L'espoir fait vivre.
Le Courrier Picard, dans son édition d'aujourd'hui, annonce la candidature de Stéphane Andurand au poste de secrétaire de la section socialiste de Saint-Quentin. L'information a été donnée à l'occasion de la venue de Vincent Peillon, hier. Sous ce parrainage, et en présence du premier secrétaire fédéral Jean-Jacques Thomas, Stéphane reçoit des soutiens de poids. Cela lui permettra-t-il de l'emporter? On verra.
Ma crainte, toujours la même, celle qui m'interdit d'être candidat moi-même, c'est la division. Le journaliste du Courrier l'a bien compris (qui ne le comprendrait pas?), en qualifiant la section de "puzzle". Je trouve même le terme plutôt gentil, en dessous de la réalité. "Un puzzle qui, reconstitué, aurait bien plus de poids face au jeu bien huilé de Xavier Bertrand et Pierre André". C'est l'évidence, le bon sens, que je ne cesse de répéter, auxquels tout homme de bon sens devrait adhérer.
D'où viennent mes doutes? Comme pour les municipales, de la tentation de jouer le rapport de force, du désir malsain de vouloir se compter, de la multiplication toujours possible des candidatures. Le 6 novembre, nous aurons une représentation des sensibilités politiques dans la section. Cela devrait logiquement suffire. La composition du bureau sera l'exact reflet de cette situation. A partir de là, au lieu de voir chacun tenter sa chance pour s'emparer de la direction de la section, ne serait-il pas plus raisonnable de trouver parmi nous celui ou celle qui serait le plus apte à assumer la difficile fonction de secrétaire de section? Cette démarche aurait ma préférence, elle serait la plus efficace face à la droite, elle illustrerait notre maturité politique, notre capacité à dialoguer entre nous, à nous entendre, à nous unir autrement qu'en se rangeant, dans l'amertume, derrière le vainqueur de la compétition interne.
Je sais que mes propos resteront des voeux pieux, sauf miracle de lucidité. Ce qui ne s'est pas fait il y a un an ne se fera pas maintenant. Mais on a le droit de rêver. La difficulté de Stéphane va résider dans le choix de sa ligne politique: sera-t-elle nationale, va-t-il se présenter exclusivement au titre de la motion E? Ou bien sera-t-elle locale, reprenant les thèmes que nous avions ensemble lancés il y a quelques mois, pendant les élections municipales (le rassemblement, le refus du sectarisme, la dénonciation des accords passés avec l'extrême gauche, le respect de la règle majoritaire)? Si la section était dans une situation normale, la première hypothèse irait de soi. Mais avec l'état de crise que nous avons vécu (et qui continue, larvé), la deuxième hypothèse pourrait s'imposer.
A défaut de voeu pieux, mon voeu le plus cher serait que le scénario-catastrophe d'il y a un an ne se reproduise pas, que la raison soit la plus forte, que l'entente préside à nos débats, que l'unité en résulte. Qui a dit que l'espoir faisait vivre?
Bonne soirée.