Valls, dégât collatéral.
Bonsoir à toutes et à tous.
Tout le monde parle aujourd'hui de mon camarade Valls, il faut bien que je m'y mette aussi. C'était d'ailleurs l'effet recherché, pleinement réussi : faire parler de soi. Peut-on le lui reprocher ? Évidemment non ! En politique, ceux qui ne veulent pas qu'on parle d'eux sont soit ceux qui ne parviennent pas à se faire entendre, soit ceux qui ne souhaitent pas gagner (ça peut être aussi les deux à la fois). Je ne m'associe donc pas aux prêcheurs qui veulent faire "revenir dans le droit chemin" Manuel Valls et qui demandent à "reverrouiller les ego" (quelle expression !).
Un système a été mis en place, les primaires, que je soutiens mais dont la conséquence logique est d'encourager à l'émergence de postulants qui veulent exister politiquement, qui cherchent par conséquent à se démarquer, qui ne peuvent y parvenir que sur la scène médiatique. On ne peut rien contre ça, disons que c'est un dégât collatéral. Dans les prochaines semaines et mois, d'autres camarades s'y mettront à leur tour, c'est certain, et il faudra bien faire avec.
Si j'en veux ce soir à Manuel, ce ne sont pas pour des raisons morales mais pour des raisons politiques, au nombre de quatre :
1- Les 35 heures appartiennent, comme la retraite à 60 ans, au fond historique de la gauche. Je ne crois pas qu'un parti politique gagne à remettre en cause ses fondamentaux.
2- Les 35 heures ont créé des emplois et donné du temps libre aux Français. Leur bilan est positif. Il ne faut pas lâcher là-dessus.
3- Les 35 heures ont été mises en place il y a 13 ans. La droite elle-même ne les a pas supprimées. Chirac parlait même d'un "acquis social". La question a donc été réglée depuis longtemps, elle n'est plus à l'ordre du jour.
4- Qui aujourd'hui reprend l'offensive contre les 35 heures ? L'aile droite de l'UMP (Copé), alors que son aile gauche (Bertrand) refuse leur remise en cause. N'allons donc pas donner raison à cette aile droite !
J'ai connu Manuel Valls mieux inspiré. Je ne suis pas d'accord avec lui sur ce coup-là mais je ne lui jetterai pas non plus la pierre : il n'est hélas pas le premier ni le dernier à contester des mesures démocratiquement adoptées par le Parti (dans nos récents textes, à aucun moment nous ne remettons en question les 35 heures).
Bonne soirée.
Tout le monde parle aujourd'hui de mon camarade Valls, il faut bien que je m'y mette aussi. C'était d'ailleurs l'effet recherché, pleinement réussi : faire parler de soi. Peut-on le lui reprocher ? Évidemment non ! En politique, ceux qui ne veulent pas qu'on parle d'eux sont soit ceux qui ne parviennent pas à se faire entendre, soit ceux qui ne souhaitent pas gagner (ça peut être aussi les deux à la fois). Je ne m'associe donc pas aux prêcheurs qui veulent faire "revenir dans le droit chemin" Manuel Valls et qui demandent à "reverrouiller les ego" (quelle expression !).
Un système a été mis en place, les primaires, que je soutiens mais dont la conséquence logique est d'encourager à l'émergence de postulants qui veulent exister politiquement, qui cherchent par conséquent à se démarquer, qui ne peuvent y parvenir que sur la scène médiatique. On ne peut rien contre ça, disons que c'est un dégât collatéral. Dans les prochaines semaines et mois, d'autres camarades s'y mettront à leur tour, c'est certain, et il faudra bien faire avec.
Si j'en veux ce soir à Manuel, ce ne sont pas pour des raisons morales mais pour des raisons politiques, au nombre de quatre :
1- Les 35 heures appartiennent, comme la retraite à 60 ans, au fond historique de la gauche. Je ne crois pas qu'un parti politique gagne à remettre en cause ses fondamentaux.
2- Les 35 heures ont créé des emplois et donné du temps libre aux Français. Leur bilan est positif. Il ne faut pas lâcher là-dessus.
