L'avion de tous les fantasmes.
Bonsoir à toutes et à tous.
La première fois que j'en ai entendu parler, c'était il y a quelques semaines, dans un atelier-philo que j'animais. Je ne sais plus pourquoi la conversation en est arrivée là, mais quelqu'un a dit : Sarkozy est en train de se payer un avion luxueux. Je ne savais pas, j'ai même douté. La façon dont l'information était amenée (l'évidence approximative), le ton employé (assez populiste, grassement démago) m'ont fait prendre des distances. Je n'aime pas la politique de caniveau, les attaques personnelles, les histoires de fric et de cul. Je sentais qu'on se la jouait film américain, Air Force One.
Je suis allé voir sur mon site chasseur de rumeurs et canulars, hoaxbuster (à la rubrique "forum"). Sarkozy va acquérir un nouvel avion, ce n'est pas une rumeur, c'est un fait, l'achat n'est pas à titre privé mais pour la présidence de la République. L'avion est d'occasion et retapé, aménagé selon les besoins d'un chef d'Etat d'une grande puissance moderne. Ce n'est donc déjà plus tout à fait l'affirmation initiale.
Mais pourquoi vous parler de ça ? Parce que l'anecdote illustre le rapport maladif et fantasmatique que les Français ont envers le pouvoir, qui chez nous a toujours une dimension monarchique et quasi mystique. Au plus bas niveau, celui de nos élus axonais, la voiture avec chauffeur excite les esprits. Alors un avion, vous pensez un peu ! Comme si nous ne pouvions pas avoir une attitude saine, un jugement purement utilitaire et fonctionnel à l'égard des instruments du pouvoir ...
Sur le Net, à propos de l'avion présidentiel, il a été question d'une cafetière à 25 000 euros. C'est évidemment extravagant, et manifestement faux pour ce que j'en sais. Et puis c'est la baignoire qui a fait causer, avec cette fois une dimension rigolote, la volonté de ridiculiser (comment fait-on pour se baigner dans un avion ?). Enfin le problème de l'évacuation de la fumée des cigares du président s'est soi-disant posé (le cigare est par excellence un attribut du pouvoir tel qu'on le fantasme). Je n'oublie pas non plus, même si c'est un peu trivial et moins spectaculaire, l'installation d'un four à pizza.
Tout ça me semble sans aucune importance et ne mériter aucune attention ni discussion. Mais je vous en parle parce que les gens autour de nous en parlent, hélas. Oui hélas, parce que je préférerais qu'ils me parlent de la politique sécuritaire de la droite pour la condamner. Mais ce n'est pas le cas (ou rarement). Pendant que l'opinion fantasme sur l'avion (et dans tout fantasme il y a une envie dissimulée, une fascination inavouée), elle ne s'en prend pas à la politique, bien réelle celle-là, de Nicolas Sarkozy. On ne battra pas la droite en agitant des fantasmes, même si ceux-ci ont, comme tout fantasme, une part de réalité.
Bonne soirée.
La première fois que j'en ai entendu parler, c'était il y a quelques semaines, dans un atelier-philo que j'animais. Je ne sais plus pourquoi la conversation en est arrivée là, mais quelqu'un a dit : Sarkozy est en train de se payer un avion luxueux. Je ne savais pas, j'ai même douté. La façon dont l'information était amenée (l'évidence approximative), le ton employé (assez populiste, grassement démago) m'ont fait prendre des distances. Je n'aime pas la politique de caniveau, les attaques personnelles, les histoires de fric et de cul. Je sentais qu'on se la jouait film américain, Air Force One.
Je suis allé voir sur mon site chasseur de rumeurs et canulars, hoaxbuster (à la rubrique "forum"). Sarkozy va acquérir un nouvel avion, ce n'est pas une rumeur, c'est un fait, l'achat n'est pas à titre privé mais pour la présidence de la République. L'avion est d'occasion et retapé, aménagé selon les besoins d'un chef d'Etat d'une grande puissance moderne. Ce n'est donc déjà plus tout à fait l'affirmation initiale.
Mais pourquoi vous parler de ça ? Parce que l'anecdote illustre le rapport maladif et fantasmatique que les Français ont envers le pouvoir, qui chez nous a toujours une dimension monarchique et quasi mystique. Au plus bas niveau, celui de nos élus axonais, la voiture avec chauffeur excite les esprits. Alors un avion, vous pensez un peu ! Comme si nous ne pouvions pas avoir une attitude saine, un jugement purement utilitaire et fonctionnel à l'égard des instruments du pouvoir ...
