Avec Pierre André.
Bonjour à toutes et à tous.
Avant de prendre vendredi le train pour Narbonne, j'ai rencontré Pierre André à l'Hôtel de Ville, ce qui est plutôt rare. On se croise souvent dans les cérémonies, inaugurations, manifestations publiques, on échange parfois quelques mots. Les contacts épistolaires sont réguliers, de par mes activités associatives. Un tête à tête dans son bureau, c'est toujours pour moi un petit événement. Nous sommes tout de même des adversaires politiques, même si les circonstances ont fait que je n'ai finalement pas été, contrairement à ce que je souhaitais, son premier opposant.
Nous avons beau nous rencontrer pour des raisons purement associatives, la politique reprend vite, au cours de la conversation, le dessus. C'est que lui et moi, nous aimons ça. Il y a onze ans, quand je me suis installé dans cette ville, je n'avais pas une bonne image du sénateur-maire, comme beaucoup de militants de gauche avec moi : je le trouvais cassant, parfois brutal. Mais la politique, n'est-ce pas aussi ça ? Côté socialiste, j'en ai connu plus qu'à mon tour des vertes et des pas mûres ... Aujourd'hui, je me fais une autre image de lui. Je ne sais pas de quand ça date, trois ou quatre ans peut-être, ayant un peu plus de relations avec lui de par mes responsabilités associatives.
Pour tout dire, je le trouve sympa, je me sens libre de lui dire ce que j'ai sur le coeur, je le crois attentif. Ce que j'ai noté, c'est que nos tête à tête ne sont pas des face à face : il n'est pas à son bureau, moi devant lui, dans la solennité de sa fonction. Nous sommes tous les deux à l'angle d'une grande table, nous discutons agréablement. C'est un "patron" qui ne cherche pas à jouer les patrons, à impressionner son interlocuteur. Il en aurait pourtant les moyens : quand on en est à son troisième mandat, qu'on a été réélu à 60%, on ne craint plus rien, et surtout on n'attend plus rien des autres. C'est un luxe politique que peut se permettre Pierre André.
Je vais jusqu'à me demander pourquoi il me reçoit, pourquoi il prend le temps de discuter près d'une heure avec moi. Il sait que jamais je ne le rejoindrai, que mon camp est pour toujours celui de la gauche, que je souhaite qu'à Saint-Quentin la municipalité soit conquise un jour par le Parti socialiste, que sur ce blog je critique fortement la politique gouvernementale. Cet homme qui dispose sur la ville d'un formidable pouvoir pourrait me négliger, parce que je ne représente pas grand-chose, que je suis quantité négligeable. Mais non ! Pourquoi ? Je me trompe peut-être mais je crois qu'il y a entre nous une estime réciproque.
En l'écoutant me parler, je ne peux pas m'empêcher de me poser cette question pas si idiote que ça : cet homme de droite aurait-il pu être de gauche ? Son histoire familiale, sa proximité avec Chaban-Delmas, son appartenance de jeunesse à l'UJP (Union des Jeunes pour le Progrès, mouvement dans lequel on comptait des gaullistes de gauche), tout ça aurait pu le conduire vers le centre gauche, les idées progressistes. C'est son entrée dans le monde de l'économie qui aura tranché pour lui, qui l'aura sans doute conduit, au sein de la Chambre de Commerce et d'Industrie, à rejoindre définitivement le camp conservateur.
Quoi qu'il en soit, cet homme aura réussi à se faire aimer des Saint-Quentinois, à s'inscrire dans l'histoire de notre ville. On peut être, comme moi, de gauche et avoir l'honnêteté de le reconnaître. Ce qui ne me prive nullement de vouloir très fort une alternative de gauche pour Saint-Quentin. Il m'arrive aussi de songer à l'opposant que j'aurais pu être, face à lui, contre lui, en conseil municipal. J'aurais bien sûr chercher à le déstabiliser, ce qui n'est pas une mince affaire quand on s'affronte à Pierre André. Y serais-je parvenu ? Je n'en sais bien sûr rien du tout !
Ce qui est certain, c'est que mon style aurait été tout à fait différent de l'actuelle opposition, tant il est vrai que la personnalité du chef de file imprime fortement sa marque, donne le ton, contribue à l'image publique de l'opposition. Aurais-je été meilleur ? Je ne le sais pas plus ! Mais différent, oui. Aurais-je pu alors discuter aussi tranquillement avec le sénateur-maire que ce vendredi après-midi ? Je ne le pense pas. Peut-être, après tout, et pour lui et pour moi, que c'est mieux comme ça.
