Liberté, fidélité, créativité.
Mes voeux politiques, je les adresse forcément aux miens, à la gauche locale : je lui souhaite liberté, fidélité et créativité.
Liberté, parce que c'est la première qualité d'un socialiste : être un homme libre, rebelle quand il le faut. Et la liberté commence chez soi, dans la tête : libérons-nous de nos préjugés, de nos rancunes et rancoeurs. Libérons-nous de la logique sclérosante d'appareil, de l'opportunisme et du sectarisme qui ont hélas partie liée. Nous sommes trop souvent prisonniers de nous-mêmes, de nos habitudes, de notre confort idéologique. Ségolène Royal, à la présidentielle, a commencé à nous en libérer. Martine Aubry, à la tête du Parti, nous a fait bouger, en instaurant la procédure des primaires ou le principe de non cumul des mandats. Demain peut-être, pour la présidentielle, si nous le désignons, Dominique Strauss-Kahn poursuivra ce travail de rénovation. Je souhaite qu'en 2011 cette évolution se poursuive, s'accélère, que les socialistes saint-quentinois en soient aussi les partenaires et acteurs.
Fidélité, parce qu'il n'y a pas d'action politique sans continuité ni cohérence. Restons ce que nous sommes : des partisans du socialisme réformiste, ouverts à nos alliés traditionnels, radicaux, écologistes, communistes, républicains citoyens et tous ceux qui voudront bien nous rejoindre, notamment les centristes. Mais refusons les alliances contradictoires et renégates avec les extrêmes, qui nous discréditent politiquement et nous sanctionnent électoralement. Nos camarades révolutionnaires sont fréquentables dans la rue, dans les luttes, pas au pouvoir, ni nationalement, ni localement. Eux-mêmes en conviennent en ne cessant de critiquer notre action gouvernementale ou régionale, en se bornant à être nos compagnons de grève et de manif. Pourquoi pas à Saint-Quentin aussi ?
Créativité, parce que l'action publique ne consiste pas seulement à dire mais à faire. A Saint-Quentin, les socialistes doivent agir, créer l'événement, retenir l'attention, susciter l'intérêt, provoquer le désir. En politique comme dans la vie, mieux vaut faire envie que pitié, sauf à être continuellement des témoins, des spectateurs, des loosers. Sachons inventer, innover, surprendre aussi, ne pas se contenter de répéter ce qui s'est toujours fait (ou pas fait !). Comment ? En organisant des réunions publiques, en étant présents dans la presse, en rencontrant les Saint-Quentinois, en investissant le milieu associatif ... Les idées ne manquent pas ! Tout ça n'a rien d'exceptionnel, est tout à fait à notre portée. Lâchons les pantoufles pour les baskets !
Liberté, fidélité, créativité : bonne année !