Sur le Net, à propos de l'avion présidentiel, il a été question d'une cafetière à 25 000 euros. C'est évidemment extravagant, et manifestement faux pour ce que j'en sais. Et puis c'est la baignoire qui a fait causer, avec cette fois une dimension rigolote, la volonté de ridiculiser (comment fait-on pour se baigner dans un avion ?). Enfin le problème de l'évacuation de la fumée des cigares du président s'est soi-disant posé (le cigare est par excellence un attribut du pouvoir tel qu'on le fantasme). Je n'oublie pas non plus, même si c'est un peu trivial et moins spectaculaire, l'installation d'un four à pizza.
Tout ça me semble sans aucune importance et ne mériter aucune attention ni discussion. Mais je vous en parle parce que les gens autour de nous en parlent, hélas. Oui hélas, parce que je préférerais qu'ils me parlent de la politique sécuritaire de la droite pour la condamner. Mais ce n'est pas le cas (ou rarement). Pendant que l'opinion fantasme sur l'avion (et dans tout fantasme il y a une envie dissimulée, une fascination inavouée), elle ne s'en prend pas à la politique, bien réelle celle-là, de Nicolas Sarkozy. On ne battra pas la droite en agitant des fantasmes, même si ceux-ci ont, comme tout fantasme, une part de réalité.
Bonne soirée.
posted by Emmanuel Mousset at
7:14 PM
14 Comments:
il faut quand même constater que nos hommes politiques (de tout bord hélas..) fustigent" les ors de la république" mais les acceptent sans vergogne quand ils en ont l'occasion; ce n'est pas ,en écrivant cela, faire du populisme de caniveau;a-t-on vraiment besoin dans les ministeres d'autant de personnels? ( cuisiniers, chauffeurs, collaborateurs divers) et de voitures de fonction ( jusqu'au moindre chef de bureau)?
je me souviens avoir vu un reportage sur le fonctionnement d'un ministère suédois: quelle simplicité,pas de decorum, de paillettes ni de luxe: la ministre déjeune à la cantine avec son staff et se déplace en véhicule économique; chez nous il faut absolument la grosse bagnole, la 1ère classe en TGV ou en avion comme s'il fallait " assurer son rang" devant le peuple;c'est à la fois puéril et ridicule.
C'est peut-être ça être fier d'être français
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MF, at 10:53 PM
D'accord avec MF : que l'avion soit privé ou pas, c'est le luxe qui est choquant.
D'autre part, dire qu'"il s'est payé un avion" est abusif mais pas tout à fait faux. De la même manière, nous pouvons dire "je me suis payé un voyage de rêve aux îles Machinchose"... pourtant l'avion et les îles ne nous appartiennent pas !
Conclusion : même si les objets de ce luxe ne sont pas "privés", les plaisirs qu'ils en tire, arrivent à ses 5 sens à lui... et pas à ceux de la France !
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Thierry D., at 7:49 AM
Et j'imagine Thierry que ces critiques sur le luxe s'appliquent à tous les hommes politiques,
pas uniquement au président de la république qui n'est pas de votre bord et dont le président de région que vous soutenez en serait dispensé.
Sinon je ne me lasserai jamais de voir des gens de votre bord faire l'éloge du modele scandinave où les politiques ne sont plus que de simples employés du bureau du grand capital que vous méprisez tant.
En France, même s'ils n'ont plus tant de pouvoir que cela nos hommes politiques ont encore un rôle politique mais aussi un rôle de représentation.
Il est facile d'apprécier une partie du système d'en faire l'éloge mais un système doit s'analyser globalement.
A ce coté minimaliste des politiques scandinaves correspond aussi une contractualisation de tous les serviteurs de l'état.
Si c'est ce que vous voulez pourquoi pas,
mais j'avais cru comprendre que vous étiez attaché à la fonction publique à la française avec ses emplois à vie plutot qu'avec des contrats à temps comme là bas.
Une fois de plus vous demandez aux autres, nos politiques de faire des efforts,
là où vous refusez l'idée que vous devriez en faire.
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grandourscharmant, at 11:06 AM
Pour MF,
je suis bien d'accord avec vous,
supprimons les fonctionnaires inutiles,
mais pas que dans les ministères,
dans les lycées, les administrations, les rectorats, les préfectures, les conseils régionaux...
Tout ces employés en doublon qui représentent un vrai luxe pour de petits potentats locaux et qui n'ont pas de réel utilité.
Finalement avec le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, vous êtes Sarko-compatible puisque justement sur ce point le président accède à votre demande.
