Mars 2009.
Bonsoir à toutes et à tous.
Si nous sommes plus nombreux dans la rue demain qu'en janvier (ce qui est à souhaiter), Sarkozy devra reculer. On ne voit pas de gouvernement démocratique rester indifférent devant l'expression du peuple. Déjà, je sens autour de moi que beaucoup vont se mobiliser. Ça prend, c'est certain. Mais on verra demain. A ceux qui douteraient que Sarkozy cède, qu'il regarde la proche histoire du personnage: il n'a cessé de reculer, quand les circonstances l'y obligeaient (je pense au CPE).
Y a-t-il des risques de dérapages, de violences, dans les prochains jours? Ce n'est pas à exclure. Cette nuit dans Paris avec les étudiants, hier à Marseille avec les salariés, les heurts ont été inhabituellement durs. Ça monte, on ne sait pas jusqu'où. L'arrivée symbolique du printemps, vendredi, n'arrange rien: le joli mois de mai va entrer dans les têtes, deux mois avant la date officielle.
Il faut bien sûr rester dans la stricte légalité républicaine. Mais Sarkozy au sommet de l'Etat a fait très fort: par ses paroles inconsidérées (je pense à son scandaleux discours du 22 janvier devant les chercheurs), par la vulgarité de son style, par la grande injustice de sa politique, par ses attaques constantes contre les corps intermédiaires, il a libéré une somme de violence qui ne demande plus qu'à s'exprimer, La Guadeloupe en fond de décor. Un mars 2009, comme il y a eu un mai 1968, n'est plus impossible.
Je ne le souhaite pas parce que je n'ai pas à le souhaiter. Je préfère que le conflit se règle pacifiquement, démocratiquement, politiquement. Mais Sarkozy n'est-il pas victime de son slogan de campagne, "Tout est possible" ? Nous savons maintenant que oui. Il n'empêche que la gauche réformiste, syndicale et partisane, qui domine depuis le début ce mouvement, doit en rester maître, ne tolérer aucun débordement, rejeter toute radicalisation. Son unité est son gage de réussite.
C'est pourquoi je déplore que François Chérèque, que j'apprécie beaucoup, ait employé le mot de "rapaces" pour qualifier les militants du NPA qui vont d'entreprises en entreprises pour soutenir les luttes des travailleurs. En République, c'est leur droit le plus strict. Et puis, comment ne pas se réjouir de les voir auprès des salariés en lutte, quoi qu'on pense par ailleurs du projet politique du NPA? Le nom d'oiseau utilisé par Chérèque n'est vraiment pas à son honneur. La preuve: la droite, qui en connaît un bout en matière de rapacité, s'est vite empressée d'accoler ce terme à Fabius. Non, ce n'est pas digne, ça ne va pas.
Bonne soirée.
Si nous sommes plus nombreux dans la rue demain qu'en janvier (ce qui est à souhaiter), Sarkozy devra reculer. On ne voit pas de gouvernement démocratique rester indifférent devant l'expression du peuple. Déjà, je sens autour de moi que beaucoup vont se mobiliser. Ça prend, c'est certain. Mais on verra demain. A ceux qui douteraient que Sarkozy cède, qu'il regarde la proche histoire du personnage: il n'a cessé de reculer, quand les circonstances l'y obligeaient (je pense au CPE).
Y a-t-il des risques de dérapages, de violences, dans les prochains jours? Ce n'est pas à exclure. Cette nuit dans Paris avec les étudiants, hier à Marseille avec les salariés, les heurts ont été inhabituellement durs. Ça monte, on ne sait pas jusqu'où. L'arrivée symbolique du printemps, vendredi, n'arrange rien: le joli mois de mai va entrer dans les têtes, deux mois avant la date officielle.
