L'Aisne avec DSK

30 novembre 2006

Contradiction dans les termes.

Bonsoir à toutes et à tous.

Nicolas Sarkozy a trouvé la bonne formule; il veut "la rupture tranquille". Rupture seule, c'est trop brutal. Rupture tranquille, on pense immédiatement à la "force tranquille", qui avait porté chance à son promoteur, François Mitterrand en 1981.

Sauf que "rupture tranquille", ca ne veut strictement rien dire, c'est une contradiction dans les termes. Aucune rupture n'est tranquille mais toujours douloureuse, entre un homme et une femme, entre des amis. Rompre, c'est briser. "Force tranquille", c'était cohérent: le cours d'un fleuve est une force tranquille. Cherchez un exemple de "rupture tranquille", vous n'en trouverez pas, c'est une imposture.

Avec sa "rupture tranquille", Sarkozy veut rétablir la "confiance". Comment faire confiance à une imposture? Toute rupture inquiète, on ne sait où elle conduit. Et pourtant, la confiance est en politique l'une des clés de la réussite. DSK l'a bien compris, qui en a fait un thème majeur de sa campagne.

Bonne soirée.

29 novembre 2006

29 novembre 2006: rien.

Bonsoir à toutes et à tous.

Il parait que le 14 juillet 1789, Louis XVI aurait inscrit dans son journal intime, en cette journée historique où débuta la Révolution française: "rien". Des historiens prétendent que cette affligeante annotation signifie qu'aucun gibier n'aurait été tué ce jour pendant la chasse royale.

Quoi qu'il en soit, en ce 29 novembre 2006, sans prendre le risque à mon tour d'une bévue historique, et sans rapport avec la chasse, je dis que rien ne s'est passé aujourd'hui.

Ah si: Nicolas Sarkozy a solennellement déclaré dans la presse régionale qu'il était candidat à la présidence de la République. Quand je vous disais qu'il ne s'était rien passé aujourd'hui...

Bonne nuit, et que ce billet ne vous fasse pas faire de mauvais cauchemar!

28 novembre 2006

Appel à participer.

Bonjour à toutes et à tous.

Vous le savez, nous nous retrouverons le dimanche 17 décembre à Paris autour de DSK pour faire le bilan des dernières semaines et envisager l'avenir de notre courant. Pour préparer cette réunion, un questionnaire a été proposé. Si vous êtes intéressés, faites le moi savoir (03-23-05-69-31 ou 06-61-79-56-30) et je vous l'adresse.

Si vous vous reconnaissez dans les idées de DSK et souhaitez participer à la réunion du 17 décembre, contactez moi, par blog ou téléphone, et nous nous organiserons pour le déplacement.

Bonne journée.

27 novembre 2006

Extrême désunion.

Bonjour à toutes et à tous.

Au lendemain de la désignation officielle de notre candidate, je ne peux que constater et, en un sens, déplorer l'extrême division de l'extrême gauche. José Bové, le plus populaire des anti-libéraux, a dû abandonner tellement cette division lui semblait pesante et inéluctable. Chaque composante veut rassembler, mais exclusivement autour d'elle.

Le PCF ne retirera pas sa candidate, c'est certain. Les communistes ont trop payé l'erreur de n'avoir pas de candidat en 1965 et 1974, ce qui les a effacés de la scène politique. La présidentielle, c'est tout de même l'élection qui vous fait exister. La LCR, du coup, maintiendra Besancenot, dont elle ne veut pas brader la popularité inespérée pour une organisation marginale.

La division entraine la division, c'est bien connu. Alors, que pourront les candidats au rassemblement, Autain, Salesse, Braouzec: ils veulent unir mais sont trois à prétendre y parvenir, ce qui annonce mal la possible union. Les trotskystes ne sont pas mieux lotis, à ceci près que c'est chez eux une habitude que d'avoir trois candidats se réclamant d'une même pensée. Après Laguiller et Besancenot, on a appris la candidature la semaine dernière du Parti des Travailleurs.

Si encore la gauche de la gauche se pliait à la règle démocratique, comme l'ont fait les socialistes, un vote à la majorité réglerait le problème. Mais la méthode adoptée, que j'ai du mal à comprendre, est celle du "double consensus", militants et organisations. Ce que j'en retiens et qui me semble paradoxal, c'est que les adversaires du consensus dans la société deviennent ses partisans lorsqu'il s'agit d'eux-mêmes.

Je constate tout cela sans plaisir. Pour gagner, il faut une gauche unie mais aussi une extrême gauche rassemblée qui ne renvoie pas dos-à-dos la gauche et la droite.

Bonne soirée.

26 novembre 2006

L'avenir commence aujourd'hui.

Bonsoir à toutes et à tous.

De retour de Paris, quelques nouvelles de ce dimanche.

Avec Pierre Lenoble, nous avons rencontré DSK au Sénat. Les camarades de "Socialisme et démocratie" étaient tous là, bien décidés à poursuivre la défense de nos idées, derrière Ségolène Royal. Pas d'amertume, de la détermination et, à notre façon, un ... désir d'avenir, qui passe par une meilleure structuration militante de notre courant. Je fais remarquer à Dominique les 16% réalisés dans l'Aisne, sans le soutien massif d'élus. Alain Richard, que nous avions invité avec René Dosière, est également heureux de ce résultat.

A la Mutualité, pour le Congrès d'investiture de Ségolène Royal, c'est la grosse bousculade. Je retiens une phrase de notre candidate, l'une de ses premières phrases: "j'ai besoin de tout le monde". Il faut avoir vécu comme moi les ravages de la division (et de les vivre hélas encore) pour apprécier cette intention de rassemblement. Oui, les socialistes ne gagneront en 2007 qu'unis. Ce n'est pas la seule condition mais l'une des plus importantes.

De retour vers Soissons, je discute avec Pierre de l'avenir de notre courant dans l'Aisne. Le 17 décembre aura lieu une réunion à Paris qui tirera les leçons de la campagne interne. Il faudra nous réunir avant, rapidement, désigner dans les plus grosses sections de l'Aisne des correspondants de Socialisme et Démocratie et réfléchir ensemble sur notre organisation et nos activités. Voir aussi ce que proposera la Fédération en matière de campagne de soutien à Ségolène Royal.

Bonne soirée.

25 novembre 2006

Danger extrême droite.

Bonjour à toutes et à tous.

L'institut de sondage CSA accorde 17% d'intentions de vote à Le Pen pour les présidentielles. C'est son score le plus élevé dans ce type de sondage. Le 21 avril 2002, il avait fait un peu moins. Bien sûr, ce n'est qu'un sondage mais qui a le mérite de pointer le danger. L'extrême droite est toujours là, plus menacante que jamais. Il y a 20 ans, elle s'imposait en provoquant, aujourd'hui elle prospère en se faisant oubliant, en jouant sur la banalisation.

La gauche ne doit pas relâcher son combat contre l'extrême droite. Je discute parfois avec des camarades qui me disent que manifester contre Le Pen, c'est lui faire de la publicité. Non, je crois au contraire que nous ne manifestons pas assez contre l'extrême droite. N'oublions pas que l'antifascisme, je n'hésite pas à reprendre ce terme que nous avons trop délaissé, fait partie de l'identité de la gauche.

Je suis encore plus surpris d'entendre des personnes de gauche interpréter le vote Le Pen comme une forme de protestation sociale, certes dévoyée mais dont les racines seraient légitimes. Bref, cet électorat poserait de bonnes questions et leur apporterait de détestables réponses. Non, non et non: faire de l'immigration, de la décadence de la société et de la corruption de la classe politique des thèmes de campagne, c'est faux, démagogique et dangereux.