Bonne fin d'après-midi.
Avant de prendre vendredi le train pour Narbonne, j'ai rencontré Pierre André à l'Hôtel de Ville, ce qui est plutôt rare. On se croise souvent dans les cérémonies, inaugurations, manifestations publiques, on échange parfois quelques mots. Les contacts épistolaires sont réguliers, de par mes activités associatives. Un tête à tête dans son bureau, c'est toujours pour moi un petit événement. Nous sommes tout de même des adversaires politiques, même si les circonstances ont fait que je n'ai finalement pas été, contrairement à ce que je souhaitais, son premier opposant.
Nous avons beau nous rencontrer pour des raisons purement associatives, la politique reprend vite, au cours de la conversation, le dessus. C'est que lui et moi, nous aimons ça. Il y a onze ans, quand je me suis installé dans cette ville, je n'avais pas une bonne image du sénateur-maire, comme beaucoup de militants de gauche avec moi : je le trouvais cassant, parfois brutal. Mais la politique, n'est-ce pas aussi ça ? Côté socialiste, j'en ai connu plus qu'à mon tour des vertes et des pas mûres ... Aujourd'hui, je me fais une autre image de lui. Je ne sais pas de quand ça date, trois ou quatre ans peut-être, ayant un peu plus de relations avec lui de par mes responsabilités associatives.
Pour tout dire, je le trouve sympa, je me sens libre de lui dire ce que j'ai sur le coeur, je le crois attentif. Ce que j'ai noté, c'est que nos tête à tête ne sont pas des face à face : il n'est pas à son bureau, moi devant lui, dans la solennité de sa fonction. Nous sommes tous les deux à l'angle d'une grande table, nous discutons agréablement. C'est un "patron" qui ne cherche pas à jouer les patrons, à impressionner son interlocuteur. Il en aurait pourtant les moyens : quand on en est à son troisième mandat, qu'on a été réélu à 60%, on ne craint plus rien, et surtout on n'attend plus rien des autres. C'est un luxe politique que peut se permettre Pierre André.
Je vais jusqu'à me demander pourquoi il me reçoit, pourquoi il prend le temps de discuter près d'une heure avec moi. Il sait que jamais je ne le rejoindrai, que mon camp est pour toujours celui de la gauche, que je souhaite qu'à Saint-Quentin la municipalité soit conquise un jour par le Parti socialiste, que sur ce blog je critique fortement la politique gouvernementale. Cet homme qui dispose sur la ville d'un formidable pouvoir pourrait me négliger, parce que je ne représente pas grand-chose, que je suis quantité négligeable. Mais non ! Pourquoi ? Je me trompe peut-être mais je crois qu'il y a entre nous une estime réciproque.
En l'écoutant me parler, je ne peux pas m'empêcher de me poser cette question pas si idiote que ça : cet homme de droite aurait-il pu être de gauche ? Son histoire familiale, sa proximité avec Chaban-Delmas, son appartenance de jeunesse à l'UJP (Union des Jeunes pour le Progrès, mouvement dans lequel on comptait des gaullistes de gauche), tout ça aurait pu le conduire vers le centre gauche, les idées progressistes. C'est son entrée dans le monde de l'économie qui aura tranché pour lui, qui l'aura sans doute conduit, au sein de la Chambre de Commerce et d'Industrie, à rejoindre définitivement le camp conservateur.
Quoi qu'il en soit, cet homme aura réussi à se faire aimer des Saint-Quentinois, à s'inscrire dans l'histoire de notre ville. On peut être, comme moi, de gauche et avoir l'honnêteté de le reconnaître. Ce qui ne me prive nullement de vouloir très fort une alternative de gauche pour Saint-Quentin. Il m'arrive aussi de songer à l'opposant que j'aurais pu être, face à lui, contre lui, en conseil municipal. J'aurais bien sûr chercher à le déstabiliser, ce qui n'est pas une mince affaire quand on s'affronte à Pierre André. Y serais-je parvenu ? Je n'en sais bien sûr rien du tout !
