L'Aisne avec DSK

16 novembre 2010

Le gouvernement de la fin.

Bonsoir à toutes et à tous.


Alors, j'en pense quoi, de ce nouveau gouvernement ? Qu'il n'est pas vraiment nouveau puisque son chef est le même, que sa ligne politique sera la même. En y pensant, il me vient cette formule de Giuseppe Tomasi dans son roman "Le Guépard", mis en scène par Visconti : "Il faut que tout change pour que rien ne change". C'est très exactement ça. Mais quand tout continue, c'est aussi que quelque chose finit, quatre choses précisément :

1- Fin de l'ouverture : ce n'est pas rien, elle avait été la stratégie du quinquennat, supposée se poursuivre jusqu'à son terme. Nicolas Sarkozy y tenait, l'avait avec enthousiasme défendue, y voyant un changement d'époque, la mettant à son crédit. L'ouverture se termine, avec le départ de son icône, Bernard Kouchner. Eric Besson reste, mais il a été avalé par l'UMP, plus personne ne peut croire qu'il est encore de gauche.

2- Fin du centrisme : en se privant d'Hervé Morin et de quelques autres, seulement remplacés par des anonymes, c'est tout le centrisme qui est exclut de la nouvelle équipe. Ces chefs l'ont si bien compris et si mal vécu qu'ils songent à se regrouper, se refonder, autour du "Nouveau Centre", prévoyant une candidature à la présidentielle. Quand on en vient là, c'est que la crise est sérieuse.

3- Fin des vedettes : j'appelle ainsi les personnalités atypiques, un peu grandes gueules, très médiatiques, volontiers rebelles, comme les Français les adorent, d'où la forte popularité de ces vedettes. Combien de ministres et de secrétaires d'Etat demeurent inconnus, dont les noms ne disent rien à personne ? Mais Jean-Louis Borloo et Rama Yade intéressaient, intriguaient, séduisaient. Les croyait-on vraiment de droite ? La politique ne peut pas se contenter de tristes et de gris.

4- Fin d'un ministère : pas n'importe lequel, celui de l'immigration et de l'identité nationale. Je me réjouis de cette disparition, mais là aussi c'est un échec de Nicolas Sarkozy : cette création, tout comme l'ouverture, se voulait fondatrice de la politique gouvernementale. C'en est terminé, d'ailleurs sans explication. Mais l'enlisement du grand débat sur l'identité nationale n'y est sans doute pas pour rien.

Ce gouvernement de la fin n'annonce-t-il pas aussi la fin du gouvernement pour 2012 ? D'après les récents sondages, les Français semblent vouloir tourner la page et donner sa chance à la gauche. C'est très bien.


Bonne soirée.

2 Comments:

  • pourriez-vous svp ne pas polluer vos propos avec des noms comme "Besson","kouchner":il n'est pas concevable d'écrire que ces deux-là aient été à quelque moment de leur parcours politique,de leur vie-même des socialistes
    bien sûr à prendre au 2e degré ..quoique..

    By Anonymous de gauche et j'en suis content, at 5:44 PM  

  • Ce qui se passe ailleurs ressemble à ce qui se passe ici.

    Accent Grave

    By Anonymous Anonyme, at 10:28 PM  

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