L'Aisne avec DSK

31 octobre 2006

Il est partout!

Je vous parlais ce midi des capacités de rassemblement de DSK et je lis, dans Le Monde de cet après-midi, un article d'Alain Geismar, figure de proue de Mai 68 devenu socialiste, qui explique pourquoi il soutient... DSK. A noter que ce proche d'Allègre (il a été son conseiller au Ministère de l'Education nationale) peut être rangé parmi les jospinistes.

Après la lecture du Monde, ayez la patience d'attendre 22h50 (c'est demain jour férié!) et regardez M6, l'émission de Fogiel, avec pour invité un certain... DSK.

C'est tout pour aujourd'hui.

Bonne lecture et bonne soirée.

DSK rassembleur.

En politique, il ne suffit pas d'avoir de bonnes idées, et assurément DSK en a, mais encore faut-il avoir la capacité de rassembler. Sur ce point précis, DSK me semble avoir une longueur d'avance.

Ségolène Royal rassemble les français, du moins si on en croit les sondages. Je dirais même qu'elle attire vers elle des électeurs de droite, de par les thèmes qu'elle met en avant. En tout cas, sa popularité ne peut provenir exclusivement des rangs de la gauche. Mais peut-elle rassembler les socialistes? J'en doute. Ses propositions iconoclastes suscitent trop de troubles et d'interrogations à l'intérieur du Parti. Peut-elle rassembler la gauche et l'extrême gauche? Je suis sûr que non. La "gauche de la gauche" dénonce en elle une représentante du "blairisme".

Laurent Fabius est-il mieux placé? Il peut certainement rassembler la gauche radicale, celle qui a voté non l'an dernier. Mais rassembler les socialistes, puis après les français? Je ne le pense pas, ses positions sont trop éloignées de la rénovation que réclame notre électorat. Laurent et Ségolène sont des personnalités estimables, dotées de réels projets. Mais il leur manque cette capacité de rassemblement qui est celle de DSK.

Pourquoi? Parce que celui-ci met la gauche en mouvement tout en rassurant, parce qu'il est au point d'équilibre, je l'ai souvent soutenu sur ce blog, entre la rénovation et la tradition socialistes.

Des preuves? L'accueil que lui a réservé le public au Zénith. Ou encore la diversité des soutiens qui s'organisent autour de lui. Un signe manifeste: Robert Badinter, ami de François Mitterrand, partisan de Laurent Fabius, figure éminente de la gauche humaniste, a choisi de soutenir DSK. Il y a des faits qui ne trompent pas et qui valent de longues réflexions.

Bon après-midi.

Sur la social-démocratie.

Bonjour à toutes et à tous.

S'il y a un message que DSK a réussi à faire passer, c'est de se présenter comme le candidat de la social-démocratie. En politique, il est important d'être identifié. Pour DSK, c'est fait!

Mais le mot de social-démocratie reste encore imprégné de malentendus. C'est pourquoi une mise au point (en 5 points) me semble nécessaire:

1- en France, social-démocrate, y compris chez les socialistes, a été considéré longtemps comme une insulte, une trahison, une soumission au capitalisme. Aujourd'hui, cette hostilité est restée mais le mot, signe des temps, a changé: on parle de "social-libéral".

2- pourtant, historiquement, la social-démocratie est un authentique courant du mouvement ouvrier, qui a renoncé à la révolution, non seulement en actes mais en paroles, pour adopter la réforme. Dans la plupart des pays développés, c'est même le courant le plus puissant.

3- en France, les socialistes font de la social-démocratie depuis les années 1980 mais n'en tirent pas toutes les conséquences théoriques et pratiques. Il sont à moitié social-démocrates. DSK leur propose de faire avec lui le reste du chemin.

4- la social-démocratie, après un siècle d'existence, connait elle aussi une période de crise, mais à la différence du communisme, elle n'a pas été rejetée par les peuples, elle peut se renouveler. C'est ce que propose DSK.

5- cette rénovation prônée par DSK consiste à ne plus se contenter de la seule redistribution mais d'intervenir dans le champs économique, combattre les inégalités non plus a posteriori mais a priori, radicaliser en quelque sorte l'ancienne et vénérable social-démocratie.

Bonne matinée à toutes et à tous.


30 octobre 2006

Le "patrimoine de départ".

Je reviens sur le "patrimoine de départ" dont je vous parlais ce matin. Je suis allé faire un tour sur le blog de DSK, les réactions sont nombreuses, les propositions ingénieuses, allez voir vous aussi. Au passage, remarquez et appréciez la méthode: DSK lance une idée, propose, parce que c'est son rôle de responsable politique, puis les internautes se saisissent du projet, l'enrichissent, le critiquent, lui donnent un contenu. Rien à voir avec une sollicitation démagogique de l'opinion. Elever le débat et non pas rabaisser la réflexion.

Bref, ce "patrimoine de départ" pour les jeunes pose au moins 3 questions que je vous soumets:

1- quel montant? DSK propose 10.000 euros.

2- pour quels projets? (familiaux, professionnels, éducatifs, culturels, immobiliers, etc).

3 - pour quelle tranche d'âge?

A méditer, et nous aurons l'occasion d'en reparler.

Bon après-midi.

Réduire les inégalités.

Bonjour à toutes et à tous.

Cette semaine sera un peu plus calme que les précédentes, à cause des vacances. J'aurais tout de même une réunion de section vendredi soir à Vervins. Profitons-en pour exposer plus amplement les propositions de DSK, comme je l'ai fait hier soir.

Dans cette campagne interne, ce qui est un peu regrettable, c'est qu'on ne parle quasiment pas de la réduction des inégalités, un thème pourtant très cher aux socialistes et que DSK, lui, n'oublie pas. Il vient de lancer, sur France 2 il y a quelques jours et aussi sur son blog, une idée sur laquelle nous devons impérativement réfléchir et que nous devons enrichir. Il s'agit du "patrimoine de départ" pour les jeunes.

DSK part du constat que les inégalités sont hélas nombreuses et que la plus douloureuse est celle qui frappe la jeunesse, la "mère de toutes les inégalités" en quelque sorte puisqu'elle sévit ensuite toute la vie et génère bien d'autres inégalités. Des jeunes gens naissent avec un patimoine (financier, mobilier, immobilier, culturel) et d'autres avec peu ou rien. Comment remédier à cette inégalité majeure?

DSK propose qu'on dote d'un "patrimoine de départ" ceux qui en sont dépourvus, afin qu'ils puissent accéder au logement, aux études, etc. Lorsque DSK a lancé les emplois-jeunes en 1997, l'idée était similaire: comment, en 5 ans, mettre sur le marché du travail des jeunes qui en sont exclus.

C'est bien joli, me direz-vous, mais quel sera le financement de ce "patrimoine de départ"? DSK a toujours établi comme principe qu'une mesure politique n'était fiable qu'assortie de son financement. Pour le "patrimoine de départ", deux pistes (et là encore, la proposition est soumise à réflexion): revenir sur les allégements d'impôts consentis par la droite aux catégories les plus aisées; mettre à contribution les droits de succession (que Sarkozy veut carrément supprimer!).