Ce qui est certain, c'est que mon style aurait été tout à fait différent de l'actuelle opposition, tant il est vrai que la personnalité du chef de file imprime fortement sa marque, donne le ton, contribue à l'image publique de l'opposition. Aurais-je été meilleur ? Je ne le sais pas plus ! Mais différent, oui. Aurais-je pu alors discuter aussi tranquillement avec le sénateur-maire que ce vendredi après-midi ? Je ne le pense pas. Peut-être, après tout, et pour lui et pour moi, que c'est mieux comme ça.
Bonne fin d'après-midi.
44 Comments:
Les ex-assistants parlementaires d'Anne Ferreira sont au chômage (propos d'AF dans le journal dans le journal). Pierre André a-t-il du boulot pour Fatima?
By Anonyme, at 7:27 PM
Pierre André a toujours été exécrable avec l'opposition.
By Anonyme, at 8:13 PM
Il est où l'ours? J'attends son commentaire
By Anonyme, at 8:54 PM
"Pour tout dire, je le trouve sympa, je me sens libre de lui dire ce que j'ai sur le coeur, je le crois attentif."
En fait vous et Pierre André n'ètes des "ennemis politiques" que de façade: tous les deux vous ètes les chantres du libéralisme économique le plus débridé, et je ne crois pas jouer sur les mots.
Quand on est un des fans de DSK, qui comme chacun sait est président du FMI, c'est-à-dire président de cette organisation mondiale qui affame les peuples, apprauvrit encore plus les pays déjà surendettés, qui préconise dans tous ces pays le démantèlement des protections sociales, des services publics de santé etc... on ne peut donc pas s'attendre de vous que vous préconisiez une politique différente de celle de la droite la plus implacablement libérale.
En fait votre opposition à Pierre André n'est qu'une posture: vous espérez que, lassés de la droite, un jour, les Saint Quentinois vous porteront aux commandes de la ville.
Ne rêvez pas! N'ayez pas cette inutile ambition! Cela n'arrivera jamais. Pas plus que le PS ne regagnera la confiance (et les suffrages) des électeurs, parce que vous n'avez pas compris que les français les plus précarisés, les plus touchés par la crise attendent que vous fassiez un véritable virage à 180°: en un mot on attend de vous que vous portiez une véritable politique de gauche, avec de vrais mesures sociales et en attendant 2012, que vous soyiez une véritable opposition à Sarkozy.
By Anonyme, at 8:57 PM
Non, je ne suis pas le chantre du libéralisme le plus débridé. Je suis au contraire pour sa stricte et rigoureuse régulation.
By Emmanuel Mousset, at 12:04 AM
Mon commentaire ?
Quel commentaire ?
Un commentaire économique, philosophique, politique, humain ?
Il y a tellement à dire,
tout cela est tellement signifiant sur ce que peut etre notre époque et sur ce que sont les hommes qui la vivent.
By grandourscharmant, at 8:31 AM
On vous attend, on vous réclame, on vous envie peut-être. Soyez heureux !
By Emmanuel Mousset, at 10:15 AM
Une chose qui serait intéressante Emmanuel c'est que tu nous dises si tu peux avoir un entretien de ce type avec nos élus axonnais : le président du CG, le premier secrétaire de la fédé, JPB... etc. Personnellement mon expérience d'électron libre dans la gauche axonnaise, c'est que quand tu demandes un rendez vous, on te dit oui oui, mais c'est toujours reporté aux calendes grecques. Et que quand tu les croises et que tu risques quelques idées ou diagnostics qui ne relèvent pas de la simple flagornerie la réponse invariable est "oui, oui, on s'en occupe" ce qui peut se traduire aussi par "cause toujours", ou "circule, y a rien à voir".
La grande question c'est comment à gauche la diversité qui devrait être un atout est recyclée en permanence en faiblesse, lutte d'egos ou de postures bidons.
Des lectures instructives ce matin ; l'article de Dany dans le Monde avec un bel éloge de l'essaimage et du logiciel libre en politique. Et dans Libé un rebond de Jean-Claude Monod, sur "l'urgence d'une social-écologie" dont j'extrait ceci : "la perte d'hégémonie du PS sur la gauche permettrait l'émergence de personnalités dont les convictions ne seraient pas vouées à s'épuiser dans les jeux d'appareils"...
By Claude, at 11:20 AM
"Non, je ne suis pas le chantre du libéralisme le plus débridé. Je suis au contraire pour sa stricte et rigoureuse régulation "
C'est bien ce que je disais: vous ne vous opposez en aucune manière au libéralisme économique, vous souhaitez simplement humaniser un système dont les fondements même sont l'inhumanité.