Le Pen n'apporte rien, strictement rien à la vie politique française, sinon la vulgarité et l'ignominie de ses propos. Je vais vous faire un aveu: si Le Pen n'a pas ses 500 signatures, j'en serai très heureux. On me fera remarquer que ce ne serait pas très démocratique. Mais la démocratie, c'est le respect des règles. Et ne me reprochez pas mon formalisme, il n'y en a pas dans ma pensée: un responsable politique qui n'est pas capable de réunir 500 parrainages parmi les 37ooo maires de France ne mérite vraiment pas de se présenter à l'élection présidentielle.

Bonne journée.

24 novembre 2006

Rendez-vous.

Bonjour à toutes et à tous.

Deux rendez-vous importants ce dimanche à Paris:

- Le Congrès extraordinaire d'investiture de Ségolène Royal à la Mutualité, à 10h00.
- Auparavant, à 8h30, au Sénat, rencontre autour de DSK pour faire le point après la campagne interne.

Je serai à l'un et l'autre de ces rendez-vous, en compagnie de notre camarade de Soissons, Pierre Lenoble.

Et j'essairai de vous faire un compte-rendu à mon retour, dimanche soir.

Bon après-midi.

23 novembre 2006

Pauvreté et inégalités.

Bonsoir à toutes et à tous.

Une étude de l'INSEE vient de paraitre, que chaque socialiste devrait consulter. Elle étudie l'évolution du niveau de vie entre 1996 et 2004. Conclusion générale: la pauvreté recule, les inégalités demeurent. J'ai retenu quelques chiffres qui me semblent intéressants:

- L'évolution du niveau de vie a été dans cette période de 12%.
- Les pauvres (-788 euros mensuels) sont 11,7% , 6,9 millions.
- Les plus modestes ont vu leurs revenus augmenter de 20%, les plus riches de 13%.

Les leçons politiques que nous pouvons tirer:
- les années 1999-2000, celles de la gauche plurielle, ont vu le niveau général de vie progresser et la pauvreté reculer.
- deux problèmes prioritaires désormais: la question du pouvoir d'achat et celle des inégalités.

A méditer...

Bonne soirée.

22 novembre 2006

Violences.

Bonjour à toutes et à tous.

A l'heure où Sarkozy défendait hier à l'Assemblée Nationale son projet contre la délinquance, une manifestation de pompiers dégénérait: des policiers blessés à coup de boules de pétanque, un véhicule des forces de l'ordre incendié. J'ose croire que ces incidents sont l'oeuvre néfaste d'une minorité, mais les faits sont là, ils sont graves et révélateurs d'une époque et d'une société où la violence s'est répandue et banalisée.

Aurait-on imaginé, il n'y a pas si longtemps, que des pompiers, soldats du feu, personnages pacifiques et populaires, se livrent à de tels actes de violence? C'est d'autant plus grave que les pompiers portent un uniforme, que leurs missions en font des hommes exemplaires de par leurs qualités (sang froid, courage), qu'ils jouent un rôle auprès de la jeunesse, qu'ils travaillent souvent de concert avec les forces de l'ordre.

Ironie du sort, ces pompiers qui sont de plus en plus victimes de violences dans l'exercice de leur métier et dans certains quartiers, les voilà qui reproduisent eux aussi ce type de violences gratuites et inadmissibles. Et qu'on ne dise pas que les pompiers agissent ainsi par désespoir! La revendication justifiée de la retraite à 55 ans n'exige pas que l'on agresse avec préméditation la police et qu'on brûle leur véhicule. Je dirais même que c'est desservir la cause légitime des pompiers que de se comporter de cette façon.

J'en tire comme réflexion que la violence est devenue hélas, dans nos sociétés hyper protégées, un mode naturel d'expression. La droite, et Sarkozy en tête avec son projet de loi, limite le problème de l'insécurité à celui de la délinquance et sa solution à la répression. Il faudrait plutôt l'analyser en termes de banalisation des comportements violents (le "coup de boule" de Zidane est l'un de ces symptômes) et réfléchir à une solution en matière d'éducation.

Alain Duhamel, qui n'est pas réputé gauchiste, ne disait pas autre chose ce matin dans sa chronique sur RTL: investir massivement, humainement et financièrement, dans l'éducation pour mettre un coup d'arrêt à des réactions violentes qui finissent par passer pour normales. Il faudra que la gauche est en campagne le courage de dire cette vérité et de retour au pouvoir se donne les moyens de remédier à l'origine de l'insécurité.

Bonne soirée.

21 novembre 2006

Sciences-Po nous dit...

Bonjour à toutes et à tous.

Je vous recommande vivement de vous reporter à mon billet d'il y a quelques jours, intitulé "Recomposition", et de consulter le commentaire d'Etienne Longueville, de la section socialiste de Sciences-Po Paris (où enseigne DSK). Je suis entièrement d'accord avec notre camarade: il faut tout à la fois soutenir activement Ségolène Royal et défendre nos idées sociales-démocrates. Le PS gagnera dans la diversité de ses sensibilités, en se rassemblant autour de la candidate qu'il s'est donné.

Etienne nous informe également d'une conférence d'Olivier Ferrand, proche de DSK, faite à Sciences-Po et dont le texte peut être lu à l'adresse électronique qu'il nous indique et à laquelle je vous renvoie.

Bonne lecture et bon après-midi.

20 novembre 2006

Les deux ailes.

Bonjour à toutes et à tous.

J'espère que la reprise a été bonne, après ces semaines d'intenses actualités et militantisme politiques. Profitons-en pour faire le point, réfléchir à la nouvelle situation politique.

Sylvain nous expliquait hier qu'avec la désignation de Ségolène Royal, il y avait un risque de pertes de voix sur nos deux ailes, droite et gauche. Peut-il s'exercer une séduction Bayrou sur notre électorat? Je ne le crois pas. François Bayrou incarne l'aile gauche du libéralisme et Ségolène Royal l'aile droite du socialisme, ou si vous préférez l'un est de centre-droit et l'autre de centre-gauche. Si Fabius avait été désigné, lui qui représente l'aile gauche du PS et s'appuie sur le non à la Constitution européenne, il est certain qu'une partie de notre électorat n'aurait pas adhéré et se serait réfugiée dans le vote Bayrou. Avec Ségolène, le contraire se produira. Des électeurs démocrates-chrétiens vont se sentir proches d'une candidate préoccupée comme eux par les questions morales et s'inspirant de Jacques Delors.

La déperdition de voix à gauche est en revanche plus réelle puisque Ségolène Royal est considéréé comme "blairiste" et libérale par le PCF et l'extrême gauche. Si la "gauche de la gauche" ne parvient pas à une candidature unique, hypothèse pour l'instant la plus vraisemblable, elle ne séduira pas un électorat qui demeure très marqué par le traumatisme du 21 avril 2002, qui n'a plus envie d'être obligé de voter Chirac et qui ne se dispersera pas cette fois-ci entre trois candidats trotskystes, une candidate communiste et peut-être d'autres candidatures alternatives.

Mais si la "gauche de la gauche" s'accorde sur une candidature unitaire et médiatique (je pense à José Bové), elle peut faire un très bon score face à Ségolène Royal. Et cela ne me dérange pas car la situation aurait le mérite de la clarté politique. D'un côté le socialisme de gouvernement, de l'autre la gauche de protestation: à chacun de faire son choix. Et puis, José Bové a toujours dit, aussi critique soit-il envers les socialistes, qu'il ne ferait rien pour faire perdre la gauche au second tour (ce n'est pas l'avis des trotskystes, qui refusent de se désister en 2007). José Bové peut amener à voter socialiste au second tour des électeurs qui ne voteront jamais socialiste au premier tour.