Il faut bien sûr rester dans la stricte légalité républicaine. Mais Sarkozy au sommet de l'Etat a fait très fort: par ses paroles inconsidérées (je pense à son scandaleux discours du 22 janvier devant les chercheurs), par la vulgarité de son style, par la grande injustice de sa politique, par ses attaques constantes contre les corps intermédiaires, il a libéré une somme de violence qui ne demande plus qu'à s'exprimer, La Guadeloupe en fond de décor. Un mars 2009, comme il y a eu un mai 1968, n'est plus impossible.
Je ne le souhaite pas parce que je n'ai pas à le souhaiter. Je préfère que le conflit se règle pacifiquement, démocratiquement, politiquement. Mais Sarkozy n'est-il pas victime de son slogan de campagne, "Tout est possible" ? Nous savons maintenant que oui. Il n'empêche que la gauche réformiste, syndicale et partisane, qui domine depuis le début ce mouvement, doit en rester maître, ne tolérer aucun débordement, rejeter toute radicalisation. Son unité est son gage de réussite.
C'est pourquoi je déplore que François Chérèque, que j'apprécie beaucoup, ait employé le mot de "rapaces" pour qualifier les militants du NPA qui vont d'entreprises en entreprises pour soutenir les luttes des travailleurs. En République, c'est leur droit le plus strict. Et puis, comment ne pas se réjouir de les voir auprès des salariés en lutte, quoi qu'on pense par ailleurs du projet politique du NPA? Le nom d'oiseau utilisé par Chérèque n'est vraiment pas à son honneur. La preuve: la droite, qui en connaît un bout en matière de rapacité, s'est vite empressée d'accoler ce terme à Fabius. Non, ce n'est pas digne, ça ne va pas.
Bonne soirée.
26 Comments:
faites attention à vous quand meme,
ce serait dommage que petit comme vous etes vous finissiez piétiné.
By grandourscharmant, at 11:39 PM
On voit que vous n'avez jamais mis les pieds dans une manif. Plus on est petit, moins c'est dangereux. Gros, on est bousculé et étouffé.
Mais vous, petit ou gros, ne venez pas, vous risqueriez, ours UMP que vous êtes, d'en réchapper en mauvais état.
By Emmanuel Mousset, at 10:26 AM
Je n'en doute pas au vu de vos pulsions auto-destructrice.
Vous avez l'air visiblement plus intéressé par le fait de détruire que de construire une société plus juste.
By grandourscharmant, at 12:23 PM
Pour construire du neuf, il faut détruire l'ancien. Tout bâtisseur sait ça.
By Emmanuel Mousset, at 12:52 PM
Et donc il faut détruire la vieille éducation nationale,
supprimer la vieille poste
quoi d'autre encore.
l'époque est à la réforme,
la rénovation et le développement durable
Entretenir correctement coute moins cher que de tout reconstruire.
Mais cela fera plaisir à certains de vos camarades d'apprendre que vous etes pour la fermeture des vieilles usines pour qu'on en reconstruise de nouvelles ailleurs.
By grandourscharmant, at 1:06 PM
Dites grandourscharmant, pouvons-nous nous tutoyer?
By Anonyme, at 5:25 PM
nous tutoyer ?
By grandourscharmant, at 8:27 PM
A l'ours UMP:
Détruire ce qui ne va pas, évidemment, et conserver, défendre les acquis sociaux (un vilain mot pour la droite, je sais; mais un joli mot pour moi).
By Emmanuel Mousset, at 9:52 PM
on sait ce que veux dire acquis pour vous,
à moi, à moi, à moi.
Ne trouvez vous pas honteux que la sncf fasse greve alors que dans le meme temps, l'entreprise est tres endetté et les actifs insuffisants pour assumer la charge des retraités ?
By grandourscharmant, at 10:09 PM
Non, à nous, à nous, à nous, et pas à vous, à vous, à vous, les riches et leurs suppôts.
Quant à la grève, c'est un droit constitutionnel qui n'est pas indexé sur l'état de l'économie.