Je vous souhaite bien du plaisir!
By Anonyme, at 12:02 PM
Vous faites erreur : l'inhumanité, elle est du côté de l'économie administrée, collectivisée, liberticide, totalitaire. C'est ce que l'Histoire nous apprend.
Je vous confirme que je suis favorable à l'économie de marché, qui est indissociable de la liberté. Je vous confirme aussi qu'il faut distinguer le marché, producteur de richesses et garant de liberté, et le libéralisme, qui consiste à déréguler à tout va.
Ne pas tout confondre, savoir distinguer, c'est le fondement de ce qu'on appelle la pensée.
By Emmanuel Mousset, at 12:09 PM
Claude,
Je suppose qu'on me répondrait positivement si je sollicitais les rendez-vous dont tu me parles. Ce serait tout de même paradoxal d'être mieux reçu par la droite que par la gauche ! J'ai d'ailleurs été bien reçu, récemment, par le président du CG.
By Emmanuel Mousset, at 12:52 PM
Et bien tu as de la chance, tu es moins ostracisé que je le suis. C'est peut-être parce que tu es le porte-parole d'un courant dans le département... et plus diplomate que moi sans doute.
Pour le Président du CG je dois dire honnêtement que je n'ai jamais essayé. Pour les autres, depuis deux ans, c'est tel que je dis. Le paradoxe pour moi c'est qu'aujourd'hui il m'arrive plus souvent d'avoir une discussion libre, de citoyen à citoyen, avec un préfet ou un sous-préfet qu'avec nos notables.
Il y a un an j'ai écrit à toutes les autorités pour leur parler d'un problème personnel grave qui relève de mes responsabilités sociales (en dehors de la sphère politique)... personne ne m'a répondu ou écrit un petit mot...sauf le Préfet. Mon petit bilan personnel de la décentralisation c'est qu'il faudra sans doute un siècle ou deux pour que la qualité humaine et intellectuelle qu'avait atteint l'Etat dans la sélection et la formation de ses cadres soit égalée par le personnel politique issu de la décentralisation.
By Claude, at 1:23 PM
Finalement on glose sur l'entretien, mais qu'est ce qui est important: l'entretien ou le contenu de l'entretien....et la dessus...rien!
By Anonyme, at 2:11 PM
Claude,
le probleme ne vient pas forcément de la qualité des élus,
mais aussi de la qualité de leur collaborateurs.
Et je ne crois pas que ce ne soit qu'une question de décentralisation,
j'analyserai cela plutot comme une baisse générale des compétences des individus,
là où au contraire la complexité des missions n'a fait que croitre.
Dans la mesure où le temps a pris le pas sur tout,
on n'a plus le temps de se former,
de se construire, d'etre performant.
Il n'y a plus de carrières,
il faut etre bon tout de suite.
On n'a plus de recul et d'analyse
car ceux en charge de l'administration du systeme,
qu'il soit performant ou pas,
cela ne change rien pour eux.
Il y a toujours des subordonnés qui servent de fusibles.
Cela fonctionne comme une ligue fermée de sport pro américain,
pas de montée, pas de descente,
le fait d'échouer ou de réussir,
cela change juste la taille de la part du gateau qu'on recevra.
By grandourscharmant, at 2:19 PM
A Claude :
J'ai rencontré le président du CG en tant que président de la FOL. En tant que représentant d'un courant, je ne pèse rien.
By Emmanuel Mousset, at 2:31 PM
Au dernier anonyme :
Enfin quelqu'un qui a l'intelligence de remarquer que sur ce blog je ne révèle jamais rien du contenu de mes entretiens privés : question de politesse ... et de prudence.
By Emmanuel Mousset, at 2:32 PM
Emmanuel,
je ne suis pas sur, sans vouloir faire de proces d'intention à l'anonyme, qu'on veuille que je commente et que j'argumente.
On attend surtout le coup de griffe,
pour pouvoir vous voir éventré les tripes à l'air.
Alors je vais le faire car je me dois à mon public,
et mon commentaire sera que vous etes un gentil garçon.
Je sais, c'est plutot violent.
Evidement, vous vous doutez bien que j'ai apprécié le post,
quand vous etes dans le descriptif,
il n'y a pas, je vous trouve un indéniable talent littéraire.
