Rien et n'importe quoi.

Bonjour à toutes et à tous.


Quand un homme politique convoque la presse, c'est qu'il a quelque chose d'important à dire. Quand c'est à la veille d'une élection cantonale, c'est pour annoncer qu'il va être candidat. Mais non ! A Saint-Quentin, Alexis Grandin et Freddy Grzeziczak ont tenu des conférences de presse au même endroit (le café Le Carillon), à la même place (les photos dans L'Aisne Nouvelle sont éloquentes !) mais séparément, pour dire cependant la même chose : qu'ils n'ont rien à dire, qu'ils ne seront pas candidats ! Il n'empêche que leur non déclaration prend une moitié de page, départementale s'il vous plaît, avec grandes et belles photos de nos deux héros. Un non événement est devenu une information majeure !

Pourtant, en grattant bien, en lisant de près, on y apprend un petit quelque chose, que le journaliste EL a peut-être pris un malin plaisir à provoquer. A propos de Dupont-Aignant et de son minuscule "Debout la République", Grandin a cette amabilité : "il ne contribue absolument pas au débat et s'oppose systématiquement. Il ne fait pas partie de la majorité présidentielle". Freddy idem ? Précisons que Grandin est le chef d'une succursale de l'UMP, le Chêne, et qu'il doit défendre lui aussi son pré carré.

Grzeziczak fait également assaut d'amabilité, mais à l'égard d'un ancien "camarade" MRC, Antonio Ribeiro, qui a fait le pas de la candidature aux cantonales : "sa belle-fille comme suppléante, c'est une histoire de famille. Il faut être sérieux si l'on veut réhabiliter la politique". Et pan sur l'Antonio, pas "sérieux" ! Quant aux histoires de famille en politique, c'est une vieille tradition de la gauche saint-quentinoise, qui se poursuit quand elle passe à droite.

Ribeiro a été froissé par la remarque pas si méchante que ça. Il répond au canon sur son blog, dès hier : Freddy Grzeziczak est traité de "comique local", "bouffon de la majorité" et "maillon faible de l'équipe municipale". Antonio Ribeiro tient même une explication au renoncement de son collègue aux cantonales : "il préserve ses indemnités d'adjoint". C'est une faute de goût ! Il ne faut jamais parler argent en politique, même si certains y pensent très fort ... Conclusion de Ribeiro sur l'adjoint aux affaires sociales : "lui seul se donne de l'importance".

En lisant tout ça, je ne peux pas m'empêcher de constater que ce sont deux hommes venus de la gauche qui foutent un léger bazar à droite ! Jusqu'à présent, la gauche locale était réputée pour son infinie capacité à se diviser, mais se chamailler jusque dans les rangs de l'adversaire, c'est une première ! Qu'est-ce que va en penser leur patron Xavier Bertrand ? Ça m'étonnerait qu'il laisse faire ... Il va peut-être même regretter la stratégie d'ouverture. Quelle misère que la politique en vienne là !


Bonne journée,
à ce soir à Fervaques.