Bref, le PS n'a rien à craindre de son aile droite et de son aile gauche. Les faiblesses et les dangers ne sont pas sur ses ailes mais en lui, si le projet n'est pas assez consistant, si la campagne n'est pas suffisamment dynamique.

Bonne fin d'après-midi.

PS: je retrouverai sans doute certains d'entre vous ce soir à Château pour commémorer les 70 ans du Front Populaire.

19 novembre 2006

L'air du temps.

Les commentateurs s'accordent à reconnaitre que Ségolène Royal a gagné parce qu'elle est dans "l'air du temps". Je suis moi aussi d'accord, mais faut-il en politique être nécessairement dans l'air du temps? Ecoutez oui, mais suivre? Et quoi de plus changeant que l'air du temps? Attention aux déconvenues aussi rapidement apparues que les enthousiasmes.

L'air du temps, chez Ségolène Royal, ce sont trois mesures qui ont fait beaucoup parler et auquelles elle doit une large part de sa popularité:

1- l'encadrement militaire des jeunes délinquants qui répond à la demande d'autorité.
2- les jurys citoyens qui répondent au soupçon envers la classe politique.
3- l'assouplissement de la carte scolaire qui répond à la demande d'une plus grande liberté de choix.

Demande d'autorité, défiance envers le politique, liberté de choix, voilà l'air du temps à quoi Ségolène Royal a répondu. DSK s'est placé sur un tout autre terrain, non pas répondre à l'opinion mais lui faire des propositions après avoir mesuré ses difficultés. J'en retiendrai trois, les plus novatrices:

1- l'attribution d'un patrimoine de départ pour les jeunes afin de financer un projet.
2- les nationalisations temporaires afin de remédier aux délocalisations.
3- le pacte de l'Elysée réunissant les partenaires sociaux afin de négocier de nouvelles avancées en matière de retraites, rémunérations, carrières et santé.

Ces propositions originales n'ont guère fait parler d'elles. Elles ne sont pas dans l'air du temps. Sont-elles pour autant inutiles? Un socialiste devra toujours se battre sur les questions économiques et sociales, sur la réduction des inégalités, sur le renforcement des solidarités. Et tant pis si ce n'est pas dans l'air du temps!

Bon après-midi.

Recomposition.

Bonjour à toutes et à tous.

Sylvain a raison de préciser, sur ce blog, que la constitution d'un courant social-démocrate se fera au moment du Congrès, l'an prochain, puisque c'est à cette occasion que les lignes politiques se dessinent. La désignation pour la présidentielle, c'est autre chose. Il n'empêche que les 20% de DSK, qu'un commentateur a qualifié de "petit succès", pose pour la première fois dans l'histoire du Parti une orientation clairement social-démocrate.

Avec le triomphe de Ségolène Royal, il ne peut que s'opérer un mouvement de recomposition chez les socialistes. Depuis de nombreuses années, le Parti était dominé par une majorité politique dont faisaient partie... DSK, Ségolène Royal et Laurent Fabius, que contestait une minorité de gauche, NPS et Nouveau Monde. Fin 2004, Fabius a quitté cette majorité sur la question de la Constitution européenne, puis advint ce que nous savons, les trois candidatures à la présidentielle et le ralliement des minoritaires à l'un ou à l'autre. La configuration politique est désormais entièrement nouvelle.

Trois éléments sont à prendre en compte dans la recomposition qui s'annonce:

1- la majorité "ségolèniste" est disparate et invertébrée. Elle repose sur le succès d'une personne, pas sur la définition d'un projet. C'est ce qui fait sa force et sa faiblesse. Quel rapport y a-t-il entre François Rebsamen, artisan de la synthèse au congrès du Mans, et Arnaud Montebourg qui a dénoncé cette même synthèse? A part d'être "ségolènistes", aucun.

2- la minorité de gauche, incarnée par Laurent Fabius, a subi un échec historique qui signe probablement la fin du Parti né à Epinay en 1971. Son credo était que le Parti se prend à gauche. Aujourd'hui, pour la première fois, il se prend à droite. Le mitterrandisme à 18%, qui l'aurait prédit? L'aile gauche est restée fidèle à ses convictions mais la société a changé...

3- la social-démocratie, jamais très bien vue chez les socialistes, d'autant moins bien vue dans les discours qu'elle était pratiquée dans la réalité, cette social-démocratie a acquis ses lettres de noblesse aujourd'hui. N'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps certains camarades affirmaient que DSK et ses idées ne pesaient rien au sein du Parti!

La campagne présidentielle, le résultat de l'élection et la tenue du Congrès seront pour l'année qui vient les indicateurs de cette recomposition.

Bon dimanche.

18 novembre 2006

Rassembler pour gagner.

Dans l'Aisne comme ailleurs, les socialistes vont devoir se rassembler pour gagner. L'initiative de ce rassemblement revient à ceux qui l'ont emporté. Leur victoire massive leur en donne les moyens. Le feront-ils? Je l'espère car il le faut mais nous verrons bien. Rassembler n'est jamais facile.

Le premier obstacle, paradoxalement, est l'importance de la victoire. Quand on représente 60 % (63 % dans l'Aisne), la tentation est grande de ne s'appuyer que sur cette vaste majorité. On rassemble en quelque sorte entre soi.

Le deuxième obstacle réside dans les disparités de cette majorité. Dans l'Aisne, il y a au moins trois types de "ségolénistes":
- les ségolénistes de coeur, dont Thierry et Claudine Doukhan, adhérents de Guise, qui animent avec ardeur et conviction leur blog, d'ailleurs fort intéressant.
- les ségolénistes convertis, premiers fondateurs du comité Ségol'Aisne, Jean-Louis Cabanes, Martine Bonvicini et Odette Grzegrzulka, conseillers municipaux de Saint-Quentin, initialement partisans de Martine Aubry (qui ne soutenait pas Ségolène Royal).
- les ségolénistes ralliés, les plus nombreux, membres et dirigeants du NPS, originellement plus proches de Laurent Fabius mais séduits par la popularité et l'élan rénovateur de Ségolène Royal.

Ce sont ces derniers qui auront la responsabilité de rassembler et de préparer dans l'Aisne les conditions de la victoire. Attendons pour voir.

Bonne soirée.

DSK en Picardie.

La Picardie est une terre de mission pour le courant social-démocrate, c'est le moins qu'on puisse dire! DSK fait 13,76 % dans l'Oise et 7,10 % dans la Somme. C'est dans l'Aisne qu'il réalise son meilleur score, 16,70 %. Pourtant, c'est le départemental le plus rural des trois, sans ville universitaire, caractéristiques qui, dit-on, sont éloignées du profil sociologique de l'électorat strauss-kahnien. Comme quoi...

Je vois deux explications: la présence d'un député ouvertement favorable à DSK, René Dosière, et la campagne très militante que nous avons menée, par ce blog et par nos interventions en réunion de section. Ajoutons la stratégie adoptée: ne pas polémiquer avec les deux autres candidats, s'adresser prioritairement aux nouveaux adhérents.

Quant à notre faiblesse en Picardie, les raisons sont historiques. Cette terre déshéritée et souvent oubliée, entre la région parisienne et le nord-pas de calais, a connu un socialisme traditionnel qui marque encore les esprits, d'où ici le succès plus grand qu'ailleurs de Laurent Fabius et la persistance de formes anciennes de communisme (Maxime Gremetz). Mais quel est l'avenir de ce socialisme traditionnel? Là comme ailleurs, les adhérents ont mis Ségolène Royal en tête et de grandes municipalités communistes (Amiens, Saint-Quentin) sont passées à droite depuis plusieurs années.