Peut etre ce post eut été mieux placé dans le 3e blog, le blog associatif qui reste à créer.
Quand vous nous racontez une histoire comme celle là,
on a l'impression d'etre sur votre épaule tout en pouvant voir ce qui se passe dans votre tete,
Dans la peau d'Emmanuel Mousset.
C'est quand vous doutez que vous progressez et que vous etes le plus intéressant,
pas quand vous essayez d'affirmer des certitudes absolues qui n'en sont pas.
By grandourscharmant, at 2:33 PM
Je parle, je parle et j'oublie l'essentiel,
un homme politique,
c'est d'abord et avant tout un séducteur.
Et Pierre a toujours été un grand séducteur car il a du charisme à revendre.
By grandourscharmant, at 2:44 PM
Je me doutais que vous alliez être d'une méchanceté absolue à mon égard. Dire que je suis un "gentil garçon", c'est une humiliation que je prends très mal. Sous-entendre que je me serais laisser séduire par Pierre André suppose que je serais très naïf et un peu con. Vous comprendrez que je ne puisse pas le supporter.
Redevenez ce que vous étiez, détestez-moi franchement, mais par pitié, pas de cette façon-là !
By Emmanuel Mousset, at 9:49 PM
Quelle politicaillerie ! Pitié
By Jean Michel, at 10:35 PM
Où est la politicaillerie ? Cessez de soupirer, expliquez-vous.
By Emmanuel Mousset, at 11:20 PM
Ne me poussez pas dans mes retranchements,
je pourrais vous faire du tort.
Vous détestez, j'aimerai bien pouvoir,
mais j'en suis incapable,
vous etes adorable.
Et puis je ne suis pas socialiste,
je n'ai pas la détestation facile.
Naif et con, on l'est tous un peu,
mais la naiveté et la connerie n'est pas là où vous le pensez.
Face à un grand professionnel,
la bétise, ce n'est pas de se faire avoir,
c'est de croire qu'on est trop malin pour se faire avoir.
Si on sait qu'on va se faire avoir et comment, on peut voir le coup venir et on peut avoir une chance de s'en sortir.
Si on est convaincu qu'on ne peut pas se faire avoir,
on se fait retourner comme une crêpe sans même s'en rendre compte.
Surtout que dans ce cas précis,
c'est en entrant dans la pièce que vous vous êtes fait avoir.
Qui a le pouvoir, celui qui a l'argent.
Qui est en situation de faiblesse,
celui qui vient demander de l'argent.
Mais apres, si vous ne voulez pas etre aimé soyez moins aimable,
hélas je crains que ce ne soit pas dans votre nature.
C'est pour cela que je pourrais envisager de devenir votre collaborateur si vous rejoigniez la gauche moderne et que vous étiez élu conseiller régional d'ouverture.
Avec la gauche moderne, vous seriez toujours social-démocrate
et politiquement vous auriez surement plus de poids.
By grandourscharmant, at 11:58 PM
"Vous faites erreur : l'inhumanité, elle est du côté de l'économie administrée, collectivisée, liberticide, totalitaire. C'est ce que l'Histoire nous apprend."
Comme toujours quand on veut s'opposer au capitalisme, on nous ressert les éternels clichés sur le "communisme soviétique". Vos asertions sont à l'image de votre esprit... simplistes, pour ne pas dire simplettes!
Certes l'Union Soviétique a été la cause de 120 millions de morts au bat mot (saura-t-on un jour le chiffre exact ? Mais peu importe qu'il y en ait eu plus ou moins; n'en aurait-il eu qu'un seul, cela ne changerait pas le fait que l'Union Soviétique a été une dictature aussi sanglante que celles d'Hitler ou de Franco).
Simplement discréditer le Marxisme ou le Communisme, qui aux yeux de beaucoup représentent l'unique alternative crédible au capitalisme, à l'écoonomie de marché, fait preuve d'un esprit fermé, borné et partial.
Ainsi selon vous une hypothèse mathématique ou philosophique (puisque telle est votre compétence) qui n'aurait pas été validée à une certaine époque, discréditerait celle-là à tout jamais.
Ceci est une énorme imposture: lisez le dernier Badiou.
Quant à la liberté, qui ne se trouverait que dans le capitalisme, demandez ce qu'en pensent les Africains qui meurent du sida, parce que les entreprises capitalistes qui fabriquent les anti-rétroviraux, refusent de leur porter secours, uniquement parce qu'ils n'ont pas les moyens de se les payer.