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grandourscharmant, at 11:13 AM
Tant que la politique sera un métier nous serons sous le régime des enzymes gloutons : accumulation et cumul des pouvoirs, des honneurs, des fonctions, des richesses qui gagne vite l'entourage, les courtisans,les favoris. Même le monde académique et artistique est parfois gangréné par cette passion de l'accumulation (les papes ont aussi excellé dans ce genre à certaines époques). La démocratie est encore dans l'enfance. L'opinion publique elle même est souvent complice de ces pratiques (voyez le succès de la presse "people", ou l'audience de TF1, des tombolas et des jeux de grattage), c'est un long combat à mener pour une démocratie modeste dans son train de vie et plus efficace dans ses missions essentielles... y compris au niveau de nos collectivités territoriales.
C'est un long travail d'opinion à mener : rendre visible aux yeux de chacun que la professionnalisation de la politique n'est pas garante de la promotion de la compétence et de la pertinence et qu'elle promeut le plus souvent l'empire des simulacres. L'or, comme les parfums vulgaires, sont souvent le masque de la poussière des vanités et des égouts.
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Ane-Vert, at 11:24 AM
à GOC :
1) Oui mes critiques sur l'abus de luxe s'adressent à tous ceux qui dépensent l'argent public. Et je n'attendrai pas que mon "camp" politique soit irréprochable pour le dénoncer.
2) "A ce coté minimaliste des politiques scandinaves correspond aussi une contractualisation de tous les serviteurs de l'état."
Ah bon ? Parce que pour faire des économies sur le luxe, il faut d'abord précariser les fonctionnaires ? Je ne vois pas le rapport !
Deux vérités (à vérifier d'ailleurs) ne sont pas forcément liées par un rapport de cause à effet !
3) Mettre sur le même plan les "efforts" qu'on demande au peuple et ceux qu'on demande aux "privilégiés de la République", c'est complètement déplacé !
Conclusion :
Vous avez un aplomb certain, pour asséner des fausses évidences.
Vous voulez qu'on analyse les choses "globalement" ? Vous vous y essayez... Mais avec votre manière de prendre du recul et de globaliser, vous ne voyez plus rien et vous confondez tout.
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Thierry D., at 2:08 PM
Thierry,
m'affublez de vos défauts ne corrigera pas vos erreurs.
Ce que vous appelez de l'aplomb,
c'est l'énoncé de fait qui vous dérange,
de la part d'Emmanuel qui est un béotien sur ces sujets cela n'est pas surprenant.
Mais vous vous avez le cursus pour comprendre ces choses.
Je ne veux pas changer le référentiel en cours de partie,
le référentiel est ce qu'il est,
on doit faire avec, sinon cela n'a plus de sens.
Prenez ces exemples si vous vous voulez, refusez de voir la réalité qu'ils englobent et tant pis pour vous.
Vous voulez faire l'éloge d'un système qui a réduit la fonction public au minimum et qui n'emploie dans ce secteur que des contractuels.
Un système au fort taux de syndicalisation car si vous n'êtes pas syndiqué vous ne bénéficiez pas des avantages sociaux,
votre syndicat n'a pas signé les accords, vous ne bénéficiez pas des avantages sociaux.
Et je ne vous parle même pas du système de retraite suédois
où au delà de ce qui correspond au minimum vieillesse ici, chacun cotise solidairement pour lui-même dans un système de retraite par point,
on touche ce qu'on a versé.
Mais si c'est cela pour vous l'idéal vers lequel il faut tendre,
pourquoi pas.
By
grandourscharmant, at 3:27 PM
La vice-présidente du Front national Marine Le Pen a estimé que "Nicolas Sarkozy chante en play-back" en reprenant des propositions du FN.
By
Anonyme, at 3:43 PM
Monsieur l'Ane,
je suis en total désaccord avec vous,
la professionnalisation de la sphère politique est fondamentale et indispensable.
Toutes les dérives que nous connaissons ont pour cause son amateurisme.
Je ne suis pas forcément un fervant de l'ancien régime, mais qu'était la noblesse si ce n'est le stade ultime de la professionnalisation de l'homme politique.
Qu'est ce qui l'a conduit à sa perte comme la société actuelle,
le jour où au lieu de faire son travail et remplir sa mission,
elle a basculé dans la société des loisirs.
Du jour où donner une fete pour l'apparat en voulant singer Louis XIV est devenu plus important que gérer le territoire dont on avait la charge, la noblesse ne remplissait plus son rôle et le peuple l'a chassé.
Nos collectivités territoriales en sont les héritières et comme au moment de la fin de l'ancien régime, afin de financer leurs fastes, elles vendent leurs pouvoirs aux institutions financières.
By
grandourscharmant, at 3:46 PM
Oh le vilain de 3.27, il m'a traité de "béotien" !