Par cette proposition, DSK s'inscrit dans la meilleure tradition de la social-démocratie, la redistribution, mais avant même que les individus ne soient vraiment entrés dans la vie active, et afin de leur permettre d'entrer dans cette vie active. C'est en quelque sorte, selon une formule très prisée par DSK, "combattre les inégalités à la racine" et non pas seulement après coup, une fois les inégalités durablement installées.

Bonne matinée (et pourquoi pas bonne réflexion!).

29 octobre 2006

DSK visionnaire.

Bonsoir.

D'abord merci à Arthur, mon blogmaster, qui m'a aidé ce week-end à régler quelques petits problèmes d'informatique.

Ce blog, ses lecteurs l'auront compris, apporte son soutien à DSK en privilégiant le débat d'idées. Pas question de tomber dans la polémique, pas d'attaques personnelles. Et aussi vous faire connaitre DSK tel qu'on ne le présente pas toujours! C'est justement ce que j'ai envie de faire, en ce dimanche soir.

DSK, on retient surtout de lui l'économiste et on a raison: l'économie est en politique la condition de tout (sur ce point, lisez ou relisez Marx!). L'économie, c'est la production des richesses par le travail des hommes; sans elle, pas de projet social réalisable.

Mais l'économie a aussi une image austère, professorale, qui n'est guère positive ou attractive. J'aimerais vous montrer que DSK est autre chose qu'un économiste rigoureux mais aussi... un visionnaire ambitieux et généreux. Car la politique, ce sont des chiffres mais aussi... des rêves. DSK est un rationnel et c'est heureux. C'est également, on le sait moins, un rêveur, au sens d'un utopiste. La gauche a besoin de réalisme et de rêve.

DSK visionnaire? Eh oui, et je retiens pour ma part deux propositions méconnues qui l'attestent:

- en politique intérieure, la création de nouvelles villes, un peu dans l'esprit pionnier qui a présidé à la conquête de l'Ouest américain ou à la façon dont les communes en France se sont créées au moyen âge. Qui ne voit que le défi du 21ème siècle est dans l'invention d'une nouvelle civilisation urbaine? Qui ne comprend que la crise des banlieues est l'une des plaies dont notre société doit absolument guérir? Construire de nouvelles villes comme de Gaulle a imaginé les "villes nouvelles" dans les années 60, sans retomber dans les erreurs du passé dont nous subissons aujourd'hui les conséquences néfastes.

- en politique extérieur, redonner un vrai souffle , une vraie ambition à l'Europe. Assez de cette politique des petits pas, des aménagements technocratiques qui ne conviennent à personne! Ce qu'il faut, c'est une vision, un projet. Je ne vois que Strauss-Kahn qui s'y risque. De Gaulle (encore lui, décidemment!) parlait de l'Europe "de l'Atlantique jusqu'à l'Oural", DSK milite pour l'Europe "de l'Arctique au Sahara", dans laquelle la Méditerranée deviendrait une mer intérieure et non plus une frontière de l'Europe.

Amis lecteurs, je ne vous demande pas d'être d'accord avec des propositions qui, convenez-en, "décoiffent". Mais je veux vous montrer que DSK est porteur d'un véritable projet et que c'est ce qui fait actuellement le plus défaut à la classe politique française.

Maintenant, si vous souhaitez que le débat s'engage autour de ces deux propositions, je suis à votre disposition.

Bonne soirée et à demain.

Le démocratie des citoyens

La vraie démocratie ne nuit pas à la démocratie. Il ne faut pas opposer la démocratie des citoyens et la démocratie des élus. L'une et l'autre doivent se renforcer, pas se contredire ou s'opposer. Avec DSK, je dis non aux "jurys populaires", incertains et dangereux, alors qu'il existe tant d'autres mesures pour développer la démocratie des citoyens. J'en rappelle quelques unes:

- le bilan de mandat. Il devrait être fait régulièrement et publiquement. Un élu doit rendre des comptes à ceux qui l'ont élu.

- le référendum local. Pour la construction d'une piscine, l'aménagement d'un parc, l'ouverture d'un centre culturel, il est normal que les citoyens soient consultés.

- le droit de pétition. A partir d'un certain nombre de signatures, les citoyens pourraient imposer une proposition de loi dans l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.

Ces mesures ont le mérite de renforcer le pouvoir des citoyens sans discréditer celui de leurs représentants. Pas de démagogie, pas de populisme, pas d'anti-parlementarisme, c'est cela, être socialiste.

Bon après-midi

Entre Barnum et Big Brother.

Bonjour et bon dimanche.

Le dimanche, c'est le jour du bilan de la semaine. Il a beaucoup été question des "jurys de citoyens", hélas, car les vrais problèmes et les vraies solutions ne sont pas de ce côté-là. Le plus incroyable, c'est que la droite s'est mêlée du débat, le Premier ministre proposant que les Conseils des Ministres soient... filmés. Lui qui n'a consulté personne dans l'affaire du CPE, le voilà maintenant défenseur de la "démocratie participative"!

La vérité, c'est que tout cela sent la pure démagogie et même l'irresponsabilité. Un Conseil des Ministre doit délibérer en toute sérénité, en dehors de toute pression, de façon à ce que le gouvernement exerce dans les meilleures conditions les missions que lui a confiées le peuple à travers l'expression du suffrage universel. La sanction du peuple, c'est le bulletin de vote. Le reste, jurys et caméras, c'est du pipeau pour amuser la galerie. Le Président de la République a bien fait, sur ce point, de désavouer son Premier ministre.

Nous pourrions sourire d'une telle polémique largement artificielle. Nous aurions tort car nous sommes désormais confrontés à un vrai problème de société, l'hypermédiatisation. L'oeil de la caméra cherche à entrer partout. La politique va t-elle elle aussi succomber à la télé-réalité? Au mieux, ce sera le cirque Barnum, au pire Big Brother! Les socialistes doivent dénoncer et refuser cette dérive. En quelques semaines, nous sommes passée de la "peopolisation" à la "gadgétisation" de la vie politique. C'est déplorable et très inquiétant.

On pensera ce qu'on voudra de DSK mais il ne tombe pas dans ce travers, il ne cultive pas cette facilité, il prend les citoyen(ne)s pour des personnes aptes à la réflexion, avec lesquels on peut engager un débat sur les questions de fond. Et la vraie politique, en définitive, c'est ca.

Bonne matinée (et n'oubliez pas: nous sommes passés cette nuit à l'heure d'hiver!)

28 octobre 2006

Jean JAURÈS et Jean GABIN

Bonjour à toutes et à tous.

L'informatique n'est jamais totalement performante! Ce matin, je vous ai envoyé un message... qui ne s'est pas affiché sur le blog. Bref, je recommence. C'est le point commun entre l'informatique et la politique: l'incertitude... et la patience!