Alors, il est évident que l'avenir est à la rénovation. J'aurais souhaité que celle proposée par DSK l'emporte, c'est une autre forme de rénovation qui a gagné.

Bon après-midi.

Merci et à bientôt.

Bonjour à toutes et à tous.

Le score de 16,70 % obtenu dans l'Aisne par DSK est certes inférieur de 4 points au score national mais il est supérieur à mes prévisions (10 % au mieux). Au nom du comité de soutien à DSK, je remercie les 156 camarades qui ont porté leurs suffrages sur DSK.

Nos camarades "ségolénistes" avaient pour eux la quasi totalité des élus du Conseil général et la plupart des secrétaires de section. Le Parti socialiste est très largement un parti d'élus, où ceux-ci ont une influence déterminante. Avec comme seul "grand élu" René Dosière, nous avons assez bien résisté à la déferlante.

Je prends l'exemple de ma section, Saint-Quentin. 133 inscrits, 118 votants: 65 voix pour Ségolène Royal (55,08 %), 33 voix pour Laurent Fabius (27,97 %) et 20 voix pour DSK (16,95 %). Or, aucun élu n'a soutenu publiquement DSK et son courant d'estime dans la section était très faible. J'espérais entre 7 à 10 voix et une influence autour de 5 %. Côté Ségolène Royal, il y avait l'ancienne députée et le secrétaire de section, côté Laurent Fabius, la députée européenne, c'est à dire deux groupes localement structurés, ce qui n'est pas exactement le cas des amis de DSK. 20 voix, 16, 95 %, c'est donc un score d'avenir, pourvu que nous sachions nous organiser et marquer notre différence, à Saint-Quentin comme partout ailleurs dans l'Aisne.

Merci enfin à tous ceux qui en réunion de section sont intervenus pour défendre les idées de DSK, à tous ceux qui ont milité de façon plus anonymes. Nous aurons l'occasion de nous revoir et de poursuivre la construction du courant social-démocrate.

Bon week-end.

17 novembre 2006

Résultats dans l'Aisne.

Royal: 63,17 %
Fabius: 20,13 %
DSK: 16,70 %
Participation: 82,30 %

Quelques résultats pour DSK:

Bohain: 33,33 %
Château-Thierry: 14,91 %
Crécy: 37,50 %
Cuffies: 35,71 %
Laon: 35,24 %
Saint-Quentin: 16,95 %
Soissons: 28,13 %
Val d'Origny: 50 %
Vic sur Aisne: 23,81 %

Les autres résultats peuvent être communiqués à la demande.

Lendemain d'élection.

Bonsoir à toutes et à tous.

Ca y est, c'est donc fait. Il n'y aura pas de second tour, la victoire de Ségolène Royal est écrasante. La surprise n'est pas totale. Dans la dizaine de réunions que j'ai pu faire dans l'Aisne, le courant en faveur de la candidate était perceptible, les discussions tournaient autour de ses propositions, de vieux militants, qui en ont vu d'autres, étaient séduits par Ségolène. Plus fondamentalement, j'ai constaté à quel point le thème de la sécurité touchait les adhérents dans le sens d'une demande d'ordre et d'autorité. C'est ainsi, Ségolène Royal a su capter l'air du temps.

Mais DSK s'est bien battu, a fait une excellente campagne et a réalisé un score avec lequel il faudra dans l'avenir compter. Surtout, pour la première fois dans l'histoire du Parti socialiste, un courant se réclamant de la social-démocratie s'est présenté devant le suffrage des militants et a obtenu un résultat prometteur. Ce courant, il va falloir maintenant l'organiser pour préparer l'avenir. La social-démocratie n'est pas encore notre présent mais elle sera à coup sûr notre futur.

En attendant, nous devons tous nous ranger derrière Ségolène Royal et la soutenir car nous avons toujours respecté les règles de notre parti et parce que l'essentiel désormais est de battre la droite.

Quant à ce blog, créé pour militer en faveur de DSK dans le cadre de la campagne interne, il est normalement appelé à s'arrêter. Mais faut-il laisser un espace de libre expression pour notre sensibilité dans l'Aisne? A vous aussi d'en décider...

Bonne nuit.

15 novembre 2006

L'ultime argument.

Bonsoir à toutes et à tous.

C'est donc demain le 1er tour. La campagne interne s'est fort bien déroulée, dans l'Aisne comme ailleurs. Mis à part quelques petits dérapages, comme de traiter hier DSK de macho! Jouer à la victime est la preuve qu'on manque d'arguments.

A propos d'arguments, parmi ceux que j'ai défendus devant les camarades devant une dizaine de sections, lequel a ma préférence? Incontestablement la certitude de voir DSK battre Sarkozy au second tour parce qu'il saura l'entrainer sur le terrain où il est le plus mal à l'aise, l'économie, terrain où son vrai projet se révèle, la rupture ultra-libérale.

Un dernier mot pour demain, à tous mes camarades socialistes: votez en toute liberté, ne vous laissez influencer par personne sinon par vous-mêmes, ne vous laissez pas impressionner par les pressions extérieures (les sondages) ni par les pressions intérieures (les listes d'élus et des responsables de l'appareil), bref soyez et restez socialistes jusque dans l'urne.

Bonne nuit, et qu'elle vous porte conseil!

14 novembre 2006

1er ou 2ème tour?

Bonjour à toutes et à tous.

Je n'ai pas pu vous livrer mes réflexions hier, étant pris en soirée par un débat entre les représentants des candidats organisé par le Courrier Picard. A paraitre probablement mercredi.

Je reviens sur la réunion de section à Saint-Quentin. Odette défend l'idée que Ségolène Royal doit être massivement investie dès le premier tour, sinon le rassemblement ne se fera pas, sinon nous assisterons à des manoeuvres d'appareil entre les deux tours.

Je ne suis pas complétement en désaccord avec cette idée, je souhaite moi aussi que notre candidat soit massivement élu au 1er tour et qu'il s'agisse de ... DSK.

Trêve de plaisanterie, un tour ou deux, peu importe. Le réglement prévoit deux tours, il faut donc en accepter la possibilité. Si le rassemblement n'exigeait qu'un seul tour, il fallait alors n'organiser qu'un tour!

Surtout, l'essentiel, c'est que l'indispensable rassemblement se fasse sur des bases saines. Je préfère un rassemblement dans la clarté, éventuellement à l'issue d'un second tour, qu'au 1er tour un rassemblement forcé, artificiel, lourd de divisions masquées.

Rappelons-nous ce qui se disait avant que la campagne interne ne commence. Combien craignaient que les débats ne nous desservent! DSK au contraire estimait qu'ils ne pouvaient que nous renforcer. Il en sera de même pour l'élection à deux tours. Et puis, laissons les adhérents en décider, ne préjugeons pas du résultat!

Je ne suis pas devin mais je suis persuadé que les résultats de jeudi soir en surprendront plus d'un. Depuis plusieurs mois, nous vivons sous l'influence de sondages qui faussent la juste représentation des rapports de forces à l'intérieur du Parti socialiste. Depuis quelques semaines, ce qui s'impose, c'est la progression de DSK dans l'opinion. Je crois que cela se traduira par une désignation au 2ème tour.

Bonne journée.

12 novembre 2006

Haro sur la social-démocratie?

Laurent Fabius, cette semaine dans Le Monde, s'en est pris à la social-démocratie. Vendredi soir, à Saint-Quentin, mes camarades fabiusiens ont repris le mot d'ordre, sur lequel je reviens puisque DSK est le seul candidat qui se soit ouvertement réclamé de la social-démocratie.