3- Les 35 heures ont été mises en place il y a 13 ans. La droite elle-même ne les a pas supprimées. Chirac parlait même d'un "acquis social". La question a donc été réglée depuis longtemps, elle n'est plus à l'ordre du jour.
4- Qui aujourd'hui reprend l'offensive contre les 35 heures ? L'aile droite de l'UMP (Copé), alors que son aile gauche (Bertrand) refuse leur remise en cause. N'allons donc pas donner raison à cette aile droite !
J'ai connu Manuel Valls mieux inspiré. Je ne suis pas d'accord avec lui sur ce coup-là mais je ne lui jetterai pas non plus la pierre : il n'est hélas pas le premier ni le dernier à contester des mesures démocratiquement adoptées par le Parti (dans nos récents textes, à aucun moment nous ne remettons en question les 35 heures).
Bonne soirée.
posted by Emmanuel Mousset at
8:08 PM
7 Comments:
Les 35 H ont créé des emplois de collectivités qu' il faut financer .... C'est un des points que VALLS veut faire comprendre peut être maladroitement ...
Souvenez vous des 40 H de 1936 ET pourtant en 1970 beaucoup d'entreprises faisaient encore 48H
Donc ne faisons pas un dogme des 35 H ; parlons adaptations conjoncturelles ... Sinon le PS sera intégriste ... Avec les conséquences à venir ..
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Anonyme, at 10:26 PM
Parti socialiste
DOGME
Pourquoi Manuel Valls a raison sur les 35 heures
Sur le fond, comme sur la forme, Valls a raison de jeter ce pavé dans la mare.
Le passage aux 35 heures n'a jamais été une mesure sociale.
Elle a profité aux cadres
Elle a pesé sur la production et donc sur les emplois les plus modestes, ceux avec lesquels l’entreprise peut réajuster ses coûts. Elle a été un facteur de délocalisation.
Elle a engendré, avec une Droite fébrile, incapable elle-même de lever le tabou des 35 h et de réformer, une nouvelle usine à gaz.
La Droite a préféré maladroitement la contourner, calculant sans doute le coût électoral plutôt que le coût social.
La Droite a beau se réjouir, elle a créé les heures supplémentaires, un outil complexe qui coûte cher à l’Etat et ne facilite pas la vie des entreprises françaises.
La loi des 35 heures, étendue à la fonction publique grève les comptes de l’Etat, endette notre pays au modèle social déjà fragile… C’est une mesure injuste qui profite aux plus aisés et touche les générations futures.
Valls a raison de lever ce tabou antisocial.
"Le passage aux 35 heures" reste la mesure dogmatique par excellence, démontrant un PS dans l’incapacité de réformer à son tour.
Valls a raison de se démarquer de cette ligne d’un autre temps.
S’opposer aux 35 heures n’est pas une posture de Droite. C’est la raison qui défie le dogme. Et ce dogme des 35h est tout autant partagé par la Droite qui n’a pas réformé, que par le PS d’avant hier.
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Anonyme, at 8:47 AM
C'est votre argumentaire qui est dogmatique ... et décousu. Demandez-vous pourquoi les 35 heures sont si populaires et vous aurez tout compris.
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Emmanuel Mousset, at 9:53 AM
Dés l'instant où un candidat PS aux primaires est déclaré ... Qui peut l' exclure ?
Pourquoi le candidat n' est il pas présenté par sa section comme pour d 'autres élections ..... ?
N' y a t il donc pas un minimum de bonnes pratiques à observer ....
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Anonyme, at 3:53 PM
les 35 heures, c'est aussi 35 milliards euros de subventions aux entreprises.
La suppression des 35 heures, c'est aussi celle des 35 milliards; mais aucune aile droite n'en parle, ni celle du ps ni celle de l'ump.
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Anonyme, at 4:09 PM
A 3.53 :
1- Les primaires sont strictement encadrées par un code de déontologie.
2- Au PS, les candidatures à toute élection interne sont personnelles, pas présentées par les sections (ce qui n'aurait aucun sens).
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Emmanuel Mousset, at 6:09 PM
A 4.09 :
Votre chiffre et votre commentaire sont fantaisistes.
By
Emmanuel Mousset, at 6:10 PM
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