Je veux ouvrir ce week-end par une anecdote. Quand vous entrez dans le bureau de DSK, à sa permanence rue de la Planche à Paris, vous tombez sur un portrait au mur, celui de Jean Jaurès. Normal. Mais sur un autre mur, un autre portrait: Jean Gabin.

Quel rapport, me direz-vous? Laissez-moi terminer l'anecdote: le portrait de Jean Gabin est celui de l'affiche du film d'Henri Verneuil, "Le Président", d'après un roman de Simenon s'inspirant plus ou moins de la vie de Clémenceau. Vous me comprenez mieux?

Au-delà de l'anecdote, mais j'aime beaucoup l'acteur Gabin, cette semaine aura été un tournant dans la campagne interne du PS. DSK, pour la première fois, a revêtu les habits et la stature d'un futur Président. Je n'ai pas de boule de cristal mais il est évident que quelque chose s'est passé, qui reste à confirmer et amplifier. Nous avons trois semaines pour cela.

Bonne journée.

DSK en mouvement.

Bonjour à toutes et à tous.

En ce début de week-end, je vous conseille d'abord de lire Libé de ce matin, avec une interview de DSK qui commente sa bonne prestation devant les militants socialistes mardi et les longs applaudissements qui ont suivie. La salle était conquise alors qu'au départ elle se partageait à part égale entre les trois candidats.

Qu'est-il en train de se passer? Il est sans doute trop tôt pour le dire mais je notais il y a quinze jours, dans ce blog, un réveil de l'opinion en faveur de DSK. Je crois que nous passons du frémissement au mouvement.

Et pourquoi? Là encore, restons prudent, les analyses de fond viendront plus tard. Laurent Fabius et Ségolène Royal ne sont pas de mauvais candidats, loin de là! Mais ce qui semble s'imposer peu à peu, c'est la capacité de DSK à rassembler les socialistes puis les français.

Comment l'expliquer? Par le fait que DSK propose une rénovation du socialisme (la social-démocratie) qui ne représente pas une rupture avec le socialisme (le néo travaillisme).En d'autres termes, il parvient à réaliser la synthèse entre rénovation et tradition alors que Laurent Fabius est trop replié sur la tradition et que Ségolène Royal va trop loin dans la rénovation.

Mais il reste trois semaines de débat, rien n'est joué, les quinze derniers jours seront décisifs. Dans l'Aisne, nous mettrons un point d'honneur à présenter la candidature de DSK dans toutes les réunions de section. C'est ca aussi, respecter les militants!

Bon week-end.

27 octobre 2006

Décrochage.

En surfant sur le net cet après-midi, je tombe sur un sondage CSA, institut sérieux, qui annonce une chute de 15 points de Ségolène Royal chez les sympathisants socialistes. Je précise que l'enquête a été menée avant la réunion d'hier au Zénith de Paris.

Que faut-il en penser? Les chiffres se passent de commentaire mais mon sentiment est mélangé. Une partie de l'opinion brûle aujourd'hui celle qu'elle adorait hier. Il en va ainsi lorsqu'une stratégie politique choisit de s'appuyer sur les humeurs nécessairement changeantes de l'opinion. Ce que j'apprécie chez DSK, hormis le contenu social-démocrate, c'est le principe de s'appuyer sur des convictions et de laisser ensuite chacun libre d'adhérer ou de contester. A vouloir trop plaire, on finit toujours par déplaire, et c'est je crois ce qui est en train d'arriver à Ségolène Royal. Je ne m'en réjouis pas, je le déplore mais il y a des logiques qui finissent par se retourner contre elles-mêmes.

Fermeté des convictions contre séduction de l'opinion, voilà la leçon à retenir de ce qui s'est passé hier soir à Paris, qui marque incontestablement un tournant dans la campagne.

Bonne soirée.

Anizy ou Paris?

Bonjour à toutes et à tous.

Je vous disais hier ma satisfaction après la réunion d'Anizy et sa bonne ambiance. Il parait que la réunion à Paris de nos présidentiables n'a pas été aussi sereine, Ségolène Royal se faisant huer à plusieurs reprises. Mais rassembler 6000 militants dans une salle, c'est prendre le risque de tels incidents. Dans un studio, sous l'oeil froid des caméras et le regard de quelques dizaines d'invités sélectionnés, c'est complètement différent. Les militants sont des passionnés qui réagissent... passionnément. Quand les militants, dans leur scepticisme à l'égard des "jurys de citoyens", se voit accusés d' avoir "peur du peuple", il ne faut pas s'étonner des réactions négatives.

Mais l'essentiel est ailleurs. Hier soir au Zénith, DSK a poursuivi son chemin tranquille, celui d'un rassembleur qui propose une voie crédible pour les socialistes et pour la France. N'est-il pas significatif que lui seul n'ait pas été sifflé, dans une salle où pourtant les partisans des uns et des autres sont en nombre égal. C'est que Strauss-Kahn impose le respect, qu'il s'installe progressivement dans le personnage d'un homme d'Etat capable de faire gagner les socialistes et la gauche.

La politique, ce n'est pas la facilité de plaire, c'est aussi, parfois, le courage de déplaire. Quand DSK demande hier le départ des CRS des banlieues difficiles, il prend le risque de déplaire à une partie de l'opinion sensible aux opérations de police spectaculaires. Mais il agit en homme politique responsable qui sait que la présence policière, à quelques jours de l'anniversaire des émeutes, ne peut que provoquer et qu'inciter à ce que les événements se répètent.

Oui, il faut lutter contre l'insécurité et la délinquance, mais pas comme Sarkozy qui a mis les banlieues à feu et à sang pendant trois semaines!

Bonne journée à toutes et à tous.

26 octobre 2006

Le débat se poursuit à Anizy.

Bonjour à toutes et à tous.

Des problèmes de maintenance informatique hier et ce matin m'ont empêché de remplir ce blog. Désolé, d'autant que pas mal de choses ont eu lieu depuis 48 heures. Mardi soir, je n'ai pas pu regarder le débat mais les commentaires qui me reviennent vont dans le même sens: Ségolène Royal est parvenue, par des propositions provocatrices (les jurys citoyens notamment) à se placer au centre du débat mais dans une position défensive et parfois agressive; Laurent Fabius est très offensif et même lyrique mais sa stratégie "à gauche toute" ne prend pas et manifestement le marginalise; DSK continue dans le registre constructif: respecter ses compétiteurs, adopter un ton ferme et tranquille, faire des propositions crédibles, prouver qu'il a l'envergure d'un homme d'Etat.

Hier soir, je suis allé dans la section d'Anizy-le-Château pour présenter la candidature de DSK. Ambiance sympa, échanges courtois, réflexion collective approfondie: j'aimerais que toutes les réunions ressemblent à celle de ce soir à Anizy!