A Jean-Pierre qui affirme que la social-démocratie, c'est l'alliance avec les centristes, je réponds clairement que non. D'abord parce que la social-démocratie est une composante authentique du mouvement ouvrier, certes réformiste, non révolutionnaire, mais ancrée fortement à gauche, dans le salariat et ses revendications. Bien sûr, en Allemagne et parfois ailleurs, la social-démocratie, pour des raisons historiques et tactiques qui ne choquent là-bas personne, a choisi de gouverner avec des partis de droite. Mais la tradition socialiste française n'est pas celle là et ne doit pas le devenir.

Mohammed avance une objection plus sérieuse: le compromis social cher à la social-démocratie n'est concevable qu'en présence de syndicats puissants, comme dans les social-démocraties nordiques. Sinon, c'est le patronat qui s'imposera. Il faut donc plus compter sur les rapports de forces et sur la loi que sur la négociation.

Je réponds à Mohammed que le compromis n'exclut pas le rapport de forces mais au contraire qu'il l'exige. On ne passe de compromis qu'au terme d'un rapport de forces qui s'établit autour de la table de négociation ou, s'il le faut, dans la rue et par la grève. De même, le dialogue social n'efface pas le rôle de l'Etat. Au contraire, la puissance publique joue un rôle déterminant dans la conduite de la négociation, à partir du mandat que lui a confié le peuple.

En vérité, je raisonne à l'inverse de Mohammed. Comment croire que le pur et simple rapport de forces, grèves et manifs, puisse aboutir dans un pays comme le nôtre où les syndicats sont faibles? Ponctuellement, exceptionnellement oui, le rejet du CPE en a donné l'exemple. Mais combien de rapports de forces se sont terminés par un échec, je pense en particulier au mouvement contre la réforme Fillon des retraites!

La droite a tout intérêt à provoquer le rapport de forces car elle se sait généralement gagnante. C'est pourquoi elle n'a pas recours à la négociation, beaucoup trop dangereuse pour elle et la défense de ses intérêts. Voilà pourquoi la gauche doit se convertir entièrement à la social-démocratie et au dialogue social.

J'y vois un autre avantage. Les salariés adhéreront plus spontanément aux syndicats lorsque ceux-ci auront fait la preuve de leur capacité à obtenir des gains pour les salariés. Et cela ne se fera que dans des solutions de compromis, pas dans une opposition intransigeante et stérile.

Bon après-midi.

Pourquoi pas une femme?

Bonjour à toutes et à tous.

Mercredi soir, à Château, lors de la réunion de section, Costa a demandé aux représentants des trois candidats: et pourquoi pas une femme présidente de la République? Le lendemain, à Soissons, Gilles, présentant Ségolène Royal, termine également sur cet argument. Alors, une femme à l'Elysée?

A Costa et à Gilles, je réponds: pourquoi pas. Mais j'ajoute aussitôt: on ne fait pas de la politique avec des pourquoi pas. En tant que socialiste, je me bat pour l'émancipation de la femme, l'égalité avec les hommes. La gauche a beaucoup fait en ce sens (je pense à la parité) et il reste encore beaucoup à faire. Mais je ne choisis pas le candidat à la présidence de la République pour son sexe! Ni pour son âge ou sur tout autre critère personnel. En politique, nos choix doivent reposer sur des critères politiques.

Je ne soutiens pas DSK parce que c'est un homme, un quinquagénaire ou un blanc, je le soutiens parce que je suis en accord avec ses orientations politiques.

Bon dimanche.

11 novembre 2006

Les 35 heures au collège.

Ainsi la campagne interne, qui n'est pas terminée, a accouché d'une polémique: faut-il que les enseignants de collège travaillent 35 heures par semaine? On glose beaucoup sur la forme prise par la polémique (une vidéo cachée) mais c'est le fond qui compte. Ségolène Royal est l'auteur de cette nouvelle provocation. Oublions la polémique et prenons la proposition au sérieux. Que faut-il en penser?

D'abord, la question du soutien aux élèves en difficulté et de leur prise en charge en continu dans les établissements est une vraie question. Mais faut-il y répondre par la proposition suggérée par Ségolène Royal? Sans hésiter non, absolument pas.

D'abord parce que cette proposition est un non sens. Le calcul des services statutaires des enseignants se fait à partir du nombre d'heures devant les élèves. Et l'on comprend bien pourquoi: préparer des cours ou corriger des devoirs ne peut pas se mesurer en heures définies. Il est absurde de vouloir attribuer un horaire global précis en matière d'enseignement.

Et même si l'on veut entrer absolument dans un tel calcul, il faut admettre la règle administrative: 2 heures de préparation pour 1 heure de cours, ce qui fait 36 heures pour un certifié, le corps le plus important dans les collèges et lycées. Donc les enseignants travaillent plus de 35 heures.

Car le sens de la proposition, il y en a bien sûr un, c'est de laisser supposer que les enseignants ne travaillent pas assez. C'est sa seule cohérence. Et alors, elle devient franchement scandaleuse puisqu'elle rejoint le préjugé sur l'enseignant privilégié, travaillant peu, etc, cliché qu'on retrouve plus souvent à droite qu'à gauche. La vérité, c'est que depuis une vingtaine d'années, le travail des enseignants a au contraire augmenté par des tâches qu'on ne lui confiait pas avant (rencontre avec les parents, réunions de concertation, suivi personnalisé des élèves). Et le métier, c'est une évidence, est devenu beaucoup plus difficile, surtout dans les collèges, où il est parfois impossible.

Enfin, la proposition de Ségolène Royal n'est pas sans perversité. En effet, les 35 heures sont une mesure sociale qui réduit le temps de travail... et non qui a pour but de l'augmenter. A quoi il faut ajouter que notre camarade, dans le même temps, critique les 35 heures. C'est à ne plus rien y comprendre!

Non, ce n'est pas avec ce genre de proposition, pas plus qu'avec l'assouplissement de la carte scolaire, qu'on réglera les réels problèmes qu'on rencontre dans l'Education nationale.

Bonne soirée.

Réunion à Soissons.

Bonjour à toutes et à tous.

Enfin le week-end pour faire le point sur la semaine et combler les oublis! La réunion de section à Soissons (Villeneuve-St Germain pour être précis) s'est très bien passée. Devant les camarades de Soissons et Cuffies, en présence de la candidate aux législatives Claire Leflécher, j'ai pu présenter la candidature de DSK.

Parmi les questions, Jean-Louis me demande ce que DSK propose en matière de rénovation. Tout le projet de DSK, la social-démocratie, est une rénovation réfléchie du socialisme. Difficile donc de privilégier un point plutôt qu'un autre. Mais il faut répondre, et je n'ai que quelques secondes pour réfléchir. Me vient alors spontanément cette réponse: ne promettre que ce qu'on peut tenir, en l'assortissant d'un plan de financement. Après tout, qu'est-ce qui fait que les socialistes, au bout d'une législature, perdent les élections, si ce n'est qu'ils déçoivent leurs électeurs? Etre moins ambitieux et plus réaliste, c'est la seule façon de ne pas décevoir.

Une camarade m'interpelle sur la hausse des loyers: que ferait Strauss-Kahn? Pour répondre, il faut élargir la question et poser le problème du logement: il n'est pas normal que dans un pays moderne et riche, les gens aient du mal à se loger. Très simple: les logements sont en nombre insuffisant, le marché est restreint donc très spéculatif, les loyers augmentent et l'accès à la propriété devient de plus en plus onéreux.

Que faire? A question simple, réponse simple: l'économie, toujours l'économie, relancer la croissance, construire de nouveaux logements. Encadrer encore plus les loyers? Pourquoi pas mais l'essentiel est dans le dynamisme de notre économie. Il y a un adage très vrai: quand le bâtiment va, tout va.