Ou encore aux ouvrières chinoises qui fabriquent des jeans pour 1/2 centime d'euro par heure.
N'oublions pas non plus les morts causés par le capitalisme: traite négrière, les morts de l'amiante, ou ceux à venir qui ont travaillé dans le nucléaire...
On peut encore trouver moult exemples.
Je vous laisse méditer là-dessus!
By Anonyme, at 8:53 AM
L'anonyme,
c'est sur que certains considèrent le communisme comme une alternative,
mais ils sont de moins en moins nombreux.
Il faut dire que Cuba ou la Corée du Nord comme vitrine,
forcément étonnez-vous qu'apres le communisme ne fasse pas rêver.
Le problème du communisme,
quand il est mis en oeuvre,
cela finit toujours en dictature démocratique populaire.
Sur le SIDA,
moi j'avais toujours pensé que quand on mourrait d'une maladie,
c'était parce qu'on était malade.
C'est facile de dire que ceux qui n'ont pas les moyens de se nourrir devrait se soigner,
mais ce qu'il faut,
c'est juste dire et expliquer comment.
Sortir du discours y a qu'à,
faut qu'on.
Avec un peu plus de rigueur budgétaire et des budgets équilibrés,
plutot que de rembourser 40 milliards d'euros aux banques,
tous les ans,
peut etre qu'on pourrait mieux aider ceux qui en ont besoin.
Mais pour cela, il faudrait accepter de vivre selon ses moyens et pas selon ses envies.
By grandourscharmant, at 9:24 AM
A l'ours UMP :
1- Je ne suis pas allé voir Pierre André pour lui demander de l'argent, je n'ai pas l'esprit mendiant. Je lui ai proposé un projet dans le cadre du 500 ème anniversaire.
2- Je n'ai pas voulu devenir maire-adjoint avec André, ce n'est pas pour devenir conseiller régional avec Cayeux.
By Emmanuel Mousset, at 10:10 AM
A l'anonyme :
Sur le "communisme soviétique", ce ne sont pas des "clichés", ce sont des réalités.
Quant à Badiou, c'est un platonicien, un idéaliste, un mathématicien qui fait des "hypothèses". Moi, je suis marxiste, c'est la réalité historique qui m'intéresse et que j'analyse. Cete réalité nous montre, de façon irréfutable et scientifique, que le communisme a été partout un échec et un enfer. Que le capitalisme soit lui aussi un enfer mais aussi une réussite ne change rien à l'affaire.
Et puis, n'oubliez pas qu'entre capitalisme et communisme, il y a la social-démocratie.
By Emmanuel Mousset, at 10:16 AM
La grande différence entre le nazisme et le communisme c'est que le premier a appliqué ses principes et que le second a trahi ses principes.
C'est là une différence de taille et c'est pourquoi je ne ferai jamais l'amalgame entre l'un et l'autre.
Maintenant EM entre capitalisme et communisme il n'y a pas eu d'un coté un échec complet et de l'autre un échec et des réussites. Il y a eu des échecs et des réussites des deux cotés à des niveaux, sur des plans et à des moments différents.
Enfin vous avez raison " c'est la réalité historique qui m'intéresse et que j'analyse".
A cet égard constatons que la social-démocratie échoue actuellement partout et est en recul.
Et pour vous éviter de me répéter cet argument, vous allez sans doute me dire que la social- démocratie échoue parce qu'en fait elle est partout et dans tous les partis. Ben voyons.
By Anonyme, at 2:50 PM
1- Je ne confonds pas nazisme et communisme.
2- Il est évident que le communisme, à partir des mêmes causes, a provoqué partout les mêmes effets, de Moscou à Phnom-Penh, de Pékin à La Havane. C'est un constat historique et scientifique, tel que Marx aimait les faire à propos du capitalisme.
3- La social-démocratie, qui est d'inspiration marxiste et a su s'adapter aux conditions changeantes de l'histoire, sort gagnante du siècle passé. Ses réformes sociales ont largement contribué à émanciper le prolétariat dans les pays les plus industrialisés. Un prolétaire de l'époque de Marx verrait comme un rêve la condition du salarié d'aujourd'hui.
C'est la social-démocratie qui émancipe, c'est le communisme qui opprime ! La voie de la libération des peuples est lumineuse pour qui sait la lire dans la marche de l'histoire.