Nous sommes revenus sur les "jurys populaires" qui visiblement suscitent l'incrédulité et l'inquiétude chez les militants. Et lors du débat télévisé de mardi, j'apprends que Ségolène Royal en a rajouté en proposant d'ouvrir le Conseil des Ministres à la population! J'ai demandé confirmation tellement l'idée est extravagante. J'ai beaucoup de respect pour Ségolène comme pour tous nos camarades et je fais partie de ceux qui pensent que sa popularité doit nous amener à réfléchir sur la rénovation du socialisme, mais là, je me demande où elle va et où elle veut nous conduire: dérapage, fuite en avant, volonté de plaire à tout prix à l'opinion? Il reste 3 semaines pour débattre et éclairer les adhérents.

Bonne journée.

PS: Sylvain me demande quand je serai à Château. Ce sera le 08 novembre.

24 octobre 2006

A propos des "jurys citoyens".

Bonjour à toutes et à tous.

A propos des "jurys de citoyens" dont il a été hier question dans la section de Guise, Claude a raison de préciser que la démocratie participative peut être une bonne chose, que certaines pratiques existent déjà et sont concluantes.

Mille fois d'accord: comment, quand on est socialiste, refuser une plus grande participation des citoyens aux affaires publiques? Mais il faut être prudent avec les mots et surtout les idées.

Dans ce que propose Ségolène Royal, et parlons-en puisque le débat est lancé, il y a un risque évident de conflits entre deux légitimités, élus du peuple et citoyens experts ( experts en quoi, d'ailleurs?). Sous la sympathique revendication de démocratie directe, je crains que ne se creuse l'écart entre les citoyens et les élus et que se renforce la crise du politique.

Que l'on multiplie les instances de libre expression, que les citoyens soient appelés à prendre des décisions et à faire des choix, oui, oui et oui. Mais ce n'est pas une raison pour soumettre les élus à une "expertise" aléatoire. J'oppose la pédagogie de la République (respect du choix des électeurs, respect du mandat des élus) à la démagogie de l'opinion (sollicitation des individus à tout propos, encouragement à la critique systématique).

J'exagère peut-être, il n'y a peut-être pas de danger. Mais dans une société où le rejet du personnel politique est puissant (un sondage montrait hier que pour 60% des français les hommes politiques sont corrompus!), où l'antiparlementarisme est fréquent, où l'extrême droite est prospère (Le Pen à 15%, beaucoup plus à la même date qu'il y a 5 ans), je préfère tirer, même inutilement, le signal d'alarme contre le populisme.

Bonne journée, et n'oubliez pas le débat de ce soir, sur les chaines parlementaires, entre nos candidats.

23 octobre 2006

Débat à Guise.

Bonsoir à toutes et à tous.

Réunion de présentation des candidatures ce soir à Guise. Comme toujours, bon contact avec les camarades. Le débat a un moment tourné autour des dernières déclarations de Ségolène Royal sur l'instauration de jurys de citoyens tirés au sort et chargés de contrôler les élus locaux.

Si la proposition ne venait pas d'une personne sérieuse, on pourrait croire à un gag: des citoyens pris au hasard et chargés de juger les élus du peuple! De nombreux camarades étaient interloqués. DSK, en début d'après-midi, a dénoncé une telle mesure: multiplier les compte-rendus de mandat, oui, instituer un conflit de légitimité entre une assemblée élue par le peuple et quelques personnes élues par le sort, non.

Pour ma part, j'ai rapproché cette proposition de la fameuse "démocratie participative", dont j'ai déjà parlé dans ce blog. Multiplier les consultations et les référendums d'initiative populaire, pourquoi pas. En revanche, s'en remettre à l'opinion par des procédures contestables, c'est mettre en difficulté la démocratie représentative, c'est précipiter la crise du politique, c'est aller vers sa négation. La classe politique, souvent attaquée, n'a pas besoin de cela.

Incitons plutôt les jeunes à s'inscrire sur les listes électorales, à s'intéresser à la vie politique, à faire leur devoir de citoyens. C'est peut-être mois attrayant que la "démocratie participative" mais c'est plus sérieux, plus utile et plus démocratique.

Bonne nuit.

22 octobre 2006

Brunehamel et Chaourse.

Bonjour à toutes et à tous.

Excellente journée à Brunehamel et Chaourse pour la rentrée fédérale du PS dans l'Aisne. Une bonne centaine de camarades, dont beaucoup de nouveaux adhérents. D'ailleurs, une réunion leur était réservée, consacrée à l'histoire du socialisme.

Mais c'est souvent dans les couloirs ou pendant le repas que les discussions les plus intéressantes, les plus libres ont lieu. Pour ma part, j'aime parler avec de nouveaux adhérents, connaitre leurs motivations, leurs attentes.

Beaucoup de ces nouveaux adhérents ont été longtemps sympathisants. J'en vois peu qui soient très jeunes. Ils ont été pour la plupart très marqués par l'échec de 2002. La peur d'une répétition de l'histoire est présente, peur aussi d'une montée de l'extrême droite et de Sarkozy. Contrairement à ce qu'on prétend souvent, ils n'ont pas arrêté leur choix quant au candidat de la présidentielle. Ils veulent réfléchir, sont demandeurs de débat pour éclairer leur décision. Mais ils reconnaissent avoir adhéré pour peser dans ce choix.

Le message de DSK doit s'adresser à ces nouveaux camarades. Ils n'ont pas de préventions à l'égard de la social-démocratie, terme, pratique et idée qui ont mis du temps à s'installer en France, qui n'ont pas été complètement adoptées.

Ce vote des adhérents, j'en suis certain, va créer la surprise. Tout parait bouclé, il n'en est rien. Les sondages sont des trompe-l'oeil puisqu'ils ne concernent que les sympathisants. La politique ces dernières années nous a habitués à des surprises. Je pressens une très grosse surprise le 16 novembre.

Bonne soirée.

21 octobre 2006

Les deux rénovations.

Bonjour à toutes et à tous.

En l'état du débat interne chez les socialistes, la situation me semble se dessiner ainsi: Laurent Fabius ne parvient pas, du moins pour le moment, à rendre crédible le recours au socialisme traditionnel, anticapitaliste et revendicatif. Pourtant, Laurent a beaucoup de talent et une vraie cohérence intellectuelle. Mais les français veulent autre chose, ils réclament un socialisme rénové.

Longtemps, la règle de François Mitterrand a été vraie: le Parti socialiste se prend "par la gauche". Il suffisait d'être "plus à gauche" que ses camarades pour l'emporter auprès des adhérents. Ce temps est révolu parce que la société a incroyablement changé. Nos concitoyens ne nous demandent pas d'être "plus" à gauche mais "mieux" et "autrement" à gauche.

De ce point de vue, la rénovation est incontestablement incarnée par deux candidats, Strauss-Kahn et Royal, avec deux approches, deux méthodes, deux sensibilités nettement différentes. L'un s'inspire de la social-démocratie européenne, l'autre se réfère à Tony Blair . L'un s'inscrit dans la démocratie du Parti et ses débats militants, l'autre préfère la "démocratie participative" avec les sympathisants. L'un propose une politique économique générale, l'autre des mesures régionales. L'un donne une ambition européenne et mondiale à son projet, l'autre privilégie le local et le national. L'un veut battre la droite sur son point faible, l'économique et le social, l'autre veut battre la droite sur son point fort, la démagogie sécuritaire.

