Bertrand et sa révolution.
Xavier Bertrand a profité du lancement de la caravane UMP hier à Saint-Quentin pour reparler de la réforme des collectivités territoriales. C'est une sacrée épine dans le pied du PS et une véritable révolution qui s'annonce ! C'est embêtant pour nous parce que dans cette affaire notre attitude est essentiellement réactive, défensive : nous sommes acculés à riposter alors que nous devrions être les promoteurs d'une nouvelle décentralisation.
En mettant le dossier sur la table, la droite nous oblige à nous positionner. Le risque, c'est d'apparaître comme des conservateurs, pire des défenseurs du syndicats des élus (puisque 30 à 50% d'entre eux disparaîtront à l'issue de la réforme). L'opinion veut bien se lever pour la sauvegarde de l'identité picarde, mais pour maintenir les sièges des élus, j'en doute beaucoup (surtout quand la droite promet des économies substantielles à la clé).
Pourtant, le PS devra donner son avis, d'autant que la campagne des régionales est à droite déjà entamée. Le coeur de l'affaire, c'est la création du conseiller territorial, fondant ensemble les anciens conseiller régional et conseiller général. La déflagration atomique est de ce côté-là. Qu'est-ce qu'un conseiller général ? Un notable qui veille à demeurer apolitique, qui distribue des subventions, qui est bien vu de l'opinion. Qu'est-ce qu'un conseiller régional ? Un militant qui doit sa place sur la liste et donc son pouvoir à son parti.
Les deux profils (dont j'ai volontairement forcé le trait) sont complètement différents. Avec la réforme, le notable devra être un militant, savoir faire de la politique dans l'enceinte régionale, s'opposer à ses adversaires, tandis que le militant devra se transformer en notable, faire du terrain, savoir serrer des mains, être en phase avec la population de son canton (si le mode de scrutin reste celui de l'élection cantonale). La vraie révolution à l'intérieur des partis, ce sera celle-là.
Franchement, je n'imagine pas certains conseillers généraux entrer dans la bagarre politique (ils n'en ont pas le peps, l'état d'esprit), je n'imagine pas non plus certains élus sur une liste devoir se faire élire cette fois sur leur nom (la psychologie n'est plus la même). Même si cette réforme s'applique à partir de 2014, elle planera sur le scrutin de l'an prochain. La donne à l'intérieur des partis politiques, la répartition des places, la promotion des hommes en seront complètement bouleversées, j'en suis certain. Tant pis ou tant mieux, c'est selon ...
Bon après-midi.
En mettant le dossier sur la table, la droite nous oblige à nous positionner. Le risque, c'est d'apparaître comme des conservateurs, pire des défenseurs du syndicats des élus (puisque 30 à 50% d'entre eux disparaîtront à l'issue de la réforme). L'opinion veut bien se lever pour la sauvegarde de l'identité picarde, mais pour maintenir les sièges des élus, j'en doute beaucoup (surtout quand la droite promet des économies substantielles à la clé).
Pourtant, le PS devra donner son avis, d'autant que la campagne des régionales est à droite déjà entamée. Le coeur de l'affaire, c'est la création du conseiller territorial, fondant ensemble les anciens conseiller régional et conseiller général. La déflagration atomique est de ce côté-là. Qu'est-ce qu'un conseiller général ? Un notable qui veille à demeurer apolitique, qui distribue des subventions, qui est bien vu de l'opinion. Qu'est-ce qu'un conseiller régional ? Un militant qui doit sa place sur la liste et donc son pouvoir à son parti.
Les deux profils (dont j'ai volontairement forcé le trait) sont complètement différents. Avec la réforme, le notable devra être un militant, savoir faire de la politique dans l'enceinte régionale, s'opposer à ses adversaires, tandis que le militant devra se transformer en notable, faire du terrain, savoir serrer des mains, être en phase avec la population de son canton (si le mode de scrutin reste celui de l'élection cantonale). La vraie révolution à l'intérieur des partis, ce sera celle-là.
Franchement, je n'imagine pas certains conseillers généraux entrer dans la bagarre politique (ils n'en ont pas le peps, l'état d'esprit), je n'imagine pas non plus certains élus sur une liste devoir se faire élire cette fois sur leur nom (la psychologie n'est plus la même). Même si cette réforme s'applique à partir de 2014, elle planera sur le scrutin de l'an prochain. La donne à l'intérieur des partis politiques, la répartition des places, la promotion des hommes en seront complètement bouleversées, j'en suis certain. Tant pis ou tant mieux, c'est selon ...
Bon après-midi.
5 Comments:
si l'ump sort "vainqueur" aux régionales, enfin comme aux européennes "petit vainqueur", mais vainqueur quand meme. il n'y aura plus en france de contre pouvoir aussi faible soit-il. le paradoxe est de constater que seul le sénat arrive à retoquer des lois!!!!! et le conseil constitutionnel bien sur grace à super menteur!!!!! donc aprés toutes les réformes vont passer.
By Anonyme, at 4:01 PM
Je partage complètement votre inquiétude. C'est pourquoi il faut renforcer, dans les prochains mois, le seul contre-pouvoir efficace, le PS, qui actuellement peine à exister.
By Emmanuel Mousset, at 8:45 PM
qui n'existe plus hélas vous voulez dire.
By grandourscharmant, at 10:48 PM
Toujours vos désirs que vous prenez pour des réalités ...
By Emmanuel Mousset, at 11:08 PM
Pourquoi voudriez vous que je souhaite la mort du PS,
la vie serait bien triste sans lui.
By grandourscharmant, at 11:29 PM
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