By Emmanuel Mousset, at 5:42 PM
1) Il ne faut pas affirmer mais démontrer et argumenter.
2)Vous aurez remarqué que je ne parlais pas de la socia-démocratie du siècle dernier mais d'aujourd'hui.
By Anonyme, at 10:06 PM
1- Je passe mon temps sur ce blog à argumenter.
2- La social-démocratie d'aujourd'hui n'est pas fondamentalement différente de celle d'hier.
By Emmanuel Mousset, at 3:38 PM
Avec des idées aussi courtes c'est un peu difficile.
1)Ils sont ou vos arguments sur le problème posé?
2)Si la SD n'est pas différente de celle d'hier pourquoi connait elle un tel échec?
By Anonyme, at 8:42 PM
a- Vous partagez une idée couramment répandue mais fausse : il faudrait être long pour être intelligent. En politique, j'ai souvent remarqué que les discours les plus longs étaient les plus cons.
b- Si vous ne trouvez pas d'arguments dans tout ce que j'écris, c'est qu'il vous faut me relire ! Mieux vaudrait peut-être dire que vous n'adhérez pas à mes arguments, ce serait plus honnête.
c- La SD connait un échec parce qu'elle traverse une crise, mais ce n'est pas la première ni dans la dernière dans son histoire.
By Emmanuel Mousset, at 10:28 AM
Je suis complètement d'accord:
a)j'ai remarqué que vos billets étaient très souvent plus longs que les prises de positions dans les commentaires et j'ai donc souvent constaté qu'en politique les billets les plus longs étaient souvent les billets les plus cons.
b)Lorsque vous ne comprenez pas une question, demandez simplement à ce qu'on vous la répète.
Je ne vous parlais pas de vos écrits en général mais de la réponse précise que vous apportiez à un commentaire.
c)pour la SD son échec n'est ni le premier ni le dernier dites vous.
C'est ça un argument?
C'est bien ce que je pensais: c'est court.
By Anonyme, at 1:51 PM
Dire qu'il y a en a une qui a perdu son emploi à cause de ce blog, de votre temps à soi-disant argumenter, en résumé à cause de vous.
By Anonyme, at 1:57 PM
Au dernier anonyme :
Vous m'attribuez beaucoup de pouvoir de nuisance. Je serais tout de même plus modeste. En tout cas, je ne suis pour rien dans la crise financière mondiale.
By Emmanuel Mousset, at 6:16 PM
A l'avant-dernier anonyme :
Je suppose que vous savez distinguer un billet d'un commentaire. Si oui, vous avez la réponse à vos interrogations.
By Emmanuel Mousset, at 6:17 PM
Tout à l'heure vous ne compreniez pas la question, maintenant vous ne savez pas lire.
Je n'ai pas parlé de commentaires mais de prises de position qui se traduisent par un exposé, laquel peut être long ou court.
Comme un billet.
Et j'ai remarqué que les billets les plus longs étaient souvent les plus cons.
Quant aux points b) et c)votre réponse n'est pas courte, elle n'existe pas.
By Anonyme, at 9:24 PM
Votre pensée est embrouillée. Où voulez-vous en venir exactement avec votre histoire de commentaires, de prises de position et d'exposés ?
By Emmanuel Mousset, at 10:23 PM
Faites comme si vous passiez le bac:
- lisez plusieurs fois le sujet
- ne paniquez pas parce que vous ne comprenez pas immédiatement
- réfléchissez tranquillement
- prenez des notes
- faites un plan
Vous devriez y parvenir et je saurai tenir compte de vos efforts dans la notation.
By Anonyme, at 10:49 PM
Vous ne noterez pas en fonction de la tête du client,
de sa tenue vestimentaire,
de la profession des parents et de leur appartenance politique ?
By grandourscharmant, at 2:09 AM
Moi non. Quand vos enfants m'auront comme prof, ils vous le diront.
By Emmanuel Mousset, at 4:06 PM
En voilà, une bonne nouvelle,
vous avez prévu de changer d'établissement.
Il était temps.
By grandourscharmant, at 7:57 PM
Non, je suis à Henri-Martin depuis toujours, et à jamais.
By Emmanuel Mousset, at 5:33 PM
Enfin jusqu'à la retraite
ou jusqu'à ce qu'on vous vire.
By grandourscharmant, at 12:04 AM
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