J'ai essayé de vous brosser, objectivement et respectueusement, les deux rénovations entre lesquelles les socialistes auront à trancher. Mon analyse doit bien sûr être prolongée et développée mais je crois sincérement que les enjeux sont ceux que je viens rapidement de tracer.

Que le débat se poursuive, dans la sérénité et la tranquille confrontation des convictions.

Très bon week-end.

20 octobre 2006

Nouveaux adhérents, nouveaux camarades.

Bonsoir à toutes et à tous.

La section de Saint-Quentin a organisé une rediffusion du débat de mardi. Plusieurs nouveaux adhérents se sont présentés devant la section.

Les nouveaux adhérents! Une chance pour le parti. Des milliers nous ont rejoint en quelques semaines. Ils bousculent les habitudes, nous obligent à revoir nos façons de faire, et c'est très bien ainsi. La rénovation de nos idées et de nos pratiques que DSK appelle de ses voeux passe en partie par eux.

Certains camarades craignent que ces nouveaux adhérents ne nous quittent après le choix de notre candidat. Je n'en crois rien, ce serait un comportement absurde. On n'adhère pas à une organisation pour la délaisser quelques mois plus tard. Qu'on se demande plutôt ce que nous devons faire pour retenir ces nouveaux camarades, ne pas les décevoir, leur prêter attention, leur faire toute leur place dans le parti.

Par dessus tout, les nouveaux adhérents veulent qu'on préserve leur liberté, et ils ont raison. Contrairement à ce que j'entends parfois, ils n'ont pas fait leur choix en ce qui concerne notre candidat à la présidentielle. A nous de les convaincre de choisir le meilleur, celui qui sera apte à battre Sarkozy, celui qui empêchera un nouveau 21 avril.

Bonne nuit.

19 octobre 2006

Réunion à Chambry.

Bonsoir à toutes et à tous.

Je rentre à l'instant de Laon où s'est tenue, à Chambry exactement, la réunion de présentation des candidats. Beaucoup d'adhérents, beaucoup de nouveaux adhérents, beaucoup de questions, un bon climat, en partie grâce à la maitrise du débat par René Dosière.

Ces rencontres permettent ce qui n'est pas possible entre candidats à la télévision, la confrontation d'idées. Car il ne suffit pas de présenter un projet, encore faut-il se frotter aux idées des autres camarades, bien marquer les différences afin que le choix des adhérents se fasse en connaissance de cause.

Entre socialistes, on peut et on doit tout se dire. La droite n'est pas là, en réunion interne, pour reprendre nos arguments et jouer de nos différences. Nous ressortirons renforcés du débat, pas affaiblis.

Demain soir, réunion de section à Saint-Quentin.

Bonne nuit.

Evaluations du débat.

Bonjour à toutes et à tous.

Eh oui, je reviens sur le débat de mardi. Trois évaluations ont été effectuées pour mesurer quel a été le meilleur intervenant. Je vous les livre:

I-Télévision: DSK 48% ; S. Royal 32% ; L. Fabius 5%

LCI: DSK 54% ; S.Royal 29% ; L. Fabius 17%

Journal Métro: DSK 53% ; S. Royal 31% ; L. Fabius 16%

Autre information, dans le Figaro d'aujourd'hui, l'évolution des cotes de popularité (avant le débat):
DSK + 5 ; S. Royal -2 ; L. Fabius -2

Bonne journée.



18 octobre 2006

Dans l'Aisne, c'est parti!

Première réunion de section dans l'Aisne pour présenter les candidatures, quelques heures après le grand débat national. C'est à Ribemont, en présence du maire et conseiller général, Michel Potelet, et du secrétaire de section, Yann Bouvart. J'aime ces rencontres avec des camarades dans les petites sections. L'ambiance est chaleureuse, les échanges sont sincères, nous sommes entre ami(e)s. Pas un mot plus haut que l'autre, pas de tensions, mais une grande attention à ce que disent les uns et les autres. Personne ne prétend à la vérité absolue, tous n'ont qu'un objectif, que le Parti socialiste l'emporte en 2007.

Oui, j'aime cette gauche profonde, cette vraie gauche des petites villes et des villages qui nous ramène au monde réel. Ai-je réussi à convaincre mes camarades de voter DSK? Je n'en sais rien et ca n'a aucune importance. L'important, c'est d'être présent, défendre les idées qu'on croit juste et surtout laisser libre de leur choix les camarades. Etre socialiste, c'est être un homme et une femme libres. Si DSK est le meilleur pour battre Sarkozy, comme j'en suis persuadé, mes camarades eux aussi en seront persuadés.

Demain, réunion à Laon.

Et alors, ce débat?

Bonjour à toutes et à tous.

Alors, ce débat, qu'en avez-vous pensé? J'ai lu et écouté ce matin les commentaires. Depuis des semaines, on nous dit que le PS est déchiré, que le "bal des egos" prédomine, que DSK et Fabius préparent un traquenard à Ségolène Royal. Les mêmes viennent maintenant regretter que le débat ait été trop sérieux, trop consensuel, trop ennuyeux. Il faut savoir ce que l'on veut!

Moi, ce débat m'a beaucoup plu, à une réserve près que j'ai exprimée hier. Sinon, j'ai trouvé Ségolène Royal séductrice, Strauss-Kahn convaincant et Fabius éloquent. Qui des trois l'a emporté? Alain Duhamel ce matin sur RTL nous expliquait que c'était DSK. Les journalistes du "Parisien" ont voté et ont mis en tête ... DSK. Un ami parisien m'a téléphoné ce matin pour m'annoncer que des sondages attestaient une fois de plus d'une progression de Strauss-Kahn.

A vrai dire, je ne sais pas quoi en penser et surtout je ne me pose pas la question. Ce qui m'importe, c'est le fond. La pertinence de DSK, c'est qu'il propose ce que la France attend depuis une vingtaine d'années, une social-démocratie efficace, moderne, généreuse. La force de conviction de DSK est dans cette vérité: les mesures sociales ne peuvent être satisfaites que si la politique économique est bien menée.

Et si j'avais à vous donner un dernier argument, ce serait le suivant: en regardant hier nos trois camarades, en imaginant ce que serait un combat contre Sarkozy, je me suis dit, pas de doute, le meilleur c'est lui, DSK!

A bientôt.

17 octobre 2006

Commentaires à chaud.

Je vous l'avais promis, le débat entre les candidats vient de se terminer, je vous livre mes commentaires spontanés:

- d'abord, j'ai apprécié la qualité et le niveau du débat. Bravo à nos trois camarades, très courtois, maîtres de leur parole.

- sur la forme, j'ai trouvé DSK et Fabius particulièrement à l'aise, très éloquents.