By
Emmanuel Mousset, at 5:51 PM
GOC : après Crécy et Azincourt la monarchie a commencé à comprendre le bon usage que l'Etat devait faire de la noblesse : la couvrir de colifichets, se jouer de ses vanités pour l'éloigner des affaires de l'Etat. Elle a appris dès lors et progressivement à s'attacher des compétences plus que des professionnels héréditaires aux compétences autoproclamées et presque tous les grands réformateurs et serviteurs de l'Etat ont été ensuite souvent issus de trajectoires que méprisaient la grande noblesse héréditaire.
Nous ne sommes pas à l'abri, même sous la République, de la résurgence de l'esprit de caste : les états major du second Empire, de 14-18 et de 39-40, nous ont donné la mesure des sommets que pouvait atteindre l'incompétence galonnée et Clémenceau disait avec sagesse que la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires.
Pour revenir à la vie civile il n'y a pas d'autre école pour l'apprentissage du bien commun que la vie même dans la diversité de ses métiers réels, de ses expériences et des talents qui s'y déploient. La professionnalisation de la vie politique n'est que la perpétuation de l'esprit de caste et il n'est pas déraisonnable qu'un peuple souverain mieux éduqué souhaite un élargissement des bases de la démocratie : dans beaucoup de domaines je remarque qu'il n'est pas rare que de simples citoyens soient meilleurs experts que certains pros de la politique à l'esprit quelque peu embrumé par leur luttes pour la conservation des colifichets du pouvoir.
By
Ane-Vert, at 7:47 PM
Votre relecture de l'histoire l'Ane est intéressante mais manque totalement de pertinence.
Un petit cours d'histoire ne vous fera pas de mal.
Qui déclenche la guerre qui conduira à la chute du 2d Empire apres la bataille de Sedan,
les politiques pas les militaires.
Qui était pacifiste et opposé à la guerre, le politique Jaurès dont l'influence à la chambre a contribué à l'impréparation de l'armée qui malgré tout a su repousser grace à son ingénuité l'invasion que subissait le pays.
Sur les stragégies militaires,
il est facile de critiquer apres coup la guerre de tranchée et son cout humain mais l'état major allemand n'a guere fait mieux que le notre et pourtant il passait à l'époque pour le plus performant du monde.
Pour la 2e guerre mondiale,
qui a été signer la paix avec Hitler après l'Anchluss
là où les militaires étaient prêt à la guerre, encore les politiques qui ont été incapable de défendre la souveraineté de l'Autriche.
Les militaires ont demandé l'extension de la ligne Maginot sur la frontiere belge,
les politiques l'ont refusé alors que De Gaulle des 1936 démontrait les limites de cette stratégie
et je ne parle meme pas des articles de L. Blum contre les idées du général.
Mais politiquement et diplomatiquement prolonger cette ligne jusqu'à la mer aurait crée des incidents avec les belges,
on aura préféré ne pas les froisser,
pour quel résultat...
Les militaires à chaque fois se sont retrouvés en 1ere ligne et beaucoup y ont laissé leur peau en accomplissant leur devoir,
mais les responsables, ceux qui décident,
ce sont les politiques, jamais les militaires qui eux s'adaptent aux ordres qu'ils reçoivent et aux moyens qu'on leur donne.
L'armée, c'est comme une assurance, quand tout va bien, on trouve que c'est trop cher,
on veut rogner sur les garanties pour faire des économies afin de dépenser plus ailleurs
et quand arrive la tuile,
souvent on découvre qu'on n'a pas souscrit les bonnes garanties.
Et ce que nous a appris l'histoire,
des anciens grecs à l'époque actuel, en passant par les romains,
sans armée pour les défendre,
la démocratie et la liberté ne peuvent pas exister.
By
grandourscharmant, at 12:28 AM
Relisez vos livres d'histoires,
vous faites des militaires,
les boucs émissaires de l'histoire
alors qu'ils n'ont fait qu'appliquer les ordres des politiques.
C'est un politique qui signe la paix avec hitler,
ce sont les politiques qui refusent la ligne maginot jusqu'à la mer aussi pour des raisons diplomatiques
afin de ne pas froisser les belges.
Pour le 2d Empire, c'est l'empereur, un politique qui décide la guerre contre la Prusse.
Seriez vous anti-militariste fervent pour faire ces contre-sens historiques là ?
By
grandourscharmant, at 12:32 AM
Ouvrez le ban !!
JOFFRE ET FOCH étaient des soldats de la nation .... pas des mercenaires ni des particules ... la caricature est un peu facile ...
Quant à DREYFUS , bien que retiré de l' armée , il accomplira son devoir de 14 à 18 ; lui aussi était un pur "produit" de la premiére école de FRANCE .... et pas du tout un quelconque soldat de parade tel que le dit le commentaire trop carictural , révisionniste et en fait image d'EPINAL de ANE VERT !!
fermez le ban !!!
By
Anonyme, at 9:41 AM
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