Bon week-end.

09 novembre 2006

Château, Soissons, etc.

Bonjour à toutes et à tous.

La campagne s'accélère... et je n'arrive pas toujours à suivre! Il y a tant à faire et à dire... Bon, revenons au débat de mardi soir. Je n'ai pas pu le voir mais je vous conseille de lire sur ce blog le commentaire de Sylvain daté du 07 novembre. A discuter avec les uns et les autres, j'en tire trois conclusions:

- DSK a conforté son image d'homme d'Etat.
- Le cafouillage de Ségolène Royal sur le nucléaire iranien a inquiété.
- Strauss-Kahn, à l'issue du débat, continue sa progression dans l'opinion.

Hier soir, je suis allé à Château-Thierry pour présenter la candidature de DSK. Je ne suis jamais déçu par les camarades de Château: accueil sympa, liberté de parole, diversité des interventions, réflexions argumentées, sous la présidence bienveillante de Dominique Jourdain. J'ai noté tout particulièrement les remarques de Gérald, Patrick, Sylvain et quelques autres avec lesquelles j'étais en phase.

Ce soir, je serai à Soissons et demain Saint-Quentin. Au niveau national, les trois candidats se retrouveront aujourd'hui à Toulouse pour le dernier meeting de la campagne. Et puis, n'oubliez pas le grand meeting de DSK à Cergy dimanche.

Bonne journée à toutes et à tous.

07 novembre 2006

Bonjour à toutes et à tous.

Désolé pour les camarades de Braine, je ne pourrai pas me rendre à leur réunion ce soir. Ils peuvent toujours me poser des questions sur la candidature de DSK par l'intermédiaire de ce blog.

Quelques remarques sur le problème des retraites, car vous êtes nombreux à poser la question en réunion. DSK est sur ce point comme sur les autres fidèle au projet que les socialistes ont adopté. La loi Fillon doit être revue et corrigée. Non seulement parce qu'elle est socialement injuste mais aussi parce qu'elle est économiquement inopérante. Elle ne garantit pas très longtemps le financement des caisses.

Que propose DSK? D'abord une méthode toute différente de celle de la droite. Sur un problème aussi fondamental que les retraites, il faut passer par la négociation, il faut l'accord des partenaires sociaux, il convient d'aller vers ce qui est trop exceptionnel en France, le "compromis social". Et puis, il ne faut pas isoler ce problème de tous les autres, conditions de travail, évolution des carrières, santé des salariés, formation professionnelle, ... C'est par une négociation globale qu'il peut y avoir du "jeu" entre les partenaires, du "grain à moudre" comme disait André Bergeron, une possibilité d'aller vers un débouché "gagnant-gagnant".

Ce qui ne signifie pas que l'Etat demeure inerte, bien au contraire. C'est lui qui organise et qui impulse la négociation, à partir du mandat que lui a confié le peuple. Que ferait DSK s'il était président? Il mettrait en avant la notion de "pénibilité" pour engager une réforme des retraites, au lieu de s'enfermer dans le traditionnel débat sur la durée du travail. La retraite à 60 ans est un acquis dont le PS peut être fier. A partir de là, il est possible d'envisager des départs à la retraite selon le degré de pénibilité du travail. Il n'est pas choquant qu'un professeur d'Université travaille après 60 ans. Il est choquant que des professions particulièrement dures ne partent à la retraite qu'à 60 ans.

Lourde et ambitieuse tâche que celle d'une réforme des retraites puisqu'elle implique un changement de société qui a déjà commencé et qu'il nous faut maintenant organiser, l'apparition massive d'un quatrième âge de la vie, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité. DSK est prêt à relever ce défi.

Bon après-midi.

06 novembre 2006

Non, non et non.

Bonjour à toutes et à tous.

Je suis allé ce soir à Couvron, devant les camarades de la section de Crécy-sur-Serre. Nous étions une bonne dizaine... et aucun représentant de Fabius et Royal. Dommage, le débat y perd en intérêt. Peut-être mes camarades pensent que tout est joué, qu'il ne vaut pas la peine de se déplacer. Je n'en crois rien. La démocratie réserve toujours des surprises parce que les citoyens sont libres de leur choix. Et puis, il faut respecter les adhérents, aller devant eux pour répondre à leurs interrogations.

Donc, à Couvron, nous avons parlé d'un peu tout, notamment, comme dans chaque réunion, de sécurité. Sur ce point, ma réponse est invariable et très ferme: non à Sarkozy dont la politique "sécuritaire" a échoué, non à la culpabilisation des socialistes par la droite, non à l'exploitation électoraliste du thème de la sécurité. DSK, comme n'importe quel socialiste, est conscient des problèmes que rencontrent les français et il propose des solutions. Mais non, trois fois non, il ne verse pas dans l'électoralisme, la démagogie et le mensonge.

A demain.

05 novembre 2006

Semaine décisive.

La semaine qui vient sera décisive pour les candidats socialistes. Mardi soir, il y aura le débat télévisé sur la politique étrangère dont j'ai toujours pensé qu'il serait déterminant pour départager les candidats. Car ce domaine est celui où l'on juge vraiment des capacités à devenir président de la République. Puis ce sera le dernier meeting devant les militants, à Toulouse. Notre candidat doit prouver qu'il est en phase avec les militants. De ce point de vue, la réunion au Zénith de Paris aura été révélatrice.

A l'heure qu'il est, et depuis une quinzaine de jours, une tendance s'est installée: perte de vitesse de Ségolène Royal, montée en puissance de DSK, stabilité de Laurent Fabius. Nous verrons bien si cette semaine va confirmer et accentuer cette tendance. Il semble en tout cas que nous allions vers un second tour et c'est très bien ainsi. La désignation de notre candidat, ce n'est pas la victoire de l'un ou de l'une contre les deux autres, ce doit être un élan, un rassemblement de tout le Parti. Une victoire au premier tour d'un seul ou d'une seule, ce serait inévitablement l'élimination des deux autres.

Dans l'Aisne, la semaine sera chargée, avec souvent deux réunions de section dans une même soirée! Pour ma part, vous pourrez me retrouver lundi à Couvron, pour la section de Crécy-sur-Serre, mercredi à Château-Thierry, jeudi à Soissons et vendredi à Saint-Quentin.

Enfin, DSK tiendra un grand meeting national le dimanche 12 novembre à Cergy, dans la région parisienne, à 17h00. Si vous êtes intéressé, faites le moi savoir (06 61 79 56 30), il est possible qu'un car soit organisé au départ de Saint-Quentin et traverse le département.

Bonne soirée.

Danger extrême droite.

Elle ne fait pas vraiment parler d'elle mais elle est hélas bel et bien là, l'extrême droite. Les sondages donnent à Le Pen beaucoup plus d'intentions de vote qu'il y a cinq ans, à la même période. Allons-nous cependant vers une réédition du dramatique 21 avril 2002? Tout peut arriver, y compris le pire, et sa répétition n'est pas interdite. Mais le traumatisme d'il y a cinq ans a été profond. Les électeurs de gauche hésiteront cette fois-ci à éparpiller leur voix.

Il n'empêche qu'il faut rester prudent et vigilant, rappeler que si la droite est notre adversaire, l'extrême droite est notre ennemie parce que ses principes sont contraires à ceux de la République.

De ce point de vue, la polémique qui a eu lieu en fin de semaine entre Sarkozy et Royal est navrante. L'un et l'autre se sont disputés la paternité de l'expression "l'ordre juste". Qui ne voit que les thèmes de l'ordre, de l'autorité, sont ceux de l'extrême droite depuis toujours? Non pas que les socialistes soient favorables au désordre! Nous sommes pour que les lois soient respectées, les délinquants sanctionnés et la sécurité publique assurée. Mais jamais nous ne devons laisser croire que le thème de l'ordre serait aujourd'hui exclusif et prédominant. Pour la droite, oui; pour la gauche, non.