- sur le fond, et c'est l'essentiel, nous avons eu ce soir la confirmation que trois lignes politiques nettement différentes sont proposées au choix des adhérents: un centre-gauche pragmatique, une social-démocratie moderne, un socialisme traditionnel. Vous savez où va ma préférence...

- un reproche cependant: le débat "à l'américaine", l'absence de confrontation entre les candidats rendent l'émission moins captivante, moins vivante que le débat "à la française" où il y a un véritable dialogue.

- pourtant, ce dialogue s'est produit à un moment, entre DSK et Fabius, sur la hausse du SMIC et des bas salaires. La différence est alors apparue très nette entre une conception étatiste, ponctuelle et limitée, celle de Fabius, et une conception contractuelle, durable et ouverte, celle de DSK.

Mais le débat ne fait que commencer. Demain, les jugements seront sans doute plus affinés.

Bonne nuit à toutes et à tous.

C'est ce soir!

Bonsoir à toutes et à tous.

Pour qui aime la politique, le rendez-vous de ce soir entre candidats socialistes est à ne pas manquer. Je crois que ce sera un grand moment de démocratie. Quel autre parti en est en France capable? Aucun! Il y a des circonstances où l'on est fier d'appartenir au Parti socialiste. Le gagnant de ce soir, ce sera à coup sûr le PS.

Mes pronostics sur l'issue de ce premier débat? Les trois candidats sont très bons et je souhaite que DSK fasse la démonstration qu'il est le meilleur.

A plus tard (peut-être en soirée, après le débat).

16 octobre 2006

Retenez votre mardi soir.

Puisque je vous parlais précédemment des questions économiques et sociales, ce sera le thème du premier débat entre candidats socialistes, demain à 20h30, sur les chaînes parlementaires, par internet, TNT, câble, satellite. A ne pas manquer. Retenez votre soirée!

Pour le compromis social.

Bonjour à toutes et à tous.

DSK a exposé ce lundi les mesures économiques et sociales qu'il compte mettre en oeuvre lorsqu'il sera élu, mesures qui s'appuient sur le projet socialiste adopté en juin. Il propose une méthode, le "compromis social", au service d'objectifs globaux: salaires, retraites, santé au travail, sécurisation des parcours professionnels.

C'est par la négociation avec les partenaires sociaux sur des revendications générales que de nettes avancées peuvent avoir lieu. S'engager sur des revendications particulières, non négociables, c'est prendre le risque d'échouer et de décevoir. La gauche ne doit clairement promettre que ce qu'elle peut tenir, quitte à faire plus et mieux quand c'est possible.

J'ai oublié de vous préciser, la semaine dernière, que DSK avait envoyé un courrier aux dirigeants des grandes centrales syndicales pour leur présenter ses analyses et ses solutions en matière sociale. Nous entrons, à cette étape de la campagne interne, dans une phase qui se recentre peu à peu, ENFIN, autour des questions économiques et sociales. Il était temps!

A bientôt.

15 octobre 2006

No ticket.

Quelques bons camarades "royalistes" me vantent les qualités de DSK: économiste solide, homme d'expérience, personnalité internationalement reconnue, rénovateur intelligent du socialisme, etc. Ils concluent que Strauss-kahn ferait un excellent Premier ministre de Ségolène, qu'il faut donc imaginer entre eux un "ticket" à coup sûr gagnant.

Passé le premier sourire, je réponds invariablement:

1- si DSK est plein de qualités, c'est pour lui qu'il faut voter.

2- si DSK est candidat, c'est qu'il a une vision de la politique qui n'est pas exactement celle de Ségolène Royal, et je pense qu'il en va de même pour elle, et c'est très bien ainsi. Les socialistes n'ont pas à départager des personnes mais des idées.

3- il n'y a pas en France de "ticket" mais aux Etats-Unis parce qu'il y a là-bas un vice-président. Chez nous, un "ticket" serait une tromperie anticonstitutionnelle. Le Premier ministre est issu de la majorité parlementaire que les Français se donneront lors des élections législatives. Ce n'est pas l'élection présidentielle qui doit en décider.

Amis "royalistes", bonne soirée.

Lectures du dimanche.

Ce qui est bien le dimanche, c'est qu'on peut lire tranquillement! Allez chez votre marchand de journaux et achetez "Le Journal du Dimanche". DSK s'explique sur un hypothètique "ticket" avec Ségolène Royal. Je vous en reparlerai cet après-midi... si le temps m'est donné.

Je ne suis pas sûr que vous trouviez chez votre marchand habituel l'excellente revue de politique étrangère "Le Meilleur des Mondes". Il faudra peut-être que vous attendiez lundi et l'ouverture de la Maison de la Presse. Mais essayez. DSK expose sa vision du monde: refus de l'anti-américanisme systématique et imbécile, dénonciation de l'illusoire "politique arabe" du Quai d'Orsay, défense de la grande Europe, des glaces de l'Arctique aux sables du Sahara.

C'est intellectuellement très stimulant, la hauteur de vue est remarquable, ce qui nous change agréablement du ron-ron et du gnan-gnan de bien des responsables politiques.

Mais je reconnais que pour un dimanche, c'est une lecture bigrement sérieuse!

A plus tard.

La question turque.

Bonjour à toutes et à tous.

Le dimanche permet de revenir sur l'actualité de la semaine et de m'entretenir un peu plus longuement avec vous. Qu'est ce qui a retenu mon attention ces derniers jours? Assurément le problème suivant: peut-on être candidat à la présidence de la République et ne pas répondre à la question de l'entrée ou non de la Turquie dans l'Union européenne?

Si un responsable politique n'a pas d'avis sur cette question primordiale pour notre avenir, c'est très inquiétant. Si on s'en remet à l'avis du peuple français, c'est irresponsable. Certes, le peuple doit être consulté et le Parti socialiste a demandé que chaque nouvelle entrée dans l'Union soit soumise à référendum. Mais les français ont le droit de savoir ce qu'en pensent les politiques et ceux-ci ont le devoir de le leur dire.

Comment l'électeur pourrait-il porter son suffrage sur une personne qui ne s'engage pas clairement, qui fuit la question en laissant la réponse... à d'autres?

DSK, de son côté, a toujours été très clair sur la question turque: oui à l'adhésion pourvu que les critères exigés, qui sont extrêmement stricts, soient entièrement remplis, ce qui est loin d'être le cas à l'heure actuelle.

Bon dimanche.

14 octobre 2006

DOSIERE et le mandat unique.

Bonjour à toutes et à tous.

Dans mon courrier de ce matin, j'ai le plaisir de lire une lettre de René DOSIERE relatant l'une de ses dernières interventions à l'Assemblée Nationale. Comme toujours chez René, le style est clair et efficace.

Le sujet: améliorer le rôle du Parlement. Je retiens une proposition que notre député de l'Aisne défend avec intelligence: le mandat unique pour les parlementaires. Savez-vous que la France est en ce domaine une triste exception? Les grandes démocraties confient aux représentants du peuple la seule et unique tâche qui fonde leur légitimité: préparer et adopter les lois. Ainsi, le parlementaire joue pleinement son rôle et le Parlement est renforcé dans ses prérogatives.