By Emmanuel Mousset, at 11:01 PM
tout à fait,
c'est bien pour cela que ça ne me dérange pas du tout que vous fassiez greve,
meme tous les jours si vous le voulez,
ça permettra à l'état d'économiser votre salaire.
En cette période de crise, de dettes et de déficits, ce sera toujours cela de gagné.
By grandourscharmant, at 12:21 AM
Pourquoi alors la droite fait-elle la grimace à la moindre grève?
By Emmanuel Mousset, at 5:26 PM
parce qu'elles ne servent à rien et coutent énormément.
gaspiller autant de temps, d'énergies et de ressources alors qu'on en manque,
c'est ce qu'on appelle une attitude irresponsable je crois.
La gréviculture des secteurs protégés est un fléau que subit toute la société.
By grandourscharmant, at 5:54 PM
Dans l'Histoire, les grèves les plus massives ont fait reculer les gouvernements et fait avancer le progrès social. Je sais qu'en tant que militant UMP ça ne vous intéresse pas, mais tout le monde n'est pas comme vous.
By Emmanuel Mousset, at 8:33 PM
vous avez raison les greves de 1995 en sont un bonne exemple.
Le progres social obtenu aura été que les réformes sont passées comme une lettre à la poste 10a apres.
L'époque a changé,
vous n'avez plus les moyens de vos ambitions.
Le progres social, c'est tous les jours qu'il se gagne, pas en manifestant dans la rue.
By grandourscharmant, at 9:17 PM
Et il se gagne comment, gros malin? En regardant les mouches au plafond?
By Emmanuel Mousset, at 10:19 PM
En évitant de se faire avoir par les démagogues qui promettent la lune
et qui sont incapables de la tenir.
By grandourscharmant, at 10:21 PM
Non, en agissant, en luttant, en militant. Mais vous, c'est le blabla.
By Emmanuel Mousset, at 9:15 AM
les gens ont choisi et voté,
il faudra vous y faire.
Auriez vous oublié 2002 et 2007
que representent 1,5 millions de manifestants à coté de 20 millions de voix.
Des mécontents qu'il faut écouter,
mais l'erreur serait de leur accorder plus d'importance qu'ils n'en ont réellement.
By grandourscharmant, at 1:24 PM
Accordez-leur toute l'importance qu'ils ont, ça me suffit largement.
Je ne conteste pas le vote des Français, je crois même utile que nous allions jusqu'au bout de ce choix, c'est à dire très bas.
By Emmanuel Mousset, at 1:35 PM
Et cela ne vous dérange pas qu'il s'agisse du meme discours que vous nous avez servi de 2002 à 2007,
que vous nous servirez de 2007 à 2012.
Avec la promesse que si les memes causes produisent les memes effets,
vous nous teniez le meme discours de 2012 à 2017.
Mais jamais vous ne vous remettrez en cause,
tant pis pour vous.
De toute façon, c'est mieux comme cela,
vous plaindre, c'est ce que vous faites le mieux.
By grandourscharmant, at 3:47 PM
Non, ça ne me dérange pas, puisque cette vertu porte un nom: la constance. Il est vrai qu'avec vos amis Sarkozy et Bertrand, vous êtes peu habitué à ça.
By Emmanuel Mousset, at 5:44 PM
mes amis ou mes maitres,
il faudra choisir
By grandourscharmant, at 6:58 PM
Ce sont des maîtres que vous prenez pour des amis.
By Emmanuel Mousset, at 9:08 PM
Comme vous avec DSK ?
D'ailleurs, le directeur général du FMI voit le président mercredi,
en ami ou en serviteur ?
By grandourscharmant, at 9:11 PM
Non, moi avec DSK, c'est l'inverse de vous avec Sarkozy: un ami que je considère comme un maître.
Serviteur? C'est une notion de droite. Domestique, valet, larbin, si vous préférez.
By Emmanuel Mousset, at 11:18 PM
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