Ce que les socialistes doivent mettre en avant, et DSK s'y emploie, se sont les revendications économiques et sociales, c'est le plein emploi et l'augmentation du pouvoir d'achat. Sinon, gare au retour de bâton, attention à une nouvelle montée de l'extrême droite. Celle-ci se nourrit de nos reculs et de notre manque de courage. Ne pas céder à la démagogie ambiante, à la pression des medias, au populisme spontané, c'est la ligne de conduite de DSK.

Bon après-midi.

Quatre différences.

Bonjour à toutes et à tous.

Ce dimanche me laisse enfin un peu de répit pour vous parler de l'interview de DSK dans Le Monde de vendredi. Il y évoque la probabilité d'un second tour entre Ségolène Royal et lui et pointe quatre différences qui sont essentielles à connaitre avant de choisir. Je vous les résume:

1- Dominique insiste beaucoup sur l'économie et le social, Ségolène sur l'ordre et les valeurs.

2- l'un propose un projet global (la social-démocratie), l'autre une série de mesures ponctuelles (dites "concrètes").

3- DSK veut un président "engagé" qui prend ses responsabilités, S. Royal opte plutôt pour une présidence en attente des désirs de l'opinion.

4- l'un milite pour une société de confiance (le compromis social), l'autre pour une société de méfiance (les jurys de citoyens).

Voilà. J'ai essayé d'être le plus objectif possible (on n'y parvient jamais complètement!). Vous savez où va ma préférence. A chacun maintenant de réfléchir, il reste une bonne semaine pour cela. L'important est d'être convaincu que nous sommes face à un vrai choix, avec deux questions que chacun doit se poser:
Qui répond le mieux aux attentes des français? Qui est le mieux placé pour battre Sarkozy?

Bonne matinée.

04 novembre 2006

La leçon de Vervins.

Bonjour à toutes et à tous.

Je m'en doutais. Rentré à 00h30 de Vervins, je n'ai pas pu vous faire mes commentaires. Belle réunion en tout cas, une assistance nombreuse et Philippe Crinon, le secrétaire de section, a eu la bonne idée de projeter sur grand écran le débat de Lens, tout premier débat de la campagne interne.

J'aime venir dans cette Thièrache que Jean-Pierre Balligand a su maintenir à gauche depuis bientôt un quart de siècle. Il faut le faire! Je me prends à rêver: et si les socialistes faisaient de même pour ce Saint-Quentinois d'où je viens?

Mais revenons à la réalité d'hier soir. Un constat: lorsque l'un des candidats est critiqué, la salle n'apprécie pas, des mouvements d'humeur se manifestent. Pour ma part, je me suis imposé une règle: je ne fais pas campagne contre Fabius ou Royal mais pour DSK. A partir de ce principe, je m'abstiens de les critiquer, même si bien sûr je donne mon point de vue sur leurs idées. Quand nous aurons choisi notre candidat, quel qu'il soit, il faudra bien ensuite rassembler tous les socialistes autour de lui. Ce n'est pas en commencant par se diviser qu'on peut après s'unir.

Bonne matinée et bon week-end.

03 novembre 2006

Dynamique!

Article de DSK dans Le Monde paru en début d'après-midi. Je n'ai pas encore eu le temps d'aller voir mais je vous en parle dès que possible, sans doute demain matin puisque je vais ce soir à Vervins pour présenter la candidature de DSK.

Puisque j'évoque la presse, il faut que je vous donne les résultats du dernier sondage de popularité de nos trois candidats, à paraitre dans le Figaro-Magazine de demain (TNT Sofres):

L. Fabius: 22% +6
S. Royal: 55% +3
DSK : 40% +11

Bon après-midi, et à ce soir pour les camarades de Vervins.

La gauche de la gauche.

Bonjour à toutes et à tous.

La gauche de la gauche a-t-elle sa place dans un blog strauss-kahnien? Mais oui! Elle fait partie du paysage politique, il faut donc donner notre point de vue sur elle.

La gauche de la gauche, c'est quoi? Le PCF et l'extrême gauche, qui se qualifient de "gauche antilibérale" et qui se recherchent un candidat pour la présidentielle.

Comment le PS doit-il se positionner par rapport à cette sensibilité? D'abord dans le souci de clarté et de vérité, en rappelant que la gauche socialiste et la gauche antilibérale, la social-démocratie et les différents communismes, ce n'est pas la même chose, c'est même très différent. Portés par la victoire du non l'an dernier, où l'on a vu sur de mêmes estrades certains socialistes et des trotskystes, quelques camarades cultivent un rêve "unitaire" qui me semble complètement illusoire. Relisons notre Histoire: l'extrême gauche n'a jamais cessé de dénoncer les socialistes et elle ne s'intéresse pas à la prise démocratique du pouvoir.

Ensuite, le PS doit rester fidèle à son histoire et à ses racines, l'union de la gauche, en particulier avec le PCF, qu'il faut bien évidemment distinguer de l'extrême gauche. Avec lui, nous avons un héritage commun, y compris en matière de gouvernement de la France. A lui maintenant de faire le choix de ses alliances: le PS ou l'extrême gauche. En ce moment, il hésite: électoralement, ses intérêts sont à gauche, idéologiquement, ses préférences vont à l'extrême gauche. Quoi qu'il en soit, DSK a toujours prôné l'union de toute la gauche (il avait même proposé il y a deux ans la constitution d'un grand parti de toute la gauche, sur le mode italien).

Quant à l'attitude face à l'extrême gauche, c'est très simple: agir avec elle quand c'est possible, pourquoi pas, et DSK l'a fait lorsqu'il a lancé sa pétition contre la réhabilitation du colonialisme à l'Ecole, où il s'est retrouvé sans difficulté en compagnie d'Arlette Laguiller et Alain Krivine. Mais en rappelant toujours que les deux lignes politiques sont inconciliables: d'un côté la social-démocratie, réformiste, acceptant le pouvoir et le marché, fidèle au régime parlementaire, de l'autre la gauche antilibérale, révolutionnaire, hostile au pouvoir et au marché, critiquant la démocratie "formelle".

Entre les deux, l'Histoire a tranché: la gauche antilibérale et ses différentes variantes de communisme (soviétique et trotskyste) ont échoué, la social-démocratie a réussi. Demandez à un trotskyste quelle amélioration dans la condition ouvrière de ces 20 dernières années est à mettre à l'actif d'une organisation d'extrême gauche? Ne cherchez pas, il n'y en a pas.

Bonne matinée.

02 novembre 2006

La question du SMIC.