Alors vient l'argument rebattu: ne vaut-il pas mieux que nos députés soient au contact des citoyens dans leur circonscription? DOSIERE balaie très vite l'objection: depuis 20 ans, les majorités parlementaires sont régulièrement désavouées par les électeurs, preuve que la fameuse proximité des députés n'apporte pas une meilleure compréhension du "terrain".

Si je retiens cette proposition de René, c'est que DSK fait la même. En matière institutionnelle, ne nous compliquons pas la vie avec une chimèrique 6ème République, aussi intéressante soit-elle. Mieux vaut une mesure simple et concrète aux répercussions profondes: le mandat unique pour les parlementaires, que STRAUSS-KAHN qualifie de "mère de toutes les réformes institutionnelles".

Pourquoi faire compliqué et incertain quand on peut faire simple et efficace? C'est cela aussi la démarche réformiste défendue par DSK.

Bon week-end.

13 octobre 2006

Ne pas craindre le débat.

Bonjour à toutes et à tous.

Surprise ce matin en écoutant la radio: j'apprends que l'un des trois postulants socialistes à la présidentielle pourrait ne pas participer aux débats prévus par le PS (ce n'est évidemment pas DSK qui a été le premier à réclamer ces débats!).

Je comprends l'objection (ne pas donner d'arguments à la droite contre notre candidat) mais je ne la partage absolument pas. Si l'on suit ce raisonnement, aucun débat ne devrait jamais avoir lieu entre socialistes pour éviter que la droite ne les réutilise contre le PS. Or, notre tradition républicaine, notre fonctionnement démocratique exigent le débat. C'est ce qui fait la force de notre Parti.

Un homme ou une femme politique digne de ce nom ne craint pas le débat, il le sollicite. C'est par le débat contradictoire que les citoyens se font une idée de leurs représentants. En démocratie, je ne vois pas d'autre alternative.

Et qu'on ne dise pas que le débat prend le risque du pugilat: Royal, Fabius et Strauss-Kahn sont des camarades suffisamment intelligents pour être fraternels et courtois. Le premier débat, celui de Lens, l'a amplement démontré.

Non, je ne vois pas ce que nous avons à craindre du débat. En se prêtant à cet exercice, les candidats feront preuve de leur habileté et pugnacité, et il en faudra face à Sarkozy!

Bon après-midi.

12 octobre 2006

Les chiffres parlent.

Bonjour à toutes et à tous.

Au risque de passer pour "sondomaniaque", ce que je ne suis évidemment pas, il me faut bien tout de même vous parler du sondage paru aujourd'hui dans Le Point (Ipsos).

Chez les sympathisants socialistes, le potentiel électoral de chaque candidat est le suivant:

S. Royal: 88% -1 point
DSK: 71% +16 points!
L. Fabius: 53% +4 points

Pas besoin de commentaires, les chiffres sont éloquents et confirment ce que j'annonçais hier, la très nette remontée de DSK. Et la campagne est à peine commencée dans les sections! Je vous parlerai prochainement de ce qui se prépare dans l'Aisne.

Bonne journée.

11 octobre 2006

DSK à la hausse.

Bonjour à toutes et à tous.

J'ai donné mon avis, partagé par beaucoup, sur les sondages il y a quelques jours sur ce blog. J'apprends aujourd'hui par l'AFP les résultats du baromètre de popularité Ifop/Paris Match, à paraitre demain. Fort intéressant, jugez-en plutôt:

Taux de popularité:
N. Sarkozy: 56% -6 points
S. Royal: 69% -1 point
DSK: 60% +8 points

Il faut bien sûr rester prudent, attendre que la tendance se confirme mais il y a incontestablement une progression de DSK dans l'opinion. Rien d'ailleurs d'extraordinaire à cela. La réduction des candidatures socialistes à trois, le début de la campagne, la confrontation des idées, la fin des effets d'image, tout cela ne pouvait que bénéficier à DSK qui se bat sur des idées et un vrai projet de rénovation du socialisme, sans rompre avec les valeurs fondatrices.

Soyons attentifs aux sondages lorsqu'ils mesurent avec fiabilité les réactions et les évolutions de l'opinion. Dénonçons-les lorsqu'ils prétendrent à tort anticiper sur les résultats d'une élection.

Bonne soirée.

09 octobre 2006

Débattre.

Bonsoir à toutes et à tous.

Trois débats télévisés permettront de présenter les candidatures socialistes à la présidentielle: les 17 et 24 octobre, le 07 novembre à 20h30 sur les chaînes parlementaires (TNT, satellite, câble, internet). Ce seront des moments essentiels dand le choix des militants, même si l'organisation de ces débats n'est pas sans soulever des critiques.

La transmission sur une chaîne publique, ouverte à tous, aurait été plus démocratique. Pour remédier à ce défaut, il faut espérer que les fédérations mettent en place des diffusions publiques.

Ces débats se feront "à l'américaine", les candidats délivrant leur message sans confrontrer directement leurs opinions. Je préfère de loin le débat "à la française", où les débatteurs se font face et dialoguent vraiment.

Prenons ce qu'on nous donne. Les débats auront lieu, c'est l'essentiel, même si la forme méritait mieux.

Bonne nuit..

08 octobre 2006

Bon dimanche.

Bonjour à toutes et à tous.

Quoi de mieux que passer un dimanche devant la télé? Enfin, pas tout le temps...

A 16h05, sur ARTE, Dominique Strauss-Kahn est l'invité de "Conversation secrète", pour un portrait intimiste qui promet d'être intéressant.

Sur le même chaîne, à 13h35, notre ami Michel Rocard répondra aux questions de FOG, F. Olivier Gilbert, à l'occasion de la sortie de son dernier livre.

Bref, un dimanche très "deuxième gauche" sur ARTE...

Alors, convaincu par un après-midi devant la télé?

Bon dimanche.

07 octobre 2006

Tous à Paris.

Bonsoir à toutes et à tous.

Je reviens à l'instant de Paris, où ont eu lieu ce matin le Conseil national du PS et cet après-midi, au Sénat, la première réunion des comités de soutien à DSK. J'étais présent au Sénat. Nous étions 150 environ, Strauss-Kahn très en forme, rendant très crédible sa possible victoire.

Les militants en sont ressortis gonflés à bloc. L'espace politique de DSK est évident. A nous tous d'en convaincre les adhérents, dans chaque section. Les trois débats télévisés entre les candidats seront aussi des moments majeurs pour marquer notre différence.

Dans l'Aisne, les strauss-kahniens sont minoritaires. Qu'importe, nous n'en serons que plus actifs. Les nouveaux adhérents ont soif de débats, ils n'acceptent pas les pressions, ils sont la chance d'une formidable rénovation pour le Parti. Avec eux, nous ménerons le débat, avec tous, nous ferons valoir les analyses et les propositions de DSK.

