique, qui pourtant me passionne, ne provoque pas en moi d'émotions. Je n'ai pas pleuré de joie en 1981, je n'ai pas pleuré de tristesse en 2002. Pourtant, dans les deux cas, il y avait de quoi! Mon indifférence n'est pas rationnelle (je ne vais pas jouer au sage maître de soi!), mais sans doute physiologique. Et puis, comme je me le dis souvent: "Ce n'est que de la politique..."
Il y a pourtant des circonstances où l'émotion me prend à la gorge, comme cet après-midi, à la lecture de Paris Match, n° 1058, 16 août 1969, que m'a confié, protégé dans une enveloppe de plastique, mon cher J. B. , que je salue ce soir, puisque je sais qu'il lit quotidiennement ce blog. Vous avez compris: c'est le "numéro historique" de l'homme sur la Lune, le 21 juillet de la même année, sur lequel je vais m'appuyer pour célébrer à Saint-Quentin le 40ème anniversaire de l'événement.
Il y a d'abord les images, qui constituent une véritable iconographie lunaire, d'une beauté qui appelle le silence, un silence de Lune. Surtout, il y a les textes, qui nous paraissent, 40 ans après, inhabituellement littéraires pour un magazine populaire. Je pense en particulier au papier de Raymond Cartier, un grand journaliste de l'époque. Le ton est lyrique, enthousiaste, conquérant, celui d'un monde qui a conscience de faire l'Histoire, d'inaugurer une ère nouvelle de la civilisation. Qui peut prétendre aujourd'hui à cet état d'esprit?
Mais je vais à mon tour me replier dans un silence lunaire et laisser parler les meilleurs morceaux de Paris Match:
"Tous les miracles de la technique et de la science, en se conjuguant ce jour-là, ont prouvé que l'humanité était déjà plus puissante qu'elle n'osait l'imaginer. Ces premiers pas hésitants sur la Lune signifient que, pour les hommes, les étoiles ne sont plus les soeurs du rêve, mais un nouvel empire offert à l'activité humaine".
"Le lundi 21 juillet 1969, à 3h56 du matin, heure française, des hommes envoyés en avant-garde ont découvert que l'espace n'était plus la frontière de leur destin".
"Il n'est pas concevable que la prise de possession de la Lune par l'homme soit arrêtée. Les arguments tirés de l'utilitarisme grossier sont irrecevables. L'homme est comme l'air: sa propriété est d'emplir la totalité de l'espace qui lui est laissée. Il a vogué sur les mers, il est allé aux pôles de la Terre, il a grimpé sur l'Himalaya parce que les mers, les pôles, l'Himalaya étaient là. C'est une justification totale et absolue à tout ce qui a été et sera fait pour la conquérir".
"A travers les hublots d'Apollo XI, sous les yeux d'Amstrong, Aldrin et Collins, une image grossit: leur Terre. Le vieux rêve des hommes était de marcher sur la Lune: eux viennent de le vivre. Ils aspirent maintenant à une autre aventure qui est de marcher au milieu des hommes sous les arbres en enfonçant les pieds dans l'herbe".
"Une partie de l'Univers est devenue le royaume des hommes. L'être humain est allé sur la Lune et en est revenu vivant. Parmi les traces qu'il a laissées de son premier passage sur l'astre, la plus bouleversante restera le piétinement de bottes des pionniers accomplissant dans la minuscule et glorieuse base de la Tranquillité l'incroyable conquête. Des pas que les vents de disperseront pas et que l'imperceptible érosion des grands espaces n'effacera que dans 50 000 ans".
Levez ce soir les yeux au ciel, pensez à la Lune.
Bonne soirée.
3 Comments:
j'imagine la tête et le bonheur de ceux qui nous ont rendu visite il y a quelques milliers d'années et ont laissé deci delà quelques souvenirs!
MD
By md, at 8:15 AM
Croirais-tu aux extra-terrestres?
By Emmanuel Mousset, at 1:44 PM
oui sans aucun doute! il n'y aucune raison scientifique que la vie ne se soit limitée qu'à la terre! ce serait beaucoup trop égocentrique de se croire les seuls êtres de l'univers.
MD
By md, at 5:37 PM
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