J'aime beaucoup cette formule de DSK qui traduit parfaitement sa philosophie du travail: "ce qui est dramatique, ce n'est pas d'être au SMIC un jour mais d'être au SMIC toujours".
Pour certains camarades, dont Laurent Fabius, le niveau du SMIC est en soi inacceptable, ce en quoi ils ont raison: vivre avec le SMIC, c'est difficile dans une société qui prône constamment l'hyperconsommation. Conséquence: ces camarades se fixent sur son augmentation. Dans l'idéal, ils ont encore raison. Cependant, il y a un souci: dans la vie, il y a l'idéal certes mais surtout la réalité.
Dans la réalité, le SMIC et les bas salaires existent. C'est regrettable, mieux vaudrait que chaque individu bénéficie d'un salaire correct. Mais que faire avec cette réalité? Augmenter le SMIC? Oui, et Laurent n'a pas tort, mais ce n'est pas le plus important. Pourquoi? Le SMIC à 1500 euros sur 5 ans, il faut bien sûr le faire, d'autant que c'est dans le Projet socialiste. Mais au bout du compte, cette amélioration ne transformera pas la vie du salarié ni fondamentalement son niveau de rémunération (un SMIC amélioré reste un SMIC, c'est à dire un très bas salaire).
Et ce n'est pas en commencant par une augmentation immédiate de 100 euros, comme le propose Laurent Fabius, que l'on va "changer la vie", pour reprendre le slogan socialiste des années 70 que j'aime beaucoup. C'est évidemment toujours mieux que rien, mais un socialisme exigeant et ambitieux ne peut pas se contenter d'un tel raisonnement.
Alors, que propose DSK? Faire en sorte que le travailleur ne soit plus "prisonnier" du SMIC, que la mobilité sociale lui permette d'évoluer, que la progression professionnelle soit facilitée. C'est le sens de sa formule: être au SMIC n'est pas scandaleux si c'est pour quelque temps. Cela devient inacceptable si c'est du début à la fin d'une "carrière". Pour mettre un terme à ce scandale, il ne faut pas être obnubilé par le seul SMIC et son augmentation, il faut traiter de l'ensemble des bas salaires et de leur évolution dans la longue durée. Et cette question ne pourra être abordée qu'à travers le dialogue social et la négociation.
Bonne soirée.

Le candidat préféré.

Dans le Nouvel Observateur, sondage sur le candidat socialiste préféré des français pour la présidentielle. Résultats:

- 22450 votants.

- Fabius: 14,99%

- Royal: 24,45%

- DSK: 57,94%


Bon après-midi.

La sécurité efficace.

Bonjour à toutes et à tous.

DSK ce matin sur France-Info a rappelé sa position en matière de sécurité, sur deux points d'actualité:

D'abord sa demande au Ministre de l'Intérieur de faire partir les CRS des banlieues. Pas de laxisme dans cette position mais un seul souci, celui de l'efficacité. Sarkozy parle et bouge mais il ne réussit pas. DSK, là comme en d'autres domaines de la vie publique, recherche la réussite. Les CRS sont des forces de police extérieures aux cités où elles sont censées rétablir l'ordre. Elles connaissent mal le terrain sur lequel elle s interviennent. La population, qu'il faut absolument distinguer de la minorité de délinquants, les perçoit souvent comme une intrusion hostile.
DSK propose d'agir autrement, de renforcer la police permanente, qui seule peut faire un travail de fond, discret, durable, efficace. Ok, c'est moins médiatique et peut-être moins payant électoralement, si on en croit la popularité de Sarkozy. Mais ce qui compte, encore une fois, c'est l'efficacité.

Ensuite, DSK a contesté le projet de Sarkozy de modifier la loi pour que les mineurs soient traités comme des majeurs. Outre que cette mesure est éthiquement critiquable, c'est une fois de plus son efficacité qui pose problème. La délinquance dans les sociétés modernes ne se réglera pas à coup de lois nouvelles. C'est un leurre et un paradoxe pour quelqu'un comme Sarkozy qui prétend agir et se replie une solution juridique qui n'en est pas une.
Les lois existantes forment un arsenal répressif suffisant. Encore faut-il s'en servir judicieusement, encore faut-il le compléter par une vraie politique économique et sociale. Dans le 16 ème arrondissement, il y a des jeunes, il y a des immigrés, mais aucune voiture ne brûle parce qu'il n'y a pas de misère. Un peu de bon sens, Monsieur Sarkozy!

Bon appêtit et à plus tard.

01 novembre 2006

Actions militantes.

DSK sera sur France-Info demain à partir de 08h10.

Vendredi, réunion de présentation des candidatures à Vervins, à 20h00, salle polyvalente. J'y serai.

Et la semaine prochaine, qui sera décisive, il y aura une réunion chaque soir! Je vous l'ai déjà dit, le Comité de soutien à DSK essaira d'être à chaque fois présent.

Les adhérents recevront dans quelques jours le numéro spécial de L'Aisne socialiste consacré à l'élection interne. Lire bien sûr la profession de foi de DSK rédigée par les militants axonais.

Bonne soirée.

La société de confiance.

DSK était hier en meeting à Libercourt dans le Pas-de-Calais. Il a rappelé son objectif de ramener le plein emploi en France dans les 10 ans. La droite ces derniers jours se vante du taux de chômage en dessous de 9% affiché ce mois-ci. Je m'en réjouis moi aussi, je me réjouis surtout d'entendre les commentateurs rappeler qu'il fallait remonter au gouvernement Jospin pour retrouver un aussi bon score. Que n'aurait-il été si la gauche avait pu poursuivre le travail interrompu en 2002!

Le plein emploi, c'est la croissance qui le permettra. Faire baisser le chômage est une chose, qu'on peut réaliser socialement ou administrativement, créer de l'emploi en est une autre, qui relève de l'économie et à quoi la gauche doit s'efforcer. La croissance, c'est aussi plus que cela, plus qu'une politique économique, c'est un ressort psychologique qu'on appelle la confiance, sur laquelle DSK revient souvient, tout économiste qu'il est.

L'économie n'est pas un domaine entièrement rationnelle, il suffit d'étudier les évolutions des cours boursiers. La politique non plus, la vie tout entier ne sont jamais purement rationnelles. Un responsable politique doit rassurer, parce que la confiance ne se décrète pas, elle se mérite. Pourquoi la confiance? Parce que sans elle les industriels n'investissent pas, les syndicalistes ne négocient pas, les consommateurs n'achètent pas, les patrons n'embauchent pas, les citoyens ne votent plus.

Qu'est-ce qui permet la confiance? Trois conditions: avoir une ligne politique claire, précise et réalisable, dire la vérité aux français, associer les citoyens et les corps intermédiaires à toute réforme entreprise. DSK remplit parfaitement ces trois conditions. Je n'en dirais pas autant de Nicolas Sarkozy...

Bon après-midi.

Bonjour à toutes et à tous.

Avez-vous hier DSK chez Fogiel? Il s'en est bien tiré, ce qui n'était pas évident face à un Richard Boringher très grande gueule. Prochain rendez-vous médiatique, mardi, le débat sur la politique étrangère, diffusé cette fois également sur TV5.

On a souvent dit que le 1er débat, sur les questions économiques et sociales, ferait la différence entre les trois candidats. Moi, je pense que ce sera le dernier. La politique étrangère est le domaine par excellence du président de la République, domaine où il doit... exceller. Et DSK aura des choses à dire: sur l'Europe, sur notre rapport aux Etats-Unis, sur la mondialisation, sur la menace nucléaire, sur le terrorisme, sur le fameux "choc des civilisations",...

Avec les évolutions du monde, la politique dite extérieure est devenue éminemment intérieure. Là dessus, beaucoup plus encore que sur l'économie, DSK saura montrer sa différence et faire preuve de son autorité d'homme d'Etat. Laurent Fabius est handicapé par le fait qu'il indexe ses propositions présentes sur sa position passée contre la Constitution européenne. Ne tournant pas la page, il n'est pas audible des socialistes qui ont voté oui. Ségolène Royal est handicapée au contraire par son insuffisance de propositions en matière de politique étrangère. On se souvient de la vacuité de sa réponse sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Sa méthode consistant à soutenir que ce qui est bon pour la région Poitou-Charentes est bon pour la France (axiome par ailleurs discutable) ne peut pas être appliquée au vaste monde.

Bref, retenez votre soirée de mardi, je crois que le débat sera passionnant et décisif.

Bonne fin de matinée.