Bonne nuit.

06 octobre 2006

Insondables sondages...

Bonjour à toutes et à tous.

Plusieurs camarades, qui ne sont pas hostiles à DSK, me disent qu'il faut soutenir le candidat qui a le plus de chance de l'emporter face à la droite, c'est à dire celui que désignent les sondages.

Je vais vous faire un aveu: je suis d'accord avec eux. En politique, il faut être stratège et il faut se battre pour le candidat le mieux placé. Mais les sondages nous aident-ils dans ce choix? Hélas non. Ils reflètent l'état de l'opinion à un moment donné, et seulement à cet instant. C'est pourquoi un sondage n'a aucune valeur prédictive. Jamais un sondage n'a annoncé le résultat exact d'une élection.

Que nous apprennent les sondages aujourd'hui? Que les français aspirent fortement à une rénovation du socialisme, que la gauche traditionnelle est à bout de souffle, qu'il faut des idées nouvelles. C'est ce que DSK ne cesse de dire depuis plusieurs années, et c'est surtout ce qu'il propose. Mais les sondages ne préjugent absolument pas de la personne en capacité de battre la droite. Et face à Sarkozy, ce sera tout sauf facile, ayons la lucidité de le reconnaitre!

Un dernier mot sur les sondages: on demande à des français de toute opinion politique de donner leur avis sur les candidats socialistes. Je vous fais un autre aveu: je me moque de ce que pensent les électeurs de droite du candidat de gauche et je n'ai certainement pas besoin de leurs préférences et de leurs conseils pour faire mon propre choix. Ce sont les socialistes, et eux seuls, qui sont souverains en la matière. Aucune intrusion extérieure, et surtout pas les sondages, ne doit venir influencer ou contrarier leur libre choix.

Bonne journée.

05 octobre 2006

Le discours d'Alfortville.

Bonjour à toutes et à tous.

Meeting très énergique et plein d'enthousiasme de DSK hier à Alfortville, le premier de la campagne interne! Dominique, c'est flagrant, aime le contact avec les militants. Le premier secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais était présent. Un signe qui ne trompe pas (sa fédération est la 2ème de France). A n'en pas douter, quelque chose se forme, une dynamique se met en place. Ira-t-elle jusqu'à son terme? Les adhérents en décideront... Mais pour celles et ceux qui pensent que la France est mûre pour une vraie social-démocratie, la route est tracée, le message est clair et la victoire possible.

Ce que j'ai personnellement retenu du discours d'Alfortville, c'est le refus d'un socialisme national, socialisme inauthentique, aveugle à la réalité européenne, renoncant à maîtriser la mondialisation, infidèle à notre internationalisme. La défense de la patrie, oui. L'amour de la République, par dessous tout. Mais l'alliance douteuse du national et du social, non!

A bientôt.

04 octobre 2006

Finalement trois.

Bonjour à toutes et à tous.

Rappelez-vous, il n'y a pas si longtemps: que ne disait-on pas sur et contre le Parti socialiste, son trop plein de candidats, le fameux "bal des egos"! Paroles, paroles,...

Des 6 ou 7 candidats supposés au départ, nous savons depuis hier qu'il n'en reste que 3. Ce qui était totalement prévisible. Le Parti socialiste n'est pas le Parti démocrate américain, où le système des primaires multiplie inévitablement les candidatures qui sont autant de candidatures personnelles. En France, un candidat n'est légitime que s'il représente une sensibilité à l'intérieur du Parti.

C'est le cas des trois qui se proposent aux suffrages des socialistes (j'ai déjà évoqué précédemment les trois options politiques). Ainsi, le choix ne sera pas motivé par une image, une personnalité ou un style mais par une ligne politique dont le projet commun sera, bien sûr, le projet socialiste tel que les adhérents l'ont adopté il y a quelques semaines.

DSK, je l'ai dit, c'est la sensibilité social-démocrate. C'est aussi le candidat de la croissance économique. La sensibilité de la gauche traditionnelle préfère mettre l'accent sur la protection sociale, par la hausse des bas salaires et de diverses prestations. Elle a raison. Mais que devient le progrès social sans la croissance économique et la reprise de l'emploi? Ce sera l'un des éléments essentiels apporté au débat entre socialistes et entre les candidats.

02 octobre 2006

Tradition et rénovation.

DSK hier sur RTL, clair et précis, très convaincant, à son habitude. Ce qui a retenu mon attention: le point d'équilibre que représente Strauss-Kahn entre la tradition et la rénovation. Son atout, et de taille, c'est celui là, qui peut être décisif dans le choix que feront les militants.

Ségolène Royal, c'est la rénovation jusque dans la rupture avec la tradition socialiste. Ses réactions, son langage et ses différentes prises de position le prouvent nettement.

Laurent Fabius, c'est la tradition dans toute sa continuité. "Candidat du pouvoir d'achat", il exprime le socialisme le plus classique.

DSK est à la conjonction des deux, il est le candidat de la rénovation dans la tradition et c'est ce qui peut lui permettre de l'emporter, lorsque les jeux d'image et les effets de discours seront retombés.

Autre force de DSK: l'analyse et les propositions économiques. S'il est un domaine où Sarkozy peut trébucher, c'est celui là et aucun autre. C'est pourquoi il nous faut DSK comme candidat, parce que lui seul, au final, sera capable de l'emporter contre la droite.

A bientôt.

Emmanuel Mousset

01 octobre 2006

Quelle démocratie participative?

Bonjour à toutes et à tous.

Il est beaucoup question de "démocratie participative" ces derniers temps dans le débat politique. Le terme est à la mode mais demandons-nous ce qu'il signifie vraiment et si l'idée est pertinente.

- d'abord, telle qu'elle est employée, l'expression n'a rien à voir avec la démocratie participative des altermondialistes, pratiquée par exemple à PORTO ALEGRE. Dans cette ville, elle désigne le choix qu'on les habitants des quartiers d'affecter telle part du budget municipal à tel projet.

- ensuite, ce qu'on appelle "démocratie participative" en France renvoie à l'expression des citoyens sur l'Internet. Mais la moitié de la population ne possède pas d'ordinateur et l'autre moitié ne l'utilise pas nécessairement pour exprimer ses opinions (ce qui exige aussi une certaine maitrise ou aisance de l'écrit). Les plus défavorisés socialement et culturellement se trouvent donc exclus de la "démocratie participative".

- enfin, la "démocratie participative" entre inévitablement en concurrence, pour ne pas dire en contradiction, avec la démocratie représentative. Or, elle seule est véritablement républicaine, ouverte à tous au moment de l'élection. On n'a rien inventé de mieux que le suffrage universel pour que le peuple exerce pleinement sa souveraineté.

En conclusion, la "démocratie participative" peut être une démarche intéressante et parfois amusante mais aussi un gadget inconsistant ou pire un trompe-l'oeil dangereux.

Bon dimanche.

Emmanuel Mousset